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lundi 27 décembre 2010
Bad Santa, Terry Zwigoff (2003) by Cowboy
Noël n’est pas pour tout le monde une fête. Pour certains, c’est la solitude, le froid, la période où même le soleil se fait la malle. Et puis il y a tous ces gens qui affichent un sourire suffisant en allant dépenser leurs deniers pour offrir des cadeaux génériques à une famille qu’ils retrouveront comme chaque année autour d’huîtres avariées et de blanc mousseux insipide.
Ça vous agace ? Moi aussi. L’esprit de Noël. Et heureusement, plutôt que de regarder les niaiseries généralement proposées par les grandes chaînes de télévision durant cette période hivernale, je vais vous proposer un tout autre genre de film : noir, drôle, subversif, Bad Santa n’est pas une comédie de Noël ordinaire.
Réalisé par Terry Zwigoff et co-produit par les frères Coen (encore eux…), Bad Santa, c’est un peu un buddy movie qui raconte l’histoire d’un loser dont le seul talent consiste à savoir ouvrir les coffres-forts plus vite que son ombre, et un nain…pardon, une personne de petite taille qui aide ledit loser à pénétrer dans les magasins afin de voler l’argent des riches pour le garder pour eux. Leur technique reste la même : se faire passer pour un père-noël et un elfe afin de repérer chaque année les lieux qu’ils vont dévaliser.
La donne va changer quand Wilie, le faux père-noël, va s’installer chez un jeune garçon naïf pour échapper à la police. De là, il va trouver une raison de vivre, et s’engager sur la voie de la rédemption, aidé par une barmaid nymphomane qui rêve de se taper le père-noël depuis sa plus tendre enfance.
Visuellement, le film ne paye peut-être pas de mine, mais son point fort est tout autre : des dialogues acérés et l’interprétation magistrale d’un casting peu commun. Billy Bob Thornton, en première ligne, toujours à l’aise dans les rôles de types blasés façon Ed Crane dans The Barber. Lauren Graham, mais si, vous savez, Lorelai dans Gilmore Girls, ici très à l’aise dans son rôle de barmaid névrosée et de mère de substitution. Tony Cox, franchement hilarant dans sa façon de déblatérer des myriades d’insultes avec beaucoup d’aplomb. Last but not least, Brett Kelly dans le rôle du môme, tout simplement hilarant, le genre d’acteur à avoir une tronche caractéristique et à ne pas avoir à faire d’effort pour faire rire. Manque de chance pour lui, la nature l’a doté du physique d’un jeune mongoloïde obèse…mais c’est tant mieux pour nous !
Enfin, rendons un petit hommage à John Ritter, pour qui il s’agissait du dernier tournage avant sa disparition. Le film lui est dédié.
Et puis, ce film est aussi un petit bijou d’originalité. Je n’ai jamais rien vu de pareil. Alternant avec beaucoup de brio scènes dramatiques et scènes de comédies hilarantes, le film navigue entre les clichés qu’il détourne subtilement, faisant de Noël une célébration de la haine et de la trahison, et, ce faisant, de la comédie classique quelque chose de bien plus intéressant, aboutissant à une sorte de…happy end franchement singulier…une véritable comédie screwball, comme on dit, complètement imprévisible, audacieuse, et tout à fait jouissive, surtout dans la façon qu’elle a de tourner l’esprit gnian-gnian des fêtes de fin d’année en un bordel monstre où un père-noël ivre mort frappe des rennes en plastique devant un parterre d’enfants choqués à vie par le spectacle de la décadence d’une icône aussi populaire.
Bad Santa is a gonzo parody of a Christmas redemption movie, but it also hits all the Christmas redemption movie beats, which means you also get that warm fuzzy feeling while Lauren Graham is chanting, "Fuck me, Santa. Fuck me, Santa. Fuck me, Santa" while Thornton goes at her from behind. It isn't really subversive because it doesn't have subversive ideas: It's domesticated gonzo, like the equally fun but much cleaner School of Rock. Willie's Christmas epiphany is when he stands up for the kid, who's being bullied by some skater boys. Later he tells Marcus, "I beat the shit out of some kids today ... but it was for a purpose." David Edelstein
Bref, je recommande chaudement ce film en cette période d’allégresse artificielle, car il viendra vous titiller les glandes lacrymales tout en vous faisant réfléchir sur le côté plastique du bonheur préconçu qu’on vous vend dans les traditionnels contes de Noël. En plus, vous apprendrez deux trois petites choses vraiment utiles, notamment en terme d’auto-défense, ou alors à fabriquer un cadeau qui touchera forcément son destinataire…
Le Trailer mais je le trouve un peu pourri, et c’est pour la version censurée du film.
Ps : Article écrit avec la gueule de bois, pour se mettre en condition. Et qui porte sur la version Unrated du film, ce qui fait probablement une assez grosse différence.
lundi 20 décembre 2010
CIN Begins : Ghostbusters by Morduff
Je me dois donc de vous dire que cette semaine à thème me plait beaucoup car il demande donc de parler ce qui a réveillé votre passion pour le cinéma, et cela m’a permis de me remémorer mes premiers amours, et je dois bien admettre que ça remonte à loin pour moi et pour la plupart d’entre vous je pense. Je vais donc me lancer et vous parler un peu de mon cas en ce qui concerne ce domaine si foisonnant. Pour ma part, cela a donc commencé naturellement avec mes parents, et en particulier ma mère, qui sont de grands consommateurs de films, et avons passé une grande partie de notre temps à faire souffrir nos magnétoscopes pour enregistrer les nombreux films qui passaient et ceux qu’on achetaient bien sûr. Un grand stock de VHS est d’ailleurs présent chez moi et en train de prendre la poussière hélas.
C’était une époque où je passais de nombreuses heures à regarder inlassablement des films, dont beaucoup maintenant ne représentent plus d’intérêts à mes yeux. Pourtant j’ai pu visionner de nombreux bons films qui sortent du lot, et je vais donc vous parler d’un film que presque la majorité d’entre vous connaissent et n’a pas volé son statut de film culte à mes yeux.
Pour en venir à l’histoire tout de même, nous commençons avec trois amis scientifiques, le Dr. Peter Wenkman (Bill Murray), le Dr. Raymond Stantz (Dan Akroyd) et le Dr. Egon Spengler qui font des recherches sur le domaine du paranormal et cherchent à prouver qu’il est possible d’entrer en contact avec des êtres venant d’un monde différent du nôtre. Après avoir eu enfin un cas sérieux dans la bibliothèque municipale, ils sont à ce moment-là expulsés de l’université pour avoir dépassé le délai de leur aide financière et pour aussi ne pas avoir rapporté des résultats tangibles.
Après cela, il trouvent un financement, notamment en sacrifiant le domicile du Dr Stantz, et font l’acquisition d’un bâtiment insalubre afin d’y créer une entreprise spécialisé dans le contrôle et la chasse des activités paranormales, Ghostbusters. Le financement leur permettra aussi d’acheter une voiture qu’il remodèleront pour devenir la voiture officielle des Ghostbusters, l’ECTO-1, et bien sûr au Dr. Spengler de pouvoir inventer le pack à proton dont les décharges permettent de paralyser les entités ectoplasmiques et le piège à fantômes.
Bien que le succès ne sera pas immédiatement au rendez vous, le bouche à oreille, et une activité de plus en plus forte des activités paranormales leur permettront de gagner en reconnaissance et popularité. Une nouvelle recrue, Winston Zeddemore (Ernie Hudson) viendra aussi se joindre à eux de manière naturelle pour n’être que plus efficace en travail d’équipe.
Cependant, cette augmentation de l’activité paranormale est sans doute un signe d’une présence puissante, bien au-delà d’un simple fantôme dont l’une des premières clientes, Dana Barrett (Sigourney Weaver) et son voisin Louis Tully (Rick Moranis), se situent un immeuble qui pourraient la clé de ce mystère.
Le choix de ce film me parait tout à fait adéquat et m’a accompagné depuis mes plus jeunes années où je le regardai avec un grand plaisir et qui me permettait de m’évader dans un autre monde.
Je pense ne pas exagérer en affirmant que le métrage correspond fortement à ma personnalité, car étant enfant, j’avais une imagination assez extravagante et adorait le fait que l’on pouvait être entouré par des créatures étranges, ceux qui vivaient dans l’ombre, dans nos placards, ou sous notre lit et bien sûr, que les morts n’avaient pas envie de l’être tant que ça et qu’il venaient nous embêter sous la forme de fantômes. Bien que je ne crois plus à ces histoires évidemment, je pense que cette partie de moi est toujours présente quelque part, et a sans aucun doute influencé ma passion pour le cinéma fantastique, un cinéma où l’on assiste à des choses qui sont à mille années lumière de notre banale réalité.
Quelle ne fut pas ma surprise à la vision de ce film lorsque j’étais enfant, j’ai pu enfin voir que les fantômes sont vraiment nombreux et qu’ils peuvent s’avérer plus malins et machiavéliques qu’on ne le pense. Mais bien sûr, la technologie est à notre secours et c’est là que le pack à protons intervient, et je ne cache pas que j’aurais tout fait pour pouvoir chasser et piéger du fantôme et conduire l’ECTO-1.
Bien évidemment, je vous en parle parce que je le regarde avec un plaisir toujours aussi présent car le film en lui-même est une réussite à mes yeux. Bien que le sujet soit à première vue simple et puéril, il est traité de manière respectable et crédible sans que cela ne soit tourné en ridicule. Il se montre ambitieux et va jusqu’au bout de ses idées.
La mise en scène s’avère d’ailleurs maîtrisé et agréable à voir, telles que les scènes dans la bibliothèque avec les livres et les papiers qui se mettent à s’animer et le fantôme de la bibliothécaire qui ordonne le silence aux vivants sous peine d’une vision d’horreur ; où la course poursuite oppressante entre une créature démoniaque et le pauvre. Certaines s’avèrent même plutôt angoissantes comme celles où Dana est confrontée aux événements surnaturels. On a aussi droit à d’autre type de situations différentes avec une vision de l’enfer, une étrange session d’exorcisme avec Dana et le Dr. Wenkman , ou une bien étrange créature gigantesque envahissant la ville.
Cependant, ce que j’apprécie beaucoup, c’est que l’humour est très présent sans pour autant faire perdre le film en crédibilité, que ce soit les répliques cinglantes du Dr Venkman de ses autres comparses ou même le gros dégoûtant fantôme vert Slimer, qui ne pense qu’à manger les aliments et lui passent à travers et de dégeuler de la bave ectoplasmique (dont un en fera particulièrement les frais).
Le casting est bien évidemment excellent et je suis vraiment attaché à tout ce beau monde. Bill Murray est absolument mémorable dans son rôle de scientifique qui passe son temps à faire le salaud insouciant et dragueur mais qui reste tout de même auprès de ses amis, même si il adore le sarcasme et fricottes avec les jolies filles, en particulier Dana.
Dan Akroyd est vraiment attachant avec son personnage soucieux des autres, consciencieux et doté d’un bon esprit d’équipe.
Il ne faut pas oublier qu’avec une technologie aussi poussé que le pack à proton, on a besoin d’un intello rationnel, calme et imperturbable, et Harold Ramis est vraiment taillé pour le rôle.
Ernie Huddson vient évidemment joindre l’équipe et s’en tire évidemment très bien.
Si elle ne chasse pas les fantômes, je ne peux que citer aussi Sigourney Weaver, que j’apprécie toujours autant et qui sait briller par sa présence et son charme qu’elle saura mettre à contribution dans le film (même petit, je n’y était pas insensible). Je tiens aussi à terminer avec Rick Moranis, qui est un acteur que j’ai beaucoup apprécié étant enfant dans ce rôle où il est un voisin coincé du cul vraiment drôle et attachant mais aussi dans son rôle de l’inventeur Wayne Szalinski dans la série des Chéri, j’ai rétréci les gosses (dont le premier est une bonne réussite), autre films de mon enfance.
Il est aussi inévitable que je passe par la BO composé d’abord par Elmer Bernstein dont le score va de pistes tantôt tranquilles, jusqu’à des morceaux angoissants et épiques, qui sont d’ailleurs en train de circuler dans ma tête au moment où j’écris ces lignes.
Bien sûr, passons aussi à l’inévitable thème du film, interprété par Ray Parker, Jr qui l’un des éléments les plus marquants du film et que j’écoute toujours avec un grand sourire. Je suis d’ailleurs content d’avoir appris que le titre avait été en tête des charts mondiaux pendant plusieurs semaines et n’a pas été inutile au grand succès du film.
Voila, je tiens donc à vous affirmer que ce film fait partie d’un de ceux qui m’ont accompagné depuis je suis petit et que malgré tout ce temps, je leur reste fidèle. Cela veut donc dire qu’ils ont de l’importance pour moi et que c’est le cinéma qui m’a offert ce sentiment de bien être en moi au moment où je pose les yeux sur ces films. Je me dois donc de leur dire un grand merci.
Autre chose pour finir, c’est très important pour votre survie :
Ne croisez pas les effluves!
C’était une époque où je passais de nombreuses heures à regarder inlassablement des films, dont beaucoup maintenant ne représentent plus d’intérêts à mes yeux. Pourtant j’ai pu visionner de nombreux bons films qui sortent du lot, et je vais donc vous parler d’un film que presque la majorité d’entre vous connaissent et n’a pas volé son statut de film culte à mes yeux.
Pour en venir à l’histoire tout de même, nous commençons avec trois amis scientifiques, le Dr. Peter Wenkman (Bill Murray), le Dr. Raymond Stantz (Dan Akroyd) et le Dr. Egon Spengler qui font des recherches sur le domaine du paranormal et cherchent à prouver qu’il est possible d’entrer en contact avec des êtres venant d’un monde différent du nôtre. Après avoir eu enfin un cas sérieux dans la bibliothèque municipale, ils sont à ce moment-là expulsés de l’université pour avoir dépassé le délai de leur aide financière et pour aussi ne pas avoir rapporté des résultats tangibles.
Après cela, il trouvent un financement, notamment en sacrifiant le domicile du Dr Stantz, et font l’acquisition d’un bâtiment insalubre afin d’y créer une entreprise spécialisé dans le contrôle et la chasse des activités paranormales, Ghostbusters. Le financement leur permettra aussi d’acheter une voiture qu’il remodèleront pour devenir la voiture officielle des Ghostbusters, l’ECTO-1, et bien sûr au Dr. Spengler de pouvoir inventer le pack à proton dont les décharges permettent de paralyser les entités ectoplasmiques et le piège à fantômes.
Bien que le succès ne sera pas immédiatement au rendez vous, le bouche à oreille, et une activité de plus en plus forte des activités paranormales leur permettront de gagner en reconnaissance et popularité. Une nouvelle recrue, Winston Zeddemore (Ernie Hudson) viendra aussi se joindre à eux de manière naturelle pour n’être que plus efficace en travail d’équipe.
Cependant, cette augmentation de l’activité paranormale est sans doute un signe d’une présence puissante, bien au-delà d’un simple fantôme dont l’une des premières clientes, Dana Barrett (Sigourney Weaver) et son voisin Louis Tully (Rick Moranis), se situent un immeuble qui pourraient la clé de ce mystère.
Le choix de ce film me parait tout à fait adéquat et m’a accompagné depuis mes plus jeunes années où je le regardai avec un grand plaisir et qui me permettait de m’évader dans un autre monde.
Je pense ne pas exagérer en affirmant que le métrage correspond fortement à ma personnalité, car étant enfant, j’avais une imagination assez extravagante et adorait le fait que l’on pouvait être entouré par des créatures étranges, ceux qui vivaient dans l’ombre, dans nos placards, ou sous notre lit et bien sûr, que les morts n’avaient pas envie de l’être tant que ça et qu’il venaient nous embêter sous la forme de fantômes. Bien que je ne crois plus à ces histoires évidemment, je pense que cette partie de moi est toujours présente quelque part, et a sans aucun doute influencé ma passion pour le cinéma fantastique, un cinéma où l’on assiste à des choses qui sont à mille années lumière de notre banale réalité.
Quelle ne fut pas ma surprise à la vision de ce film lorsque j’étais enfant, j’ai pu enfin voir que les fantômes sont vraiment nombreux et qu’ils peuvent s’avérer plus malins et machiavéliques qu’on ne le pense. Mais bien sûr, la technologie est à notre secours et c’est là que le pack à protons intervient, et je ne cache pas que j’aurais tout fait pour pouvoir chasser et piéger du fantôme et conduire l’ECTO-1.
Bien évidemment, je vous en parle parce que je le regarde avec un plaisir toujours aussi présent car le film en lui-même est une réussite à mes yeux. Bien que le sujet soit à première vue simple et puéril, il est traité de manière respectable et crédible sans que cela ne soit tourné en ridicule. Il se montre ambitieux et va jusqu’au bout de ses idées.
La mise en scène s’avère d’ailleurs maîtrisé et agréable à voir, telles que les scènes dans la bibliothèque avec les livres et les papiers qui se mettent à s’animer et le fantôme de la bibliothécaire qui ordonne le silence aux vivants sous peine d’une vision d’horreur ; où la course poursuite oppressante entre une créature démoniaque et le pauvre. Certaines s’avèrent même plutôt angoissantes comme celles où Dana est confrontée aux événements surnaturels. On a aussi droit à d’autre type de situations différentes avec une vision de l’enfer, une étrange session d’exorcisme avec Dana et le Dr. Wenkman , ou une bien étrange créature gigantesque envahissant la ville.
Cependant, ce que j’apprécie beaucoup, c’est que l’humour est très présent sans pour autant faire perdre le film en crédibilité, que ce soit les répliques cinglantes du Dr Venkman de ses autres comparses ou même le gros dégoûtant fantôme vert Slimer, qui ne pense qu’à manger les aliments et lui passent à travers et de dégeuler de la bave ectoplasmique (dont un en fera particulièrement les frais).
Le casting est bien évidemment excellent et je suis vraiment attaché à tout ce beau monde. Bill Murray est absolument mémorable dans son rôle de scientifique qui passe son temps à faire le salaud insouciant et dragueur mais qui reste tout de même auprès de ses amis, même si il adore le sarcasme et fricottes avec les jolies filles, en particulier Dana.
Dan Akroyd est vraiment attachant avec son personnage soucieux des autres, consciencieux et doté d’un bon esprit d’équipe.
Il ne faut pas oublier qu’avec une technologie aussi poussé que le pack à proton, on a besoin d’un intello rationnel, calme et imperturbable, et Harold Ramis est vraiment taillé pour le rôle.
Ernie Huddson vient évidemment joindre l’équipe et s’en tire évidemment très bien.
Si elle ne chasse pas les fantômes, je ne peux que citer aussi Sigourney Weaver, que j’apprécie toujours autant et qui sait briller par sa présence et son charme qu’elle saura mettre à contribution dans le film (même petit, je n’y était pas insensible). Je tiens aussi à terminer avec Rick Moranis, qui est un acteur que j’ai beaucoup apprécié étant enfant dans ce rôle où il est un voisin coincé du cul vraiment drôle et attachant mais aussi dans son rôle de l’inventeur Wayne Szalinski dans la série des Chéri, j’ai rétréci les gosses (dont le premier est une bonne réussite), autre films de mon enfance.
Il est aussi inévitable que je passe par la BO composé d’abord par Elmer Bernstein dont le score va de pistes tantôt tranquilles, jusqu’à des morceaux angoissants et épiques, qui sont d’ailleurs en train de circuler dans ma tête au moment où j’écris ces lignes.
Bien sûr, passons aussi à l’inévitable thème du film, interprété par Ray Parker, Jr qui l’un des éléments les plus marquants du film et que j’écoute toujours avec un grand sourire. Je suis d’ailleurs content d’avoir appris que le titre avait été en tête des charts mondiaux pendant plusieurs semaines et n’a pas été inutile au grand succès du film.
Voila, je tiens donc à vous affirmer que ce film fait partie d’un de ceux qui m’ont accompagné depuis je suis petit et que malgré tout ce temps, je leur reste fidèle. Cela veut donc dire qu’ils ont de l’importance pour moi et que c’est le cinéma qui m’a offert ce sentiment de bien être en moi au moment où je pose les yeux sur ces films. Je me dois donc de leur dire un grand merci.
