Rechercher dans ce blog

dimanche 19 février 2012

Frankenstein (1994) by Dylan




"I busied myself to think of a story, which would speak to the mysterious fears of our nature and awaken thrilling horror. One to make the reader dread to look around, to curdle the blood, and quicken the beatings of the heart."

S’il y a bien des adaptations absolument incontournables au cinéma, ce sont bien celles de Kenneth Branagh. Fanatique de Shakespeare, grand acteur de théâtre, il s’attaque tout au long de sa carrière à des œuvres difficiles, réussissant un tour de main assez extraordinaire : celui de garder le côté classique des œuvres tout en y ajoutant une touche moderne et clairement personnelle. Ici, il nous offre une adaptation du roman de Mary Shelley : Frankenstein. Comme dans son adaptation de Hamlet, le casting est à la fois bourré d’acteurs Shakespeariens (comme Ian Holm), mais on trouve également l’acteur de cinéma Américain par excellence : Robert De Niro. Le résultat est encore une fois un film aux décors et acteurs surprenants qui reprend une histoire que tout le monde connaît. Mais en fin de compte, on redécouvre cette histoire et on se rend compte qu’au delà des scènes connues « It’s Alive », on ne connaît pas tant que cela. Ce film fut pour moi un petit bonheur à regarder. Je dis petit, car c’est un film assez dur psychologiquement et j’ai vraiment eu l’impression d’être plongée dans le cœur du personnage principal, celui du Dr. Viktor Frankenstein. Pour moi, ce film fait donc bien mieux que de nous plonger dans un univers semi-connu : il nous met à la place de ce docteur un peu fou qui n’avait qu’un rêve : faire en sorte que plus personne ne meure, en apprenant à créer la vie.



Le film raconte donc l’histoire de Viktor Frankenstein (Kenneth Branagh), amoureux de sa sœur adoptive (Helena Bonham Carter), qui semble être un homme plutôt cultivé, charmant, honnête, amoureux, fascinant. Sa sœur adoptive l'aime aussi, ils ont une relation très saine, donc pas d'histoire d'inceste ou autre truc glauque. Malheureusement, après la mort de sa mère, une idée l’obsède : comment pourrait-il faire pour empêcher les gens de mourir ? Son désir le plus cher devient alors de faire ses études de médecine pour trouver une solution et faire des recherches. Il quitte sa famille en promettant à sa « sœur » qu’il reviendra pour l’épouser. Les mois passent alors, et pas de nouvelle de Viktor. Il est en réalité en plein dans ses recherches et est même très, très prêt du but… La suite vous la connaissez : il arrive à créer un humain, à le rendre vivant, mais il réalise alors que c’était une erreur. La créature est hideuse et a une force surhumaine. Viktor s’en veut, comprend qu’il n’aurait jamais du jouer à Dieu, mais il est trop tard. La créature (jouée par Robert De Niro) s’échappe et va vivre seule quelques temps, avant de trouver refuge caché dans une maison familiale. Il en sera ensuite chassé malgré lui à cause de son apparence. Le cœur brisé, la créature décide de se venger du Dr. Frankenstein et va aller le retrouver afin de le détruire, lui et ceux qu’il aime...



Marry Shelley’s Frankenstein est un film qui respecte les attentes que l’on pourrait avoir d’une telle œuvre. On a droit à toutes les scènes connues que l’on attend, et elles sont pourtant mises en scène de telle façon que l’on ne s’ennuie pas. Pas d’impression de déjà vu pour ma part, j’étais juste fascinée par l’image, le ton parfait de l’acteur (Kenneth Branagh), lui qui savait si bien dire son « To be or not to be », le voilà encore une fois qui arrive à sortir une réplique connue mondialement sans avoir l’air nul ou redondant : "It’s Alive". Oui, elle est en vie, et elle jouée par Robert de Niro. Son rôle à lui est assez touchant, ils l’ont rendu immense, avec un très beau costume… Et le travail de maquillage est assez convainquant. Alors oui, ça passe, ça passe très bien même. Dans le rôle de la femme/sœur du Dr. Frankenstein, une jeune demoiselle que l’on connaît aussi : Helena Bonham Carter. Sa prestation est assez formidable du début jusqu’à la fin. Je dirai même que c’est vers la fin que l’on reste scotché à son siège en la regardant. Je ne vous dirai pas pourquoi pour ne pas faire de spoiler, mais c’est un des rôles les plus troublants qu’il m’a été donné de voir récemment. Je ne sais pas pourquoi, mais il y a eu quelque chose dans son jeu, dans son esthétique, dans la mise en scène… Quelque chose qui m’a vraiment fait très froid dans le dos. Peut-être parce que le film commence de façon joyeuse, colorée, souriante... Et qu’il sombre peu à peu dans le mal, la souffrance, voire carrément la folie...

Le réalisateur Kenneth Branagh retrouve ici des thèmes qu’il semble adorer : cette puissance théâtrale, cette façon de jouer des histoires que tout le monde connaît. L’amour impossible rendu possible pendant quelques moments, le regard des autres, le fait que ces personnages ne sont pas toujours ce qu’ils semblent être, la folie, l’enfermement. Tout cela dans un décor plus que somptueux (notamment les grands escaliers chez Frankenstein), avec un gros budget (45 millions de $)... Le tout produit par Coppola. C’est pour moi un film extrêmement marquant, qui peut un peu faire penser a Mary Reilly (sur Dr. Jeckyll et Mr. Hyde). Belle esthétique, très beaux dialogues, Frankenstein est un film que je conseille vivement. Un bon film « d’horreur » qui ne fait pas peur, mais qui réussit à nous faire ressentir ce malaise, cette gêne en voyant cette créature inhumaine qui pourtant, avait tout pour être un personnage positif. C’est là aussi la force du film : on est pas là pour faire plaisir au spectateur. Nous avons droit aux scènes que nous voulions voir, mais pour le reste, pas le choix : ce n’est pas une belle histoire. Mais c'est un film superbe. Et la fin... La fin... A vous de regarder le film !

Trailer

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire