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samedi 20 octobre 2012

Being Flynn by Lisa


Film de Paul Weitz sorti en 2012, Being Flynn (Monsieur Flynn en Français, traduction de m.......) est l’adaptation d’un roman autobiographique de Nick Flynn "Encore une nuit de merde dans cette ville pourrie" (Another Bullshit Night in Suck City : a Memoir), paru en 2004. Je n’ai pas encore lu le livre, donc je ne vous en parlerai pas, mais je viens de le commander alors peut être un jour, si je ne meurs pas avant sous la tonne de travail qui m’attend, mais je préfère écrire cet article et raconter ma vie dedans de manière tout à fait inintéressante en faisant de longues phrases illisibles plutôt que de m’y mettre… bzzzz, comment ça vous dormez ?

Breeeeef. Dans Being Flynn, il y a Paul Dano, dont je suis complètement amoureuse depuis Long Island Expressway (L. I. E, génialissime), il y a Julianne Moore, dont je suis également un peu amoureuse, il y a Robert De Niro, dont je ne suis pas amoureuse, mais nous restons en bons termes lui et moi.



(Borborygmes baveux et incompréhensibles… ahem)

Mais venons-en aux faits. Nick Flynn (Paul Dano) est un jour appelé par son père, Jonathan Flynn (Robert De Niro), qu’il n’a pas vu depuis dix-huit ans. Ce dernier lui demande un service, puis se tire sans demander son reste. Jonathan est en effet en pleine descente aux enfers, se retrouvant à la rue et finissant au foyer pour sans abris dans lequel il retrouve son fils, qui y travaille. Ainsi Being Flynn nous montre un fils qui ne cherche pas son père, un père qui ne croit pas chercher son fils, deux hommes qui se tombent dessus et qui se heurtent, deux murs mis face à face, en somme. Ça, c’est le côté dramatique du film, une relation père-fils bien complexe, bien tordue, avec du bon gros traumatisme qui fait mal comme un coup de batte de baseball derrière l’oreille. Jusque-là, vous vous dites que bon, ça casse pas trois pattes à un canard, et puis c’est vu et revu cette affaire. Néanmoins, je tiens à dire que le film ne nous fait pas le coup des violons, et reste assez sobre, voire froid, dans le traitement des sentiments, qui est parfois étonnamment subtil (surtout grâce au jeu de Paul Dano).

Là je m’arrête et je vous annonce qu’il m’est absolument impossible de porter un jugement objectif et lucide sur ce film. Je sollicite donc vivement l’avis et la critique de personnes qui l’auraient vu également, afin de nuancer ce que je vais en dire.

Il m’est impossible d’être objective parce que ce film me « parle » tout particulièrement. Ouais, en plus de l’histoire du père indigne, Being Flynn met en avant deux vocations d’écrivains, très différentes, celle du père, fantasmée, et celle du fils, qui s’élabore au fil du film. Or, bonbenvoilà (un nouvel adverbe très pratique), les voies de l’écriture, ça me passionne. En outre, j’ai toujours eu une certaine fascination pour la figure du fou errant, sans foyer ni attaches. Pour avoir été bénévole en foyer pour sans abris (toi aussi, vis ma vie), je sais que la réalité peut être plus surprenante et déroutante encore que ce que l’on imagine, et surtout, aller plus loin que ce que l’on qualifierait volontiers de pure fiction.

Des personnages qui écrivent ou rêvent d’écrire, qui perdent pied, qui déblatèrent, des litrons de tord-boyaux, des mensonges éhontés, des dialogues qui suintent la mauvaise foi, ce film conspire à me séduire, ai-je songé en le visionnant. Par conséquent, je ne sais qu’en penser, il me semble à peu près impossible de porter un jugement sur quelque chose qui me plaît trop par son sujet pour me permettre d’en apprécier la valeur artistique, même s’il me semble pouvoir dire que c’est bien filmé. En le regardant, je ne me suis moins attachée à l’image qu’au contenu, est-ce vraiment un tort ?

Le contenu est en effet très riche, sans doute parce qu’il s’agit d’une matière autobiographique. Les lignes thématiques sont nombreuses et bien traitées : addictions, vie dans la rue, écriture et vocation, suicide, fantasme et réalité, folie, quête de soi, haine de soi, et j’en passe (ça a l’air assez déprimant énuméré de la sorte). Par cette densité, le film prend véritablement l’apparence de la vie : on y croit, on est happé à l’intérieur, on se met à s’interroger, en même temps que les personnages.



Est-ce un bon film ? Je ne sais pas, je me suis trop laissée séduire pour le savoir. Quoi qu’il en soit, c’est un film qui a quelque chose à nous dire, et cela suffit, selon moi, à lui donner quelque intérêt. Même si De Niro cabotine, il réussira, je pense, à vous mettre ce coup de poing dans la face, qui, à mon sens, est la pointe du film.


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