Autre chose pour finir, c’est très important pour votre survie :
Ne croisez pas les effluves!
dimanche 12 décembre 2010
Dirty Harry by micab
A l’orée des années 70, Clint Eastwood est un acteur qui a le vent en poupe. Il vient de passer la décennie précédente à créer sa propre légende grâce à des westerns dont il est le héros ambigu. Depuis ses débuts dans la série TV Rawhide et sa consécration avec sa collaboration avec le réalisateur italien Sergio Leone, Clint Eastwood vogue sur son image macho soucieux de l’ordre et de la justice. Très marqué à droite au sein de la libérale Hollywood, l’acteur est une énigme vivante naviguant entre un jeu très minimaliste et souvent caricaturé et une volonté réelle et bientôt concrète de prendre le contrôle de tous ses films. Il aurait fait parti de la précieuse A-list des acteurs les plus demandés et le mieux payés si cette liste avait existé.
Les producteurs et les distributeurs se méfient autant de lui qu’ils l’admirent, et dans un système dont la tendance à presser le concept jusqu’à la dernière goutte, Eastwood est très voir trop marqué western. Personne ne le voit autrement qu’avec un chapeau et des bottes, le monde moderne n’est pas pour l’acteur, les spectateurs ne le suivent pas.
Deux essais ont pourtant été tentés pour casser son image :
- les Proies réalisé par son ami Don Siegel dont l’action se passe certes pendant la guerre civile, mais dont l’histoire est centrée sur une histoire d’amour entre une jeune fille et un vétéran. Le public réservera un accueil très timide à ce film le considérant trop à l’eau de rose pour l’acteur.
- un frisson dans la nuit qui marque les débuts derrière la caméra d’Eastwood. C’est la première fois dans sa filmographie où il joue autre chose qu’un cow-boy pur et dur. Même dans sa première collaboration avec Don Siegel dans un shérif à New-York, l’acteur ne joue pas autre chose qu’un ersatz des personnages de Sergio Leone. Si la critique suit Clint Eastwood sur un frisson dans la nuit, le public est encore fébrile et ne réserve pas le même succès à ce film qu’au cow-boy acteur !
C’est dans ce contexte qu’arrive le script de Dirty Harry, un véritable tournant.
Écrit au départ par Harry et Rita Fink, le scénario s’inspirait en grande partie du serial killer le zodiac dont David Fincher réalisera le film éponyme quelques années plus tard. L’action se passe cependant à New-York pour éviter toute ressemblance avec les événements s’étant réellement passés. Le script est passé entre plusieurs mains pour une amélioration sensible de l’histoire de départ. Tout d’abord le très controversé John Milius qui changera largement le personnage principal en s’inspirant d’un ami policier « qui ramenait rarement les gens qu’il venait chercher », on lui doit également le très célèbre do I feel lucky, well do you punk ? et Terrence Malick qui voulut faire de scorpio, le serial killer du film, un ancien flic qui tuait des criminels en liberté. Son idée sera repris pour la suite de Dirty Harry : Magnum Force. Malgré leur contribution, leurs noms ne seront pas crédités au générique.
Aussi étonnant que cela puisse paraître, les producteurs n’ont pas pensé à Clint Eastwood pour le rôle d’Harry Callahan. Il n’était même pas envisagé. Il faut dire que le script décrivait le policier comme un homme dans la cinquantaine. Robert Mitchum, John Wayne, Burt Lancaster refusèrent le rôle. Franck Sinatra fut un temps considéré avec à la réalisation Irvin Kershner mais l’acteur s’étant cassé le poignet durant son précédent tournage, il trouvait le revolver trop lourd. De plus, venant de perdre récemment son père, il voulait se tourner vers un registre beaucoup plus léger. Les producteurs se tournèrent alors vers des personnes plus jeunes dont Marlon Brando (bien qu’officiellement jamais approché) mais surtout Steve McQueen et Paul Newman. Ce dernier trouvant le rôle beaucoup trop à droite pour lui suggéra le nom de Clint Eastwood pensant que cela lui conviendrait mieux. Sept acteurs parmi les plus grandes stars d’Hollywood ont donc refusé le rôle !. Eastwood demande en échange de sa participation la relocalisation du film en Californie à San-Francisco, lieu de chasse du zodiac et une des villes les plus libérales des USA, afin de mettre en exergue les valeurs de justice véhiculées par Harry Callahan, notamment en ce qui concerne les droits des victimes.
A l’instar de Bullit, Dirty Harry se veut clairement ancré dans une réalité à l’encontre du flower-power de l’époque avec son personnage de flic droit, incorruptible et prêt à tout pour garantir à bien sa mission quitte à dézinguer quelques traines savates au passage.
