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samedi 3 novembre 2012

Les vieux ? C't'à l'honneur ces temps-ci ! by tonsexe


En 2010, papy fait de la résistance comme on ne l'aurait jamais imaginé : Stallone ressort ses rictus particuliers (il faut se mettre dans le contexte de la scène pour deviner si ses contorsions buccales sont un sourire, une moue rageuse ou des lèvres nonchalamment au repos), ses gros bras (eux par contre expriment clairement une seule idée : celle de la force !) et ses flingues pour nous montrer que la crise de la 60aine ne signifie pas forcément abandonner le Scrabble pour se remettre à une activité coolement juvénile et virilement dangereuse telle que le poker. Stalone, il décide d'inviter tous ses collègues acteurs bourrins hasbeen pour réaliser un machin (nooon, vous voudriez pas que j'appelle ça un film, tout d'même...) dont le casting aurait fait rêver tous les p'tits garçons de la génération 90's (et avec Statham, en bonus) ! Rien de moins. Et heu... oui, ça fait peur. Et heu... oui, on a eu raison d'avoir peur.


Le premier Expendables, je l'ai regardé en état second, je me souviens plus quand, sous l'effet de quels produits ni avec qui. Du coup, je l'ai regardé une seconde fois il y a une 10aine de jours à Montréal, avec mon ami Xavier (que vous connaissez pas et dont vous avez d'ailleurs rien à foutre) et sous l'effet de l'alcool et d'un produit pas exactement légal à Montréal (mais ok à Amsterdam). Afin de tout de même comprendre le film et m'en souvenir je l'ai regardé une 3ème fois en cuisinant des pancakes (qui a dit "cliché" ?) et sous l'influence (bien légère quand on en a l'habitude) d'une petite gueule de bois.
Je suppose que ce f... machin (j'ai essayé, je vous jure!) a été commenté en long, en large et en travers (pas en profondeur: il n'y en a pas dans Expendables) lors d'une précédente propa et de milliers d'articles, donc je vais cesser là d'en parler pour aborder non le second opus mais bien l'effet qu'il a eu sur moi.



En effet, sous la pression de deux amis (enfin, depuis j'hésite beaucoup à continuer d'utiliser ce qualificatif quand il s'agit de ma relation avec ces individus) je suis allé voir The Expendables II au cinéma. Tout devant en plus, puisque ce titre avait drainé pas mal de monde et que les deux c... individus avec qui je devais aller le voir sont arrivés en dernière minute après avoir bu une bière sans moi en terrasse.
Autant dire qu'à 2 mètres de l'écran, on en prend plein les yeux, pour pas dire plein la gueule. Car si Stallone et ses potes semblent capables de supporter les coups de pieds, de poings et même de feu sans jamais être réellement blessés, ce n'est pas le cas de leurs ennemis: ces derniers explosent par pack de 6 à chaque fois qu'un "gentil" effleure la gâchette de son arme ! C'est pas trop grave en même temps: on constate dans une scène qu'une seule camionnette est capable d'en contenir plusieurs 10aines.
Mais je commence à critiquer le fond du film alors que ce serait gâcher : il faut avoir le DVD qui tourne ou une bonne mémoire pour faire la critique correcte d'un tel wannabe-film, et... le DVD n'est pas encore sorti.

Ce qui m'intéresse ici c'est l'effet qu'à eu ce film sur moi. Aucun effet sur mon âme, mais tellement sur mon corps: une dose de testostérone plus élevée que ce que contenaient 10 seringues utilisées par Lance Amstrong à l'époque de ses succès! Un shot de masculinité qui a transformé ma philosophie de vie entière! Voyez plutôt :
T'as un souci ? Monte sur une moto rugissante et roule dans la nuit (les vrais hommes n'ont des soucis que la nuit: le jour, ils tuent des méchants) : il s'envolera comme volent tes cheveux dans le vent (me dis pas que tu portes un casque, hein! Et pourquoi pas une veste fluo ?...).
Une peine de cœur ? Attends qu'un vilain enlève la greluche et sauve-lui la mise pour qu'elle te retombe dans les bras musculeux et veineux.
Une blessure ? Après avoir achevé les méchants qui traîneraient encore dans le coin, prends un air "je souffre mais je suis fort" en regardant le ciel et attends qu'un vieux compagnon d'arme vienne te chercher en hélicoptère.
Ton vieux compagnon d'arme se fait (lâchement) tuer ? Affûte ton couteau (tu tueras (bravement) son (lâche) assassin à la lame car c'est comme ça qu'on fait quand un ami se fait biffer, même si t'as encore plein de balles dans ton revolver) et ne t'inquiète pas si tu es blessé: une bombasse exotique prendra la place de ton vieux-compagnon-qui-s'est-fait-(lâchement)-tuer pour te secourir. De plus, elle te caressera les cicatrices amoureusement peu de temps après (et ça, tes compagnons d'arme ne sont pas sensés l'avoir fait, pas même une fois...).
Bref, une leçon de vie !

Épilogue : 
Et puis... et puis que voulez-vous ? Et puis on se balade dans la rue en se demandant pourquoi aucune demoiselle se fait enlever sous nos yeux; pourquoi nos potes et nous-même n'avons pas des bras musclés comme des cuisses de rugbymen et des veines larges comme des canalisations de mazout ; pourquoi les injustices qu'on rencontre ne se règlent pas à coups de lattes, et enfin on attend le 3ème opus, en buvant des bières en terrasse avec deux individus qui sont pas si mal comme amis, en fin de compte.

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