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lundi 30 janvier 2012

The Girl With the Dragon Tattoo - David Fincher by Jim



Le ton avait été donné avec la sortie de la première bande-annonce – fuitée sur le net avant l’heure-, carrément sublimée par la reprise d’Immigrant Song de Led Zeppelin par une Karen O au sommet de sa voix dangereuse : The Girl With The Dragon Tattoo serait le « Feel Bad Movie of Christmas », selon les propres mots de David Fincher. Aux commandes de cette nouvelle adaptation du premier tome de la trilogie de romans de Stieg Larsson, un génie, David Fincher. Avant même la sortie du film, les langues se sont déliées, de façon idiote, comme il était prévisible : les « internautes-cinéphiles » jugeaient que cette nouvelle version de Millenium n’avait aucun sens, que les suédois avaient déjà bouclé leur trilogie, qu’il n’y avait plus rien à dire. A tous ces gens, nous disons un grand et fort non. The Girl With the Dragon Tattoo n’est pas un remake au sens propre du terme, c’est une adaptation du roman, la base du travail de Fincher et son équipe est le premier roman de Larsson, pas le film suédois. Non, ce n’est pas que pour le public américain, si souvent fermé sur lui-même qu’il refuse de voir des films étrangers aux consonances (culturelles) exotiques et préfère les retourner à la sauce hollywoodienne. Oui, The Girl With the Dragon Tattoo, c’est un hommage à un livre sacrément bien foutu, c’est un caprice visuel et esthétique qui se dérobe à la version suédoise, qui, soyons honnête, s’apparente plus - du point de vue de la réalisation – à un téléfilm policier allemand retransmis un jeudi après-midi sur France 2.

David Fincher a toujours un sens du style. Avec un CV impressionnant en matière de clips vidéos dans les eighties, Fincher s’est fait un nom, et pas pour rien. De sa carrière jusqu’ici, on peut retenir qu’il est capable du meilleur, car, ce type a un sens de la mise en scène, un sixième sens, un sens de l’esthétique pure. Il sait également diriger des acteurs, obtenir d’eux le meilleur et les envoyer dans un autre univers, les emmener aux confins de leurs capacités.
David Fincher était donc le réalisateur idéal pour Millenium : comment un autre aurait-il pu transcender aussi parfaitement cette histoire sordide, ce polar à l’ambiance qui n’est pas sans rappeler celle de Seven ?

Derrière sa façade de polar « habituel », The Girl With the Dragon Tattoo ne cache pas moins une intrigue sournoise et abjecte : les apparences renferment des secrets malsains qui doivent rester cachés. Il y a quelque chose de pourri au royaume de Suède, et c’est à Mikael Blomkvist de le prouver, que ce soit contre un escroc présumé, ou, dans une histoire de disparition vieille de quarante ans qui prend racine dans une famille aisée d’industriels presque tous nazis. En parallèle, Lisbeth Salander, le personnage le plus dément de l’histoire de la littérature, se présente à nous, pour mieux nous séduire, et pour aider Blomkvist à trouver le fin mot à l’énigme de la disparition d’Harriet Vanger.

Sitôt que le film livre ses prémisses, l’impression d’étouffer s’immisce : on entre en territoire malsain. Il ne faut même pas de scènes impressionnantes pour que le malaise prenne aux tripes : sous les dehors enneigés presque immaculés, se cache un mal. Un grand mal qu’on tait, qu’on garde pour soi, un mal - qui prend diverses formes - qui ronge les individus, leur enlève leur humanité. Le territoire du pathos et de la violence s’offre à la vue du spectateur. Et les apparences sont trompeuses, les « délinquants » sont en réalité bons, et les protecteurs se font violeurs. Pour citer à nouveau Shakespeare, un serpent sous un visage de fleurs.
David Fincher étale tout son talent sous les yeux en créant cette ambiance acide, en faisant de chaque minute une minute d’incommodité. La Suède, si bienveillante sous sa neige élégante, devient un atelier de boucher où on découpe vivants les êtres. Lisbeth Salander, l’inadaptée, la malade mentale selon la société, s’avère d’une intelligence redoutable et d’une volonté de fer.
Il règne une ambiance oppressante, signe évident que le film s’inscrit dans une logique de « thriller angoissant » où nous dérivons jusqu’à la conclusion fatale, souvent affolante. The Girl With the Dragon Tattoo, c’est une aventure en milieu hostile, où rien n’est sûr, et où tous les secrets sont enterrés, le plus profondément possible.



La grande révélation du film est évidemment Rooney Mara. Impossible de ne pas se dire qu’elle a évolué depuis le pathétique remake du film A Nightmare on Elm Street, et que ce rôle de Lisbeth Salander lui colle vraiment à la peau. La vision de la femme défendue par Stieg Larsson est retrouvée ici : l’héroïne est une femme de tête, femme au mental solide qui peut s’occuper d’elle-même parfaitement, sans les autres. Si déjà la version du roman avait séduit le public, ici, on retrouve cette idée d’indépendance et de force, transcendée par Rooney Mara, véritable goth-punk-geek-surdouée. Lisbeth Salander est un personnage comme on n’en écrit pas deux fois dans sa vie.

Mais comment parler du film sans évoquer une seule fois Trent Reznor et Atticus Ross ? Si la référence à Reznor est plus que drôle au début du film – Lisbeth va chez son ami geek qui porte un t-shirt NIN- elle rappelle aussi que la musique du film a été composée par deux génies. Trent Reznor a déjà collaboré à des bandes originales, l’exemple le plus probant est d’ailleurs celui de Lost Highway (de David Lynch), mais il n’avait jamais composé entièrement la musique d’un film. En 2011, lui et Atticus Ross reçoivent un Oscar pour leur boulot sur la musique de The Social Network (de l’ami Fincher). Leur collaboration sur ce dernier film a été plus que fructueuse, il suffit d’écouter leur remix de In the Hall of the Mountain King pour s’apercevoir de leur grandeur.
Bref, ici, avec The Girl With the Dragon Tattoo, le duo signe une musique d’ambiance – quelle surprise ? – qui sert parfaitement l’intrigue puisqu’elle indispose parfaitement et colle aux images avec une adéquation totale. Il ne serait pas étonnant qu’ils gagnent encore un oscar pour la musique de ce nouveau film, d’ailleurs (edit : hé bien non, finalement, ils ne sont même pas nominés).

On s’y attendait, d’une certaine façon : Fincher allait livrer sur un plateau glacé une intrigue effrayante, épater quiconque avec des plans magiques parfaitement synchronisés et une maîtrise magistrale du rythme. Fincher rime avec thriller, et on imagine difficilement comment quelqu’un d’autre aurait pu réaliser le film. Après tout, The Girl With the Dragon Tattoo, c’est un peu un mélange – stylistiquement parlant – entre Seven et Zodiac. De quoi ravir les admirateurs du bonhomme, les mécontents de la version suédoise de Millenium, et toute personne qui souhaiterait se prendre deux heures de claques dans la gueule.

trailer

lundi 23 janvier 2012

L'Irlandais (2011) by Hablast



Pour son premier film, John Michael McDonagh, frère du réalisateur Martin McDonagh à qui l’on doit In Bruges, met en scène Brendan Gleeson dans un rôle qui semble lui être fait sur mesure : le Sergeant Gerry Boyle alias The Guard

L’histoire met en scène un flic aux méthodes peu orthodoxes. Son passe-temps favori se fait au pub, que dis-je ce n’est pas un loisir, c’est son travail. Le nombre de malfrats qui règnent dans le petit village où il exerce la loi est aussi nombreux que la contenance de Guiness qui lui reste dans son verre 5 minutes après l’avoir commandé. Seulement voilà, à force de se vanter qu’une bourgade comme celle-là est d’une tranquillité sans nom, c’est tout l’inverse qui tendra à se produire. C’est, en effet, par le biais de cette ville qu’un réseau de trafiquants de drogue émergera pour y jeter leur dévolu. C’est ainsi que le FBI y mettra les pieds également et aura besoin de l’aide du Sergent Boyle (Gleeson) pour aider à démanteler ce réseau. Pour ce faire, une équipe composée de deux corps de la police sera mise en place. D’un côté Wendell Everett (joué par Don Cheadle), agent du FBI aux méthodes conventionnelles et sans prise de risque ; de l’autre notre agent Boyle ou l’incarnation parfaite du politiquement incorrect.

Un duo composé donc d’une antithèse s’inspirant d’un mythe aussi vieux que le monde et revisité sous toutes les sauces, dans tous les âges et dans toutes les civilisations : Le Bien et le Mal, le Yin et le Yang, le Ciel et l’Enfer, l’Ange et le Démon, Eros et Thanatos, Cain et Abel, David et Goliath, Magie noire et Magie blanche, Luke Skywalker et Dark Vador … bref 2 entités totalement complémentaires.

La contemporanéité de ce tandem est d’une originalité osée et provocatrice qui caractérise tant bien l’humour bristish que contient ce film. Nous pourrions même plutôt parler d’humour Irish qui va, peut-être plus loin que son confrère. C’est ce que le film semble en tout cas montrer et le résultat est bel et bien présent. La couleur est tout de suite dans la bande-annonce quand le Sergent Boyle annonce avec cynisme : « Je suis irlandais, le racisme fait partie de ma culture ».

Le ton est ainsi lancé laissant place à une cascade de scènes plus corrosives les unes que les autres. On a du mal à ne pas se retrouver au travers de ce flic psychorigide incarné par Don Cheadle quand il se retrouve devant un personnage qui touche à tous les vices à savoir le sexe, la drogue, l’alcool et le rock’n’roll. Ce duo diamétralement opposé nous ferait presque oublier l’intrigue de l’histoire.

Car l’histoire, parlons-en, n’est pas non plus des plus à plaindre. Malgré le fait qu’elle repose sur une base de scénario assez classique, la réalisation maîtrisée de J.M. McDonagh a tendance à la mettre en valeur. Nous ne sommes pas dans un genre policier classique, mais plutôt dans une atmosphère qui nous rappelle le western. C’est d’ailleurs ce que confie le réalisateur : "Je voulais faire de L'Irlandais un western dont le Far West est représenté par la côte occidentale de l'Irlande, avec les ingrédients pour un film stylisé et poétique, dont l'ampleur romanesque et l'humour noir évoquent John Ford et Preston Sturges", affirme-t-il.

Les situations sont parfois tellement caustiques qu’elles déversent un sentiment jouissif chez le spectateur. Il est difficile d’en trouver une qui vaut plus que les autres. Ainsi, autant les scènes avec les prostituées que celles dans les pubs ou encore entre les deux acolytes font preuves de grandes maîtrise théâtrale autant de par les acteurs que par la mise en scène ainsi que le dialoguiste. Tant qu’on est dans le casting, il serait dommage de na pas énoncer la participation de Larry Smith à la photographie, ce dernier n’était nul autre que le directeur de la photographie de Stanley Kubrick pour son film Eyes Wide Shut. Ce dernier a d'ailleurs remporté le prix de la meilleur photographie au festival de Dinard 2011. On pourra également se réjouir de voir apparaître dans des rôles secondaires des acteurs comme Liam Cunningham ou encore Mark Strong, ce qui vient agrémenter un peu plus l’équipe décalée qui a participé à ce film.


En résumé, si vous aimez l’humour Irish, autrement dit, plus noir que noir, l’autodérision, le cynisme, le politiquement incorrect, In Bruges, Brendan Gleeson et l’atmosphère du cinéma anglais, L’irlandais ne devrait certainement pas vous décevoir.

Hablast.

lundi 16 janvier 2012

Les méchants de Batman by gincy

Batman, l'homme chauve-souris a tout un tas d'ennemi, mais seul certains ont été adapté au cinéma et c'est sur ces derniers que je vais baser cette propa.

Tout d'abord, il existe 7 films qui sont sortis/vont sortir au cinéma, il y a les deux Batman réalisé par Tim Burton (Batman et Batman, le défi) puis les deux réalisés par Joel Schumacher (Batman Forever et Batman et Robin) enfin viennent les films réalisé par Christopher Nolan (Batman Begins, The Dark Knight et The Dark Knight Rises qui est prévu pour juillet 2012). Enfin, j'ai pu voir qu'il existait des versions antérieures, mais je n'en dirais rien ne les ayant pas vues.

Dans le premier film Batman sorti en 1989, on trouve le Joker comme méchant.
Dans le film Batman, le défi sorti en 1992, on trouve Le Pingouin et Catwoman en tant que méchants.
Ensuite, dans Batman Forever de 1995, les méchants sont Double-Face et L'home mystère.
Enfin, dans le quatrième film de cette première époque Batman et Robin sorti en 1997 on trouve Mr. Freeze, Poison Ivy, Bane et Le docteur Woodrue.

Le film Batman Begins de 2005 contient l'Epouvantail ainsi que Carmine Falcone. Pour ce film, on retrouve aussi Ra's Al Ghul qui est à la tête de La ligue des ombres, une organisation terroriste.
Dans The Dark Knight sorti en 2008 on retrouve l'Epouvantail et on y voit le Joker ainsi que Double-Face.
Pour finir dans le film The Dark Knight Rises il semblerait que le méchant du dernier film de cette seconde période soit Bane.

Maintenant, que nous connaissons, les noms de tous ces vilains que doit affronter Batman. Je vous propose une petite description de chacun d'eux afin que chacun puisse s'en faire une idée.

Le Joker



En fonction des films la création du Joker est différente... Dans le premier film on explique que Jack Napier, un truand, tombe dans des produits chimiques et y survit de justesse. Toutefois les produits chimiques ont considérablement altéré son état général. Dans le second film où il est question du Joker, on ne sait pas exactement comment il est devenu le Joker, on retrouve simplement un homme défiguré dans l'asile psychiatrique d'Arkham.
Enfin, dans les deux films le Joker a un comportement mené par le génie, la folie et surtout le défi. Ce personnage n'existerait pas si Batman n'existait pas et inversement, ce qui fait que ce scélérat est important. Enfin, ce méchant sait se réinventer, il peut être sauvage ou sadique, il a tout ce qu'il faut pour être un personnage intéressant, on ne sait pas si il est fou ou bien si il possède une intelligence hors du commun qu'il utilise pour s'amuser.


Double-Face



Ce personnage commence par être un gentil procureur fraîchement arrivé à Gotham sous le nom de Harvey Dent. Dans le début de ses aventures il aide Batman ainsi que le commissaire Gordon. Mais suite à un accident, qu'il pense causé par Batman, une deuxième personnalité méchante se dévoile. Double-Face possède une pièce avec laquelle il décide s'il va faire le bien ou le mal. Il s'agit d'un méchant souffrant de schizophrénie aussi, pour moi il n'est qu'à moitié méchant.


Edward Nigma - L’homme mystère



Edward Nigma est un méchant qui ne cherche pas éliminer d'autres personnes. Il se sert à la place de son génie pour créer des devinettes et des charades. Il n'y aura qu'une seule interprétation faite par Jim Carrey qui n'eut pas un grand succès, il faut dire qu'il semblait plus fou qu'intelligent, un peu à la manière du Joker. Il reste toutefois un personnage que j'apprécie pour son côté créatif.


Rha's Al Ghul



Il s'agit d'un méchant à la tête d'une organisation secrète : La ligue des ombres. Cette société a pour but de purifier le monde. Ce personnage est décrit comme immortel et perfectionniste. Étant à la tête d'une organisation mondiale, il possède un pouvoir de domination assez important. Dans les films, il n'est mis en avant que dans la deuxième période et a une influence sur les actions de Batman.


