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lundi 31 janvier 2011

La Vida Loca (2008) by Dylan



La Vida Loca est un film documentaire de Christian Poveda qui a beaucoup fait parler de lui. De un par son sujet: deux gangs opposés au Salvador. Le documentaire suit un des deux: les Maras 18. On les appelle les Maras, et ils se sont construits sur le modèle des gangs de Los Angeles. Leur vie? La pauvreté, la drogue, les enfants, la prison, la violence, et la mort. Ils sont tatoués jusque sur leurs visages et ne vivent que pour leur gangs et leur valeurs. Dans un monde ou la pauvreté règne et où la police ne fait pas de cadeau, le film retrace la lutte permanente de ces jeunes gens, souvent entre 16 et 29 ans, qui vivent dans un monde complètement différent du nôtre. Là bas, les femmes ont souvent des enfants avant 18 ans, les maris sont morts, absents, ou en prison. Quant aux hommes, ils passent la plupart de leur temps à fumer du crack, de l'héroïne, et bien pire encore. Mais peu importe, c'est leur vie, et ils semblent ne pas vouloir en sortir pour la plupart. Mais La Vida Loca, c'est aussi ceux qui essayent de s'en sortir, malgré la police et le gouvernement qui, visiblement, fait tout pour les en empêcher. Le DVD sort le 3 Mars 2010.

Si le film a autant fait parler de lui, c'est parce que c'était la première fois que quelqu'un osait s'aventurer dans la vie d'un Gang. Et on ne se demande plus pourquoi: le réalisateur franco-espagnol, Christian Povéda, a été retrouvé mort de quatre balles dans la tête avant la sortie du film. C'est essentiellement pour cette raison que le film a fait autant de bruit et que tout le monde s'y est intéressé, mais je trouve que c'est un film extrêmement intéressant que tout le monde devrait regarder. Il nous fait relativiser sur la vie, et cela va bien au delà d'un simple documentaire.



La Vida Loca, ce sont des images brutes et sans aucun commentaires. Le réalisateur serait presque absent, il n'y a pas d'interviews, pas de témoignagnes directs devant la caméra. Ce ne sont que des bouts de vie, qui n'essayent pas de raconter une histoire. Ce sont, au contraire, plusieurs histoires. Mais tout le monde s'entrecroise, on ne sait pas vraiment d'où viennent les personnes que l'on voit à l'écran, mais on sait où elles vont: à la mort. Car la mort est le personnage principal de ce documentaire. Tout au long du film, sans prévenir, une pause se fait, et des coups de feu se font entendre. L'image suivante est celle d'un cadavre, généralement appartenant à un personnage qu'on a vu avant. Ce procédé nous détache un peu de la réalité et nous empêche de trop péter un câble tout le long du documentaire, mais ce sont des vrais images que l'on nous montre et surtout, ce sont des vrais cadavres. On ne sait jamais qui va être le prochain ou la prochaine et, pour ça, c'est un documentaire très, très fort. On y voit tout: les enterrements, les prisons, les procès, la vie dans la rue, les couples dans leur intimité, les enfants, et quelques bouts de vie isolés. Le film est, en soit, une analyse de la situation de cette société, mais sans jamais qu'on n'entende clairement ce que veux dire le réalisateur. Disons que les images parlent d'elles-même.

Chaque histoire est touchante et l'est d'autant plus lorsqu'on réalise d'un coup que la personne que l'on vient de voir est maintenant 6 pieds sous terre. C'est quelque chose de très marquant que de voir ces femmes travailler à 18 ans en étant enceintes et en tenant un deuxième enfant dans les bras. C'est quelque chose d'étrange que de regarder ces femmes tatouées "18" en immense sur leur visage, symbole de leur appartenance au Gang, mais aussi preuve qu'elles ne comptent pas en sortir. Lorsqu'on rentre dans un gang, c'est pour toujours, et jusqu'à la mort. Même si la mort arrive très vite, et visiblement, sans aucune raison.

J'ai été touchée par ce film et par son esthétique: il n'y a aucun jugement, juste des faits. Le réalisateur a également fait des superbes photos de ses sujets, qui sont visibles avec la bande annonce ici. Le film a été réalisé sur une période de 16 mois ou le réalisateur a été en immersion totale avec ce gang. Qui l'a assassiné? On ne sait pas. Mais cela rend les images d'autant plus violentes que de réaliser qu'elles ont coûté la vie à celui qui les a réalisées. Mais tous les mots du monde ne parviendraient pas à faire comprendre la puissance de ce film. Je pense qu'il faut simplement le voir, et qu'on en ressort pas indemne.

dimanche 23 janvier 2011

R.I.P Pete Postlethwaite by Dylan



Comme la plupart d'entre vous le savent, l'acteur britannique Pete Postlethwaite est décédé le 2 Janvier 2011 à l'âge de 64 ans. Il aura eu une belle et longue carrière, jouant dans plus de 90 films depuis 1975. J'aurai voulu écrire quelque chose de long, de complet et passer en revue toute la carrière de cet acteur, mais j'ai rapidement réalisé que je n'avais pas vu tant de films que ça. Alors je me contenterai de vous parler de ceux que je connais, en espérant lui rendre un peu de ce qu'il a pu m'apporter.

