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lundi 29 août 2011

Harry Potter : Les reliques de la mort, seconde partie et fin. by Wayne

A chaque fois qu'un livre d'Harry Potter sortait, je le lisais ; et pour cause, ça me touchait puisque le héros du livre avait à chaque tome le même âge que moi. C'est donc assez logiquement que des années après je veuille voir chaque adaptation ciné ! Dans mes souvenirs, les deux premiers films sont plus ou moins semblables aux livres, à savoir des films pour enfants, un univers qui fait rêver les collégiens par l’héroïsme d'un héros de leur age. C'est le troisième film que je retiens le plus, Le Prisonnier d'Azkaban, qui tire le meilleur du livre et arrive à jouer entre univers enfantin et une ambiance véritablement plus adulte, plus sombre et plus grave. Seulement, c'est très vite retombé avec les épisodes suivants, de plus en plus dégoulinants de « fric à tout prix » et trop peu fidèles aux livres.
Je crois que la dernière fois que j'ai été assez intéressé par un film d'Harry Potter, c'était pour la première partie des Reliques de La Mort. En effet, j'ai trouvé les personnages comme le traitement de l'image plus adultes, comme le livre et ce, malgré une gestion catastrophique du rythme : on traîne sur des choses inutiles, et dès que la tension monte et que l'ambiance se fait inquiétante, on abrège le plus vite possible ! Une des grosses erreurs de cette première partie.

C'est donc assez positifs que nous sommes allés au cinéma pour voir l'ultime épisode d'Harry Potter ; nous nous attendions à passer un bon moment ni plus ni moins étant donné la première partie, en se disant que peut être les petits défauts de celle ci seraient corrigés pour avoir vraiment une fin digne d’intérêt. En tout cas, on ne s'attendait pas à un tel fiasco.

[Attention, la suite peut choquer certains d'entre vous par son vocabulaire peu chatié]



Alors me voilà dans un bon siège, avec les superbes lunettes 3D qui ornent mon visage – oui, il n'y avait pas d'horaires convenables en 2D -, on passe les bandes annonces et je me dis « bordel, faut absolument que j'aille voir Super 8 et Green Lantern. Pis La Planete des Singes aussi... mais d'après la bande annonce, ça va pas vraiment être ni glauque, ni oppressant, mais bon... ». La pub Haribo habituelle, on se dit « ha tiens, la 3D s'est améliorée ou je rêve ? », et on arrive enfin sur le logo Warner Bros du générique de HP.

Ce qui m'a choqué dès les premières dizaines de minutes, c'est que je n'avais pas l'impression de continuité entre la première et la seconde partie. Comme si les deux parties n'avaient rien à voir, et même pas faites par le même réalisateur... Alors que si. Rythme très différent, prises de vues assez différentes (dans la première partie, les lieux étaient filmés de manière plus large, alors que là on se rapproche considérablement, par exemple). Et puis cette entrée en matière franchement très peu réussie, avec un dialogue voulu empreint de gravité, sans musique... sauf que le dialogue (ou son interprétation) et le jeu des acteurs ruinent un peu cette impression de sérieux. Bref, ça peut arriver.

Ca peut arriver, ok une fois, d'accord deux fois, mais quand ça devient récurrent c'est un peu énervant. Il faut dire que les acteurs n'arrangent rien. Déjà dans la première partie c'était pas la fête, mais là c'est le summum de la neutralité, ou du n'importe quoi, ça dépend. Déjà on peut prendre l'exemple d'Helena Bonham Carter puisqu'on la voit tout au début. Elle imite à merveille les expressions de l'actrice d'Hermione, je lui concède, ça m'a même fait marrer... seulement quand ça revient au naturel... Non mais franchement, vous n'en avez pas plein le cul de voir cette actrice jouer toujours le même rôle dans tous ses films récents ? C'est pas énervant un peu ? Ça serait un peu notre Johnny Depp au féminin en gros : elle s'est enfermée dans un rôle nauséabond et elle ne fait plus que ça. Surtout que Bellatrix est loin de faire pitié, c'est pas la peine de la jouer fofolle comme dans Sweeney Todd. Énervant.
Passons aux trois acteurs principaux : Harry, Ron et Hermione. Que dire... La même expression du visage pendant deux heure, à peu prêt. Harry « houuu j'ai mal à la tête oulala je suis un martyr », les deux en même temps, tout le temps. Les blagues même pas drôles du roux de service, avec la même expression que quand il annonce une nouvelle très grave ou quand il emballe Hermione, aussi émue qu'une truite d'élevage.



