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lundi 14 février 2011
Certains l'aiment chaud (1959) by Dylan
Some like it hot aka Certains l'aiment chaud est un classique du cinéma Américain. C'est un film qui était déjà en avance sur son époque et qui est rapidement devenu une référence de la comédie Hollywoodienne. C'est pourtant un remake de Fanfaren der Liebe, film allemand sorti en 1951. Le réalisateur du film est un Monsieur que j'apprécie grandement, étant donné qu'il a réalisé un de mes films préférés: Sunset Boulevard. Son nom? Billy Wilder. Il s'attaque ici à un genre complètement différent et réalise un film comique. Malgré le fait que les acteurs du film ne correspondent absolument pas aux choix du réalisateur, j'ai trouvé qu'ils correspondent parfaitement aux rôles et que sans eux, le film aurait sûrement été bien moins bon. Car ce film est vraiment une tuerie. 5 nominations aux Oscars, le BAFTA du meilleur film, Prix du meilleur réalisateur par la Director's Guild of America... Cela fait partit, à mes yeux, des films qu'il faut ABSOLUMENT avoir vu lorsqu'on aime un minimum le cinéma. Le film a également fait l'objet d'une comédie musicale appelée "Sugar".
► Le film se passe à Chicago en 1929. La prohibition fait rage, l'alcool est jugé illégal et la police fait constamment des raids pour arrêter les bars clandestins. C'est dans un des bars que deux musiciens sans le sous ont l'habitude de jouer. Leur noms: Joe (Tony Curtis) et Jerry (Jack Lemmon). Et lorsque la police débarque, ils se retrouvent une fois de plus sans argent, sans travail, et sans manteaux. De plus, la chance n'est pas vraiment leur tasse de thé. Ils perdent aux jeux, et se retrouvent malgré eux témoins d'une fusillade. Alors qu'ils allaient eux aussi se faire tuer, ils arrivent par miracle à s'échapper, et réalisent rapidement qu'ils feraient mieux de quitter la ville s'ils ne veulent pas finir six pieds sous Terre. La seule solution est de trouver un travail rapidement, mais la seule offre qui pourrait leur correspondre est un travail... pour les femmes. Une troupe de musiciennes recherche effectivement deux musicien...nes. Une idée exquise leur traverse alors l'esprit: pourquoi ne pas simplement se travestir, aller avec le groupe jusqu'à Miami, puis vivre la belle vie là bas ? Après quelques hésitations, les deux musiciens finissent par se travestir et par rejoindre le groupe. C'est là qu'ils feront la connaissance de Sugar, interprétée par Marilyn Monroe. Evidemment, nos deux "musiciennes" vont tous les deux craquer pour la belle Sugar, mais vont se retrouver prit à leur propre piège: officiellement, ce sont des femmes, et non des hommes. Une fois arrivés en Floride, chacun va essayer de séduire Sugar à sa façon. (Il faut dire aussi qu'elle n'est pas très futée). Joe (devenu "Joséphine") va se déguiser une troisième fois et se faire passer pour un riche héritier (tout en continuant à se faire passer pour Joséphine), tandis que Jerry (devenu "Géraldine" puis "Daphné"), va devenir proche d'elle en tant qu'amie. En parallèle, Jerry/Daphné va taper dans l'oeil d'un homme riche et complètement farfelu qui va tenter de la séduire sans savoir que c'est un homme. Tout ça avec en parallèle des gangsters aux trousses des musiciens qui vont comme par hasard se retrouver dans la même ville.
► Ce que je retiendrai de ce film est avant tout le fait qu'il était bien en avance sur son temps. Le fait de voir des hommes se travestir dans un film sortit avant les années 60 est plutôt grandiose, et ajoute à ce film un petit côté extraverti qui n'est pas pour me déplaire. Les deux acteurs principaux, Jack Lemmon et Tony Curtis, sont tous deux excellents et arrivent à allier jeu classique et un jeu qui se rapprocherait plus du théâtre burlesque. Le burlesque, c'est clairement ce qui a inspiré les personnages tant tout le film peut se comprendre sans mots. Tony Curtis est saisissant dans ses trois personnages et Jack Lemmon est incroyable dans le rôle du bon copain qui se laisse toujours entraîner dans des aventures pas possibles. Chacun fait une femme avec un caractère bien différent, mais les deux restent totalement plausibles. Les premières scènes ou on les voit en femmes sont pour moi les meilleures, essentiellement pour une scène dans le train ou la pauvre Jerry/Daphné se retrouve entouré de tonnes de jeunes femmes dans des tenues sexy alors qu'il essaye de se retenir d'en draguer.
► "Le travestissement est avant tout utilisé par Wilder comme artifice de comédie. Il crée des personnages caricaturaux, comiques dans leur façon d’assimiler et de retranscrire les stéréotypes de la féminité. Ainsi, même si les deux hommes sont dotés de déguisements invraisemblables, le traitement parodique qui en est fait permet de rendre l’histoire plus crédible. De plus, Wilder mélange à ce comique-là des ficelles plus classiques, comme le comique de répétition et des répliques cinglantes qui tombent toujours juste. Le meilleur exemple de tout ceci étant la scène où Jerry, déguisé en Daphne, annonce à Joe habillé en Junior qu’il va se marier avec Osgood. Jerry/Daphne y développe une répartie des plus fantasques – alors que Joe lui demande "Why would a guy marry a guy?", il lui répond "Security" – entrecoupant le tout de sons de maracas sur un rythme de tango." (Filmdeculte.com)
► Les effets comiques de situation sont essentiellement ceux auxquels on peut s'attendre: des quiproquos, les travestis qui se font draguer par des hommes et qui trouvent ça honteux, le fait qu'ils se servent des confidences des femmes à leur avantage, etc. Les dialogues sont également parfaits, comme d'habitude. Chaque scène ou presque est filmée et présentée avec soin, comme celle-ci ou Joe se fait passer pour un homme riche tandis que la pauvre Sugar essaye de le draguer. Ca s'enchaîne rapidement, trop rapidement peut-être, mais on en perds pas une seule miette.Le rôle de Marilyn Monroe est très secondaire et, comparée aux autres, elle n'a rien d'extraordinaire malgré sa beauté. Elle est pourtant très douée dans le rôle de la chanteuse un peu cruche qui crois tout ce qu'on lui dit. J'adore ce style de rôle, surtout lorsqu'il est interprété par une jeune femme habituée à des rôles plus sérieux. Le film est efficace et peut se voir sans aucun problème, même pour les gens réticents au fait que ce soit en noir et blanc. Le noir et blanc est d'ailleurs un choix du réalisateur qui voulait respecter l'esthétique de l'époque. Le réalisateur, Billy Wilder, a l'art de faire des films certes Hollywoodiens, mais extrêmement bien construits. Le film est en réalité une multitude de petites histoires et c'est au spectateur de s'imaginer ce qui va se passer par la suite. Le sujet aurait pu être traité de façon dramatique mais c'est bel et bien une comédie, et pas des moindre ! Alors pour tous ceux qui ne l'aurait pas encore vu, c'est un très, très bon film que je conseille vivement. Du vrai cinéma.
► Trailer.
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