La toute première fois que j'ai vu Pete sur un écran de télévision, c'était dans Le Dernier des Mohicans. Pour ceux qui n'avaient pas encore compris, ce film pour moi a toujours été MA référence et mon coup de cœur cinématographique depuis l'école primaire. Mais je dois être honnête, la performance de Pete Postlethwaite est passée plutôt inaperçue à mes yeux. Sans doute parce qu'il n'a qu'un tout petit rôle, comme ce fut le cas quasiment tout le long de sa carrière. Et dans un sens, c'est effectivement cela qu'il était à mes yeux : ce visage familier qu'on retrouve toujours dans des rôles secondaires. Celui dont on reconnaît les traits sans pour autant connaître le nom qui va avec. "Un des types dans Alien 3" ou "un des types de Usual Suspects". En y repensant, le premier film auquel je t'ai assimilé, c'était Romeo et Juliette de Baz Luhrmann. Pourquoi ? Parce que j'étais jeune et que j'étais dans mon époque Leonardo Di Caprio. Et que j'ai découvert beaucoup d'acteurs et de réalisateurs grâce à ce petit gars-là. Mais peut-être aussi parce que c'est le premier film où je t'ai vu où tu avais un "vrai rôle" conséquent, un rôle comme tu en as pourtant tant eu : un homme de connaissance, un homme qu'on écoute, qui conseille, qui ordonne. Un homme qui sait s'effacer mais qui pourtant est un personne clé dans la vie des autres. C'est peut-être pour cette raison que tu étais si bon dans des films fantastiques comme Cœur de Dragon ou James et la pêche géante. Car le style de personnage que tu arrives à créer, ce type de personnage peut se retrouver absolument partout. Tu trouves ta place dans le Hamlet de Mel Gibson tout comme tu trouves ta place dans la petite comédie Les Virtuoses aux côtés d'Ewan Mc Gregor. Pour moi, tu fais partie de ces acteurs qui sont un personnage en soit. Parce que l'essentiel de tes personnages se trouve dans ton physique. Tu as, à mes yeux, cette mélancolie étrangement agréable qui émane de toi. Ce côté pittoresque des anciens comédiens des films noir et blanc. Mais aussi cette sensibilité, cette sensation de te voir comme tu es vraiment. Ce sentiment que tu n'es pas en train de jouer un rôle, mais que tu es en train de vivre une vie. Et qu'à chaque fois, tu ne fais que passer dans la vie des "gens", ou plutôt de ces personnages. C'est simple, pour moi, tu es l'ange gardien. Tu as beau passer inaperçu dans la plupart des films, tu restes pourtant là, comme une lumière humble mais essentielle à tout film. Je me suis prise à regarder ta filmographie en disant à voix haute : "Ah tiens, il était là dedans aussi" ou bien encore "Aaah mais oui c'est vrai, je l'avais vu là...".

Mais en fin de compte, pour moi, "Pete Postlethwaite" ça se résumera toujours à un seul et unique film. LE film qui a révolutionné ma vision des acteurs. Le film où ce n'était plus du jeu, c'était de l'émotion brute. Le film où j'ai eu l'impression que ce type là, c'était mon père. Ou quelqu'un que j'ai vraiment connu. Quelqu'un qui m'a touché vraiment, vraiment très profondément. Au point que ce rôle et ce film gardent toujours une place dans mon cœur et ma personnalité. Avec ce rôle, Pete Postlethwaite restera toujours un immense acteur. Et ce film, qui lui a d'ailleurs valu sa seule nomination aux Oscars, c'était Au nom du père. Et lorsque j'ai appris que Pete Postlethwaite était décédé, si j'ai eu les larmes aux yeux, c'est parce que toutes les images du film me sont revenues en tête. Parce que ce type est un des premiers, voir même LE premier acteur à m'avoir fait pleurer pendant un film. Et me dire qu'un type comme ça n'est plus de ce monde, ça m'a foutu les boules. Parce qu'il fera toujours partie de ces géants de la comédie à mes yeux et parce que malgré le fait qu'il y ait beaucoup d'immenses acteurs... il n'y a quasiment personne qui ait réussit à me toucher à ce point. Alors voilà, même si Pete Postlethwaite, c'était aussi Inception, The Town, Solomon Kane et des tonnes d'autres films, pour moi, il restera toujours Giuseppe Conlon. Ce père de famille qui m'a bouleversée lorsque j'étais gosse et qui me bouleverse toujours autant lorsque je revois ce film. Et quelqu'un capable de me faire ressentir des émotions aussi brutes et intenses à chaque fois, je trouve que ça mérite que je prenne le temps d'écrire. Alors je m'excuse de ne pas pouvoir écrire sur l'ensemble de sa carrière.

