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dimanche 30 décembre 2012

Children of Men by Arno




Londres. Année 2027. Le cadet de l’humanité vient de mourir, assassiné. Le monde entier en est choqué. Et il faut bien comprendre cette réaction, plus aucune femme n’a donné naissance depuis presque vingt ans. Ajouter à cela des clandestins qui fuient leurs pays et tentent de se réfugier en Grande-Bretagne, seul pays dont le gouvernement réussit à faire face aux diverses tentatives de rébellion. Nous sommes donc dans un monde pas vraiment post-apocalyptique, mais qui n’a pas le moindre avenir (ce qui n’empêche pas pour autant les gens de vouloir sauvegarder les œuvres d’art, parier sur les courses de lévriers, suivre la Premier League…).
Juste après un attentat en plein cœur de Londres en réaction de l’assassinat du Cadet, Clive Owen se fait kidnapper par un groupe d’activistes dont le leader n’est autre que son ex, Julianne Moore, car elle a besoin de lui pour lui donner un coup de main. Sa mission : escorter une jeune femme, qui porte un lourd et terrible secret, qui sera révélé assez rapidement et que l’on devine aisément [MINI-SPOIL] elle est enceinte [/MINI-SPOIL]

A première vue, l’intrigue et le synopsis ne me donnaient pas particulièrement envie, pour ça que sa sortie en salles ne m’avait pas intéressé outre mesure, mais, après plusieurs passages sur la fiche de l’une de nos concitoyennes – ainsi qu’une discussion très animée avec un ami - je me suis jeté dès que le dvd a été commercialisé. Et franchement, je suis bien loin d’être déçu !

En effet, cette adaptation du roman de P.D. James est rondement bien mené par Alfonso Cuaron (Y tu mama tambien, HP et le prisonnier d’Azkaban), que cela soit au niveau de la réalisation, intelligente, usant de nombreux plans-séquences, nous faisant évoluer à travers le perso de Clive Owen, et nous plonge ainsi en réelle immersion dans cet univers très sombre, donnant un réel rythme dans cette quête hors du commun, ou de cette vision d’un futur chaotique excellente où le gouvernement aide (et cautionne) les seniors à 'partir’ avec un kit spécial nommé Quietus (bien loin du tabou actuel sur l’euthanasie) alors que la marijuana, elle, reste prohibée. La déco du film accentue cet effet pessimiste et sombre, sans employer d’effets visuels démentiels, mais ô combien réaliste, dérangeant et flippant à souhait pour des amoureux de Londres, comme moi, de découvrir des endroits existants devenus si glauques avec juste quelques artifices.

Finalement ce futur rappelle étrangement certains évènements passés (les bûchers par exemple, suite aux foyers de fièvre aphteuse et autres Creutzfeldt-Jakob) ou présents (presque l’impression d’être devant le JT du jour), et où les ghettos poussent comme des champignons laissant place à une montée du fanatisme et toutes ses dérives.

Ajouter à cela un casting des plus intéressants, outre Owen, qui est parfait dans ce personnage, se dévoilant, passant de l’homme lambda au mec complètement engagé dans sa lutte au fil des minutes, nous trouvons un Michael Caine version hippie déglingué, rien que cela vaut le coup d’œil !


tire sur mon doigt ! (sa blague préférée)


Bref longtemps qu’un film d’anticipation ne m’avait pas autant enchanté, sûrement V for Vendetta (Londres encore !). Juste un poil déçu par la finqui est pourtant originale sans vraiment l’être, mais je n’en dirai pas plus, si vous voulez savoir pourquoi, venez me voir à mon bureau.


NB : Pour ceux qui auraient l’occasion de le voir, n’hésitez pas à aller faire un tour dans les bonus et regarder le docu baptisé la possibilité d’espérer, qui traite des différents thèmes du film : notre réalité et celle du film, la peur, les menaces économiques et environnementales, tout cela vu par des philosophe, géographe, historien, sociologue, économiste scientifique et autre altermondialiste. Et pour résumer leurs propos, certes on peut espérer, mais il faudrait surtout s’activer et méchamment se réveiller et tout de suite !

dimanche 16 décembre 2012

Voyage initiatique au coeur du studio Ghibli 2 by Lincoln

Hello CIN !

Comme promis, voici enfin le deuxième article consacré au studio Ghibli.





Le Château dans le ciel (天空の城ラピュタ, Tenkū no shiro Rapyuta) est le sujet du jour ! Ce long-métrage a été réalisé par Hayao Miyazaki et produit par Takuma Shoten. Il est sorti en 1986 au Japon et seulement en 2003 en Europe. Pourquoi?
Etant l'un des premiers long-métrage à sortir, ils ne disposaient pas encore d'une énorme distribution hors Japon.


Synopsis :

Cela commence avec une jeune fille, Sheeta. On peut entrevoir qu'elle se trouve dans un dirigeable et que les gens qui la garde prisonnière lui veulent du mal. Ni une, ni deux, dès qu'elle peut elle s'échappera en sautant dans le vide. Durant sa chute, le pendentif qu'elle porte autour du cou s'illuminera et la gardera surélevée dans les airs pour la déposer doucement dans les bras d'un jeune garçon du même âge qui l'avait vu tomber.



Ce jeune garçon, Pazu deviendra dès lors son sauveur et protecteur. Une très forte amitié les liera. Il racontera à Sheeta qu'il est à la recherche d'une ville flottante légendaire nommée Laputa. Elle est le symbole d'une civilisation pure et de nature toute-puissante qui a disparu.


Laputa, telle que la voit Miyazaki, est une île flottante, ultra perfectionnée, mais où la nature prédomine autour d'un arbre central, rappelant le fameux Ygdrassil (provenant de la mythologie nordique), très souvent évoqué dans des jeux de rôle tel que Zelda ou Breath of Fire.

Pour lutter contre l'emprise des militaires qui avaient kidnappés Sheeta auparavant, ils vont se ranger du côté des pirates du ciel venant du clan de Dora, avec lesquels ils se prendront d'amitié.
S'ensuit une histoire d'ancienne famille royale, de robot gardien, de pierre bleue, de lutte au trône et de pouvoir entre Sheeta, une des dernière héritière du royaume de Laputa et Muska, également membre de la famille Royale de cette île, qui mettra tout en oeuvre pour l'empêcher de découvrir son identité, et par la même occasion, lui voler son trône puisque c'est lui qui avait mené la traque contre celle-ci.

Miyazaki pour ce film s'est inspiré du troisième volet de Jonathan Swift et son Gulliver, puisque celui-ci s'appelle Voyage à Laputa. Chez Jonathan Swift, Laputa était le nom d'une île volante dont les habitants avaient perdu la raison à force d'abuser d'une philosophie spéculative.
Pour l'architecture, il s'est inspiré de la Tour de Babel de Pieter Brueghel l'Ancien, une représentation peinte.



Pour les robots, il s'est directement inspirés de Le Roi et l'Oiseau de Paul Grimault, film d'animation français sorti en 1980.

Pour tout le reste, on le doit simplement au génie de Miyazaki, comme les machines volantes, le mode de fonctionnement du château, les flaptères de Dora, puisque comme vous le savez, il est un passionné d'aéronautique.

Pour ce qui est de la musique, Miyazaki signe sa deuxième collaboration avec Joe Hisaishi après Nausicaä de la Vallée du vent

A bientôt pour un prochain article !
- Lincoln

dimanche 9 décembre 2012

La grande Illusion by Luz


Salut CIN !

Un cookie pour toi, un autre pour toi. Asseyons-nous et lisons.
J'ai la chance d'avoir un collectif de cinéma, dans ma ville universitaire, qui un peu moins d'une fois par semaine passe des classiques. Ces films sont précédés d'un exposé de Dick Tomasovic, universitaire, aspirant de recherche au FNRS, passionné d'Histoire du Cinéma, il réalise même quelques courts métrages. Il est maintenant chargé de cours à l'Ulg.

J'ai donc été voir  « La Grande Illusion » de Renoir réalisé en 1937.
Oui Oui, Jean Renoir, deuxième fils de l'illustre peintre!



Trailer ! http://www.youtube.com/watch?v=hctrYzVYmfM

Distribution des rôles principaux :
Jean Gabin : lieutenant Maréchal
Jean Gabin est déjà à son apogée, mis en lumière dans le film, on insiste sur son regard.
Marcel Dalio : lieutenant Rosenthal
Pierre Fresnay : capitaine de Boëldieu
Erich von Stroheim : capitaine puis commandant von Rauffenstein
Dita Parlo : Elsa

Synopsis :

- Première partie : Durant la Première Guerre mondiale, l'avion du lieutenant Maréchal et du capitaine de Boëldieu est abattu par le commandant von Rauffenstein, un aristocrate connaissant la famille du capitaine de Boëldieu. Les deux officiers français sont envoyés dans un camp d'officiers en Allemagne.  Ils font connaissance avec d'autres prisonniers français, de tous grades et issus de différents milieux sociaux. Là bas, ils vivent au rythme des avancées et reculées françaises, organisent des activités et partagent les ressources qui leur sont envoyées par les familles, surtout celles envoyées par la famille du lieutenant Rosenthal, fils d'une riche famille juive dans les finances.(Notons ici, que le juif est ici  bien accepté dans un contexte d'antisémitisme latent). 

Le Fouquet's  ? : http://www.youtube.com/watch?v=JcRmL-ad8wo

Ils décident de s'échapper  en creusant un tunnel dans des conditions périlleuses, malheureusement la veille de leur évasion, ils sont transférés dans un autre camp.

- Deuxième partie : Maréchal et Boëldieu, après diverses tentatives d'évasion, sont transférés dans un ultime camp fortifié en montagne, qui est dirigé par von Rauffenstein (aristocrate allemand, infirme après une blessure et inapte au service actif). Ils y retrouvent Rosenthal.
Cette partie se centre sur la relation entre les deux aristocrates, qui malgré la guerre séparant leurs pays respectifs, fraternisent et se respectent avec comme « excuse » leur classe sociale.
Un ultime projet d'évasion est élaboré entre Boëldieu, Maréchal et Rosenthal : par respect envers l'aristocrate allemand, Boëldieu décide de se sacrifier afin que Maréchal et Rosenthal puissent s'échapper.
La diversion se fait sur les notes d'"Il était un petit navire".