Mais contrairement à Bullit, Dirty Harry va beaucoup plus loin. Callahan n’est pas un simple policier, l’homme ne vit que pour et par son boulot, et il ne s’arrêtera jamais. Il ne se fixe aucune limite et joue avec l’humour pour arrêter ou tuer les criminels. En fait, son attitude est en accord avec une grande partie de la population fatiguée des politiciens qui n’arrivent pas à endiguer la vague de crime perçu comme une conséquence de la perte des valeurs de la génération des baby-boomers. Une raison qui poussera Don Siegel à engager le très jeune Andrew Robinson pour incarner le tueur car il avait « une tête d’enfant de chœur ». Ce dernier hésita avant de s’engager car il était très mal à l’aise à l’idée de tourner des scènes où il devait torturer des enfants.
Considéré comme un classique du genre, de nombreuses fois copiés sans pour autant être égalé, Dirty Harry fut un immense succès aux USA et dans le monde. Non seulement il répondait aux attentes du public en créant un véritable phénomène surprise, mais il répondait aussi à une actualité brûlante à un moment où les plaintes contre des policiers outrepassant leur rôles à la manière de Harry Callahan commençaient à émerger dans la presse.
Les mimiques d’Eastwood, son ton, sa cool-attitude et ses répliques faciles à retenir deviendront sa marque de fabrique. Les spectateurs du monde entier reviendront encore et encore le voir lui permettant ainsi de devenir une icône culturelle mondiale.
Un film de cette importance n’existe pas sans son lot de critiques acerbes (justifiées ou non). On a taxé Dirty Harry de véhiculer des idées fascistes et anti-démocratiques. Peut-être est-ce dû à l’influence de John Milius dans l’histoire, ce dernier passera d’ailleurs sa vie à essuyer ce type d’attaques non sans volontairement les alimenter en se créant un personnage de scénariste-réalisateur génial mais à l’extrême droite. Sans être trop éloigné de la réalité, à force d’en user il finira petit à petit par se fermer les portes d’Hollywood.
Dirty Harry demeure sa plus belle création méconnue magnifiée par un Clint Eastwood engagé et simple de naturel et un réalisateur au top de sa forme. Un film incroyablement bien fait et efficace, dont on parle encore comme un modèle de spectacle qui diffuse des idées limites mais tellement jouissives à regarder sur grand écran !
Les producteurs et les distributeurs se méfient autant de lui qu’ils l’admirent, et dans un système dont la tendance à presser le concept jusqu’à la dernière goutte, Eastwood est très voir trop marqué western. Personne ne le voit autrement qu’avec un chapeau et des bottes, le monde moderne n’est pas pour l’acteur, les spectateurs ne le suivent pas.
Deux essais ont pourtant été tentés pour casser son image :
- les Proies réalisé par son ami Don Siegel dont l’action se passe certes pendant la guerre civile, mais dont l’histoire est centrée sur une histoire d’amour entre une jeune fille et un vétéran. Le public réservera un accueil très timide à ce film le considérant trop à l’eau de rose pour l’acteur.
- un frisson dans la nuit qui marque les débuts derrière la caméra d’Eastwood. C’est la première fois dans sa filmographie où il joue autre chose qu’un cow-boy pur et dur. Même dans sa première collaboration avec Don Siegel dans un shérif à New-York, l’acteur ne joue pas autre chose qu’un ersatz des personnages de Sergio Leone. Si la critique suit Clint Eastwood sur un frisson dans la nuit, le public est encore fébrile et ne réserve pas le même succès à ce film qu’au cow-boy acteur !
C’est dans ce contexte qu’arrive le script de Dirty Harry, un véritable tournant.
Écrit au départ par Harry et Rita Fink, le scénario s’inspirait en grande partie du serial killer le zodiac dont David Fincher réalisera le film éponyme quelques années plus tard. L’action se passe cependant à New-York pour éviter toute ressemblance avec les événements s’étant réellement passés. Le script est passé entre plusieurs mains pour une amélioration sensible de l’histoire de départ. Tout d’abord le très controversé John Milius qui changera largement le personnage principal en s’inspirant d’un ami policier « qui ramenait rarement les gens qu’il venait chercher », on lui doit également le très célèbre do I feel lucky, well do you punk ? et Terrence Malick qui voulut faire de scorpio, le serial killer du film, un ancien flic qui tuait des criminels en liberté. Son idée sera repris pour la suite de Dirty Harry : Magnum Force. Malgré leur contribution, leurs noms ne seront pas crédités au générique.
Aussi étonnant que cela puisse paraître, les producteurs n’ont pas pensé à Clint Eastwood pour le rôle d’Harry Callahan. Il n’était même pas envisagé. Il faut dire que le script décrivait le policier comme un homme dans la cinquantaine. Robert Mitchum, John Wayne, Burt Lancaster refusèrent le rôle. Franck Sinatra fut un temps considéré avec à la réalisation Irvin Kershner mais l’acteur s’étant cassé le poignet durant son précédent tournage, il trouvait le revolver trop lourd. De plus, venant de perdre récemment son père, il voulait se tourner vers un registre beaucoup plus léger. Les producteurs se tournèrent alors vers des personnes plus jeunes dont Marlon Brando (bien qu’officiellement jamais approché) mais surtout Steve McQueen et Paul Newman. Ce dernier trouvant le rôle beaucoup trop à droite pour lui suggéra le nom de Clint Eastwood pensant que cela lui conviendrait mieux. Sept acteurs parmi les plus grandes stars d’Hollywood ont donc refusé le rôle !. Eastwood demande en échange de sa participation la relocalisation du film en Californie à San-Francisco, lieu de chasse du zodiac et une des villes les plus libérales des USA, afin de mettre en exergue les valeurs de justice véhiculées par Harry Callahan, notamment en ce qui concerne les droits des victimes.