En fait, le seul, j'ai bien dit le seul (!) qui joue bien et qui arrive à avoir du charisme dans ce film, c'est l’interprète de Rogue. C'est le seul personnage qu'on prend au sérieux, surtout que celui ci est vraiment complexe, ce qui le rend très intéressant. Non pis bon, le seul fait de le voir, ou d'entendre sa diction, ça respire le sadisme et la prestance. Au moins, lui il s'en sort bien !

Ce qui n'est absolument pas le cas de Voldemort. Pas de chance c'est dans cet épisode qu'on le voit le plus. Ils auraient pu le soigner ce méchant non ? 'fin je sais pas, c'est un des personnages principaux quoi, limite le plus important. Je veux bien qu'on veuille lisser le personnage pour les gosses, mais ça tient pas : il y a des scènes qui peuvent faire peur aux moins de 12 ans dans ce films. Alors non, aucune excuse. Voldemort, c'est l'anti-charismatique par excellence. Il parle et agît comme un vieil homo de la cage-aux-folles, passez moi l'expression. Parfois même, sa voix lorsqu'il souffre nous rappelle les instituts pour personnes mentalement déficientes. « HaAAaaAAaaaauuuuurrruu », « Hé hé hééééééé Harry Potter est moooOooOOort ! »: horrible, pas crédible. T'as juste envie de lui dire « Bon allez, déjà tu vas m'arranger ce problème de nez, et on en reparle ».



On ajoute à ça tout plein d'actes carrément héroïques téléphonés et gerbants... et c'est la catastrophe. En témoigne ce petit discours ô combien savoureux de Londubat : « Harry... vit toujours ! Dans… Nos coooooeurs ! » haha. Non mais non, allez, c'est pas possible. Ha merde il l'a vraiment fait !
Un peu comme l'épilogue. C'était navrant dans le livre déjà. Je m'étais dit que pour une adaptation, l'enlever aurait été un acte de bon sens, déjà que le livre n'est pas respecté à la lettre. Et bah non, ils en ont fait un mooooooonstre infect, j'en avais des crampes à l'estomac ! En plus des acteurs vieillis à la va-vite (allez, la rousse on lui met un tailleur et on lui coupe les cheveux, ça ferait la vieille quarantaine assumée, un peu sainte nitouche comme ça, parfait), tout va bien dans le meilleur des mondes, tout le monde il a des enfants, y'en a pas un de bedonnant, ils vécurent heureux et eurent de nombreux enfants (sauf que le rôle de papa Harry manque cruellement de... tout et surtout de conviction). On a évité l'embrassade avec Drago Mallefoy, mais c'était pas loin !

A ce stade là, vous allez vous dire « non mais il exagère, il y a sûrement quelque chose de bien dans ce film pour que un bon nombre l'aime ». Et à moi de vous répondre : j'en sais rien. J'ai beau cherché, je ne trouve pas... Ha si ! Merde ! La scène de l'incendie dans la bibliothèque, elle est cool ! Voilà.
Par contre, ce qui m'a choqué, c'est de voir le gouffre de Helm du Seigneur des Anneaux dans Harry Potter. Et oui David, tu croyais quand même pas qu'on allait tomber dans le panneaux non ? Les scènes de batailles, c'est exactement les mêmes, pas cool de repomper hein. Parfois j'ai même cru voir du Star Wars lors du combat final Harry vs Voldemort ! En plus, les couleurs vertes et rouges ne sont pas sans évoquer le film de Lucas pour moi. Sauf que là... le combat il est juste statique et chiant, et reprend à 3 reprises sans changer. Une horreur.

Ha et la 3D, elle sert à rien dans ce film (à la limite pour la profondeur de champ... mais je suis même pas sûr que ça a été réfléchi).

Voilà, alors je suis quand même content de l'avoir vu, comme ça j'ai vu et lu tous les épisodes d'Harry Potter. Mais il est clair que ces films, et surtout le dernier, ne valent pas l'achat d'un dvd ou un encombrement sur la bande passante. Honnêtement, ce dernier épisode est le film le plus niais et nauséabond que j'ai vu depuis bien longtemps.
J'ai beau réfléchir, et si je dois retenir quelque chose de film, c'est Rogue, une scène d'incendie et de l'argent jeté par les fenêtres pour réaliser un tel monstre de médiocrité qui n'a même pas su me divertir.


Trailer

N'oubliez surtout pas de vous faire votre avis à vous !

lundi 15 août 2011

Chaoz Fantasy by Harmoniak

J'ai choisi la chanson Chaoz Fantasy, qui dans la catégorie "qui t'en fait imaginer des tas" se classe haut dans ma liste. Je sais que pour certains d'entre vous ce sera inexplicable, je vois déjà du bruit dans la salle... Silence, s'il vous plait, et musique Maestro !

Présentation de la chanson

Ce morceau de musique électronique (Quiet please !), créé par une jeune artiste du pseudonyme inventif ParagonX9, fait partie de sa série "Chaoz", que je vous invite à découvrir si cet aperçu vous a plu... Personne ? Bien...
L'introduction est assez calme, ce qui inspire la quiétude succédant aux grands jours d´héroïsme tandis que les rythmiques du développement suggèrent davantage une bataille ou de l'action. Une partie calme peut même inspirer une certaine romance cachée dans les sous-bois, avec troussage de domestique, et je sens que je m'égare...

Un peu de scénario, je sais que vous ne lirez que ça, alors...

Début du morceau. Une vaste prairie que traverse une colline verdoyante s'étend, striée par des rocs celtes et gravées d'inscriptions millénaires. Le crescendo de l'intro s'intensifie et une armée de vaillants citoyens en tenue de guerriers ou non traverse la colline dont le sommet ne se révèle qu'alors que la rapidité de la musique devient omniprésente (0:24) ...
En réalité, la colline entière est un îlot flottant au milieu d'un décor spatial et apocalyptique où un robot gigantesque et armé jusqu'aux écrous menace les combattants, secondé par une armée de robots à épée. Une véritable forteresse vivante qui se contente de regarder la bataille faire rage...
Les héros de l'histoire, une compagnie de héros (0:50) entreprend un voyage vers des temples lointains pour quérir l'épée du destin, ou un calice enchanté, enfin un truc dans le genre en rapport avec une prophétie, un petit garçon qui est en fait l'élu, et bla bla bla...
Le récit de leur épopée se poursuit jusqu'à 1:22, où l'on comprend que le jeune guide de la compagnie est épris d'une belle princesse botoxée et siliconée retenue dans le robot géant.
La splendide transition de 1:45 ramène à la difficulté du voyage par une succession d'images de périls multiples. Titre, date de sortie et sponsors jusqu'à 2:15, le temps de regarder un bon film, comme Twilight. Non j'déconne.

This shit was brought to you by Harmoniak ! Smile !

lundi 8 août 2011

Mimic, Guillermo Del Toro (1997) by Cowboy

En 1997, l'ancien maquilleur Guillermo del Toro n'a que quelques courts-métrages et son long-métrage Cronos, prometteur mais en lui-même un peu bancal, à mettre sur son C.V de réalisateur. Bien loin d'avoir signé les splendides Labyrinthe de Pan et l’Échine du Diable qui lui ont acquis les faveurs des critiques et des cinéphiles, et d'avoir adapté un Blade et entamé une trilogie Hellboy, dont le succès populaire est indéniable, Del Toro doit encore lutter pour s'imposer tant à Hollywood que dans les festivals internationaux, et n'est pas courtisé au point de crouler sous les scénarios. Désireux d'entretenir une carrière double, d'un côté, des films personnels en langue hispanique, et de l'autre, des métrages grand public, il accepte, en 1997, le projet Mimic. Avec un budget relativement conséquent pour un jeune réalisateur de 25 millions de dollars, Del Toro se lance dans sa première aventure Hollywoodienne dans un genre qu'il affectionne : le film d'horreur.