- Troisième partie : Maréchal et Rosenthal sont en fuite, ils doivent traverser l'Allemagne en plein hiver, via les routes de campagne afin de rejoindre la Suisse. Ils sont affamés et épuisés (au bord de la dispute) et trouve une petite ferme où ils sont accueillis par Elsa, une jeune fermière allemande, et sa fille. Les hommes sont morts à la guerre. Rosenthal et Maréchal décident de s'y arrêter quelques temps (en attendant de meilleurs jours) et aident aux travaux de ferme.
Mais au fil du temps, Maréchal tombe amoureux d'Elsa, qui est en joie de retrouver un homme dans sa demeure, il se lie aussi d'amitié avec sa petite fille.
Mais Rosenthal et Maréchal doivent rejoindre la France, ils partent. Maréchal promet à Elsa de revenir après la guerre, si la vie l'habite encore. (Moment émouvant, mon petit coeur sensible n'a pu se retenir.)
Les deux compères traversent la frontière suisse et se séparent en se donnant rendez vous à Paris le jour de la libération.
« - Maréchal : En espérant que c'est la dernière 
- Rosenthal : Ah ! tu te fais des illusions ! »
The end.

- Mon analyse :
Ce film se veut pacifiste et antisémite (ce qui n'est pas une chose facile à sa sortie 1937), il décrit aussi les grandes différences entre diverses classes sociales et leur rapprochement durant la guerre. Il est intéressant de voir, pour une fois, les camps d'officiers mis en lumière. On y repère aussi l'aristocratie s'attachant à leurs anciennes traditions, et vivant toujours dans un monde archaïque (à travers la relation de Boëldieu et von Rauffenstein).

- Le titre :
Le titre de ce film a été très discuté et Renoir n'a jamais donné la réponse à nos esprits chercheurs. Certains parlent de la Grande illusion d'une dernière guerre, d'autres par rapport à la durée de la guerre, qui au début de 14 ne devait durer que quelques semaines. Ou encore, l'Illusion serait celle des frontières, qui ne séparent pas des nations ou des territoires, mais les classes sociales.

- Diffusion et contexte :
Pour sa première diffusion (au cinéma Marivaux) le film fût amputé (il sera seulement projeté en entier en 1958 à Bruxelles), le lendemain soir il est projeté sans interruption et fait salle comble à chaque séance. Il battrait un record :  1,55 million de francs en quatre semaines, 200 000 spectateurs en deux mois dans une seule salle, meilleure recette de l'année 1937.
Le film a aussi traversé l'Atlantique, où il reçut une très bonne critique et resta 36 semaines à l'affiche à New-York.
Le film a forcément été interdit sous le régime nazi en Allemagne mais aussi à cause de son esprit pacifiste en France durant la guerre 39-45.
(Il paraitrait que Mussolini et Hitler kiffaient le film, mais bon ça me parait scabreux comme affirmation.)
Le négatif original du film a été retrouvé dans les archives soviétiques en 1970 par la cinémathèque de Toulouse (en collaboration avec les Grignoux, ils fournissent souvent les « classiques »), ce négatif a permis une copie restaurée en 2012 (c'est celle là qui a été diffusée dans mon cinéma).

GO FOR IT!

lundi 26 novembre 2012

The Shawshank Redemption by Dylan



Dear Warden, You were right. Salvation lays within.

Les Évadés aka The Shawshank Redemption  est un film américain réalisé par Frank Darabont. C’est une adaptation d’une nouvelle de Stephen King du recueil Différentes Saisons. C’est du même recueil qu’a été tiré le superbe film Stand by Me. On pourrait dire que Stephen King a l’art des belles histoires et l’art des beaux personnages. Il exploite tous les genres et arrive à nous faire rêver même lors de situations loin d’être idylliques. Alors lorsqu’on adapte du Stephen King à l’écran et qu’on y ajoute de très bon acteurs comme Tim Robbins et Morgan Freeman, c’est difficile de se planter. C’est peut-être pour cette raison que The Shawshank Redemption est considéré comme un film culte. Ou peut-être simplement que c’est un bon film que tout le monde peut apprécier, car il parle d’un sujet commun à tous, la liberté.

Le film débute avec un meurtre : celui d’une femme et de son amant. Andy Dufesne (Tim Robbins) est arrêté et condamné pour ce meurtre, alors qu’il est innocent. Mais le personnage nous est inconnu au début du film, et on le présente comme un homme étrange, très silencieux, froid, voire absent. Le personnage est encore indéfini et le spectateur est libre de se faire un avis : il ne semble pas vouloir clamer son innocence et reste plus ou moins… statique. C’est lors de son arrivée en prison que son histoire commence, car elle est contée par le narrateur : Red (Morgan Freeman), condamné dans la même prison, qui deviendra son ami. L’essentiel du film se passe donc en prison, et nous raconte la vie de ce bonhomme étrange : Andy, qui va survivre à sa façon au monde de la prison. Sa façon, c’est son métier : banquier. Il va donc profiter de ses connaissances pour aider le personnel de la prison et se faire bien voir, tout en passant sa vie dans cette prison, dans laquelle il est censé passer le reste de ses jours. Pas d’espoir de rédemption donc, malgré son innocence. Mais étant donné que le film s’appelle The Shawshank Redemption, vous comprenez bien qu’il y a autre chose. Mais je ne peux pas spoiler le film, alors je me contenterai de parler du reste.


‘These walls are kind of funny. First you hate 'em, then you get used to 'em. Enough time passes, gets so you depend on them. That's institutionalised. They send you here for life; that's exactly what they take. The part that counts, anyways.’

C’est une œuvre qui se veut très belle, alors vous n’aurez pas droit à un film de prison violent. C’est plutôt un film très classique, fait pour suivre une petite histoire sans avoir l’impression de descendre aux enfers. La présence de Morgan Freeman est elle aussi rassurante : il a ce petit côté « sage protecteur » qui fonctionne très bien dans ce film. Et puis, c’est le narrateur tout de même, il a l’art de nous faire comprendre que le personnage de Andy Dufesne est un personnage très intéressant et très complexe, et qu’il va nous le faire découvrir en nous racontant les années qu’il a passé avec lui en prison. Ce côté « histoire », on le retrouve aussi avec la musique de Thomas Newman, qui colle très bien à l’ambiance du film et à la narration. On a l’impression d’assister à une vie extraordinaire, à des moments beaucoup plus forts qu’ils ne le seraient sans musique. Bref, une très très bonne Soundtrack écrite pour le film, qu’on peut écouter entre autre [ici]: http://www.youtube.com/watch?v=ByJsjIyS1wQ

Pourquoi le film s’appelle-t-il Shawshank ? C’est simplement le nom de la prison. Et on s’intéresse aux personnages de cette maison, à leur lutte individuelle, mais sans en faire trop. Car évidemment, le personnage qui nous intéresse ici est uniquement celui interprété par Tim Robbins. Qui au passage, est un acteur que je trouve absolument grandiose, dans tous ces films. Et en tant que réalisateur (ex : La Dernière Marche).



L’autre point fort du film, c’est la construction et l’histoire et le personnage de Andy Dufesne. Il a cette force qu’ont beaucoup de personnages de Stephen King : la force de continuer sa vie malgré tout. Ainsi, il ne se laisse pas abattre lorsqu’il est en prison : il reste confiant et calme alors même qu’on le condamne a passer le restant de ses jours en prison.  C’est un personnage exemplaire (surtout aux États-Unis) qui offre une sensation d’espoir. Je pourrai incontestablement dire que The Shawshank Redemption est un film qui joue énormément sur les mots et l’émotion. L’émotion par la musique, les mots parce que c’est tout ce qu’il reste aux deux hommes. C’est un film qui dit "Courage, tu peux le faire". Par sa personnalité et sa persistance, Andy arrive à survivre (vous verrez comment si vous regardez le film), et à aider le personnage de Red, qui était beaucoup plus résigné à rester en prison alors qu’il n’était plus un danger pour la société depuis des années.

En conclusion, The Shawshank Redemption est un film que je trouve assez exemplaire en terme de réalisation. Je l’ai vu plusieurs fois et c’est toujours un bon moment, même si j’ai tendance à vite oublier les détails après. Ce n’est pas un film marquant à mes yeux, mais c’est un bon film, et une belle histoire. Les acteurs sont irréprochables, l’histoire aussi, c’est juste peut-être un peu trop « joli » par moments, mais c’est aussi ce qui est agréable : un film de prison qui ne parle pas de violence pendant deux heures. Et le tout avec Tim Robbins, what are you waiting for ?

[Trailer] http://www.youtube.com/watch?v=6hB3S9bIaco

Personnage - Jar Jar Binks -Star Wars by Linlcoln


Hello CIN !

J'avais envie d'aborder un personnage que j'adore littéralement, c'est Jar Jar Binks, un personnage de la saga Star Wars. C'est un Gungan. Les Gungans sont originaires des marais de Naboo. Ils vivent dans des cités sous-marines au tréfonds de lacs. Ils sont gouvernés par Boss Nass. Celui-ci même a exilé *Jar Jar Binks* hors de leur capitale Otoh Gunga.



Il rencontrera deux Jedi lors de son exil et ceci transformera sa vie et sa façon d'être. En effet, il va devenir le délégué de la Sénatrice Padmé Amidala, amie des Jedi. Il deviendra même une personne politique très importante lorsqu'il la remplacera à sa mort durant treize ans.

Il apparaît tout d'abord dans l'Episode I. Lorsqu'on le découvre dans le récit, il est banni de son peuple à cause de sa maladresse. C'est à ce moment-là qu'il va rencontrer Qui-Gon Jinn et Obi-Wan Kenobi, tous deux Jedi quand ceux-ci sont poursuivis par la Fédération du commerce.


(Jar Jar Binks, Qui-Gon et Obi-Wan)

Pour les aider, Jar Jar va les mener dans la capitale sous-marine.
Jar Jar étant banni, il commet une erreur en revenant. Il sera donc arrêté, mais les Jedi trouveront une ruse pour qu'il soit en position de les servir eux et non Boss Nass.
Jar Jar va donc les conduire tout deux plus la reine Padmé Amidala sur Tatooine, une planète désertique en Bordure Externe. La famille des Skywalker en est notamment habitant.
C'est à cause de lui justement que débutera l'intérêt des Jedi envers Anakin Skywalker. Après avoir semé le chaos avec les droites chez Watto, l'incident avec Sebulba et les deux accidents des modules d'Anakin, il retournera sur Naboo où il est chargé par la princesse de rallier les Gungans fuyards à leur cause.
Après conseil de guerre et l'alliance entre les humains et les Gungans, il sera promu au rang de Général.


(Jar Jar Binks, Padmé Amidala et en fond Palpatine)


Dans l'Episode II, il est devenu le délégué de Padmé Amidala, fraîchement nommée Sénatrice. Elle sera contrainte de quitter Coruscant, et c'est à ce moment-là qu'il la remplacera au Sénat. Il fera partie du mouvement légaliste qui lutte contre la fondation d'une armée de la République et privilégiera plutôt les négociations avec Palpatine par exemple.
Celui-ci profitera de la naïveté de Jar Jar pour le pousser à lui donner les pleins pouvoirs, faisant croire que Padmé serait d'accord avec ceci.