A l’instar de Bullit, Dirty Harry se veut clairement ancré dans une réalité à l’encontre du flower-power de l’époque avec son personnage de flic droit, incorruptible et prêt à tout pour garantir à bien sa mission quitte à dézinguer quelques traines savates au passage.
Mais contrairement à Bullit, Dirty Harry va beaucoup plus loin. Callahan n’est pas un simple policier, l’homme ne vit que pour et par son boulot, et il ne s’arrêtera jamais. Il ne se fixe aucune limite et joue avec l’humour pour arrêter ou tuer les criminels. En fait, son attitude est en accord avec une grande partie de la population fatiguée des politiciens qui n’arrivent pas à endiguer la vague de crime perçu comme une conséquence de la perte des valeurs de la génération des baby-boomers. Une raison qui poussera Don Siegel à engager le très jeune Andrew Robinson pour incarner le tueur car il avait « une tête d’enfant de chœur ». Ce dernier hésita avant de s’engager car il était très mal à l’aise à l’idée de tourner des scènes où il devait torturer des enfants.
Considéré comme un classique du genre, de nombreuses fois copiés sans pour autant être égalé, Dirty Harry fut un immense succès aux USA et dans le monde. Non seulement il répondait aux attentes du public en créant un véritable phénomène surprise, mais il répondait aussi à une actualité brûlante à un moment où les plaintes contre des policiers outrepassant leur rôles à la manière de Harry Callahan commençaient à émerger dans la presse.
Les mimiques d’Eastwood, son ton, sa cool-attitude et ses répliques faciles à retenir deviendront sa marque de fabrique. Les spectateurs du monde entier reviendront encore et encore le voir lui permettant ainsi de devenir une icône culturelle mondiale.
Un film de cette importance n’existe pas sans son lot de critiques acerbes (justifiées ou non). On a taxé Dirty Harry de véhiculer des idées fascistes et anti-démocratiques. Peut-être est-ce dû à l’influence de John Milius dans l’histoire, ce dernier passera d’ailleurs sa vie à essuyer ce type d’attaques non sans volontairement les alimenter en se créant un personnage de scénariste-réalisateur génial mais à l’extrême droite. Sans être trop éloigné de la réalité, à force d’en user il finira petit à petit par se fermer les portes d’Hollywood.
Dirty Harry demeure sa plus belle création méconnue magnifiée par un Clint Eastwood engagé et simple de naturel et un réalisateur au top de sa forme. Un film incroyablement bien fait et efficace, dont on parle encore comme un modèle de spectacle qui diffuse des idées limites mais tellement jouissives à regarder sur grand écran !
mercredi 8 décembre 2010
Cape Fear by Wayne
Il y a des morceaux qui transcendent un film, et dans ceux ci, il y a le thème du film Cape Fear ou Les Nerfs à Vif en français.
Comme vous le savez peut être, la première version de Cape Fear fût réalisée en 1961 par Jack Lee Thomson avec dans les premiers rôles Gregory Peck interprétant Sam Bowden, Robert Mitchum en Max Caddy et Polly Bergen jouant Peggy Bodden. La seconde version de ce film est quant à elle réalisée par Scorsese en 1991 avec respectivement Nick Nolte, Robert de Niro et Jessica Lange (et la jeune Juliette Lewis).
Le film met en scène Max Cady, un violeur venant de sortir après 14 ans de prison voulant se venger de celui qu'il tient pour responsable de sa condamnation : l'avocat Sam Bowden.
Dans la première version du film, on peut entendre le morceau qui servira de thème au film ; composé par Bernard Herrmann, ce thème traduit excellemment la tension qui règne durant tout le film, ainsi que son ambiance très inquiétante. Le morceau est savamment orchestré, par les violons aigus du début qui font écho à la tension permanente du film, sur la descente inaltérable des cuivres et violoncelles : une descente vers l'enfer ! Peu après la partie calme, feutrée, est très inquiétante, jusqu'à ce que le mouvement reprenne, une perte de contrôle mise en musique, pour finir de façon tragique et brusque.
Cape Fear (thème) par Herrmann
Ce morceau est une réussite totale, mais Herrmann n'était pas à son premier coup d'essai ! Herrman était en effet un proche d'Orson Welles et c'est sur un de ses film qu'il débutât au cinéma : Citizen Kane. On a vu pire comme démarrage ! Dans ses autres œuvres on peut énumérer Le Jour Où La Terre s'arrêta de Robert Wise en 1951, énormément de Hitchcock dont Vertigo, La Mort Aux Trousses, Psychose, Les Oiseaux ; puis Soeurs de Sang et Obsession de Brian De Palma, Taxi Driver de Scorsese, Kill Bill Vol1 et Death Proof de Tarantino. Parmis tant d'autres comme la série télé La Quatrième Dimension et ses pièces non destinées aux cinéma bien sûr.