Le Pingouin



Le pingouin est un enfant abandonné par ses parents et qui a été élevé par des manchots. Il vit dans les égouts de Gotham. Son arme de prédilection est le parapluie ! Mais il ne s'agit pas d'un parapluie ordinaire, en effet il est souvent bourré de gadgets électronique. Le pingouin se place plus comme une victime, il n'est pas quelqu'un d'apprécié, et c'est peut-être ce qui le pousse à agir dans la criminalité.


Catwoman



Catwoman est une des rare méchante de Batman qui a eu le droit à un film éponyme racontant sa vie. Cette méchante se caractérise par ses activités de cambriolages. Dans le film Catwoman elle est d'abord tuée avant de reprendre vie entourée de chats. Elle se découvre sous une nouvelle forme, possédant de nouveaux dons, comme une oreille très développée ou son agilité. Comme Poison Ivy, elle est une représentante féminine des méchants.


Poison Ivy



Poison Ivy est la seconde méchante que l'on trouve dans les films Batman. Elle a été créée par son employeur Jason Woodrue qui mené des expériences à base de plante sur elle. Puis décide de la tuer dans le laboratoire. Une fois morte, elle revit grâce aux plantes qui altèrent son esprit et la pousse à agir pour la nature. C'est une méchante qui cherche à rendre la Terre aux plantes.


Bane



Dans le film Batman et Robin, Bane est représenté par un personnage qui ne semble pas capable de penser par lui-même et qui ne fait que suivre des ordres. Mais il se pourrait que Christopher Nolan change la donne dans The Dark Knight Rises en remettant ce personnage à sa place de véritable méchant de Batman. Enfin, je n'ai malheureusement aucune réelle information là dessus et il faudra donc attendre pour savoir, si Bane a sa place de méchant de Batman ou non.


Mr. Freeze



La femme de Mr. Freeze est atteinte d'une maladie incurable et c'est pourquoi il décide de la cryogéniser. Seulement, le patron de sa société, n'est pas d'accord, lors d'une altercation entre les deux hommes, Mr. Freeze se trouva plongé dans des produits chimiques qui ont eu pour conséquence de transformer son corps. Il est depuis lors obligé de vivre dans des endroits où la température est négative. Il s'est ainsi construit une armure lui permettant de survivre à l'extérieur. Cette armure nécessite des diamants pour fonctionner. D'autre part, il s'agit d'un méchant animé par la vengeance.


Carmine Falcone



Carmine Falcone est le patron de la mafia de Gotham. Il négocie avec l’Épouvantail pour faire sortir ses hommes de main de prison.


John Crane - l’Épouvantail



L'Épouvantail est un personnage apparaissant dans la seconde période. Il est psychologue et travaille avec les patients de l'asile d'Arkham. C'est un grand chercheur qui était mal traité étant enfant. Il utilise différents types de drogue qu'il asperge sur ses victimes pour leur faire peur. En général il ne cherche pas à tuer mais à effrayer, mais il s’avère que le poison qu'il utilise peut causer une crise cardiaque. L'interprétation de Cillian Murphy rend le personnage assez terrifiant.


Alors c'est qui votre méchant de Batman préféré ?
De ces méchants, quel est celui que vous aimez le moins ?
Quel est pour vous la meilleure interprétation parmi tous ces méchants ?
Et la plus désastreuse ?
Autre chose à ajouter ?

lundi 9 janvier 2012

A bittersweet life by Oren



A bittersweet life est réalisé par Kim Jee-woon, également papa de 2 sœurs, mais je ne pourrais pas vous en dire plus, je ne l'ai jamais vu (2 sœurs hein, pas A bittersweet life, sinon je ne ferai pas un article dessus…). Ce film est né en 2005 en Corée du Sud, qui dit Corée du Sud dit casting avec des noms hyper compliqués dont je ne vais pas énumérer la liste.

L’histoire : Kang, un chef de la mafia soupçonne sa jeune maîtresse, Hee su d’avoir une liaison. Il décide donc de lancer sur ses pas Sun woo, l’un de ses hommes de main en qui il a le plus confiance et efficace, « régleur de problèmes » sans sentiments. Sa mission : s’il découvre qu’Hee su a une liaison, il doit liquider les deux amants. Seulement, après avoir passé la journée avec la jeune fille, il va se trouver incapable de la tuer lorsqu’il la voit avec un autre. Dès lors, Sun woo est pourchassé par ses ex-collègues/complices et surtout, par Kang.