Mimic est un échec, et ce pour plusieurs raisons. Tout d'abord, un scénario faible (résumé : on largue des cafards mutants dans les égouts de NY pour sauver les gosses d'une terrible maladie. Les cafards se développent alors qu'ils étaient programmés pour clamser, et paf, ça fait des chocapics). Non pas que le postulat de base soit inintéressant, cette revanche de la nature sur les hommes qui se permettent de la transformer à loisir, un classique du genre. Malheureusement, c'est dans son traitement que surgit le problème : gauche, lent, il tourne même au ridicule avec la scène où les acteurs se camouflent en se frottant des glandes sudorifères sur le corps, ou pour l'affrontement final entre Mira Sorvino et l'ultime mâle de la colonie.
La majorité des personnages manquent cruellement de substance, et même une interprétation brillante pour certains ne parvient pas à éclipser le caractère artificiel de leurs personnages. Pire, le jeune premier est proprement insupportable.



La musique de Marco Beltrami est une horreur innommable, sirupeuse, peu inspirée, surmixée. Ces aspects font de cette heure et quarante deux minutes de matériel une véritable purge, et il est difficile, malgré le néon Guillermo Del Toro allumé en permanence en vert fluo dans un coin de l'écran de voir autre chose qu'un téléfilm M6 du jeudi soir (tradition qui s'est malheureusement perdue depuis quelques années, je crois...).
C'est triste à dire, mais si Mimic est plutôt bien filmé, plutôt bien éclairé (quoiqu'un peu trop sombre dans les parties souterraines), plutôt bien interprété par une partie du casting (Sorvino en tête), nous n'avons droit qu'à un ersatz du style Del Toro, qui a tant bien que mal tenté d'imposer ses idées, mais qui a visiblement dû lutter en permanence contre ses producteurs et, à ce que j'ai compris, n'a pas eu le montage final, ce qui l'a amené à renier sa propre création.
Et c'est dommage, car il faut l'admettre, les créatures sont superbes et les CG excellents pour l'époque (et encore aujourd'hui), le générique du début est vraiment bien foutu, la direction artistique n'est pas exempt de défauts, mais contient son lot de bonnes idées « originales » (qui seront plus ou moins recyclées dans le futur de sa filmo...), mais voilà, la sauce ne prend malheureusement pas, minée par des répliques minables et des éléments scénaristiques stupides.

« Intense, intelligent et brillamment réalisé », « redoutable, élégant et implacable », « Mimic est vraiment terrifiant et donc génial », peut-on lire sur la jaquette du DVD, citations attribuées respectivement à David Cronenberg, Clive Barker et Wes Craven. C'est à se demander si j'ai vu le même film, et si la congratulation ne s'adresse pas à Del Toro plutôt qu'au film en lui-même.



Mimic est, au final, une série B médiocre, charcutée par des producteurs inconscients et manquant cruellement de substance ou d'un minimum de deuxième degré, et qui est extrêmement décevante quand on la regarde au sein de la filmo de son réalisateur. Cependant, Del Toro a récemment annoncé la sortie possible d'une version « Director's Cut », qui, selon ses propres mots, sans être le film qu'il espérait, réparerait pas mal de torts, et qu'il était content de ce nouveau montage. Affaire à suivre...

lundi 1 août 2011

L'Arche Russe, Alexandre Sokourov (2002) by Cowboy

L'Arche Russe est, comme son nom l'indique, un film de félon communiste. Dans la plus pure tradition de ces buveurs de vodka, c'est long, c'est chiant, et il ne se passe rien.



Bon, maintenant que les casses-couilles sont partis, on va pouvoir causer entre adultes de la magnificence de ce film.