« (...) Il est clair que les séparatistes conclu pacte 'vec la Commerce Fédération. Sénateurs, mesa chers collègues, en réponse à c'ta menace directe contre al République, missasa propose que le Sénat donne immédiatement pleins pouvoirs d'urgence au Chancelier suprême Palpatine. »



Une fois Palpatine aux pouvoirs, il créera l'Armée de la République, une dictature et la République aura recours aux clones et la Guerre des étoiles commencera.


Comme vous l'aurez compris, Jar Jar Binks est un personnage attachant, maladroit, mais est surtout un personnage très important dans l'histoire de Star Wars.

dimanche 18 novembre 2012

Looper, un film à ne pas louper by Wommy


Bonjour CIN !

Oui je sais je cède à la facilité de ce titre/jeu de mots assez pourri mais ça résume tellement bien ce que je ressens de ce film.

Troisième long-métrage du réalisateur Rian Johnson qui retrouve aussi pour la troisième fois Joseph Gordon-Levitt et s’entoure également de Bruce Willis, Emily Blunt, Paul Dano ou encore Jeff Daniels.
Réalisateur quasi inconnu, mais gageons qu’avec ce film il va vite se faire un nom.



Synopsis
Kansas - 2044, le voyage dans le temps est possible mais n’est utilisé que dans le futur par la mafia qui s’en sert pour envoyer des témoins gênants se faire éliminer dès leur arrivée par des Loopers, tueurs spécialisés qui se chargent de faire disparaître les corps sans laisser de trace contre quelques lingots d’argent. C’est le quotidien de Joe (Joseph Gordon-Levitt) qui, de par son statut social, mène la grande vie dans une ville ravagée par la pauvreté et la misère.
Après avoir trahi et livré Seth (Paul Dano), son collègue Looper et ami, par simple cupidité, Joe se retrouve confronté à la situation pour laquelle Seth s’est fait traqué par les portes-flingues (gangsters d’un rang supérieurs chargés de faire régner l’ordre)… Un matin il découvre que l’homme qu’il doit abattre n’est autre que lui-même avec 30 ans de plus. Mais le Joe du futur (Bruce Willis) parvient à s’échapper avec un projet bien précis à réaliser dans le passé…


le face-à-face inattendu a pourtant bien eu lieu

Un thriller sur fond de science fiction
Sur le papier, le film est vendu comme un film de science fiction. Personnellement je ne suis pas fan de films de SF parce que la plupart du temps je comprends rien ! Scénario trop complexe, alambiqué, invraisemblable, bref j’ai extrêmement de mal avec ce genre. Et pourtant là je suis séduite à 100 % et même plus.
Véritable film d’anticipation qui se présente malgré tout comme un film noir hollywoodien des années 40 dont on retrouve quelques codes de par ses décors (le film a en partie été tourné en Louisiane), ses costumes, sa voix-off souvent présente. Précisément ce que je déteste dans les films de SF c’est souvent l’univers trop futuriste, ici le monde garde un semblant de notre réalité contemporaine et ça en est d’autant plus convaincant.
L’histoire tient le spectateur en haleine du début à la fin gardant toujours un rythme effréné, mélangeant course-poursuite, suspense, scènes terrifiantes voire même choquantes d’un point de vue moral, et même humour, action et émotion, le tout brillamment réalisé et interprété sans tomber dans une surenchère d’effets spéciaux.


le personnage de Joe colle à la peau de Joseph Gordon-Levitt

Richesse des personnages et interprétation impeccable
Le film repose avant tout sur le personnage principal de Joe (ou plutôt des Joe). En effet bien qu’étant la même personne, le point de vue des deux Joe est radicalement différent, chacun est animé par ses propres motivations qu’ils essayent de s’imposer l’un à l’autre. Tandis que le Joe du passé, fougueux et vaniteux, souhaite avant tout par pur égoïsme profiter d'une vie où tout reste à écrire, le Joe du futur, plus sage sans être pour autant plus raisonnable, cherche à préserver, par tous moyens, les souvenirs d'une existence bien remplie.
Joseph Gordon-Levitt n’a d’ailleurs pas hésité à donner de sa personne pour ressembler physiquement à Bruce Willis. Outre les prothèses faciales et le maquillage nécessaires à sa transformation, il a repris certains tics de langage et mimiques propres à Bruce Willis afin de rendre son personnage plus convaincant.
Notons aussi l’impeccable interprétation des seconds rôles : Sara (Emily Blunt) en mère célibataire prête à tout pour protéger son fils Cid (Pierce Gagnon), Abe (Jeff Daniels) le patron des loopers, Kid Blue (Noah Segan) l’arriviste dédaigneux…


Il est également bon de souligner que pour une fois ce film n’est pas l’adaptation d’un quelconque bouquin, ou le remake d’un énième film déjà sorti. Certes on sent légèrement les inspirations et certains clins d’œil du réalisateur, mais il s’agit bien là d’une création originale ce qui, me semble-t-il, se fait de plus en plus rare de nos jours.

Je n’en dirai pas plus pour ne pas dévoiler l’intrigue du film.
Donc un conseil : courez voir ce film ! :)


Le trailer: http://www.youtube.com/watch?v=P-8llsSbVDc

Le trailer animé: http://www.youtube.com/watch?v=R2Z1ea1ae1s

jeudi 8 novembre 2012

Délivrez nous du Mal by Dylan




ATTENTION: âmes sensibles, s’abstenir.

Je viens vous parler d’un Documentaire réalisé par Amy Berg, productrice pour CNN et CBS News.

Sorti en 2006, Deliver us from Evil retrace l’histoire du père Oliver O’Grady, un prêtre Catholique qui a été accusé d’avoir commis des viols et attouchements sexuels sur des enfants. Ce documentaire se concentre sur le rôle qu’a joué l’Église dans cette histoire. En effet, l’Église a protégé ce prêtre pendant des années et n’a fait que l’envoyer ailleurs dès qu’il commençait à y avoir des problèmes. J’ai commencé à regarder le documentaire sans savoir de quoi il parlait, et lorsque j’ai compris, j’ai honnêtement été assez réticente, mais ça en valait la peine.

En terme de documentaire, c’est un excellent film : les sources sont claires et liées à l’histoire. L’exploit est d’avoir réussi à faire témoigner tout le monde : les victimes, les familles, l’église, mais surtout… Le prêtre en question. Alors autant vous dire qu’il faut s’accrocher pour le regarder, même si ce ne sont que des paroles et qu’il n’y a pas d’images choquantes. Mais cela reste un sujet très difficile a aborder, surtout dans un documentaire : ce n’est pas de la fiction. Le film a gagné le prix du Meilleur Documentaire au L.A Film Festival et a été nominé aux Oscars.

Deliver Us from Evil nous plonge au cœur de la vie d’un homme de religion qui pourtant, semble commettre des actes qui disent le contraire. A travers des documents du procès, des interviews, des images de l’époque, Amy Berg nous montre comment l’horreur a pu durer aussi longtemps (20 ans voire plus). C’est une dénonciation de l’Église qui était clairement au courant de ce qui se passait et qui pourtant, protégeait le principal concerné. C’est également une dénonciation des abus de l’Église dans ce domaine, mais ce n’est pas une attaque contre la religion. On y apprend même comment le Président Bush a accordé une immunité pénale au Pape Benoit XVI alors que le Vatican était accusé de protéger et cacher les abus sexuels.

Malgré les plaintes de plusieurs paroissiens, l'Église, désireuse d'éviter tout scandale, a menti à ses fidèles et aux autorités judiciaires, préférant déplacer le prêtre de paroisse en paroisse. C'est ainsi qu'O'Grady, grâce au silence complice de ses supérieurs hiérarchiques, a pu continuer à commettre ses crimes en toute impunité. Amy Berg a retrouvé O'Grady après que celui-ci ait été incarcéré et extradé vers l'Irlande, son pays natal. Utilisant son témoignage comme point de départ, elle a enquêté sur les rouages d'un système corrompu. (www.premiere.fr)


Trailer:

samedi 3 novembre 2012

The Road by Viyanne




Pour aujourd'hui j'ai décidé de vous parler de The Road.

The Road est un film de science fiction 2009 réalisé par John Hillcoat avec entre autre Viggo Mortenssen, Kodi Smit-McPhee et Guy Pearce.
Il est inspiré du livre de Cormac McCarthy.


Cela fait déjà plus de 10 ans que la terre a presque explosé, les survivants ne se souviennent que d'un éclair et des chocs, ensuite plus rien le chaos.
Plus de vie, plus de végétation, plus de lumière...
C'est dans ces conditions, ce monde ou chacun erre à la recherche d'un peu de nourriture et d'espoir, qu'un père tente seul d'élever et de protéger son fils qui à plus ou moins le même âge que cette tragédie.


Si j'ai choisi de vous parler de ce film c'est pour une raison très simple il s'agit d'un des rares films de science fiction et de post-apocalypse que j'ai apprécié.

Ici, on ne connait pas la cause de la catastrophe, il n'y a pas de créatures horribles qui viennent bouffer les humains, non, tout est misé sur le réalisme.
Les sentiments des personnages sont le point fort du film, chose qui n'aurait pas été possible sans les prestations remarquables des acteurs principaux d'ailleurs.
On comprend très vite que dans ce monde de chaos, le pire ennemi de l'homme, c'est l'homme justement par son manque d'humanité et son égoïsme entrainant un chacun pour soi allant du simple vol jusqu'au cannibalisme organisé.

Si The Road n'est pas un film plein d'action et de rebondissements, il est un film emprunt de peur mais aussi d'espoir.
Le film comporte cependant quelques scènes fortes comme la découverte d'un corps d'enfant mort et putréfié dans son lit par les personnages, scène justement orchestrée où l'accent à été mis non pas sur le corps décomposé mais sur la réaction de l'enfant devant ce cadavre.
Le film comporte aussi quelques flash back de l'homme avec sa femme qui rapelle l'avant et qui rapellent aussi le début de ce nouveau présent, de ce chaos.
Ces flash back intelligemment placés sans pour autant apporter énormément au scénario.



Les personnages sont développés et leurs réactions sont très naturelles.
Le père veut à tout prix protéger son fils et lui apprendre à pouvoir se débrouiller seul alors qu'il n'a  pas espoir que le monde s'améliore, il est même prêt à le tuer plutôt que de laisser quelqu'un lui faire du mal, il est méfiant de tout le monde.
Le fils malgré qu'il se demande si il va mourir quand il a faim, est prêt à partager sa nourriture avec d'autres dans le même cas qu'eux; il est bon et à encore l'espoir.

Autre force dans The Road, les décors froids,poussiéreux et rappelant les villes fantômes qui renforcent ce caractère de monde où même la nature n'a plus ses droits, à plus d'un moment je me suis crue à Prypiat.
La musique, signée Nick Cave, bien qu'elle soit relativement en arrière plan n'est tout de même pas en reste et colle parfaitement à cette ambiance.



Au final, The Road est un film intelligent, dont la force principale réside en son réalisme qui en fait d'ailleurs froid dans le dos.