Je me contenterai de dire merci, Pete Postlethwaite, de m'avoir montré ce qu'était un vrai acteur.

lundi 17 janvier 2011

The Fountain by Jujax



C'est en allant avec quelques cannettes chez mon pote Marco que je suis revenu avec ce DVD.J'avais tous simplement jamais entendu parler de ce film, et la présentation que m'en avait fait mon ami était plutôt alléchante, pour vous resituer le truc, mon pote Marco c'est le mec qui m'a prêté Cashback la dernier fois que je l'ai vu. Vous voyez?

The Fountain c'est un OVNI dans le ciel du cinéma.Entre Odyssée, poésie visuelle et histoire d'amour, on ne sait vite plus sur quel pied danser, et c'est ça qu'est bon. Combat d'un homme pour sauver sa femme de la maladie, voyage initiatique vers l'acceptation de la mort, découverte de nouveau monde, lutte contre l'ennemi intérieur d'un royaume, et élévation vers l'état de grâce.Voila ce qui se mêle au court des 3 récits qui constituent ce film.



1. Le mari scientifique.

Tommy Creo (Hugh Jackman/Wolverine !!!) est cancérologue avec son équipe, il cherche chaque jour à guérir le cancer du cerveau, en menant des expérimentation sur des singes.Sa femme Izzi (Rachel Weisz, oh bonjour madame!) est atteinte de cette maladie, ce qui est sa plus grande motivation pour passer du temps au travail mais aussi l'inverse.Tommy a souvent du mal à choisir entre accompagner sa femme en passant du temps avec elle ou tenter de la guérir au sacrifice de tout et au risque de ne pas y arriver. Suite à un échec sur un de ses cobayes, Tommy prend l'initiative de tester un produit provenant d'un arbre d'Amérique central.
Les résultats sont effarant, il touche une découverte majeur en matière de médecine. Il retourne auprès de sa femme, et passe quelques heures avec elle, elle partage avec lui sa passion pour l'astronomie et l'histoire...



2. Le dévot conquistador

L'Espagne du XVI est en proie à un mal vicieux, un ennemi intérieur qui la ronge doucement et dont elle ne peut se séparer par la violence.
Cet ennemi est un fanatique Grand inquisiteur (Stephen McHattie comme dans 300 mais en méchant) qui, à la tête d'une église extrémiste, mène la chasse à l'hérétique et annexe lentement les territoires de la reine d'Espagne, qu'il méprise.

Tomas, un conquistador au service de la reine se voit confier la mission de retrouver l'arbre de vie, celui dont l'ancien testament parle, aider par le père Avival (Mark Margolis, j'crois qu'il joue aussi dans les insurgées) un franciscain resté fidèle à la reine d'Espagne.La quête commence, et le périple est long à travers le nouveau monde, seule une poignée d'homme parvient au pied d'une pyramide maya, où ils sont pris en embuscade. Cependant Tomas survit, mais il est contraint par ces ennemis à monter au sommet de cette mystique pyramide.
Une fois en haut de cette édifice d'un autre âge, bâti par la civilisation des étoiles, il est ébloui. Un prêtre s'avance vers lui, Tomas réuni tout ce qui lui reste de courage et plonge dans un combat dont il ressort blessé au ventre par un poignard.



3. L'homme qui médite

Dans une bulle transparente au milieu des étoiles, Tom médite face à un immense arbre. Cette bulle semble être leur vaisseau vers une ascension qui n'en fini pas.
Tom parle à l'arbre, qui semble aller de plus en plus mal. Même en pleine méditation Tom est envahi de vision de Izzi. Cette dernière intervient peu à peu dans les vision de Tom et le guide pendant ce qu'on peut appeler son dernier voyage... Bon ça peut sembler confus, mais tout est magnifiquement mené. Libre à chacun de faire différents rapprochements entre les histoires et les personnages.

Pour ma part ce film m'a vraiment touché, Hugh Jackman est surprenant, j'espère qu'il aura la carrière qu'il mérite et que les rôles de bastoneur trop poilu ne l'empêcheront pas de faire ce genre de film. (Dans le même genre je ne peux m'empêcher d'avoir une pensée pour Statham.) Rachel Weisz est juste magnifique, (ça fais mal de se dire qu'elle a 15 ans de plus que moi...) touchante, douce, elle est sur la fin de sa vie terrestre et elle le sait mieux que personne, malgré la maladie qui la ronge elle devient de plus en plus forte/belle. Comme elle le dit à son mari, elle n'a plus peur de mourir. Bien sûr on peut y voir 3 histoires consécutives dans une continuité passé, présent, futur. Avec, à chaque fois, comme héros le fameux Thomas, qui à différente époque combat cet ennemi toujours invisible, vicieux et fatal.C'est d'ailleurs, je pense, l'idée principale des auteurs, car elle met en avant la quête d'un homme vers la spiritualité et l'acceptation de la mort, au travers de différentes époques et donc au travers du temps.

Moi j'ai aimé y voir 3 contes distincts avec un héros, en lutte contre le mal de son temps.Une fois au travers d'un conquistador, découvreur de nouveau monde/culture, qui a la foi en son pays, sa reine et son dieu, et qui se bat contre le fanatisme d'une église aveugle qui ronge de l'intérieur un pays tout entier. Puis celle d'un scientifique, chercheur de remède, à la pointe de la science, qui se bat au travail et chez lui contre le cancer qui ronge sa femme.Et enfin un sage en quête spirituelle, encore troublé par le mal invisible qui ronge cet arbre pour lequel il a tant d'affection. Une projection plus fine, plus spirituelle et forcement plus fictionnelle, mais pas si différente.