L'Arche Russe, réalisé par Alexandre Sokourov en 2002, est connu chez les cinéphiles pour une chose : d'une durée de 96 minutes, il a pour particularité de n'avoir été tourné qu'en un seul plan. Oui, vous avez bien lu, un plan d'une heure et demie. Et je vous prie de croire qu'il ne s'agit pas d'un plan fixe. Une steadicam, maniée par Tilman Büttner, également directeur de la photo (et connu pour avoir travaillé sur Cours, Lola cours) , va se balader à travers le musée de l'Ermitage à Saint-Petersburg. Sauf que la balade n'est pas seulement géographique, elle est aussi temporelle.

Un projet colossal, qui, pour un tournage d'une journée -et, quelle journée -, a nécessité quatre ans de préparation, plus de 850 acteurs et milles figurants, un travail impeccable dans des conditions difficiles pour l'équipe technique, et surtout, un plan parfait. Il a fallu trois essais, et d'ailleurs, la dernière prise était la dernière tentative possible, pour des raisons techniques. L'opérateur caméra raconte, dans l'incroyable documentaire adjoint au film, comment, à vingt minutes de la fin du film, il était au bord de l'épuisement, et ne doit le salut de l'oeuvre qu'à une poussé d'adrénaline qu'il ne saurait dissocier de l'émerveillement provoqué par le grand final du film.



Pourquoi un tel parti-pris de réalisation ? Deux explications s'imposent. Tout d'abord, un musée aussi prestigieux ne pouvait rester fermé plus longtemps. Ensuite, pour rendre cette vision de la Russie "en un souffle", et corroborer la thèse émise dans le film que "la Russie est un théâtre". Et force de constater que ce procédé fonctionne. Nous sommes happés dans ce voyage spatio-temporel. Le cinéphile va attendre la coupe, au début, comme dans n'importe quel plan séquence, et puis, au bout d'un certain temps, complètement oblitérer les procédés cinématographiques les plus rudimentaires. Oh, bien sûr, il y a quelques pauses dans le film, mais ces petits moments d'errance sont des respirations nécessaires entre les passages plus épiques et permettent de digérer tranquillement les informations. Il y a même un intermède franchement comique et inespéré au beau milieu du film. Sokourov parvient avec brio à créer des transitions entre ses scènes, et ce sans l'aide des procédés classiques de montage. Nous serions même plus proche du théâtre, et, s'il existe énormément de liens entre l'Arche Russe et le monde de la dramaturgie, c'est pourtant bien à un film que nous assistons, pas à la captation d'une représentation.



Mais au delà de cette singularité, le film est également doté d'une substance qu'il ne faudrait pas écarter pour des raisons purement formelles. L'Arche Russe est une expérience, mais il reste toujours un film, avec un scénario, une thématique, et une ambition. C'est un regard sur une nation, ou plutôt, la confrontation de deux opinions, celle du narrateur, et celle de l'étranger, personnage hybride à la fois historique (l'écrivain Alstophe de Custine) et, ici, à l'instar du narrateur, spectateur fantômatique de cette recréation fictive de la Russie. Et quelque part, il s'agit là du deuxième grand atout du film. Nous ne sommes pas ici dans une glorification béate de la nation, mais dans l'expression de deux points de vues assez rationnels. Le film devrait ravir les passionnés d'Histoire, mais aussi d'Art, puisque nous nous arrêtons sur des évènements historiques mais aussi sur quelques oeuvres présentes dans le palais.La recréation des décors, lorsqu'elle est nécessaire, est grandiose, les costumes sont superbes, la musique, interprétée en direct, bien entendu, clôt le film avec une scène de bal absolument époustouflante. Et je ne fais qu’effleurer la richesse de ce chef d'oeuvre avec des mots.

Plastiquement, techniquement, scénaristiquement, ce film est parfait de bout en bout, en plus d'être osé, original, fantastiquement anachronique et pourtant d'une fidélité rarement atteinte dans un film historique. Bon, évidemment, ce n'est pas pour les fainéants et les blasés, il faut un minimum d'attention et d'implication pour se laisser porter par le film. Mais sinon, ce voyage parmi trois cents ans d'histoire au beau milieu d'un des plus beau décors au monde est une pure merveille.

La grande question serait de savoir à quoi le film aurait ressemblé s'il avait été filmé de manière plus classique.