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mardi 26 juin 2012

The Wild Blue Yonder by Gunman

The Wild Blue Yonder est un film de Werner Herzog, sorti en 2005. Herzog est un réalisateur de longue date et jouit d'un certain culte, personnellement je n'en avais jamais vraiment entendu parlé avant.



Un narrateur (Brad Dourif) nous explique qu'il est un extraterrestre dont la planète d'origine a été désertée après avoir été rendue inhabitable. Quelques vaisseaux ont trouvé la Terre en chemin mais ils n'ont pas réussi à s'y implanter car leur société était devenue inintéressante après des millénaires bloqués dans un vaisseau spatial.
Techniquement, le film a une production tout à fait minuscule et minimaliste. Brad Dourif nous raconte son histoire seul devant la caméra, entrecoupé par de looooooongues scènes de chutes de tournage de documentaires.



Je ne vais pas y aller de main morte, mais c'est probablement le pire film que j'ai pu voir. J'ai regardé ce film car j'en avais eu une recommandation en tant que film de science-fiction contemplatif et poétique. Parfait, c'était tout à fait ce que je cherchais. Malheureusement, à l'opposé de films comme Solaris, Les Harmonies Werckmeister, etc., c'est le genre de film où "contemplatif et poétique" signifie juste long et chiant. Enfin, non, pas juste ça. Si le film était juste long et chiant, ce serait trop beau. Ici c'est un calvaire.

Les chutes de documentaires sont ultra ennuyeuses et sans aucun intérêt. Il ne s'y passe absolument rien d'intéressant et j'ai trouvé plus de poésie à observer la propreté de mes ongles en attendant que la scène où on voit des astronautes flotter pendant 10 minutes se termine. Vous pensez que ça peut quand même passer ? Ce n'est pas fini, Herzog a pensé que c'était une excellente idée de sonoriser ces passages avec des enregistrement de musique ethnique d'une toute particulière mauvaise qualité sonore jouée à un volume à trouer les tympans. What. The. Fuck.
On doit aussi croire que ces extraits sont réellement des extraits de vidéos de missions secrètes vers une autre planète. Ma suspension de l'incrédulité a des limites.
De temps en temps on a des scientifiques qui viennent expliquer en détails des choses sans grand intérêt.



Comme il est très difficile de faire quelque chose de 100% mauvais, il y a quand même quelques bons points. On pourrait dire que Dourif est le meilleur acteur du film, mais comme il est tout seul c'est un peu facile. C'est tout de même un très bon acteur pour le rôle, et sa narration est plutôt sympa, du moins pour le début du film, car ça devient malheureusement de moins en moins intéressant et ça finit par être un peu ridicule. Il joue plutôt bien l'extraterrestre aigri et blasé. Certains extraits sont aussi plutôt jolis en soi (notamment le film sous la banquise), mais tout est gâché par la musique horrible, la longueur interminable et le fait qu'ils auraient bien mieux été à leur place dans un vrai documentaire.



En bref, ce film est un patchwork de scènes filmées par une mauvaise caméra en une après-midi, entre lesquelles on a collé un patchwork d'images sans rapport. Les quelques critiques positives que j'ai trouvées se référaient au génie supposé du réalisateur, ce qui n'est pas bon signe. Il y a de l'idée et quelques bons points, mais ça ne suffit pas. Irregardable, long et irritant, je ne vous recommande pas ce film.

lundi 18 juin 2012

Bouse intergalactique avec des cowboys et des indiens by Ermantis

Attention, ce film est NUL.
J'ai eu le plaisir de regarder Cowboys contre Envahisseurs, ce week-end. Autant vous dire que le plaisir ne venait pas du film.

La bande annonce m'avait relativement titillé: l'idée de mêler un genre trop peu (plus) utilisé aujourd'hui - le western - à un autre plus impressionnant - la S.F - m'ayant assez plu. Retrouver Daniel Graig et Harisson Ford dans un film dans lequel ni l'un ni l'autre n'avait réellement d'antécédent (Bon, si, Harisson Ford a eut l'occasion de titiller de l'alien dans Star Wars, mais ça ne compte pas : c'est pas de la SF, c'est Star Wars) était aussi alléchant. Enfin, ayant réellement été ravi par Le bon, la brute et le cinglé, j'avais hâte de renouer avec de bons coups de pistolets et autres courses à travers d'immenses déserts.



Autant vous dire qu'à part Daniel Craig et Harrisson Ford, le film n'avait RIEN.

Vraiment.

Rien.

Queudal, nada, niente, nitch, kaput, zéro, néant, absence, non, nul, void, [Censuré pour votre sécurité].