-Jujax-

lundi 10 janvier 2011

CREATION: Attaque de zombies by Viyanne

Jour 1:
Ce matin, j'ai été réveillée par un coup de téléphone, je déteste ça, ça me fout en rogne dès le matin... mais bon, c'était pas pour rien.
Voila que ma mère me demande d'allumer vite la TV, ouais, sauf que j'ai pas le câble moi, la TV ça me permet de regarder des DVD et de jouer à la console point barre.
Après lui avoir rappelé ce petit détail, elle me balança un flux de paroles que mon pauvre cerveau à peine réveillé avait du mal à saisir : "ils veulent nous tuer"... "ce sont des zombies" "on va mourir" "je veux pas que ces connards me bouffe"... Mouai, un bon gros canulard à la TV, c'est tout.
Je la calme, lui dit d'arrêter, que j'arrive... sauf qu'en sortant de chez moi pour aller la voir, je me suis fait prendre en chasse par un espèce de cinglé sanguinolent qui faisait pas grand chose d'autre que de beugler "greuarh, greuah...", un grand poète des temps modernes.
J'arrive donc tant bien que mal chez ma mère après avoir semé ce zombie et me retrouve conne.... comment la rassurer ? "coucou ma maman, au fait t'as raison, j'ai du faire une course contre un zombie mais t'inquiète pas, j'ai gagné !" ??
Non, je la ferme et j'avoue, on est dans la merde.

Les premières choses que l'on peut noter à leur propos c'est qu'ils sont lents et cons mais deviennent dangereux une fois en nombre car ils encerclent facilement et là on est foutu.
Ils ont la démarche d'un vieux complètement bourré, beaucoup moins précise que dans les films, mais par contre ça les aide à te tomber dessus au sens littéral et s'accrocher alors à toi.

Ma mère est scotchée à son écran... regarde les vidéos de gens se faisant bouffer, de cameramen qui remballent dans leur camionnette parce qu'une de ces choses leur a foncé dessus... Ils disent que c'est une épidémie, qu'ils cherchent des vaccins... la bonne blague.
Trop tard pour aller à la fnac chercher un bouquin pour préparer la Z war, on y est.
Nous voila donc, toute la famille et le chien, bloqués chez mes parents...


Il est 3h30, on a pas bougé de la maison, personne n'arrive à dormir, on a tout éteint pour ne pas montrer signe d'une présence humaine et être sûr de ne pas les attirer.

J'ai peur.


Jour 2:
Voila 24h que le mot zombie a été prononcé pour un fait réel...
J'ai pourtant réussi les tests sur internet "Survivrez-vous à une attaque de zombie ?", je suis même une pro au jeu "House of the dead" mais j'ose pas sortir. Oui, en vrai, c'est moins drôle et puis contrairement à dans les jeux, j'ai pas une mitraillette ou un truc pour leur dézinguer la tête.
On est tous sur les nerfs... On se dit que faudrait quand même bien sortir faire des provisions, si on continue d'attendre, d'autres auront déjà entièrement pillé les supermarchés.

Voila que mon père s'en mêle... "On prend le revolver de mon père et on y va, après tout on est 4 et on n'est même pas à 1km"
Cool, je viens d'apprendre qu'il y a un revolver chez mes parents et visiblement depuis des années. Mais bon, dans des circonstances pareilles faudrait être con pour s'en plaindre.
On décide alors de prendre la voiture et aller jusque en prenant grand soin de se fringuer comme des bonshommes de neige : 3 pulls, une grosse doudoune, bonnets et gants... Ça parait débile, on va peut-être mourir de chaud, mais si on se fait attaquer, on se dit que les dents passeront pas et que ça nous laissera plus de temps pour nous défendre.

Voila donc 4 bonshommes de neige armés d'un revolver et d'une pelle à la recherche de bouffe.
Évidement, on était pas les seuls à se piller le magasin, encore heureux qu'on soit pas en plein centre ville... On était pas seuls à piller mais eux étaient là aussi... Et évidement, dès qu'ils en mordaient un et qu'ils ne réussissaient pas à le bouffer, il devenait un des leurs.
Il était pas temps de trainer... Des conserves, des biscuits, de l'eau et on rentre.
Sur le parking, on entendait des pleurs venant de la grosse poubelle, y'avait une petite gosse dedans, elle aurait jamais pu rentrer là-dedans seule, elle était trop petite. Je sais pas ce qu'il me prend mais je la soulève et la prend avec moi...
Elle pleure, hurle que ses parents ont été mangés par les messieurs pleins de sang, je pense qu'ils ont du la cacher là pour pas qu'il lui arrive la même chose...
Le problème, c'est qu'avec cette petite fille qui hurle, on est repérable, on les attire...
Arrivés à la voiture, y'en avait un qui arrivait vers nous du coup... ma mère se met à hurler qu'il va nous tuer, je la fais rentrer en vitesse dans la voiture avec la gamine et lui prend la pelle des mains, mon père lui tire dedans... une balle dans le torse... "Bordel papa, t'as jamais vu un film de zombies ! LA TÊTE BORDEL ! LA TÊTE !!!"... Heureusement, j'ai regardé des films de zombies et il a des réflexes rapides et sait tirer.
Le cinéma avait raison... c'était la tête qu'il fallait viser.