Les vieux ? C't'à l'honneur ces temps-ci ! by tonsexe


En 2010, papy fait de la résistance comme on ne l'aurait jamais imaginé : Stallone ressort ses rictus particuliers (il faut se mettre dans le contexte de la scène pour deviner si ses contorsions buccales sont un sourire, une moue rageuse ou des lèvres nonchalamment au repos), ses gros bras (eux par contre expriment clairement une seule idée : celle de la force !) et ses flingues pour nous montrer que la crise de la 60aine ne signifie pas forcément abandonner le Scrabble pour se remettre à une activité coolement juvénile et virilement dangereuse telle que le poker. Stalone, il décide d'inviter tous ses collègues acteurs bourrins hasbeen pour réaliser un machin (nooon, vous voudriez pas que j'appelle ça un film, tout d'même...) dont le casting aurait fait rêver tous les p'tits garçons de la génération 90's (et avec Statham, en bonus) ! Rien de moins. Et heu... oui, ça fait peur. Et heu... oui, on a eu raison d'avoir peur.


Le premier Expendables, je l'ai regardé en état second, je me souviens plus quand, sous l'effet de quels produits ni avec qui. Du coup, je l'ai regardé une seconde fois il y a une 10aine de jours à Montréal, avec mon ami Xavier (que vous connaissez pas et dont vous avez d'ailleurs rien à foutre) et sous l'effet de l'alcool et d'un produit pas exactement légal à Montréal (mais ok à Amsterdam). Afin de tout de même comprendre le film et m'en souvenir je l'ai regardé une 3ème fois en cuisinant des pancakes (qui a dit "cliché" ?) et sous l'influence (bien légère quand on en a l'habitude) d'une petite gueule de bois.
Je suppose que ce f... machin (j'ai essayé, je vous jure!) a été commenté en long, en large et en travers (pas en profondeur: il n'y en a pas dans Expendables) lors d'une précédente propa et de milliers d'articles, donc je vais cesser là d'en parler pour aborder non le second opus mais bien l'effet qu'il a eu sur moi.



En effet, sous la pression de deux amis (enfin, depuis j'hésite beaucoup à continuer d'utiliser ce qualificatif quand il s'agit de ma relation avec ces individus) je suis allé voir The Expendables II au cinéma. Tout devant en plus, puisque ce titre avait drainé pas mal de monde et que les deux c... individus avec qui je devais aller le voir sont arrivés en dernière minute après avoir bu une bière sans moi en terrasse.
Autant dire qu'à 2 mètres de l'écran, on en prend plein les yeux, pour pas dire plein la gueule. Car si Stallone et ses potes semblent capables de supporter les coups de pieds, de poings et même de feu sans jamais être réellement blessés, ce n'est pas le cas de leurs ennemis: ces derniers explosent par pack de 6 à chaque fois qu'un "gentil" effleure la gâchette de son arme ! C'est pas trop grave en même temps: on constate dans une scène qu'une seule camionnette est capable d'en contenir plusieurs 10aines.
Mais je commence à critiquer le fond du film alors que ce serait gâcher : il faut avoir le DVD qui tourne ou une bonne mémoire pour faire la critique correcte d'un tel wannabe-film, et... le DVD n'est pas encore sorti.

Ce qui m'intéresse ici c'est l'effet qu'à eu ce film sur moi. Aucun effet sur mon âme, mais tellement sur mon corps: une dose de testostérone plus élevée que ce que contenaient 10 seringues utilisées par Lance Amstrong à l'époque de ses succès! Un shot de masculinité qui a transformé ma philosophie de vie entière! Voyez plutôt :
T'as un souci ? Monte sur une moto rugissante et roule dans la nuit (les vrais hommes n'ont des soucis que la nuit: le jour, ils tuent des méchants) : il s'envolera comme volent tes cheveux dans le vent (me dis pas que tu portes un casque, hein! Et pourquoi pas une veste fluo ?...).
Une peine de cœur ? Attends qu'un vilain enlève la greluche et sauve-lui la mise pour qu'elle te retombe dans les bras musculeux et veineux.
Une blessure ? Après avoir achevé les méchants qui traîneraient encore dans le coin, prends un air "je souffre mais je suis fort" en regardant le ciel et attends qu'un vieux compagnon d'arme vienne te chercher en hélicoptère.
Ton vieux compagnon d'arme se fait (lâchement) tuer ? Affûte ton couteau (tu tueras (bravement) son (lâche) assassin à la lame car c'est comme ça qu'on fait quand un ami se fait biffer, même si t'as encore plein de balles dans ton revolver) et ne t'inquiète pas si tu es blessé: une bombasse exotique prendra la place de ton vieux-compagnon-qui-s'est-fait-(lâchement)-tuer pour te secourir. De plus, elle te caressera les cicatrices amoureusement peu de temps après (et ça, tes compagnons d'arme ne sont pas sensés l'avoir fait, pas même une fois...).
Bref, une leçon de vie !

Épilogue : 
Et puis... et puis que voulez-vous ? Et puis on se balade dans la rue en se demandant pourquoi aucune demoiselle se fait enlever sous nos yeux; pourquoi nos potes et nous-même n'avons pas des bras musclés comme des cuisses de rugbymen et des veines larges comme des canalisations de mazout ; pourquoi les injustices qu'on rencontre ne se règlent pas à coups de lattes, et enfin on attend le 3ème opus, en buvant des bières en terrasse avec deux individus qui sont pas si mal comme amis, en fin de compte.

lundi 22 octobre 2012

4,2 raisons de devenir réalisateur de Porno by Oneiros

Salut,
Je m’adresse aujourd’hui à toi qui n’as pas été accepté dans une fac de cinéma, toi qui as des bonnes idées (enfin vite fait) et qui penses qu’Inception est le meilleur film de ces dix dernières années (alors que tout le monde sait que c’est Spaced Invaders (1)). Oui je m’adresse à toi qui aimes clamer que « Oh avec un budget de 10 000e et Louis de Funès, je te fais le prochain 2001 l’odyssée de l’espace » et qui commences à envisager sérieusement de prendre des cours d’Acting en Malaisie : STOP ! Arrête tout, j’ai la solution à tes problèmes! La solution qui te permettra de concilier ta passion des femmes, de la glande et de l’argent : deviens réalisateur de Porno.

1) Le porno, cet art noble qui développe l’imagination.

Pourquoi un réalisateur se bornerait-il à un genre ? Pourquoi se contenter uniquement d’un film avec des Nains quand on peut faire un film avec des nains qui lancent des assiettes ? Pourquoi faire un film avec des zombies uniquement, quand lesdits zombies peuvent attaquer un club de natation japonais ? (2) Ce que je veux dire c’est que le Porno ne vous limitera pas à un genre, un type de film, et justifiera à peu près tout vos excès : vous voulez mettre Georges Bush, de la philosophie française et des japonaises pas farouches (3) dans le même film ? Vous aimez la Pastèque et les comédies musicales. Lancez-vous ! (4). Pour plus d’informations, vous pouvez vous référer à notre guide « Mes Premiers Pas dans le Porno » et au générateur de scénarii vendu avec.

Un générateur qui fonctionne sur le principe de : « Une catégorie de personnage + un adjectif qualificatif + un verbe + une deuxième catégorie de personnage + un attribut physique » (5) ce qui nous donne par exemple le film : Les moines centristes assiègent les suffragettes à tentacules.
Et, pour le coup, vous pourrez ainsi vous référer au point 4 de cette propa : donner une dimension politique à votre film.

Points positifs :

- Liberté totale de création.
- Télérama louera votre créativité et parlera du renouveau de Rocco Siffredi (Pour son rôle de la Barre dans votre film « Centristes Samouraï Vs Raymond Barre »)
- Le titre animera quelques soirées de cinéphiles du dimanche.

Points négatifs :

- le budget.
- La dimension politique qui pourra freiner la diffusion du film.


2) Le porno parodique, cet art pour les gens qui n’ont pas d’imagination

Durant toute votre vie vous n’avez pas su faire preuve de la moindre once d’originalité. Déjà, en primaire, vous copiiez sur votre voisine parce que vous ne saviez pas quoi écrire quand la rédaction avait pour thème « Je raconte mes vacances ». On ne peut pas vous en blâmer : vous n’avez pas eu d’enfance difficile, pas de blessure secrète ou d’éveil précoce et traumatisant à la sexualité qui aurait pu vous donner ce supplément d’âme et de génie. Non, vous n’avez jamais la bonne idée au bon moment. Pas de panique, le porno parodique est là.
Globalement il vous suffira juste de prendre une œuvre déjà existante, et de trouver le jeu de mot le plus moisi et le plus sexuel possible dessus. Batman l’homme chauve-souris ? Batte-man, le petit chauve sourit. Bienvenue à Gattaca ? Bienvenue dans ma boîte à Caca. Jason Bourne ? Jason Bourre ! Monthy Python’s Flying circus ? Mon petit Python, Fucking Circus. (6) Mais ce qui est beau, c’est que, contrairement au cinéma traditionnel, dans lequel vous auriez été taxé de plagiat, ici on admirera votre génie, votre sens de la formule et de la dérision, sans jamais à un seul moment parler de ce manque d’imagination qui vous freine depuis votre enfance. Yeah!

Points positifs :

- Les Inrocks parleront de vous une fois par an dans « un numéro sulfureux » sur le porno.
- Possibilité de reconversion en chroniqueur chez Laurent Ruquier.
- Cracher dans la soupe de l’industrie cinématographique.

Points négatifs :

- Requiert un budget plus ou moins conséquent selon la parodie choisie. (Évitez les trucs en costumes et préférez les huis clos.)
- Vos jeux de mots sont quand même bien scandaleux.


3) Le porno, cet art minimaliste (Pour les pauvres quoi !)

C’est rageant ! Vous teniez le scénario de votre chef d’œuvre mais il vous manque 35 millions d’euros de budget pour le réaliser et payer l’acteur de vos rêves : James Van Der Beek. (7) Damned ! Enfer et damnation ! Il va falloir trouver une autre façon d’optimiser votre budget de 500 dollars (Fou que vous êtes, vous avez fait péter votre codevi pour embrasser votre carrière dans le cinéma.) Car pour ce point n°3, vous aurez juste besoin d’un canapé (95% du budget) et de deux amis exhibitionnistes et cinéphiles. Partant de là, plusieurs possibilités s’offrent à vous :

A) Soit vous faites du Gonzo que vous irez revendre au marché.
B) Soit vous filmez ça de manière totalement hasardeuse en rajoutant des filtres (et de la musique électro) plus tard, afin de faire croire à une œuvre d’art.
C) Soit, vous faites parler vos personnages pendant 90% du film. Dialogues que vous aurez préalablement écrits à partir d’extraits des deux derniers livres que vous avez lus. Ce qui devrait donner un truc comme ça : (8)

- Booba, mon petit ourson, que penses-tu des méditations métaphysiques ?
- Oh biatch, moi je quiphe quand c’est méga-physique !