Musique nulle et quasiment absente. Les grondements sourds et les montées en puissance d'Hans Zimmer manquent, faut dire aussi qu'il a mit la barre assez haut. Dans CvE, on gratouille une guitare à un moment, deux trois violons de temps en temps, mais sinon : NAZE.

Personnages creux et sans vie. Mille fois vus et revus. Chaque péon a son rôle prédéfini, et la simple apparition à l'écran permet de savoir à qui on a affaire. La potiche qui vient foutre la merde mais qui s'avère être une des clés de l'histoire, le gosse orphelin dont le protecteur a été capturé qui s'avèrera totalement inutile...
(je suis mauvais langue : à un moment, Nyx a sursauté comme une tarée tellement elle s'attendait à ne pas être surprise par ce qui allait arriver. Surprise par ce à quoi elle s'attendait, juste parce qu'elle s'y attendait tellement qu'elle n'y faisait même plus attention, c'est dire à quel point c'est attendu, non? :D).
On a aussi l'ancien méchant amnésique qui pue la classe (normal, c'est Daniel Craig), et qui est le SEUL à apporter un kopek au film. C'est aussi le héros, d'ailleurs.
Même Harisson Ford semble se faire chier tellement il a l'air constamment fatigué de ses répliques.



Les répliques, parlons en ! Jamais eu droit à autant de "Master of Obvious" dans un film, sans déconner. 1000 aliens sortent du vaisseau dans lequel ils viennent de balancer de la dynamite? "Attention, ils arrivent!"
Non.
Sans rire.
PERSONNE ne s'y attendait, et on avait pas vu.
MERCI, MEC !

Y'a pas une phrase pour rattraper l'autre, même les discours des chefs de guerre pour motiver leurs troupes sont plats et sans émotion. Regardez donc Game of Thrones, ça vaudra mieux pour vous.

Le petit must, c'est quand même la tribu d'Indiens.
Vous connaissez le principe d'un cliché ? Ouais ?
Bah collez donc TOUS les clichés que vous pouvez avoir sur les indiens, ajoutez-y une BONNE GROSSE DOSE d'imprécision historique, et vous aurez le magnifique résultat. Et qu'on danse autour du feu, et qu'on parle dans un patois incompréhensible lorsqu'il semble que la conquête de l'ouest soit largement terminée, et que HUGH, Hughes, j'suis un chef, et j'ai un plus gros kiki que toi. LA-MEN-TABLE.

Quant aux envahisseurs, qui ne sont au final qu'un corps de tortue ninja peint en noire avec une tête de caméléon et des petits bras tout meugnons qui sortent de leur ventre (en révelant le coeur de l'alien, ce s'rait pas drole, sinon, roh), on en parlera pas. Juste pour dire que leur présence sur terre n'est pas DU TOUT expliquée. Enfin disons que l'explication est tellement absurde et pleine de contradiction qu'on s'imagine simplement qu'au final, personne, ni même l'auteur, ne sait pourquoi ils sont là.



Je crois que je vais arrêter là. J'hallucine encore de voir qu'ils aient été capable de tenir 2h15 avec un vide pareil. M'enfin, d'après la physique quantique, on est tous constitué principalement de vide. Faut croire qu'il y en a un peu plus dans ce film, hein !

lundi 11 juin 2012

Prometheus by hycaran

Salut CIN.

Comme je pense que pas mal d’entre vous ont du passer à côté vu le peu de couverture médiatique dont a disposé la sortie de ce film, je tiens à vous informer qu’en ce moment, dans nos salles, un petit film de SF n’attend que votre bon vouloir.
Ce petit film sans prétention qui se prénomme Prometheus a été réalisé par un type très peu connu qui n’a pas fait grand chose avant du nom de Ridley Scott. Oui je sais que vous m’êtes reconnaissants de vous faire découvrir de la sorte des petits films indés.

Bon, trêve de plaisanteries, on passe au sérieux ! Et comme ce prequel de la somptueuse saga Alien va créer la polémique, je vous demande gentiment de déposer vos briques et parpaings au vestiaire et de prendre un ticket pour la lapidation, merci. Et maintenant, commençons.



De quoi que ça parle ?

Bon, ce qui est sur, c’est que ce film ne parle pas d’un type qui, après avoir apporté la lumière à l’humanité fut puni des Dieux et condamné à avoir le foie bouffé tous les jours par un aigle (bien qu’on puisse y trouver là une allégorie lointaine).
Ce dont ce film parle, c’est d’une expédition partant à la recherche d’un peuple extraterrestre ayant potentiellement inséminé la vie sur terre. Cette hypothèse est née de la découverte de deux archéologues qui ont repéré des traces de vie extraterrestre similaires dans des peintures rupestres préhistoriques aux quatre coins du monde.
Après avoir trouvé des financements auprès d’une grosse firme, les archéologues s’envolent pour une expédition scientifique à la recherche du berceau de l’humanité.
Nous, ce qui nous intéresse, c’est justement l’expédition, car c’est elle qu’on va suivre.