On rentre dans la voiture, plein gaz jusque la maison où il fallait encore décharger, ça se décharge très vite des courses quand on a des zombies au cul !


Jour 3:
Ils sont de plus en plus nombreux... On s'est retranché dans la cave avec nos provisions... on crèvera pas de faim avant au moins un mois, mais dans un espace si restreint, j'ai peur qu'on devienne tous fous...
La petite Sarah pleure toujours autant, ça se comprend, pour le peu qu'on en sait elle a 5 ans et est orpheline... y'a plutôt de quoi pleurer pour cette petite. Mais avec sa voix aiguë, j'ai peur qu'elle finisse par les appeler.

Où en sera-t-on dans un mois ? Ça va cesser ? Ça sera pire ?
J'ai comme l'impression qu'on va tous crever... Je pense pas qu'ils aient l'odorat au point de nous trouver dans la cave mais je sais pas pourquoi, je pense qu'on va crever...

ON VA CREVER.

lundi 3 janvier 2011

Jaws by Hablast

C’est l’histoire d’une station balnéaire tranquille qui s’apprête à accueillir les touristes pour la haute saison qui approche. Mais, malheureusement, un requin va s’inscrire dans le tableau et y mettre son grain de sel. Au programme : du sang, des morts et une chasse au prédateur meurtrière.

Quand on lit cela, on aurait vraiment l’impression de lire un synospsis de série B assez bourrin et surtout parmi tant d’autres. Nous connaissons pourtant tous Jaws comme un film précurseur, incontournable, culte et toujours opérant à l’heure actuel. Si ce film détient ce statut, ce n’est donc certainement pas grâce à son scénario en carton-pâte, mais bien évidemment grâce à l’équipe prodigieuse qui l’a réalisé (auteur Peter Benchley et scénaristes, par ailleurs, inclus). Voici, une analyse qui, peut-être, vous aidera à comprendre un tel succès.



Jaws est un film, même si à l’époque nous ne le savions pas encore, qui détient un casting prodigieux : Steven Spielberg à la réalisation, un certain John Milius parmis les scénaristes, John Williams à la musique (oscarisé), Verna Fields au montage (oscarisée), John R. Carter et Robert Hoyt au son (oscarisés), ainsi que les 3 talentueux acteurs principaux : Roy Sheider, Richard Dreyfuss et Robert Shaw. Tout cela dans une production Universal Pictures.
On verra d’ailleurs par la suite que Spielberg recevra la statuette pour La Liste de Schindler et Il faut sauver le soldat Ryan, ainsi que Richard Dreyfuss pour le rôle de Elliot Garfield dans The Goodbye Girl.

Le tournage est donc lancé et commence très fort avec, dès les premiers instants, une victime féminine. Cette façon de faire n’est pas anodine chez Spielberg et nous le verrons tout au long de ses prochains films majeurs. Il suffit de se pencher sur les 4 Indianna Jones, Jurassic Park et Le Monde Perdu, Il faut sauver le soldat Ryan … Tous ses films commencent par une scène intense et surtout qui donne très clairement le ton du film. Nous nous rendons compte d’ailleurs que cette scène a de fortes chances d'avoir été puisée sur un certain film de Sir Alfred… En effet, a l’instar de Psychose d’Hitchcock ou nous voyons la disparition d’une femme en 3 temps :
1) Le calme ; l’une qui prend sa douche, l’autre qui nage paisiblement dans l’eau.
2) La scène d’horreur ; l’une se faisant assassiner sauvagement, l’autre se faisant dévorer dans une violence assez rare.
3) Le retour au calme ; l’eau qui continue à couler tranquillement, et le bruit reposant de la bouée.
Quoiqu’il en soi, la technique de l’action en guise de première scène est efficace car elle permet d’immerger directement le spectateur, il sait à quoi s’attendre mais cela permet également l’acceptation du film par ce dernier. Une technique qui va aussi être utilisé par George Lucas pour les Star Wars.

La suite du film se poursuivra donc avec cette atmosphère inapaisante et sera divisé en deux parties majeures : celle où le requin poursuit son chef-d’œuvre et où le maire de la ville ne daigne pas à prendre les précautions nécessaires et celle ou nos 3 protagonistes se lancent à sa poursuite.

Même si l’on retiendra surtout la deuxième partie, la première se voit essentielle pour meubler le caractère des personnages. C’est ce qui permettra à Spielberg de prouver son talent en instaurant des hommes emplis d’humanité contre le mal absolu. Nous constatons que cette façon de faire est également très répandu chez Spielberg et cela se comprend suite à sa grande efficacité.