La volonté est de nous présenter un polar noir mêlant guerre de gang, ou plutôt guerre à l’intérieur du gang, vengeance, violence, frontière entre rêve et réalité, découverte de l’existence et même un peu d’humour. Cette volonté est totalement respectée.En lisant les thèmes listés ci-dessus et le synopsis, votre première idée sera de dire « déjà vu ». Oui mais non. Là où d’autres empruntent des facilités en présentant violence gratuite, vengeance basée sur du « commun », ce film réussit à ne pas s’enterrer dans des raccourcis un peu trop simples.

Effectivement, ce n’est pas un « film de plus », se contentant d’orgie de sang : il est subtil, un peu décalé et surtout émouvant.Le film se divise en deux parties. Dans cette première, on voit l’exécutant, Sun woo dans son rôle : sans sentiments, efficace dans son travail (celui de régler les problèmes, donc de tuer). Il accomplit sa tâche sans vivre. Sa journée passée avec Hee su est la cassure. Durant cette journée il a appris à vivre, à ressentir des choses, et même à sourire. Il lui est donc impossible de tuer celle qui lui a fait découvrir sa vie, son existence. C’est à cause de cela qu’il se trouve enterré vivant par les hommes de main de son ancien patron. Il réchappe à cette mort et décide de se venger. Deuxième partie. Cette seconde partie est aussi celle des sentiments, plus que la vengeance, il y a aussi l’amour, le besoin de reconnaissance. Le titre prend tout son sens ici : Sun woo désire une vie un peu plus douce, une vie avec des sentiments, avec de la vie.Bien que se découpant en deux, A bittersweet life garde son rythme effréné du début jusqu’à la fin.

Les scènes de combats, celle où l’on voit Hee su faire de la musique / Sun woo reprendre vie et même l’ambiance générale, tout est esthétique. Ce film noir se révèle être un véritable poème empreint de beauté. Le personnage principal est attachant, entre ses coups de colère, sa naïveté et ses sourires. Le twist final (car il y en a un) surprend et nous laisse même dans l’ambiguïté : est-ce vraiment un retournement de situation ou un simple flash-back ?

Je vous laisse en décider.

lundi 2 janvier 2012

The Prodigies by Carban

The Prodigies est un film d'Antoine Charreyron, sorti en Juin 2011. C'est l'adaptation du roman la Nuit des Enfants Rois de Bernard Lenteric. Prenant un pari assez risqué, le réalisateur choisit de réaliser son film grâce à la motion capture ainsi qu'avec les techniques d'animations, malgré un univers très réaliste.
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Synopsis


Jimbo Farrar est un jeune enfant surdoué. Il est même plus que cela. Incompris et battu par ses parents, il laisse un jour ses capacités hors du commun prendre le dessus. Pris en charge par Charles Killian, Jimbo apprend à se maitriser ainsi qu'à faire bon usage de ses dons.

Une vingtaine d'années plus tard, Jimbo est devenu un brillant professeur au sein de la fondation Killian, mais l'existence possible d'autres comme lui l'obsède, et il dissimule un test dans un jeu en ligne, afin de les découvrir.
Un jour, 5 jeunes réussissent le test en même temps. Jimbo se met en tête de les rencontrer et de les réunir. Tous, connaissent comme lui une enfance difficile et sont isolés de par leur intelligence.
Alors que Jimbo les réunit et tente de les aider, un incident va définitivement faire perdre aux enfants la confiance qu'ils pouvaient encore avoir envers les adultes, et ils décident de se venger. Usant de leur pouvoir qui leur permet de contrôler certaines zones de leur cerveau, ainsi que du cerveau des autres, ils commencent un jeu de massacre dans lequel Jimbo doit faire un choix. Empêcher ses semblables de nuire, ou les rejoindre.