Elle est composée en gros :

Du couple d’archéologue,
D’un robot blond qui kiffe Laurence d’Arabie,
D’un staff de pilotes pour le vaisseau,
D’une « directrice des travaux finis »
De géologues,
D’une équipe dédiée à la sécurité, parce que bon, on sait jamais…
Et de quelques invités surprise.

Ce que j’ai aimé dans ce film

Il y a vraiment plein de belles choses dans ce film, et donc si vous êtes encore indécis sur le fait d’aller le voir, je vous conseille tout de même de tenter l’expérience.

Mais Attention ! N’ayez pas trop d’attentes, ne vous dites surtout pas que vous allez voir un Alien, et ne vous attendez pas à obtenir des réponses à toutes les questions que vous pouviez vous poser à propos de la saga. Dites vous que vous allez voir un assez bon film de SF rattaché à une franchise extrêmement connue.

Donc avant de m’être brutalement interrompu, je m’apprêtais à vous dire ce que j’ai aimé dans ce film.
Déjà, la 3D est superbe. La photo, la réalisation, les décors, la musique, et les passages dédiés à l’angoisse sont tous réussis. Là dessus, le contrat de Ridley Scott est rempli, et c’est déjà pas mal. Scénaristiquement, il y a quelques éléments porteurs de réponses plutôt bien trouvés, mais ça reste minoritaire sur la globalité du scénario. Les effets spéciaux sont très bons, ma seule réserve réside peut-être dans le choix graphique du traitement des rêves, et des hologrammes (pas des hud), mais vous vous ferez votre propre avis. Mais globalement, sur sa réalisation, le film se tient.

J’en viens donc aux sujets qui fâchent et qui vont sans doute introduire le débat. J’entends par là que je vais vous expliquer ce qui pour moi marche moins dans ce film et ce que j’ai trouvé décevant.

Le premier point où le bât blesse, c’est au niveau du scénario. J’entends par là que pas mal de choses sont amenées et parfois pas plus développées que ça, voir directement avortées (au sens propre parfois comme au figuré), alors qu’un peu plus de temps passé sur ces points aurait été bienvenu. Je pense entre autres à toute une problématique sur la parentalité et la progéniture installée sur plusieurs niveaux, mais jamais vraiment poussée.

Le traitement des personnages m’a pas mal frustré également. Par exemple, Charlize Theron est iconisée dès son premier plan, pour finalement n’avoir que peu de place dramatiquement parlant. Son personnage est limite inutile du coup alors que tout débutait bien, on se demande ce qui est passé par la tête des scénaristes pour dégrader et évacuer un personnage de la sorte. On n’est pourtant pas dans un Hitchcock.



D’autres personnages sont encore moins développés que ça. On en voit par exemple deux au début, on les entre-aperçoit deux trois fois, puis on leur confit une tâche cruciale à la fin. Encore pire, durant la scène de fusillade, on se retrouve avec pas mal de protagonistes qui débarquent d’on ne sait où. Sérieux, vous étiez dans le vaisseau vous ?! On vous a pas vu… Vous étiez coincés aux chiottes pour cause de turista intergalactique tout ce temps ??
Pour prendre le personnage de David, qui est un personnage quand même super important, je ne sais que dire. Pour ma part, je le trouve fascinant, mais pas mal de ses réactions me semblent aberrantes et en totale contradiction avec son essence profonde. On se retrouve donc avec un personnage entre deux (ce qui est bien car c’est ce que doit être ce personnage) mais piégé dans une mauvaise utilisation de scénaristes trop prompts aux raccourcis. Ce personnage est trop à cheval entre Prometheus et Alien. Il aurait mérité qu’on lui laisse du temps pour arriver à maturité au lieu de vouloir à la fois montrer d’où il vient et ce vers quoi son « espèce » va se diriger. On nous a vendu un prequel, pas un crossover.



Après, autre déception au niveau des réponses attendues. Certains s’attendaient à découvrir la planète d’Alien au commencement, c’est pas ça, il faudra revenir. Comment passe-t-on d’un Alien à une reine pondeuse ? ça c’est une bonne question…
Pourquoi y a-t-il toujours des choses en forme de zizi ou de vagin dans le décor ? Ou encore des colons volants ? D’ou venons-nous? Que sais-je? Vers quel futur tends-je? Là on s’écarte.



Mais y a de l’espoir quand même ?!