Nous avons donc, comme personnages centraux Martin Brody. Un homme, droit, mais obsédé par le Requin. Martin en est même souffrant. Son inconscient est meurtri par ce Requin, il en fera carrément une névrose qui se traduira par sa peur de l’eau. Spielberg joue adroitement là-dessus : Le Requin vit sous la mer (inconscience), il va devoir y émerger (conscient) pour que Martin Brody puisse l’anéantir et retrouver la paix dans sa psychose. Aux premiers abords, nous voyons en lui un homme réservé, mais qui n’hésitera pas à se montrer à la lumière du jour pour prévenir l’insécurité imminente qu’inflige le Requin sur Amity Island.

Matt Hooper : Scientifique bobo qui en connaît un rayon sur le faune de la mer. L’homme est également caractérisé par une certaine humanité mais là où il se diffère de Martin Brody, c’est sur son humour et, de ce fait, se montre d’une plus grande sociabilité. Une amitié va rapidement naître entre lui et son collègue Martin de par la même envie et leur même façon de procéder pour anéantir le monstre.

Quint : La définition incarnée du vieux loup de mer, Quint est un homme misogyne qui aime se rigoler de blague salaces et du malheur des autres. Mais sa présence dans le film se caractérise également par l’envie immodérée d’en finir avec le squale. Il en parlera ouvertement lors de la discussion sur l’USS Indianapolis (voir plus loin).



Nous nous rendons déjà compte ici que le scénario n’est pas si primaire que cela. Trois hommes, tous très différents, ont pourtant le leitmotiv central du film en commun : la mort du Requin. Et en plus, tous 3 ont une raison également très divergente du « pourquoi » ils veulent en arriver à ce dessein.

Il reste tout de même un personnage d’une grande importance à évoquer : le Carcharodon Carcariass ; le Grand Requin Blanc. Ce type de méchant est diaboliquement efficient si on utilise adroitement ses ressources et c’est ce que le talentueux réalisateur de 28 ans prouvera. Voici, ici, pourquoi ce personnage a suscité tant de peur chez des milliers de spectateurs :
- La raison la plus évidente est qu’il ne parle pas ; nous ne savons donc pas à quoi il pense, qu’est-ce qu’il attend, d’où va-t-il surgir ; il est donc impossible d’anticiper ses apparitions (détail honteusement détourné dans Jaws 4 d’ailleurs).
- Ce qu’il reste des victimes
- On ne le voit que très peu dans le film ; ce qui créé chez le spectateur l’impression d’intranquillité et bien évidemment, il ne vient pas quand on s’y attend et inversement (Martin lançant des appâts sur lui sans le remarquer directement).
- Sa manière de s’exécuter en deux temps : Le spectateur est surpris une première fois rien qu’en voyant son aileron apparaître hors de l’eau mais nous ne savons toujours pas si le sang va couler. Le haut le cœur se voit encore plus élevé quand une victime passe dans sa mâchoire.
- Et enfin, la musique oppressante de John Williams.

Cette musique est tellement complémentaire au requin qu’elle en fait partie intégrante, elle est vivante. Si le requin meurt, elle meurt également. Pour bien distinguer la musique des faits il suffit de comprendre que celle-ci sert à amener l’œuvre du squale. Autrement dit, la musique n’a plus sa place à partir du moment où le Requin commet ses crimes car la puissance des images ne requiert plus la puissance sonore ; cette dernière trouve son utilité dans la manière de décupler cette puissance visuelle. La célèbre BO figure aujourd’hui dans le panthéon des musiques originales du cinéma de part son efficacité, sa simplicité et son histoire, aujourd’hui très répandue.

Steven Spielberg voulait au départ une BO qui adoucissait les images du film. Mais John Williams s’opposa directement à cette idée : « Avec tout ce que tu est parvenu à réalisé, ça serait dommage de tout adoucir avec la bande-son. Non, il faut joindre le plan audio et visuel dans la même direction ». La suite, on la connaît, John Williams proposa une musique répétitive, obsessionnelle, faite de deux seules notes, Mi et Fa. Quand celui-ci joua l’air à Spielberg, ce dernier éclata de rire en croyant à une blague. Il n’aurait, à ce moment-là, sûrement pas été le seul à douter du talent de John Williams. Il figure, par ailleurs, un grand respect entre les deux cinéastes, car, et cela s’est vu dans beaucoup d’autres films entre eux, John Williams a tout de même incorporé une mélodie adoucissante dans le thème et nous remarquons, là aussi, que Spielberg avait bien pressenti l’efficience de cette BO.

Arrive maintenant, l’analyse sur la deuxième partie du film et, de loin, la plus intéressante. Nos 3 braves hommes sont contraints de vivre ensemble, ce qui ne s’avéra pas une mince affaire. Difficile que la querelle n’éclate pas au grand jour quand nous avons affaire à un fils de riche qui ne glande rien de la journée, à un tortionnaire qui n’arrête pas de clamer que c’est son bateau et que si quelqu’un n’est pas content, il peut toujours sauter par dessus bord ainsi qu’un coincé qui a peur de l’eau, qui ne sait pas faire de nœuds et qui fait tout de travers (n’ose pas aller tout au devant de la rambarde pour faire contrepied ainsi que le moment où il fait tomber les deux bouteilles d’air comprimés). Pourtant, cet exemple, plutôt anodin est en fait une technique très adroite qui aidera à comprendre la fin que nous expliquerons plus loin.

