Aujourd'hui, c'est vers deux personnalités importantes du cinéma francophone (2 Palmes d'or, un prix du scénario et un Grand prix à Cannes tout de même) que va se tourner ma haine et ma hargne.
Ceux qui se seront jetés sur IMDb pour vérifier de qui je parlais l'auront tout de suite compris, je vais vous présenter les deux gnomes du cinéma belge. Les Américains ont les frères Wachowsky ou les Coen, les Australiens les Spierig, nous on a les Dardenne...
Qui a déjà regardé un film des frères Dardenne sans jeter un seul coup d'oeil à sa montre ??
Toi ?
MENTEUR !!!!
Les films des frères Dardenne sont comme la Meuse quand elle a quitté Liège... Lourde, sale et boueuse. Les personnages dépeints errent sans but précis dans la misère ordinaire qui est la leur. Les scénarios tiennent de la pauvreté et du médiocre qui imprègnent les décors qui les accueillent. Et même quand un fait dramatique vient faire sursauter le spectateur dans sa semi-somnolence (la mort dans La Promesse ou Le Fils, la vente d'un enfant dans L'enfant justement ou le chômage dans Rosetta) il est traité de manière anodine et banale, sans espoir de réelle amélioration de la situation.
Attention, je n'ai rien contre les films noirs, voire désespérant. J'ai adoré La vie rêvée des anges, qu'on ne vienne pas me dire que c'est le pays des bisounours (en plus ça se passe à Lille qui est un peu le Seraing français au niveau de l'ambiance, en tout cas à l'époque) et je recommande à tous ceux qui sont capables de le supporter Bloody Angels. Mais là, c'est plus du film social, on se croirait dans un reportage de Striptease sans le côté décalé.
Arguments pour :
1° Ils sont une fenêtre sur la Belgique et plus spécialement la Wallonie, terre de progrès et bouillon artistique (je vous jure, j'ai entendu ça dans je ne sais plus quel reportage à la con sur les Simon et Garfunkel serésiens). Il faudrait sérieusement penser à laver les fenêtres alors... Parce que les décors ça donne franchement pas envie de venir investir dans la région. Et les habitants, on a le choix entre des drogués, des immigrés en situation illégale, des petits malfrats et j'en passe, le tout sur fond de sinistrose tel que les faubourgs de Charleroi passeraient presque pour un lieu de villégiature de la Côte d'Azur...
2°... euh... Je ne vois plus.
A part ça, de leurs films, j'en ai vu 3.
La Promesse
Pour la fiche du film, visiblement tout le monde s'en fout, le résumé le plus complet est là, mais plutôt pauvre concernant la fiche technique proprement dite. Sur IMDb vous trouvez ça ce qui est quand même mieux que rien mais toujours pas dithyrambique.
Petit résumé pour ceux qui ont la flemme de suivre les liens : Igor (Jérémie Renier) a 15 ans, son père est entrepreneur et ensemble, ils vivent de petites magouilles, et de plus grosses, comme l'exploitation de travailleurs sans papiers. Leur vie se déroule sans accrocs, émaillée de petits instants de bonheur comme la construction d'un kart ou des soirées karaoké. Tout bascule (sans mauvais jeu de mots) lorsque Hamidou, un des clandestins, tombe d'un échafaudage. C'est Igor qui le trouve. Avant de mourir, Hamidou lui fait promettre de veiller sur sa femme et son fils, clandestins comme lui. Promesse faite qu'il gardera pour lui, n'en touchant mot à personne. Et c'est là tout le thème du film, l'apprentissage de l'âge adulte et de ses responsabilités, quitte à se mettre en porte-à-faux par rapport à sa propre famille.
Rosetta
Pareil que pour la Promesse, assez difficile de trouver une fiche technique correcte du film. Le résumé est là, la fiche technique ici
Vivant dans une roulotte avec sa mère alcoolique, Rosetta n'a pas la vie facile. A 18 ans à peine, elle se fait virer de son boulot juste avant la fin de sa période d'essai. Abattue mais pas désespérée, elle cherche et cherche encore du travail, n'importe quoi mais pas de charité. Il ne lui reste pas grand chose à part sa fierté et ça, personne ne lui enlèvera. Elle finit par en trouver via l'intermédiaire de son seul ami, Riquet, qui tient une baraque de gaufres. Seulement voilà, son nouveau patron ne tarde pas à la virer lui aussi pour la remplacer par son fils. Dans un accès de rage, elle ira jusqu'à tenter de noyer Riquet, puis ira dénoncer ses petits trafics à son patron.
Pas de scénario linéaire dans ce film, plutôt une suite de moments, un peu à la manière d'un graphic novel. C'est à travers ces instants que les Dardenne nous exposent la difficulté de vivre de leur héroïne. Un des meilleurs exemples est cette répétition de scène où elles doit changer ses chaussures pour des bottes en caoutchouc afin d'arriver jusqu'à la caravane.
Le Fils
Olivier est menuisier et forme des apprentis. Il a été père aussi. Mais c'était il y a longtemps. Depuis, il vit seul, sans désirs, sans passion. Un jour, on lui propose un nouvel apprenti, Francis. Francis est sans désir ni passion non plus, mais lui c'est parce qu'il a tué et qu'il n'attend plus rien de la vie, l'ayant déjà gâchée avant d'atteindre sa majorité. Or, bien qu'il ait déjà trop de travail, Olivier va accepter ce nouvel élève. Il va même tisser d'étranges liens avec lui. Ce jeune homme qui traverse l'existence comme une ombre, sans bruit et sans effets, attire Olivier. Mais pourquoi ? Et c'est là la question centrale du film. Pourquoi Francis a-t-il commis cet acte, pourquoi Olivier est il prêt à lui pardonner ?
Les films sont filmés caméra à l'épaule dans un style dépouillé et naturaliste, presque documentaire (la patte Strip-tease dont j'ai parlé plus haut) qui est devenue la marque de fabrique des Dardenne.
Honnêtement, je ne peux pas critiquer ceux qui aiment ce genre de films, je suis bien fan de films d'horreur à la Romero et des comédies de de Funès. Mais ce qui m'énerve c'est qu'on en fasse l'apologie comme si c'était la plus grande création de la nation belge depuis l'invention de la moule-frite.
Mais ce qui me dégoûte le plus c'est que outre le goût de chiotte du jury Cannois les années où ils ramassent quelque chose (mais je me console avec C'est arrivé près de chez vous ou Toto le héros) ces deux pitoyables escrocs (parce que je m'excuse mais aller soi-disant dénoncer des situations sociales dramatiques et puis parader dans les festivals une coupe de champagne à la main, ça fait un poil hypocrite. S'ils allaient vraiment au fond de leurs idées, ils fileraient quelques pourcentages des dividendes de leurs films à des associations aidant ceux dont ils ont fait de la misère quotidienne leur fond de commerce) ces deux escrocs disais-je, raflent à eux seuls près de 60% du budget de la Communauté Française destiné à aider les cinéastes à produire un film. Quand on a gagné 3 Palmes, on a plus besoin de subsides... De jeunes réalisateurs plein d'idées mais un peu court niveau pognon, eux ils en auraient bien besoin !
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