Bien sur qu’il y a de l’espoir, car il est évident que ce prequel attend des petits et a été conçu pour laisser place à une, voire des suites. On peut donc se dire, espérer, s’illusionner du fait que peut-être, tous ces trous scénaristiques sont ici présents dans le seul but de trouver leurs réponses dans les suites à venir. Mais bien que ce soit forcément le cas pour quelques unes des problématiques posées et survolées lors de cet opus, j’ai de grands doutes quant au fait que ces suites combleront toutes les lacunes de scénario et de traitement de personnage. On peut également espérer voir naitre la franchise Prometheus en parallèle de celle d’Alien. Et quand je dis en parallèle, c’est un souhait personnel, car mêler totalement les deux comme le laisse présager le plan final est pour moi une grossière erreur. Après avoir passé quatre opus à nous expliquer que ce n’est pas comme ça que tout commence, pourquoi vouloir se contredire en sortant d’un parcours tout de même honorable ?

Enfin bon, je vous laisse la parole et la possibilité de récupérer vos pierres au vestiaire.

Mais avant, quelques bonus : ici , là, où vous verrez tout le film sans rien y comprendre sans l’avoir vraiment vu , là où tout a vraiment commencé et pour finir, un trailer qui ressemble à un trailer

mardi 5 juin 2012

Marc Webb by hycaran

Salut CIN.

Comme le prochain Spiderman va bientôt sortir, j’ai décidé de vous écrire une petite Biographie de Marc Webb, son réalisateur.

Marc Webb est encore un jeune réalisateur puisqu’en comptant The Amazing Spider Man, notre homme n’aura réalisé dans sa vie que deux long-métrages. L’essentiel de sa carrière est donc dans la réalisation de vidéoclips pour divers artistes musicaux. On lui doit entre autre ça mais aussi ça dans lequel on retrouve un split-screen et un début d’intention qui sera présent et développé dans son premier long-métrage à la réalisation, à savoir (500) jours ensemble.

2009 : (500) Days of Summer



Avec ce film, Marc Webb place déjà la barre très haute pour un premier film. Car pour ceux d’entre vous qui ne l’on pas encore vu, sachez que c’est un petit bijou en tout point. Le scénar est bon ( signé Scott Neustadter & Michael H. Weber ), les acteurs également, la mise en scène et la réalisation sont créatives, variées, imaginatives et audacieuses, et le découpage permet de faire jaillir des effets dramatiques des plus savoureux.

L’histoire raconte, sans tenir compte de l’ordre chronologique, la relation entre un homme ( Joseph Gordon Levitt ) et une femme ( Zoey Deshanel ), tout en nous prévenant que ce ne sera pas une histoire d’amour. Il y a du vrai là-dedans, on n’assiste pas vraiment à une histoire d’amour, plutôt à une relation humaine entre les deux sexes sur laquelle il est assez compliqué de poser une étiquette. Enfin bref, c’est très touchant, criant de vérité, et c'est pour moi une excellente chronique d’un amour contemporain : de ceux qui comptent, mais pas tant que ça.

Le fait que Marc Webb vienne du clip rend aussi énormément service à la BO de ce film, car les morceaux, même si parfois déjà entendus dans d’autres films, sont très bien choisis et placés.

[J’en profite pour faire une digression OST]
Vous entendrez donc :
* Us de Regina Spektor
* There Is A Light That Never Goes Out de The Smiths
* Please Please Please Let Me Get What I Want toujours de The Smiths
* Sweet Disposition de The Temper Trap
* Bookends de Simon and Garfunkel
[Fin de digression OST]

Voici également la Bande annonce du film

Pour conclure, la longue liste de prix remportés par (500) jours ensemble a directement placé Marc Webb auprès des jeunes réalisateurs à suivre. C’est pour cela que j’attends avec impatience :

2012 : The Amazing Spider Man



Bon, j’en vois quelques-uns qui tirent la gueule au fond en se disant « Encore un film sur l’autre geignard en collants… » Mais je vous rassure, d’après mes estimations (qui valent ce qu’elles valent mais je ne pense pas me tromper sur ce coup), que vous soyez fan ou détracteur de la trilogie de Raimi, ce retour aux sources signé Marc Webb devrait mettre tout le monde d’accord. D’après ce que nous montre les différents teasers, nous pouvons dire que Spiderman sera beaucoup plus Amazing, cabotin et charismatique.
De plus, la 3D nous offre pas mal de promesses avec ses plans subjectifs de l’homme-araignée. Mark Webb aurait même appelé Cameron lorsqu’on lui a demandé de faire le film, pour connaître les pièges à éviter avec le relief.
Quoi qu’il en soit, il faut attendre cet été pour pouvoir enfin juger de ce dernier film, mais j’espère néanmoins vous avoir convaincu que Mark Webb fait partie de ces réalisateurs montants à surveiller de près.

Avant de se quitter, je vous laisse sur 4 minutes de rêve.