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lundi 19 septembre 2011

The Naked Man, J. Todd Anderson (1998) by Cowboy

Pas la peine de planquer les enfants, The Naked Man, malgré son titre, pourrait être un film famillial. Quoique. Non, en fait, non, éloignez-les, ce film n'est pas pour n'importe qui. Mais il n'y a pas de nudité. Juste un peu de gore. Et quelques idées franchement saugrenues.



Il s'agit du premier (et à ce jour unique) film de J. Todd Anderson. Le nom ne vous dit rien ? Plutôt normal. Pourtant, ce monsieur s'est illustré, entre autres, comme story-boarder des frères Coen depuis Raising Arizona (Arizona Junior, en vf), un film auquel il emprunte énormément à l'esthétique, et même directeur de la seconde équipe sur Fargo. Et, ô surprise, qui trouve-t-on en coscénariste avec Anderson ? Monsieur Ethan Coen. Pour ça que je l'ai acheté. Ça et le casting. Michael Rappaport et Rachael leigh Cook, il ne m'en faut pas plus.

L'histoire est tout simplement démente. Un narco-traffiquant infirme, à l'aide de son acolyte déguisé en Elvis, massacre la famille d'un brillant chiropracteur-catcheur, qui va alors devenir un bien étrange justicier (venu pour rétablir l'intégrité vertébrale de ses concitoyens...). Sur son chemin, il croise une jeune bikeuse qui, à sa manière, va redonner un sens à sa vie. Le tout sous le regard torve d'un inspecteur de police blasé.



Cartoonesque, c'est le moins qu'on puisse dire. L'esthétique est très proche des premiers films des Coen (surtout Raising Arizona et The Hudsucker Proxy/Le Grand Saut), et évoque également Sam Raimi. Le film est très graphique (cf l'ouverture du film), et plutôt bien réussi, dans un style assez old-school (datant de 1998, et pour cinq maigres millions de dollars...). La musique, en partie écrite par Ethan et Anderson, colle parfaitement. Et l'interprétation, Rapaport est magique, et Joe Grifasi est juste parfait dans le rôle de l'inspecteur. Et puis Rachael Leigh Cook... bon, son rôle est un peu trop court pour pouvoir bien en profiter, mais elle est chouette, cette petite. Et puis elle a un tatouage Love/Hate sur les miches, dans le film.
On se poile bien. Définitivement Coenesque. Quoi de plus normal, en même temps ? Même si c'est un peu le même syndrome que Mort sur le Grill (Crimewave, en vo), où la première vision peut laisser... perplexe ? Le genre de film qui peut vous laisser bouche bée tout le long. Un peu comme un bad trip de pillules multicolores doublé d'un écrasement cervical. Mais je dois dire qu'au revisionnage, en sachant à quoi m'attendre, j'ai bien apprécié.



Le film a connu des déboirs terribles pour être distribué, aboutissant malheureusement à un flop assez monumentale, alors, rendons hommage à ce chef d'oeuvre injustement méconnu, et qui a eu la vie dure, parce qu'il est drôlement bien foutu.

En savoir plus : http://www.citypages.com/1999-09-01/arts/good-touch-bad-touch/

Trailer qui spoile à fond. Mais voyez-le quand même, pour avoir une idée du style.

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