Avec la seconde version de Scorsese, le thème est ré-orchestré de façon très fidèle à l'original, mais néanmoins en un peu plus lent, et beaucoup plus puissant. C'est Elmer Bernstein qui ré-orchestre ce morceaux en 1991 !
Cape Fear (thème) par Bernstein
La video contient d'énormes spoils... donc si vous n'avez pas vu le film, écoutez seulement la musique!
Cette version du morceau est un véritable hommage, qui au final l'embellit encore plus ! Ce qui n'était pas une mince affaire étant donné le matériau original ! Mais Bernstein aussi, c'est pas un inconnu : il a écrit quelques opéras et pièces symphoniques de toute beauté et a dirigé les plus grand orchestres comme le philharmonique de New York, Vienne, Berlin, l'orchestre symphonique de France... Et ! Pour retomber dans le cinema, c'est lui qui composa la comédie musicale West Side Story !
Le morceau a été maintes et maintes fois repris, on pourra noter une reprise dans l'album Director's Cut de Fantomas, projet musical de Mike Patton. Sur cet album on peut retrouver de très grands classiques du cinema repris avec plus ou moins de talent par Fantomas !
Bref, un morceau d'anthologie pour un film d'anthologie. Une vraie claque sonore et visuelle, voilà ce que j'appelle du cinéma !
Vous pouvez faire votre choix entre toutes les versions... pour ma part je crois que je préfère la version du morceau ré-orchestrée par Bernstein, toujours aussi impressionnante à chaque écoute !
Comme vous le savez peut être, la première version de Cape Fear fût réalisée en 1961 par Jack Lee Thomson avec dans les premiers rôles Gregory Peck interprétant Sam Bowden, Robert Mitchum en Max Caddy et Polly Bergen jouant Peggy Bodden. La seconde version de ce film est quant à elle réalisée par Scorsese en 1991 avec respectivement Nick Nolte, Robert de Niro et Jessica Lange (et la jeune Juliette Lewis).
Le film met en scène Max Cady, un violeur venant de sortir après 14 ans de prison voulant se venger de celui qu'il tient pour responsable de sa condamnation : l'avocat Sam Bowden.
Dans la première version du film, on peut entendre le morceau qui servira de thème au film ; composé par Bernard Herrmann, ce thème traduit excellemment la tension qui règne durant tout le film, ainsi que son ambiance très inquiétante. Le morceau est savamment orchestré, par les violons aigus du début qui font écho à la tension permanente du film, sur la descente inaltérable des cuivres et violoncelles : une descente vers l'enfer ! Peu après la partie calme, feutrée, est très inquiétante, jusqu'à ce que le mouvement reprenne, une perte de contrôle mise en musique, pour finir de façon tragique et brusque.
Cape Fear (thème) par Herrmann
Ce morceau est une réussite totale, mais Herrmann n'était pas à son premier coup d'essai ! Herrman était en effet un proche d'Orson Welles et c'est sur un de ses film qu'il débutât au cinéma : Citizen Kane. On a vu pire comme démarrage ! Dans ses autres œuvres on peut énumérer Le Jour Où La Terre s'arrêta de Robert Wise en 1951, énormément de Hitchcock dont Vertigo, La Mort Aux Trousses, Psychose, Les Oiseaux ; puis Soeurs de Sang et Obsession de Brian De Palma, Taxi Driver de Scorsese, Kill Bill Vol1 et Death Proof de Tarantino. Parmis tant d'autres comme la série télé La Quatrième Dimension et ses pièces non destinées aux cinéma bien sûr.
Avec la seconde version de Scorsese, le thème est ré-orchestré de façon très fidèle à l'original, mais néanmoins en un peu plus lent, et beaucoup plus puissant. C'est Elmer Bernstein qui ré-orchestre ce morceaux en 1991 !
Cape Fear (thème) par Bernstein
La video contient d'énormes spoils... donc si vous n'avez pas vu le film, écoutez seulement la musique!
Cette version du morceau est un véritable hommage, qui au final l'embellit encore plus ! Ce qui n'était pas une mince affaire étant donné le matériau original ! Mais Bernstein aussi, c'est pas un inconnu : il a écrit quelques opéras et pièces symphoniques de toute beauté et a dirigé les plus grand orchestres comme le philharmonique de New York, Vienne, Berlin, l'orchestre symphonique de France... Et ! Pour retomber dans le cinema, c'est lui qui composa la comédie musicale West Side Story !
Le morceau a été maintes et maintes fois repris, on pourra noter une reprise dans l'album Director's Cut de Fantomas, projet musical de Mike Patton. Sur cet album on peut retrouver de très grands classiques du cinema repris avec plus ou moins de talent par Fantomas !
Bref, un morceau d'anthologie pour un film d'anthologie. Une vraie claque sonore et visuelle, voilà ce que j'appelle du cinéma !
Vous pouvez faire votre choix entre toutes les versions... pour ma part je crois que je préfère la version du morceau ré-orchestrée par Bernstein, toujours aussi impressionnante à chaque écoute !
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