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lundi 18 juin 2012

Bouse intergalactique avec des cowboys et des indiens by Ermantis

Attention, ce film est NUL.
J'ai eu le plaisir de regarder Cowboys contre Envahisseurs, ce week-end. Autant vous dire que le plaisir ne venait pas du film.

La bande annonce m'avait relativement titillé: l'idée de mêler un genre trop peu (plus) utilisé aujourd'hui - le western - à un autre plus impressionnant - la S.F - m'ayant assez plu. Retrouver Daniel Graig et Harisson Ford dans un film dans lequel ni l'un ni l'autre n'avait réellement d'antécédent (Bon, si, Harisson Ford a eut l'occasion de titiller de l'alien dans Star Wars, mais ça ne compte pas : c'est pas de la SF, c'est Star Wars) était aussi alléchant. Enfin, ayant réellement été ravi par Le bon, la brute et le cinglé, j'avais hâte de renouer avec de bons coups de pistolets et autres courses à travers d'immenses déserts.



Autant vous dire qu'à part Daniel Craig et Harrisson Ford, le film n'avait RIEN.

Vraiment.

Rien.

Queudal, nada, niente, nitch, kaput, zéro, néant, absence, non, nul, void, [Censuré pour votre sécurité].

Musique nulle et quasiment absente. Les grondements sourds et les montées en puissance d'Hans Zimmer manquent, faut dire aussi qu'il a mit la barre assez haut. Dans CvE, on gratouille une guitare à un moment, deux trois violons de temps en temps, mais sinon : NAZE.

Personnages creux et sans vie. Mille fois vus et revus. Chaque péon a son rôle prédéfini, et la simple apparition à l'écran permet de savoir à qui on a affaire. La potiche qui vient foutre la merde mais qui s'avère être une des clés de l'histoire, le gosse orphelin dont le protecteur a été capturé qui s'avèrera totalement inutile...
(je suis mauvais langue : à un moment, Nyx a sursauté comme une tarée tellement elle s'attendait à ne pas être surprise par ce qui allait arriver. Surprise par ce à quoi elle s'attendait, juste parce qu'elle s'y attendait tellement qu'elle n'y faisait même plus attention, c'est dire à quel point c'est attendu, non? :D).
On a aussi l'ancien méchant amnésique qui pue la classe (normal, c'est Daniel Craig), et qui est le SEUL à apporter un kopek au film. C'est aussi le héros, d'ailleurs.
Même Harisson Ford semble se faire chier tellement il a l'air constamment fatigué de ses répliques.



Les répliques, parlons en ! Jamais eu droit à autant de "Master of Obvious" dans un film, sans déconner. 1000 aliens sortent du vaisseau dans lequel ils viennent de balancer de la dynamite? "Attention, ils arrivent!"
Non.
Sans rire.
PERSONNE ne s'y attendait, et on avait pas vu.
MERCI, MEC !

Y'a pas une phrase pour rattraper l'autre, même les discours des chefs de guerre pour motiver leurs troupes sont plats et sans émotion. Regardez donc Game of Thrones, ça vaudra mieux pour vous.

Le petit must, c'est quand même la tribu d'Indiens.
Vous connaissez le principe d'un cliché ? Ouais ?
Bah collez donc TOUS les clichés que vous pouvez avoir sur les indiens, ajoutez-y une BONNE GROSSE DOSE d'imprécision historique, et vous aurez le magnifique résultat. Et qu'on danse autour du feu, et qu'on parle dans un patois incompréhensible lorsqu'il semble que la conquête de l'ouest soit largement terminée, et que HUGH, Hughes, j'suis un chef, et j'ai un plus gros kiki que toi. LA-MEN-TABLE.

Quant aux envahisseurs, qui ne sont au final qu'un corps de tortue ninja peint en noire avec une tête de caméléon et des petits bras tout meugnons qui sortent de leur ventre (en révelant le coeur de l'alien, ce s'rait pas drole, sinon, roh), on en parlera pas. Juste pour dire que leur présence sur terre n'est pas DU TOUT expliquée. Enfin disons que l'explication est tellement absurde et pleine de contradiction qu'on s'imagine simplement qu'au final, personne, ni même l'auteur, ne sait pourquoi ils sont là.



Je crois que je vais arrêter là. J'hallucine encore de voir qu'ils aient été capable de tenir 2h15 avec un vide pareil. M'enfin, d'après la physique quantique, on est tous constitué principalement de vide. Faut croire qu'il y en a un peu plus dans ce film, hein !

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