Cependant, aux premières lueurs du soir, Spielberg nous rappelle que ces 3 hommes sont avant tout humains et qu’ils peuvent tout de même entretenir une relation d’amitié. Cette scène est considérée, par une grande majorité du public dont Spielberg, comme la meilleure scène du film. Elle commence par un dialogue léger entre Hooper et Quint à propos de leur cicatrices toutes plus insolites les unes que les autres. Tout deux doivent ces blessures à cause de leur façon de vivre ; l’un sortant d’une ambiance pêcheur et bistrot, l’autre de ses expériences scientifiques d’observations sous-marines. La compétition de la plus grande cicatrice commence : Quint parle d’abord de son durillon sur sa tête, dû à un coup de bouteille pendant la Saint Patrick à Boston, puis c'est au tour de Hooper de montrer une morsure de murène, Quint lui répond par son bras droit abîmé pendant une séance de bras de fer avec un chinois, Hooper embraye avec une morsure de requin pendant un prélèvement, puis Quint parle d'un coup de queue d'un renard des mers. Hooper ouvre sa chemise, montre sa poitrine et dit avoir la pire des blessures. Les autres ne voient rien. Hooper annonce alors que Mary Ellen Moffit lui a brisé le cœur. Le fou rire est au rendez-vous. Martin demande alors à Quint l’origine de son tatouage effacé sur son bras, mais avant que ce dernier ne puisse répondre, Hooper lui coupa la parole en disant qu’il était marqué « Maman ». Martin et Hooper continuent à rire mais pas Quint qui s’apprête à expliquer sa haine des requins en ouvrant la discussion qui sera, plus tard, une scène devenue culte dans le milieu du septième art.

Dans ce monologue, Quint explique qu’il était sur le cuirassé USS Indianapolis dans lequel il transportait avec l’équipage le célèbre Little Boy, ou plus significativement, la bombe atomique qui servit au bombardement d’Hiroschima. L’USS Indianapolis fut torpillé par un sous-marin japonais et les 1100 hommes d’équipage devinrent naufragés et vont alors rester 5 jours dans l’eau. Durant cette période, plus de la moitié des hommes furent dévorés par les requins. 316 hommes seront repêchés vivants par l’US Navy.



Cette ambiance tendue sera replongée dans la bonne humeur avec la célèbre chanson « Farewell and adieu to you fair Spanish ladies. Farewell and adieu to you ladies of Spain. » De retour, au moment, où on s’y attend le moins, le requin refera son apparition…

Un des derniers points qui mérite une grande attention est la manière dont le requin sera tué. Là encore, les 3 personnages du films useront de leur caractère dans le manière de procéder :
Quint : éternel pragmatique préfère la manière la plus drastique : on le pêche, on le tue et on rentre au bercail. Méthode qui échouera assez rapidement.
Hooper : le scientifique suggère en solution de secours de lui infliger du nitrate de strychnine, poison mortel. Pour cela, il devra prendre place dans la cage et aller au fond de l’eau. Méthode qui se vouera également par un échec.
Martin : qui, à la base, n’avait aucune solution, si ce n’était sa suggestion aujourd’hui classée à la 35ème place du classement AFI's 100 Years…100 Movie Quotes: "You're gonna need a bigger boat. », aura, pour finir raison la solution échéante.

SPOILER
Nous parlions tout à l’heure de la maladresse de Martin Brody, particulièrement au niveau des bombes à air comprimé. Cette façon d’amener indirectement la phase finale d’un film s’appelle un MacGuffin. Le MacGuffin est un objet matériel et généralement mystérieux qui sert de prétexte au développement d'un scénario. Le principe date des débuts du cinéma mais l'expression est associée à Alfred Hitchcock, qui l'a redéfinie, popularisée et mise en pratique dans plusieurs de ses films.



Ici, Martin, après la mort de Quint, parvient à propulser une de ces bouteilles dans la gueule du Requin. Par la suite, il se hisse sur le mat, seule partie encore immergée des eaux terrifiantes et, après maintes reprises, parvient à tirer sur la bombonne, ce qui engendrera la mort du Requin.
FIN DU SPOILER

Le film est un réel succès au box-office ; avec un budget avoisinant les 12 millions de dollars, ce dernier en fera gagner 470 millions à travers le monde, ce qui lui provoquera la nouvelle appellation, aujourd’hui très répandue, de Blockbuster avec, en prime, une distinction de 3 oscars (son, montage, musique).

