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dimanche 23 janvier 2011
R.I.P Pete Postlethwaite by Dylan
Comme la plupart d'entre vous le savent, l'acteur britannique Pete Postlethwaite est décédé le 2 Janvier 2011 à l'âge de 64 ans. Il aura eu une belle et longue carrière, jouant dans plus de 90 films depuis 1975. J'aurai voulu écrire quelque chose de long, de complet et passer en revue toute la carrière de cet acteur, mais j'ai rapidement réalisé que je n'avais pas vu tant de films que ça. Alors je me contenterai de vous parler de ceux que je connais, en espérant lui rendre un peu de ce qu'il a pu m'apporter.
La toute première fois que j'ai vu Pete sur un écran de télévision, c'était dans Le Dernier des Mohicans. Pour ceux qui n'avaient pas encore compris, ce film pour moi a toujours été MA référence et mon coup de cœur cinématographique depuis l'école primaire. Mais je dois être honnête, la performance de Pete Postlethwaite est passée plutôt inaperçue à mes yeux. Sans doute parce qu'il n'a qu'un tout petit rôle, comme ce fut le cas quasiment tout le long de sa carrière. Et dans un sens, c'est effectivement cela qu'il était à mes yeux : ce visage familier qu'on retrouve toujours dans des rôles secondaires. Celui dont on reconnaît les traits sans pour autant connaître le nom qui va avec. "Un des types dans Alien 3" ou "un des types de Usual Suspects". En y repensant, le premier film auquel je t'ai assimilé, c'était Romeo et Juliette de Baz Luhrmann. Pourquoi ? Parce que j'étais jeune et que j'étais dans mon époque Leonardo Di Caprio. Et que j'ai découvert beaucoup d'acteurs et de réalisateurs grâce à ce petit gars-là. Mais peut-être aussi parce que c'est le premier film où je t'ai vu où tu avais un "vrai rôle" conséquent, un rôle comme tu en as pourtant tant eu : un homme de connaissance, un homme qu'on écoute, qui conseille, qui ordonne. Un homme qui sait s'effacer mais qui pourtant est un personne clé dans la vie des autres. C'est peut-être pour cette raison que tu étais si bon dans des films fantastiques comme Cœur de Dragon ou James et la pêche géante. Car le style de personnage que tu arrives à créer, ce type de personnage peut se retrouver absolument partout. Tu trouves ta place dans le Hamlet de Mel Gibson tout comme tu trouves ta place dans la petite comédie Les Virtuoses aux côtés d'Ewan Mc Gregor. Pour moi, tu fais partie de ces acteurs qui sont un personnage en soit. Parce que l'essentiel de tes personnages se trouve dans ton physique. Tu as, à mes yeux, cette mélancolie étrangement agréable qui émane de toi. Ce côté pittoresque des anciens comédiens des films noir et blanc. Mais aussi cette sensibilité, cette sensation de te voir comme tu es vraiment. Ce sentiment que tu n'es pas en train de jouer un rôle, mais que tu es en train de vivre une vie. Et qu'à chaque fois, tu ne fais que passer dans la vie des "gens", ou plutôt de ces personnages. C'est simple, pour moi, tu es l'ange gardien. Tu as beau passer inaperçu dans la plupart des films, tu restes pourtant là, comme une lumière humble mais essentielle à tout film. Je me suis prise à regarder ta filmographie en disant à voix haute : "Ah tiens, il était là dedans aussi" ou bien encore "Aaah mais oui c'est vrai, je l'avais vu là...".
Mais en fin de compte, pour moi, "Pete Postlethwaite" ça se résumera toujours à un seul et unique film. LE film qui a révolutionné ma vision des acteurs. Le film où ce n'était plus du jeu, c'était de l'émotion brute. Le film où j'ai eu l'impression que ce type là, c'était mon père. Ou quelqu'un que j'ai vraiment connu. Quelqu'un qui m'a touché vraiment, vraiment très profondément. Au point que ce rôle et ce film gardent toujours une place dans mon cœur et ma personnalité. Avec ce rôle, Pete Postlethwaite restera toujours un immense acteur. Et ce film, qui lui a d'ailleurs valu sa seule nomination aux Oscars, c'était Au nom du père. Et lorsque j'ai appris que Pete Postlethwaite était décédé, si j'ai eu les larmes aux yeux, c'est parce que toutes les images du film me sont revenues en tête. Parce que ce type est un des premiers, voir même LE premier acteur à m'avoir fait pleurer pendant un film. Et me dire qu'un type comme ça n'est plus de ce monde, ça m'a foutu les boules. Parce qu'il fera toujours partie de ces géants de la comédie à mes yeux et parce que malgré le fait qu'il y ait beaucoup d'immenses acteurs... il n'y a quasiment personne qui ait réussit à me toucher à ce point. Alors voilà, même si Pete Postlethwaite, c'était aussi Inception, The Town, Solomon Kane et des tonnes d'autres films, pour moi, il restera toujours Giuseppe Conlon. Ce père de famille qui m'a bouleversée lorsque j'étais gosse et qui me bouleverse toujours autant lorsque je revois ce film. Et quelqu'un capable de me faire ressentir des émotions aussi brutes et intenses à chaque fois, je trouve que ça mérite que je prenne le temps d'écrire. Alors je m'excuse de ne pas pouvoir écrire sur l'ensemble de sa carrière.
Je me contenterai de dire merci, Pete Postlethwaite, de m'avoir montré ce qu'était un vrai acteur.
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