Analyse


La réalisation du film est tout d'abord très surprenante de par son aspect graphique assez élaboré. En effet, ici la motion capture est utilisée pour incarner des humains normaux, dans un monde relativement normal. Le film aurait très bien pu avoir une mise en scène traditionnelle, et le choix de l'animation est un procédé purement esthétique et artistique.
C'est sans doute un des points crucial du film puisque le réalisateur s'en sert également pour donner un aspect métaphorique à certaines scènes. Ainsi les scènes de violences extrêmes se passent dans une sorte de réalité parallèle, où les méchants deviennent des monstres hideux et effrayant. Cela permet de prendre le point de vue de l'enfant qui voit la scène à sa façon, et ainsi de la vivre comme il peut la vivre. Ce procédé est également utilisé pour renforcer certains ressentiments ou émotions.
Si le rendu final peut diviser, je le trouve très convaincant et suffisamment original pour créer la surprise, même si ce n'est pas le premier film à avoir subi un tel traitement.



L'histoire en elle-même reste très intéressante et dénonce plusieurs choses. Réactualisée par rapport au livre, on peut noter une certaine critique de la société moderne, du côté excessif de la télé-réalité qui traite finalement ici les enfants surdoués comme des monstres de foire en quelque sorte en les exposant au public. Le film traite également de la violence en général, et de la violence commise envers les enfants, de l'isolement que peuvent subir les enfants surdoués, souvent en marge des autres.
Les personnages restent très intéressants. Jimbo Farrar, lui, caractérise bien l'évolution de l'enfant qui a souffert, mais qui a su trouver ses repaires grâce à une figure paternelle. Il devient un homme gentil et doux, et même si ses vieux démons sommeillent en lui, il ne les réveillera que pour protéger ceux qu'il aime et non pour lui-même.
Les 5 enfants en revanche sont très différents. Voyant en Jimbo un espoir, mais subissant une nouvelle désillusion du monde des adultes en général, ils prendront le parti de ne compter que sur eux même et de se venger, éveillant ainsi leurs pires instincts.
A noter donc que ce sont de vrais acteurs qui ont réalisé les mouvements du film grâce à la technique de la motion capture, et que le film jongle entre scènes d'animations, captation de mouvements, et dessins à la main.



Là où le film trouve une certaine force percutante, c'est justement dans la violence qui l'anime. Bien qu'étant un film d'animation, certaines scènes sont d'une violence psychologique assez impressionnante ; et le point de vue des victimes, ainsi que la métamorphose des êtres mauvais en monstres par le ressentiment des enfants accentue cela davantage. Le fait qu'ici ce sont des enfants qui deviennent les principaux antagonistes en rajoute davantage. En effet, la cruauté, presque légitime, dont peuvent faire preuve les 5 surdoués est sans limite et voir le désir de vengeance, et la volonté extrême de faire le mal dans les yeux d'un enfant est encore plus percutant.

L'histoire est donc très prenante, et le système graphique du film ne m'a pas du tout déçu. Le tout possède un bon rythme, et l'action est au rendez-vous. The Prodigies possède vraiment les capacités d'un film traditionnel, et les petits plus dus à l'originalité d'un film d'animation. On pourra également noter une très bonne Bande Son réalisée par Klaus Badelt, qui offre au film une ambiance grand spectacle et prenante. Bien qu'on reconnait son style, son travail sert le film avec justesse.

Pour conclure, The Prodigies a été une bonne surprise pour moi, et s'il a divisé les avis lors de sa sortie, je trouve qu'il reste très correct, et mérite le coup d’œil. Le choix artistique ne plaira peut-être pas à tout le monde, mais l'essentiel reste que le réalisateur a maitrisé son travail, ce qui est le cas ici.
L'histoire ainsi que les personnages sont vraiment très intéressants de manière générale, et le rythme est suffisamment soutenu pour que l'on ne s'ennuie pas, et que l'on y prenne un certain plaisir.
Pour une première réalisation, Charreyron a fait un très bon travail, sans compter qu'il n'a pas forcement choisi une mise en scène des plus faciles.

Trailer