Points positifs :

- Une dimension artistique indéniable
- Un budget abordable
- Possibilité de diffusion rapide et massive, dans un anonymat toutefois total.

Points négatifs :

- Il y a plusieurs personnes sur le créneau, pour la dimension artistique.
- Tarantino a déjà le monopole des gens qui parlent autour d’une table pendant 2h
- Le côté amateur.


4) Le porno, cet art engagé.

Parce qu’au fond il n'y a jamais eu rien d’autre que votre engagement politique. Ce combat de tous les instants qui vous anime depuis votre enfance chez les jeunesses communistes, jusqu’à vos premiers émois honteux avec une socialistes à la fac de lettres. Au fond ce n’est pas tant faire du cinéma qui vous intéresse que de faire passer un message. Vous ne savez pas quoi dénoncer? Mais enfin, à quoi aura donc servi ce poster du Ché au dessus de votre lit hein ? Bon, vous n’avez qu’à dénoncer, par exemple, les excès de la droite. Oui, c’est bien ça.
Pour ce faire, filmez juste des gens qui s’envoient en l’air à Versailles, en faisant un parallèle sur de pauvres paysans à la sexualité rustre et champêtre. N’hésitez pas à faire crier à vos acteurs des slogans comme « Oh baise-moi comme si je touchais le RSA » et autre « Oh je la sens bien ta droite dure, oh oui ! » et l’affaire est dans le sac. Si l’envie vous prenait de dénoncer la famine en Afrique, vous n’avez qu’à filmer des gens s’envoyant en l’air sur des sacs de riz. Vous voyez, easy non?
Notez que si vous intégrez des Ninjas centristes, il est inutile de leur faire dire quoi que ce soit : Leur simple présence est déjà un acte politique fort.

Points positifs :
- Vous pourrez choquer les hautes sphères de l’état et avoir un article dans le Figaro, façon « Ce film qui fait trembler le pouvoir. »
- Vous deviendrez ainsi un réalisateur de films sociaux, comme Ken Loach, Schlesinger, ou encore Dearden. Et ça, c’est bien pour votre carrière.
- Possibilité de devenir député ensuite.

Points négatifs :

- Vous n’y connaissez rien en politique.
- Il faut louer un château.
- Et éventuellement tourner avec des paysans… URK…

Et enfin 4,2eme raison, aussi appelée la raison « non mais, tout ça c’est derrière moi ! »

Partez du principe que le Porno n’était qu’un tremplin, que tout ça c’était juste pour vous faire la main, coucher avec des femmes et que maintenant que ça c’est fait, vous pouvez désormais faire un VRAI film. De la même façon qu’un HPG ou une Clara Morgane, vous refusez de vous cantonner (9) au Porno (10) parce que vous avez décidé de vouloir porter plusieurs casquettes. Non, vous voulez faire une comédie dramatique. Un truc bien lourd et bien pesant avec des gens déprimés qui ne couchent jamais ensemble pendant 2h ? Ou même un drame social sur des handicapés qui font de la boxe ?

Et bien c’est possible, mais comme dit précédemment, vous devrez d’abord faire une dizaine de films pornos et accepter d’être « L’ex-réalisateur porno » qui veut faire rire / détonner / choquer (11) le cinéma français. Car oui, le porno est une étiquette, il est comme cette fille moche avez qui vous n’assumez pas d’être sorti et qui revient régulièrement vous hanter.

Points positifs :

- Vous avez plus de chance de jouer avec Kad Mérad en faisant une comédie que du porno.
- Possibilité d’acquérir une street-créd’ comme disent les jeunes.

Points négatifs :

- Déjà que vous n’avez pas d’idées pour du porno… Alors si en plus faut faire une comédie.
- Vous avez plus de chance de jouer avec Kad Mérad en faisant une comédie que du Porno.
- L’étiquette qui ne vous quittera pas.


Voilà, désormais vous n’avez plus d’excuse pour ne rien foutre de votre vie. Plus de « Mais, j’ai une licence de cinéma et je ne trouve pas de travail » ou de « Mais je n’ai pas été accepté dans l’école de cinéma de Luc Besson, ma vie est fichue! » Grâce à ce petit guide, le monde merveilleux du porno vous ouvrira grand ses… bras…

Définitivement ses bras…

________________

1)
2)
3)
4)
5) Écrivez-nous et nous vous ferons suivre ledit manuel accompagné dudit générateur. Tous les fonds récoltés iront à l’association à but lucratif visant à améliorer mes conditions de vie.
6) Roh Oneiros tu devrais arrêter de sous-traiter tes jeux de mots quand même!
7) Qui aurait fait un parfait James bond.
8) Oui, oui Booba fait une apparition dans l’Astrée.
9) Comme le riz.
10) Pas au point de chanter avec Lord Kossity quand même hein !
11) Varie selon le genre de cinéma que vous voulez faire.

samedi 20 octobre 2012

Voyage initiatique au coeur du studio Ghibli by Lincoln


Hello CIN !

J'avais envie de parler des films d'animations du Studio Ghibli, donc CIN me paraît être le bon endroit pour ça !

Mékeskesaykça vous me direz ? 



Pour l'historique, son nom en VO Kabushiki Gaisha Sutajio Jiburi, est un studio d'animation japonais créé par Hayao Miyazaki principalement, ainsi que par Isao Takahata et la compagnie Tokuma Shoten, elle-même éditrice du magazine sur l'animation Animage.

Ce petit bonhomme sur le logo est un totoro (tiré de Mon voisin Totoro). C'est une créature qui existe dans l'un des long-métrage produit par ce studio.

Pourquoi Ghibli puisque le monsieur ne s'appelle pas comme ça ?
Durant la Seconde Guerre mondiale des avions de reconnaissance et de patrouilles portaient le nom de "Ca.309 Ghibli". Hayoa Miyazaki connaissant cela a choisi son nom pour signifier que son studio jouerait un rôle d'éclaireur dans le secteur de l'animation japonaise.


Hayao Miyazaki


On peut constater que dans ce genre de long-métrage d'animation, la main est mise sur la qualité ! Très haute qualité technique, magnifiques dessins ainsi que de la qualité scénaristique.
Ils misent aussi sur la valorisation de la nature, la terre, l'écologie et la capacité de l'homme à vivre en harmonie avec la nature. On pourra le constater dans plusieurs longs-métrages, mais surtout dans le plot de La princesse Mononoké.




Ils ont produit pas loin de 20 longs-métrages de 1986 à 2012, dont un qui va sortir en 2013. Mais aussi 6 courts-métrages et ont participé à la création des mondes ou caractères de 2 jeux vidéos.

Parmi tout ceci, je peux dire que j'aborderai Le Château dans le ciel (天空の城ラピュタ, Tenkū no shiro Rapyuta), Princesse Mononoké (もののけ姫, Mononoke hie), Le Voyage de Chihiro(千と千尋の神隠し, Sen to Chihiro no kamikakushi), Les Contes de Terremer (ゲド戦記, Gedo senti).
Et encore d'autres dans ce thema qui commence par ce premier article !


Clockwork Ninja Monkeys vs Adolf Hitler by Harmoniak


Halo tout le monde, ici le Baron Hanz Von Scheiße pour la chronique cinématographique hebdomadaire du secteur. Tout d'abord je suis ravi de pouvoir vous parler de cinéma, je trouve ça vraiment serh gut que notre Violette Zymbol donne l'opportunité à un cinéphile du Reich de s'exprimer sur ce noble sujet qu'est le Zinéma. Parlons à présent d'un film qui m'a tout simplement bouleversé. Ici à Vichy, on parle d'un sommet du film fantastique, d'un choc comme on en avait guère connu depuis Murnau. Je veux bien sûr parler du tout premier blockbuster de Lars Von Trier, Clockwork Ninja Monkey vs Adolf Hitler.


Teaser poster offiziel

Zynopsis : 70 ans ont passé depuis la mort du Fürher, et avec lui la chute du IIIème Reich. Quand toutes les autres tentatives de construction d'un quatrième Reich échouent, le Professeur Doofenschwartz crée une armée de Singes Ninjas Mécaniques pour renverser les démocraties du Monde et réussir là où Hitler a échoué. Mais quand les plans du sombre professeur prennent une tournure qui n'est pas au goût du Fürher, celui-ci ressurgit du passé pour délivrer sa vision des choses.

Fische technique :

Titre français : Clockwork Ninja Monkey vs Adolf Hitler
Titre original : Stolz der Nazi
Réalisation : Lars von Trier
Scénario : Lars von Trier
Direction artistique : Frieda Chau
Musique : Richard Wagner
Production : Lars von Trier (exécutif), Dieudonné (associé), Robert Pétain (collaborateur)
Pays d'Origine : Coproduction Européenne, majoritairement Germano-Danoise
Langue : Allemande
Format : Couleurs - 35 mm - 1,85:1 - Dolby Digital
Genre : Anticipation
Date de sortie européenne : 30 avril 2015

Distributzion :

Martin Wuttke : Adolf Hitler (adulte, zombie & cyborg)
Daniel Brühl : Adolf Hitler (jeune)
Bruno Ganz : Adolf Hitler (scène de la transfiguration Divine)
Adolf Hitler : Lui même (images d'archives)
Richard Sammel : Le Professeur Doofenschwartz
Ronald Lacey : Maître Schüsselreis, entraineur Ninja
Christoph Waltz : Hans Landa (caméo)
Andy Serkis : Le chef des singes (performance capture)
Charlotte Gainsbourg : La guenon préférée du chef
Dieudonné : Dieu
Elie Semoun : Le Rabbin

Ein brève critique

Ce film est absolument wunderbar. Il fait preuve d'une intelligence rare au milieu de la production actuelle à grösse budget. Fort d'une réinterprétation savante et libérée du roman de Pierre Boule, "Der Planet der Affen", le grand Lars Von Trier, à qui on doit déjà l'hilarant "Melancholia", récidive avec une fresque épique qui m'a laissé complètement kartoffeln. Les prestations brillantes dans le rôle du Führer sont secondées par un casting de seconds rôles de choix. On retient l'hilarante performance de ce nigaud d'Elie Semoun, qui incarne avec brio un Rabbin Juif particulièrement ridicule, un régal. L'érotisme des apparitions de Charlotte Gainsbourg resteront à bien des égards dans les mémoires. Enfin, les effets spéciaux délivrent des scènes d'action intenses et spectaculaires qui vous feront frémir ! ZPOILER La scène où les singes décident de se rallier aux côtés du Führer et utilisent la Lüftwaffe pour assiéger Auschwitz est incroyable, vivement ein reconversion en Drei D ! FIN DU ZPOILER.

Un film à recommander à tous les amateurs d'aczion et de rebondizement, mais aussi de romance et d'évazion. Un film qui fera, je n'en doute pas, fureur.