Par la suite, Spielberg prouvera son talent à travers les succès que l’on connaît notamment Les aventuriers de l’Arche Perdue, Jurassic Park et La liste de Schindler

Anecdotes:

- La technique de la première scène accrocheuse est reprise aujourd’hui dans énormément de productions comme par exemple avec le Jeu Vidéo God Of War
- Le thème, ô combien archétypal du journal de 20 heures sur TF1, vous a sans doute fait penser aux dents de la mer ; c’est ce que Serge Llado aura popularisé dans l’émission radio de Laurent Ruquier : ICI
- D’après les rumeurs Hitchcock aurait décliné l’invitation de Spielberg sur la plateau de Family Plot (tourné 1 an après Jaws) car ce dernier lui aurait volé son idée au sujet de la phase calme/action/calme par jalousie. En effet, Hitchcock aurait eu plus de mal à percer dans le monde du cinéma que Spielberg.
- Les acteurs pressentis pour le rôle de Martin Brody furent Charlton Heston, et Paul Newman, Jeff Bridges pour le rôle d’Hopper ainsi que Lee Marvin, Jon Voight et Sterling Hayden pour le rôle de Quint.
- Robert Shaw (Quint) était toujours saoul sur le plateau de tournage, il se moquait sans arrêt de la petite taille de Richard Dreyfuss et de ses origines juives.
- Toujours avec Robert Shaw ; c’est principalement lui qui a écrit la scène de l’USS Indianapolis.
- Depuis la sortie du film, de nombreuses campagnes ont été menées pour réhabiliter le capitaine McVeigh, tenu pour responsable la catastrophe de l’Indianapolis.
- Au minutage 01:32:12 du film, après l’attaque nocturne du Requin, Hopper demande à Martin s'il va bien sans que ce dernier ne daigne répondre ; à ce moment là, nous voyons une étoile filante en arrière plan. Si la signification de cette étoile nous est inconnue aujourd’hui, beaucoup spéculent sur le fait qu’elle serait en fait Superman, clin d’œil fait par Spielberg.
- Les doubleurs français de Martin Brody et Matt Hooper doublaient à l’époque d’autres grands acteurs : Jacques Thébault, qui fait Brody, a également doublé Humphrey Bogard dans Casablanca, John Cassavetes dans les 12 salopards, Steve MCqueen dans la Tour infernale et Papillon notamment ou encore Ian Holm pour Ash dans Alien. Bernard Murrat qui double Hooper aura également prêté sa voix à Robert Redford dans l’arnaque (avec Robert Shaw), John Hurt également pour Alien ou encore Al Pacino dans Un après-midi de chien.
- Richard Dreyfuss explique dans les bonus du DVD que le tournage était d’une difficulté sans pareil. Tous les jours les acteurs attendaient de jouer leurs scènes mais ne recevaient comme réponse du parlophone « Le Requin ne fonctionne pas » ; le jour où l’on entendu « Le Requin fonctionne », personne n’avait compris tout de suite.
- Pépètte, le chien disparue dans l’eau, avait comme véritable propriétaire … Steven Spielberg.
- L’idée d’instaurer la musique pour prévenir la présence du requin relate d’une anecdote traumatisante pour Spielberg. En effet, ce film culte, tire son idée majeure de … Bambi. Spielberg raconte qu’il avait une peur bleue du film de Walt Disney car on ne voit jamais les chasseurs mais on sait leur présence de par la musique.
- Benchley (auteur du livre) et Spielberg font chacun un cameo dans le film. Le premier en tant que journaliste et le second lorsque Martin tente de communiquer avec sa femme par radio, nous entendons sa voix.
- Bob Mattey, créateur de la pieuvre de 20 000 lieux sous les mers, a créé 3 requins pour le tournage en polyuréthane. Ces 3 requins furent appelés « Bruce ».
- Il y a tout de même certaines scènes où figurent un véritable requin. Notamment celle où nous le voyons « emmêlé » dans la cage. Le but, à la base était de faire des prises de vue d’un requin tournant autour d’une cage, mais le résultat n’était pas concluant. Ce n’est qu’au moment ou les techniciens décidèrent d’abandonner l’idée que le squale s’est auto-emprisonné dans la cage : l’image était tellement époustouflante qu’elle fut reprise dans le film.
- Les barils utilisés dans le film sont en fait une «solution de secours » ; le requin était tellement défectueux qu’il a fallu utiliser un stratagème pour susciter sa présence ⇒ les fameux barils jaune.
- Toujours au sujet des barils ; le plan où nous voyons les 3 tonneaux passer sous l’Orca (bateau de Quint), ont raflé la coque et à eu pour conséquence le naufrage du navire. Les producteurs se sont souciés des acteurs plutôt que le matériel. Sauf John R. Carter et Robert Hoyt qui disaient d’empêcher leur matériel de son de couler. A rappeler qu’ils ont remporté un oscar quelque temps plus tard.
- Malgré que la caméra a coulé, les plans ont pu être récupérés par la chef monteuse Verna Fields (également oscarisée), grâce à une solution saline.
- La fameuse phrase "You're gonna need a bigger boat. » est une improvisation de Roy Sheider.
- Le moment où nous voyons le Requin couler à pic, nous entendons un bruit de … dinosaure, également utilisé lors de la chute du camion dans son premier long-métrage Duel. Une vidéo ou les deux pistes audio ont été switchées nous fait remarquer cette ressemblance
- Et enfin pour clôturer cet article, voici une vidéo humoristique qui résume Jaws en 60 secondes.


Cordialement, Hablast.