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lundi 19 décembre 2011

Mon nom est Personne by Oren



(Article déjà paru il y a des années sur le secteur GTH)

Présentation :
Le nom de ce film plus que connu, réalisé Tonino Valerii, sur un scénario et une production de Sergio Leone, est sorti en 1973 dans les salles. Mon nom est Personne (Il mio nome è Nessuno, à l'origine) est avec Terence Hill et Henry Fonda. Quant à sa musique, c'est évidemment celle d'Ennio Morricone. Le Synopsis est le suivant : la légende de l'ouest, Jack Beauregard (Henry Fonda), un Lucky Luke des temps anciens est lassé du pays, de ces gens que l'on y croise tout le temps et veut aller en Europe. L'un de ses plus grands admirateurs, appelé Personne (Terence Hill), veut quant à lui que Jack reste un modèle en rentrant dans les livres d'histoire, et cela en se mesurant contre la Horde Sauvage : une bande de 150 "fils de pute déchaînés".



Jusque là, tout va bien...

Néanmoins, ce western est particulier : il est parodique. En effet, le sujet (celui du temps qui passe) est abordé avec humour, ne serait-ce que la scène des "baffes", en passant par la scène finale avec le barbier. De plus, sa particularité est amplifiée par le fait que le réalisateur, Sergio Leone, s'auto-parodie avec Mon nom est Personne, en caricaturant ses précédents films : avec à la première scène, les trois tueurs qui s'avancent pour tuer Jack Beauregard, ce sont ceux d'Il était une fois dans l'ouest qui attendent l'Homme à l'Harmonica ; ou bien avec l'expression "Va te faire foutre", murmurée à l'oreille de Jack, présente elle aussi dans Le bon, la brute et le truand où Tuco (Eli Wallach) se prend un café à travers la face par Blondin (Clint Eastwood). Ou encore en reprenant quelques scènes et en utilisant le compositeur des westerns habituels de Sergio Leone : Morricone, avec le thème principal, mais aussi avec "The wild horde", qui nous rappelle la Chevauchée des Walkyries de Wagner, annonçant à chaque fois le rendez-vous de Jack avec son destin.

Un petit résumé de ses "plus" qui ont fait de ce film ce qu'il est :

- tout d'abord la musique, signée par Ennio Morricone : un vrai plaisir de l'écouter,
- les répliques (dont "Quand tu ne seras plus Personne et que tu seras quelqu'un, viens me revoir"),
- mais aussi, tout simplement l'histoire : le fait qu'une personne veuille absolument que son héros réalise son rêve d'enfant, la fin avec la lettre-hommage de Jack Beauregard,
- les thèmes abordés : comme dit plus haut, celui du temps qui passe, le contraste ancien/nouveau temps, la relation idole/admirateur...

Cette fin se veut nostalgique, mais avec des propos pourtant assez justes, et il y a là un certain contraste : tout le long du film, il y a une dimension parodique, mais on finit par des propos nostalgiques des temps anciens, ces propos nous montrent le changement vu par Jack Beauregard entre le XIX ème et le XX ème siècle : les gens changent, la violence est partout, le passage vers une époque plus moderne, plus industrielle se dessine. On voit donc une certaine inquiétude du personnage par rapport au nouveau siècle qui arrive, il se sent dépassé. Elle véhicule aussi une morale, la morale du film et aussi la morale du "nouveau temps". Cette morale pourrait très bien résumer la relation entre Personne et Jack.

Au final, un bon western Spaghetti à découvrir ou à revoir.

Bande-Annonce

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