Das polemique

La scène de Dieter Laser en Mengele a été coupée au montage pour que le film soit PG-13. Das ist regrettable ! On attend la version Direktor's Cut avec beaucoup d'impatzience !


Nous devons exterminer les singes ! - Une scène coupée au montage final

Le mot de la fin, par Harmoniak, le vrai.

Comme les plus perspicaces d'entre vous l'auront remarqué, cet article parodie les Allemands, le Nazisme, le Judaïsme, Lars Von Trier ou encore Dieudonné. Ceci à un but purement humoristique et ne relève pas de l'amalgame ou du racisme ; les propos ont pour but de vous divertir et ne m'engagent aucunement. Je réfute également tout anti-Germanisme. Sur ce point, je tiens donc à m'excuser si j'ai offensé des schleus qui m'auraient lu.

The Dreamers by Dylan




The Dreamers aka Innocents est un film réalisé par Bernardo Bertolucci.
Il est sortit en 2003 et a été présenté au Festival de Sundance.


Le film raconte l’histoire d’un jeune Américain, Matthew (Michael Pitt), qui passe un an à Paris pour ses études. Nous sommes en Mai 1968, et Paris a une énergie particulière, celle de la révolution. C’est un passionné de cinéma, et c’est à la Cinémathèque Française qu’il rencontre une jeune femme, et son frère Théo (Louis Garrel). Dès lors, une amitié se créer entre les jeunes gens. Ils partagent leur passion pour le cinéma, mais également pour la musique. Ils débattent de tout et de rien, de politique, de la vie.  Une relation intense se développe entre les jeunes gens. Pourtant, il y a une atmosphère étrange. Matthew ne tarde pas à découvrir que Théo et Isabelle ont une relation bien particulière, qui va plus loin que celle d’un frère et une sœur. Pourtant, sa fascination pour eux le fait rester. La force du film, c’est ce coté intimiste : on se sent avec eux, à discuter, à vivre Mai 68 de l’intérieur d’un appartement. J’ai beaucoup apprécié ce choix de narration, le fait de nous entraîner dans une sorte de huis-clos au lieu de ne montrer que ce qu’on connaît déjà de Mai 68. La révolution était culturelle mais passait aussi par les foyers, les dialogues entre les jeunes. Et c’est exactement ce que le film nous montre : les dialogues parents-enfants de l’époque, les diversités d’opinion, la place des artistes dans la politique. Les personnages parlent de Keaton, Chaplin. Mais surtout, ils passent leur temps à rejouer des scènes de leurs films préférés.

Par exemple, ils refont la scène du Louvre (traverser le Louvre en courant) dans Bande à Part (Godard), pour essayer de battre le record du film.



"I was one of the insatiables. The ones you'd always find sitting closest to the screen. Why do we sit so close? Maybe it was because we wanted to receive the images first. When they were still new, still fresh. Before they cleared the hurdles of the rows behind us. Before they'd been relayed back from row to row, spectator to spectator; until worn out, secondhand, the size of a postage stamp, it returned to the projectionist's cabin. Maybe, too, the screen was really a screen. It screened us... from the world."

The Dreamers un film très difficile à résumer, c’est un film que l’on découvre, pas que l’on raconte. Il y a tellement d’éléments qui peuvent toucher tous les cinéphiles et les amoureux de musique…  C’est essentiellement un hommage au cinéma et surtout, un hommage aux cinéphiles. Lorsqu’on regarde The Dreamers, on retrouve la magie du cinéma et pas ses origines, mais sa résurrection. La cinémathèque Française, Henri Langlois, le soulèvement des cinéphiles pour protéger leur passion. Tous ces évènements sont retracés dans le film, à travers trois témoignages différents. Celui du frère(Louis Garrel), jeune qui s’intéresse à la politique et à Mao. Celui de la sœur, Isabelle (Eva Green), jeune adolescente avec une psychologie assez particulière. Celui de l’étranger, Matthew,  étudiant alors que la Guerre du Vietnam fait rage et qu’il aurait pu être envoyé au combat. Tous ces éléments font du film quelque chose d’assez complet et mémorable. Les liens sont forts, le jeu d’acteur irréprochable même  si l’on sent qu’il y a du avoir de l’improvisation.  C’est un cinéma du réel : on a l’impression de vivre quelques semaines avec eux.

" Le film de Bertolucci mêle habilement deux révolutions : celle de l’Histoire qui a lieu dans la rue et celle des adolescents qui est une révolution domestique et intime. L’initiation de la chair se vit parallèlement aux soubresauts de l’Histoire."(http://penserlecinema.over-blog.fr)

La musique du film est exactement tout ce que j’aime: Janis Joplin, Jimi Hendrix, Bob Dylan, The Doors, The Grateful Dead… Elle est très présente pendant le film et cela lui donne un sentiment très…rock and roll ! En bonus, Michael Pitt nous offre également sa version de *Hey Joe* de Hendrix, utilisée pour la B.O du film. Joli…

Les plans sont fluides et nous transportent à travers cet immense appartement Parisien. La déco est parfaite, la lumière aussi. , très bien filmés, toujours très proche des acteurs. Et quels acteurs ! Même Louis Garrel, souvent énervant, joue mieux que jamais. Peut-être parce que son look et sa façon de parler colle parfaitement à l’esthétique du film, pour une fois. Peut-être aussi parce qu’il fait une belle équipe aux côtés de Michael Pitt et Eva Green. Il y a une réelle profondeur dans ce film : les personnages discutent entre eux et nous amènent dans leur monde, celui de la Nouvelle Vague, de Mai 68.



En Conclusion, c’est un film que je conseille à tous les cinéphiles, ou à tous les gens qui aiment Bertolucci. J'aime ce film car il démontre que l'amitié et l'amour peuvent prendre bien des formes, et qu'il faut savoir trouver la beauté partout. Et **The Dreamers**, c'est toute la beauté de la jeunesse, de la découverte, de la rébellion.

Sinon, vous pouvez toujours le voir pour voir Eva Green toute nue. Plein de fois. <3


►Trailer: http://www.youtube.com/watch?v=YU1brBVMBkM

Being Flynn by Lisa


Film de Paul Weitz sorti en 2012, Being Flynn (Monsieur Flynn en Français, traduction de m.......) est l’adaptation d’un roman autobiographique de Nick Flynn "Encore une nuit de merde dans cette ville pourrie" (Another Bullshit Night in Suck City : a Memoir), paru en 2004. Je n’ai pas encore lu le livre, donc je ne vous en parlerai pas, mais je viens de le commander alors peut être un jour, si je ne meurs pas avant sous la tonne de travail qui m’attend, mais je préfère écrire cet article et raconter ma vie dedans de manière tout à fait inintéressante en faisant de longues phrases illisibles plutôt que de m’y mettre… bzzzz, comment ça vous dormez ?

Breeeeef. Dans Being Flynn, il y a Paul Dano, dont je suis complètement amoureuse depuis Long Island Expressway (L. I. E, génialissime), il y a Julianne Moore, dont je suis également un peu amoureuse, il y a Robert De Niro, dont je ne suis pas amoureuse, mais nous restons en bons termes lui et moi.



(Borborygmes baveux et incompréhensibles… ahem)

Mais venons-en aux faits. Nick Flynn (Paul Dano) est un jour appelé par son père, Jonathan Flynn (Robert De Niro), qu’il n’a pas vu depuis dix-huit ans. Ce dernier lui demande un service, puis se tire sans demander son reste. Jonathan est en effet en pleine descente aux enfers, se retrouvant à la rue et finissant au foyer pour sans abris dans lequel il retrouve son fils, qui y travaille. Ainsi Being Flynn nous montre un fils qui ne cherche pas son père, un père qui ne croit pas chercher son fils, deux hommes qui se tombent dessus et qui se heurtent, deux murs mis face à face, en somme. Ça, c’est le côté dramatique du film, une relation père-fils bien complexe, bien tordue, avec du bon gros traumatisme qui fait mal comme un coup de batte de baseball derrière l’oreille. Jusque-là, vous vous dites que bon, ça casse pas trois pattes à un canard, et puis c’est vu et revu cette affaire. Néanmoins, je tiens à dire que le film ne nous fait pas le coup des violons, et reste assez sobre, voire froid, dans le traitement des sentiments, qui est parfois étonnamment subtil (surtout grâce au jeu de Paul Dano).

Là je m’arrête et je vous annonce qu’il m’est absolument impossible de porter un jugement objectif et lucide sur ce film. Je sollicite donc vivement l’avis et la critique de personnes qui l’auraient vu également, afin de nuancer ce que je vais en dire.

Il m’est impossible d’être objective parce que ce film me « parle » tout particulièrement. Ouais, en plus de l’histoire du père indigne, Being Flynn met en avant deux vocations d’écrivains, très différentes, celle du père, fantasmée, et celle du fils, qui s’élabore au fil du film. Or, bonbenvoilà (un nouvel adverbe très pratique), les voies de l’écriture, ça me passionne. En outre, j’ai toujours eu une certaine fascination pour la figure du fou errant, sans foyer ni attaches. Pour avoir été bénévole en foyer pour sans abris (toi aussi, vis ma vie), je sais que la réalité peut être plus surprenante et déroutante encore que ce que l’on imagine, et surtout, aller plus loin que ce que l’on qualifierait volontiers de pure fiction.

Des personnages qui écrivent ou rêvent d’écrire, qui perdent pied, qui déblatèrent, des litrons de tord-boyaux, des mensonges éhontés, des dialogues qui suintent la mauvaise foi, ce film conspire à me séduire, ai-je songé en le visionnant. Par conséquent, je ne sais qu’en penser, il me semble à peu près impossible de porter un jugement sur quelque chose qui me plaît trop par son sujet pour me permettre d’en apprécier la valeur artistique, même s’il me semble pouvoir dire que c’est bien filmé. En le regardant, je ne me suis moins attachée à l’image qu’au contenu, est-ce vraiment un tort ?

Le contenu est en effet très riche, sans doute parce qu’il s’agit d’une matière autobiographique. Les lignes thématiques sont nombreuses et bien traitées : addictions, vie dans la rue, écriture et vocation, suicide, fantasme et réalité, folie, quête de soi, haine de soi, et j’en passe (ça a l’air assez déprimant énuméré de la sorte). Par cette densité, le film prend véritablement l’apparence de la vie : on y croit, on est happé à l’intérieur, on se met à s’interroger, en même temps que les personnages.



Est-ce un bon film ? Je ne sais pas, je me suis trop laissée séduire pour le savoir. Quoi qu’il en soit, c’est un film qui a quelque chose à nous dire, et cela suffit, selon moi, à lui donner quelque intérêt. Même si De Niro cabotine, il réussira, je pense, à vous mettre ce coup de poing dans la face, qui, à mon sens, est la pointe du film.


jeudi 11 octobre 2012

Cría cuervos par Oren


Cría cuervos est un film espagnol réalisé par Carlos Saura avec Géraldine Chaplin et Ana Torrent dans les rôles principaux.
Ce film a remporté le grand prix du Jury au Festival de Cannes.
Il a également bénéficié d’une deuxième sortie au cinéma en 2007.




A Madrid dans les années 70, Ana, 9 ans, a été témoin de la mort de son père (dans les bras de sa maîtresse) et de sa mère (morte de chagrin). Élevée par sa tante Paulina, elle refuse le monde des adultes et se réfugie dans ses souvenirs et imagine sa mère vivante…


Un film sur le franquisme…

Tout d’abord, ce film est métaphoriquement équivoque au franquisme. Ce n’est peut-être pas décelable au premier abord à notre époque et dans notre pays, mais en replaçant le film dans son contexte, on y voit tous les personnages de la période franquiste réunie : le père incarne le franquisme, il est militaire et est le symbole de Franco, la mère se veut républicaine, quant à Ana, elle incarne la jeunesse pleine d’incertitudes et d’espoir des années post-Franco.
Le titre du film est plus qu’évocateur, il vient du proverbe espagnol « Cría cuervos y te sacarán los ojos » (Nourris les corbeaux et ils t’arracheront les yeux).


Le thème de la mort est omniprésent

Comme je vous l’ai dit plus haut, Ana a été témoin de la mort de ses deux parents.
Elle tient son père pour responsable de la mort de sa mère et imagine le tuer avec du poison. Cette pensée, à 9 ans est très froide et marque une très forte tension.
D’ailleurs, tout le film nous rappelle sans cesse la mort : la vision des parents morts, l’imagination de l’assassinat du père et de la tante.
Même les scènes et les images en imposent. En effet, Cría cuervos est dénué de musique (sauf la chanson Porqué te vas, mais j’y reviendrai plus tard) et les images sont cliniques, froides et presque diaphanes.




Mais surtout, il y a cette volonté de montrer la cruauté de l’enfance

A 9 ans, être témoin de la mort de ses parents est assez difficile à vivre, vous en conviendrez. C’est pourquoi Ana s’enferme dans son monde et tente de faire revivre sa mère par tous les moyens possibles, même si, au final, elle n’y arrive pas et sa mère n’est définitivement plus là.
*Ana* pense en effet pouvoir faire revivre (sa mère) et tuer (son père) qui elle a envie et quand elle le décide.
Son enfance a été volée, non seulement par le contexte politique et puritain où les enfants n’ont guère le droit à la parole dans lequel elle a été élevée mais aussi et surtout par son père qui est responsable de la mort à petit feu de sa mère.
Souvenirs, flashbacks, futur, tout s’entremêle sans jamais nous faire perdre le fil du film : tout est compréhensible malgré ce méli-mélo de scènes qui s’entrechoquent dans la tête d’Ana et sous nos yeux.
Elle veut fuir la réalité et s’abandonne en écoutant Porqué te vas de Jeanette, chanson qui revient à deux reprises : une fois lors d’un rare moment où elle s’amuse et danse avec ses sœurs (la scène est ici. http://www.youtube.com/watch?v=25ckdkg1xCw) et une autre fois, lors du générique qui nous offre un plan des trois sœurs allant à l’école puis centré vers le ciel… Cette scène de fin nous montre alors une sorte d’espoir pour le futur d’Ana.
L'interprétation de la jeune Ana Torrent est tout à fait impressionnante.




Bonne découverte ou revisionnage !

La chanson de Jeanette.:  http://www.youtube.com/watch?v=SLxrrE6wC5I
Trailer. : http://www.youtube.com/watch?v=pczJsUbqblY

samedi 22 septembre 2012

Radio pirate by Leonard

C’est encore un film gracieusement refilé par ma mère. Après l’avoir vu, je n’étais qu’enthousiasme. Qu’y-a-t-il de plus passionné que l’enthousiasme ? L’exultation ! J’exultais quand elle m’a annoncé que mon père, comme tant d’autres anglais à cette époque, avait écouté cette radio clandestine : Radio Rock !

Nous sommes en 1966,

A l’apogée du

Rock’N’Roll Britannique.

Pourtant,

La BBC diffuse moins de 45 minutes

De Pop par jour.




Ainsi débute Good morning England (ou The boat that rocked en anglais), l’histoire d’une des radios pirate écoutées par 25 millions d’Anglais (1 britannique sur 2), de tous les âges et de tous les milieux sociaux. Une radio exilée sur un bateau. Une radio conspuée par le gouvernement britannique. Une radio qui fera vibrer des gens de jour comme de nuit. Et c’est l’histoire de cette radio qui nous est contée dans ce film. De cette radio et de son équipage. Amoureux de la musique Rock et pop des années 60, soyez prêts à en prendre plein les oreilles !



Pour planter notre histoire, quoi de mieux que de faire venir un jeune puceau qui vient de se faire virer de son bahut pour avoir fumé et qui a la joie d’avoir pour parrain le… directeur (?) de Radio Rock. Il est certain que l’univers de la musique dans les années 60 n’impliquait en rien… Attendez ! Sexe, drogues et Rock’N’Roll, ça vous dit rien ? Bienvenue dans les années 60. Comme le dira si bien Quentin (Bill Nighy) : C’est une monumentale bourde.



Bref, notre héros si l’on peut dire rencontrera alors toute l’équipe ou presque, des animateurs radio, chacun avec sa personnalité et sa spécialité (même Bob qui a sa tranche horaire en plein milieu de la nuit). Il y a Le Comte (Philip Seymour Hoffman), joyeux trouble fête américain à la langue bien pendue ; Angus (Rhys Darby) ; Simon le simple (Chris O’Dowd) qui attaque avec l’émission du matin ; Dave (Nick Frost) ; le cerveau qui ne porte pas bien son nom ; Mark, l’homme le plus sexy de la planète ; Monsieur Météo, une cuisinière lesbienne (en théorie), etc...

Pendant ce temps-là, le gouvernement britannique fera des pieds et des mains pour mettre fin à l’expansion de ces radios pirates et à Radio Rock puisque la plus écoutée (sûrement l’équipe la plus barjot aussi cela dit). Ils gênent, ils sont très populaires et malheureusement pas encore illégaux. Le gouvernement déteste quand le peuple prend des libertés. Un ministre, Sir Alister, coincé bien comme il faut (c’est plus un manche à balai qu’il a dans le [censuré] celui-là, c’est un poteau) se verra chargé de l’affaire. Tous les moyens sont bons et cela des 2 côtés de la bataille puisque…



Noooooooooooon, j'vais pas vous spoiler, ce serait dommage de gâcher un joyau pareil.

Bref, du sexe, du Rock, du Bonheur !

Imdb et Trailer en VOSTFR

lundi 10 septembre 2012

Belle de Jour by Jim

« J’ai une idée : si vous vous appeliez Belle de jour »
« Belle de jour ? »
« Comme vous ne venez que l’après-midi »

Belle de Jour est un de ces films qui n’ont pas pris une ride, et dont le propos continuera d’alimenter les conversations des spectateurs. Un intemporel du cinéma français, réalisé par Luis Buñuel, à une époque de contestation. Un film osé, aux antipodes des bonnes mœurs. Un film sur un amour qu’on pourrait croire éteint, mais qui n’est que pur et doux. Un film sur la saveur de l’interdit, les désirs désapprouvés, sur une femme mystérieuse et raffinée, sur le summum de la soumission consentie. L’extase, mais à quel prix ?
Séverine et Pierre sont un jeune couple bourgeois, bon chic bon genre, dans la distinguée Paris. Le jeune marié se montre attentionné, aimant, patient, afin d’arriver à satisfaire son épouse, diaphane et pure, pour qui le sexe est impossible. En réalité, Séverine est réceptive au plaisir de la chair, mais se complaît dans des fantasmes masochistes qu’elle ne peut partager avec son époux. Par le biais d’un ami, elle prend connaissance du fait que des maisons de passe existent encore dans Paris. Attirée inlassablement, elle finit par céder, et se faire engager dans l’une d’elles; ainsi, Séverine devient Belle de Jour, de deux à cinq heures de l’après-midi.

Un sens du tragique, du drame. Un mystère à fleur de peau, une psychologie cabalistique, des étreintes sans voix. Séverine, cette femme de la haute société, de la bourgeoisie, femme d’un médecin, rumine des envies purement masochistes où elle n’est que soumise, souillée. Impossible pour elle de pouvoir s’ouvrir, de se laisser aller dans le plaisir avec son époux, trop sage, trop délicat pour apprécier la violence, l’inquiétant, le malsain. Le dualisme platonicien à l’état pur : le corps, impur, et l’âme, vertueuse. Séverine, amoureuse de Pierre, d’un amour angélique, immatériel, définitivement éternel. Et cette même femme, qui se donne, dans la chair, dans la douleur, à d’autres hommes, qui ne peut combler son corps autrement que dans la déchéance de l’âme, séparée de son époux. L’âme et le corps ne sont pas en communion, ils ne sont que deux modes de fonctionnement distincts de la personne.


Catherine Deneuve, belle, double, entre fantasmes et réalité, entre recherche du plaisir et sensibilité. Une interprétation comme on les aime, toute en finesse, toute en délicatesse. Attelée à la perfection à ce rôle de petite bourgeoise candide, Deneuve étincelle, captive. Son regard trouble, sibyllin, ne cesse de hanter, de poser des questions, définitivement sans réponses. La légende veut que Lacan lui-même suggérait de regarder le film de Buñuel afin de comprendre la sexualité féminine, les fantasmes féminins. Les scènes complexes se multiplient pour en arriver à un dénouement inévitable, empreint des conséquences des faits et gestes de Séverine. Et, là, c’est toute la candeur de Jean Sorel, toute sa grâce, sa bonté, qui lui donnent son importance, qui poussent finalement le spectateur à de l’empathie vis à vis de son personnage. Mais celui qui envoûte peut-être plus que l’époux, c’est l’amant, Marcel, joué par Pierre Clémenti. Le mauvais garçon, écorché physiquement, mentalement, aux antipodes du gentil médecin. Avec son regard noir, sa fougue et sa violence naturelle, il subjugue. Il est cette parfaite représentation du laisser-aller dans la pulsion, de l’importance du corps ; son corps ondule, danse, vogue dans l’espace. Lorsqu’il parle, c’est avec une voix suave, franche, et un ton direct. Ses yeux ne mentent jamais, ne trichent pas. Pierre Clémenti se donne à l’image, dans un mouvement définitivement stylé. Son association avec Catherine Deneuve n’est que déhanchement lascif et fièvre dans les yeux. Une explosion des sens. Michel Piccoli, lui, joue – à la perfection - un rôle clef, entre cynisme et perversité, un régal.



Buñuel – assisté de Jean-Claude Carrière – adapte le roman de Joseph Kessel : il fait d’un roman de gare un film définitivement audacieux, aux idées novatrices pour l’époque : Belle de Jour tourne autour de Séverine, de ses aspirations sexuelles, de ses fantasmes masochistes et de cette séparation extrêmement floue entre la réalité et le désir, l’imagination. C’est là que réside toute la richesse du film de Buñuel : dans les non-dits, dans ce qu’on pense qu’il s’est passé, ou qu’on croit être une lubie, une utopie. Mille interprétations demeurent dans des scènes franchement inoubliables, qui posent des questions relatives à la sexualité, l’amour, la distinction entre ces deux concepts, et cela, sans jamais une once de jugement.



Une réalisation brillante, un casting incomparable, un sujet grave et philosophique, un scénario d’une profondeur et d’une richesse interminables, voilà tout ce qui fait de Belle de Jour un film à voir absolument, un chef d’œuvre intemporel sur l’amour et le désir, le sexe et les fantasmes.

extrait du film : 

vendredi 7 septembre 2012

Le riz de la nuit noire - Batman 3 by DDYDLS

Cet article s'engage à ne pas faire de blagues sur Aurora. (Parce que ça risque de flinguer l'ambiance. (Et m...))



(C'est orange et laid. Ça commence bien. (Et niveau perspective logique/angle, idem.))

Pitch :
Ce qui s'est passé dans le premier revient alors que tout ce qui a été fait dans le deux est toujours en place. La parfaite définition du Troisième volet dans Scream 3 quoi.
Plus sérieusement, Batman est fugitif et tout va bien. Sauf des histoires de gros sous et de terroristes aussi.

Ici vous pouvez lire, sans crainte aucune de spoilers, les gros points négatifs. Mais commençons par les positifs !
La musique fait vibrer la cage thoracique. Même au dernier rang. Bon. Après, c'est peut être le cinoch qui était mal calibré, mais les graves partout sauf sur deux discours, c'est bien chiant. Étonnamment, le point positif, c'est que parfois, ça couvre un peu les superbes dialogues. (Fan de Matrix 3, rassemblez-vous.)
L'image est jolie et le cast presque sympa. JGL est toujours aussi bon. Anne Hathaway aurait été parfaite en Harley Quinn avec sa grande bouche, mais ça passe finalement. Pas de bol pour Hardy par contre, qui est plus qu'un bon acteur, totalement sacrifié par ce masque à la con.(Ah oui, il y a un mec de Torchwood aussi. Je dis ça, je dis rien.)
Et... C'est tout. Ah si, il doit y avoir deux passages rigolos. Pas forcément voulus, mais toujours plaisant sur les 2h40 et quelques du film. (Qui certes, passe vite. Déjà ça.)
Ah non, j'oubliais le "gros" message cynique du film. Ça par contre, chapeau. Totalement d'accord avec.

Je resterai impartial sur cette partie. Si vous voulez vous faire plaiz, va falloir avoir vu le film ou n'en avoir rien à battre de se faire spoiler. (Quoi que, il parait qu'un voire deux twists (HAHA) étaient dits dès le casting. Rien suivi de l'évolution du projet, ça m'a préservé de la non surprise.)

Donc ! Les points négatifs de cette horreur filmesque, les dialogues et le scénario.
Les dialogues d'abord, parce que c'est... Vide, creux, tente d'être héroïque par moment, donner des notions de bravoure, mais tellement mal amené et faux que ça ne fonctionne pas. Plus que dommage pour un film de super héros.
Comment rendre les dialogues, même ceux un peu mieux de Bane, encore plus risibles ? Simple ! Après la grosse voix (I am THE Batman !) on a le droit à Bane qui, via son SUPER MASQUE, parle comme Bill Cosby.
Le scénario est transparent. Sans déconner, qu'on ose me dire encore une fois que les Nolan, peu importe lequel, savent écrire un scénario. Alors oui, pour la masse populaire et en étant plus que condescendant avec le public concerné, ça peut marcher.
En gros, si vous avez aimé The Amazing Spiderman ou si vous n'avez jamais vu de films, ça pourrait vous surprendre deux fois. Mais par dessus votre inculture il faudrait ajouter une naïveté enfantine. Pire, la notion de temps est encore plus mal foutu que dans 30 jours de nuit. Oui, à ce niveau !

Le réalisme prôné par pépère Nolan est très gavant aussi. Il y a des trous énormes dans la logique des évènements, des baisers et évolutions de relations "forcés". Pareil pour la notion du temps réel. Haha ! Pas la même chose qu'au dessus. Non. En vrai, temps dans le film. Ce n'est pas parce qu'on fait une coupure avec changement de plan que l'on peut téléporter un personnage. On n'est pas dans un Vendredi 13. On est dans une approche du réalisme. Tout comme la médecine. Les normes d'hygiènes. La logique de l'entrainement. Ça, vous le verrez par vous-même. Et me sortir que la médecine asiat' possède ce genre de capacité. Pas de soucis. Mais jumeler à l'environnement dans lequel c'est déployé, à part la mauvaise foi, ça ne vous sauvera pas.

Enfin, les scènes d'actions. Félicitations ! Les combats sont quasi visibles ! Pour cause, ils durent entre 5 secondes et une minute. Et il n'y en a pas des masses. Quant aux "grosses" phases actions il y en a... Trois et le climax. Elles se laissent regarder, c'est déjà ça. Manquerait plus qu'elles aient été plantées. (Et encore certaines se font via une logique douteuse. (cf : la première.))

Maintenant on passe en mode berserk, parce que tout ça au-dessus, c'est gentil. Ça peut être facilement contré par du "Nooon, mais tu n'y connais rien. Derrière tout ça, il y a des messages. Des valeurs. Des choses à analyser." ou "Ce n'est pas de ta génération, c'est tout." ou encore "Vivement le remake de Webb avec Killer Croc."
Je pourrais faire court et dire "Non." mais ça fait un peu lâche.

Du coup, attention, ça spoile un peu. Et pas que The Dark Knight Rises. Le spoil majeur, je l'annoncerai encore avant.
D'abord, d'abord, la tirade pompée tranquille à Good Will Hunting faite par Alfred. L'esprit y est, la même intonation. Sauf que faire chialer un vieux, ça marche mieux. Du moins, avec un dialoguiste, parce que là, c'est plutôt embarrassant, gênant. Ce qui est plus que déprimant lorsque l'acteur d'Alfred est quand même, à mes yeux, une brute niveau jeu.
Scène repompée à soi-même ? On va refaire un trip apesanteur zarb à la Inception, c'est fun. Sauf lorsqu'on oublie la gravité, à moins que les soldats qui descendent en rappel ne soient lestés avec du plomb. Et encore. On emprunte à The Dark Knight pour les explosifs, Spiderman 2 pour le danger immédiat et la série Heroes pour... On s'en fout, HEROES ! Scénariste à la...
Et un gros clin d’œil aux Blues Brothers. (Voire à Gangs Of New-York si on veut vraiment aller dans la mauvaise foi.)

Un truc tout con, dédicace à Jujax, Nolan a réussi à intégrer la blague "La mort ou Snou snou" dans son film. Voilà le niveau. Félicitations. Heureusement que le mec qui dit ça est super charismatique et bouffe les trois quarts du cast en deux minutes d'apparition.

On repart sur la logique de temps et la logique du scénario tout court, là, j'ai VRAIMENT besoin d'aide.
Fin de The Dark Knight : "Il est un fugitif, il continuera d'agir dans l'ombre pour nous protéger ! Tout en étant poursuivi par nous, les policiers. Nous allons le traquer." avec un joli plan sur Batman et sa moto, cape au vent. (Batman, pas la moto.)
Et là on apprend que ça fait huit ans que pépère Wayne est planqué dans son aile Est. Tranquille. Rien à péter. "Je suis un fugitif avec Batman ? Bah je le sors plus. Et toc !"
Bon, on camoufle un peu avec la loi Harvey Dent, mais quand même.
On passera la gestion du temps réel avec la nuit qui tombe aléatoirement et le passage de nuit noire à plein jour en moins de quarante minutes pour l'affrontement final. (Tiens, ça me fait penser à un film avec un mutant qui fait tomber la nuit aussi... Sûrement le même scénariste.)

Ah ! J'allais oublier Bane et son passé pourrave. Il a deux trois répliques et actions très sympathiques au début. Après, il devient FO/NPA et il chiale même. Félicitations ! Tu rentres dans la catégorie des méchants en mousse en qui on avait espoir ! (Il mange comment d'ailleurs ?)

J'ai déjà parlé du troisième tiers avec la médecine miracle et la téléportation, alors que fauché, en moins de six heures.
Mais il faut aussi compter sur, SPOIL MAJEUR ! FIN DU FILM ET TOUT !

Vous lisez encore ? Je meuble un peu sur le côté pour éviter un problème. On nous a sorti, cette année... QUATRE fois le "Je pars en tant que Héros sacrifié... ... Si si... Chuuut, chu plus là." Donc c'est CHIAAAANT à mourir. Pour de bon. Et on appuie bien sur les trois lignes de dialogues avec Fox. Et on remontre bien la scène avec Alfred. D'ailleurs, encore une facilité, le père Alfred, il n'évoque qu'un bar. C'est grand la Florence non ? Wayne s'est amusé à traquer son pote ou il a fait tous les bars ? "C'est Batman, il trouve qui il veut." sauf qu'on y croit pas du tout.
La "révélation" pour JGL qui relève du facepalm monstrueux. Et de la porte de secours pour les studios alors que le père Nolan avait dit clairement qu'il n'évoquerait JAMAIS ce personnage.
Enfin le message à retenir de tout ça : Soyez écolos et pauvres. Mais réussissez pas trop, parce qu'après, y aura toujours des connards pour en profiter et mettre le bronx. Mais persévérez hein ? L'espoir, c'est ce qui nous tue.

FIN DU SPOIL MAJOR DE LA MORT QUI TUE PRESQUE OU PAS LOIN !

Ah. Dernier point négatif, mais lui totalement objectif et classique des films récents. On te prend pour un con. Mais là, deux fois de suite. Sur la fin du film en plus. Et qui du coup ruine une bonne scène.
Batman dit un truc. C'est émouvant et joli.
T'as pas compris ? On te met un Flash Back.
T'as pas compris ? Le personnage dit le mot-clé sous forme d'interrogation. Nous avons donc pire que Legolas maintenant, c'est officiel.

Bref, Nolan n'est toujours pas pour moi. Loin de là. Malgré l'erreur de parcours The Dark Knight, qui je persiste, est porté par le jeu, l'écriture et le thème musical du Joker, c'est pas top moumoute cette trilogie Batman.
Quand même, en restant sérieux, ça reste au dessus de Begin, mais tellement en dessous de TDK. C'est bien dommage.
J'en suis presque triste. Voire déçu. Pourtant, je n'en attendais vraiment rien.