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samedi 20 octobre 2012

The Dreamers by Dylan




The Dreamers aka Innocents est un film réalisé par Bernardo Bertolucci.
Il est sortit en 2003 et a été présenté au Festival de Sundance.


Le film raconte l’histoire d’un jeune Américain, Matthew (Michael Pitt), qui passe un an à Paris pour ses études. Nous sommes en Mai 1968, et Paris a une énergie particulière, celle de la révolution. C’est un passionné de cinéma, et c’est à la Cinémathèque Française qu’il rencontre une jeune femme, et son frère Théo (Louis Garrel). Dès lors, une amitié se créer entre les jeunes gens. Ils partagent leur passion pour le cinéma, mais également pour la musique. Ils débattent de tout et de rien, de politique, de la vie.  Une relation intense se développe entre les jeunes gens. Pourtant, il y a une atmosphère étrange. Matthew ne tarde pas à découvrir que Théo et Isabelle ont une relation bien particulière, qui va plus loin que celle d’un frère et une sœur. Pourtant, sa fascination pour eux le fait rester. La force du film, c’est ce coté intimiste : on se sent avec eux, à discuter, à vivre Mai 68 de l’intérieur d’un appartement. J’ai beaucoup apprécié ce choix de narration, le fait de nous entraîner dans une sorte de huis-clos au lieu de ne montrer que ce qu’on connaît déjà de Mai 68. La révolution était culturelle mais passait aussi par les foyers, les dialogues entre les jeunes. Et c’est exactement ce que le film nous montre : les dialogues parents-enfants de l’époque, les diversités d’opinion, la place des artistes dans la politique. Les personnages parlent de Keaton, Chaplin. Mais surtout, ils passent leur temps à rejouer des scènes de leurs films préférés.

Par exemple, ils refont la scène du Louvre (traverser le Louvre en courant) dans Bande à Part (Godard), pour essayer de battre le record du film.



"I was one of the insatiables. The ones you'd always find sitting closest to the screen. Why do we sit so close? Maybe it was because we wanted to receive the images first. When they were still new, still fresh. Before they cleared the hurdles of the rows behind us. Before they'd been relayed back from row to row, spectator to spectator; until worn out, secondhand, the size of a postage stamp, it returned to the projectionist's cabin. Maybe, too, the screen was really a screen. It screened us... from the world."

The Dreamers un film très difficile à résumer, c’est un film que l’on découvre, pas que l’on raconte. Il y a tellement d’éléments qui peuvent toucher tous les cinéphiles et les amoureux de musique…  C’est essentiellement un hommage au cinéma et surtout, un hommage aux cinéphiles. Lorsqu’on regarde The Dreamers, on retrouve la magie du cinéma et pas ses origines, mais sa résurrection. La cinémathèque Française, Henri Langlois, le soulèvement des cinéphiles pour protéger leur passion. Tous ces évènements sont retracés dans le film, à travers trois témoignages différents. Celui du frère(Louis Garrel), jeune qui s’intéresse à la politique et à Mao. Celui de la sœur, Isabelle (Eva Green), jeune adolescente avec une psychologie assez particulière. Celui de l’étranger, Matthew,  étudiant alors que la Guerre du Vietnam fait rage et qu’il aurait pu être envoyé au combat. Tous ces éléments font du film quelque chose d’assez complet et mémorable. Les liens sont forts, le jeu d’acteur irréprochable même  si l’on sent qu’il y a du avoir de l’improvisation.  C’est un cinéma du réel : on a l’impression de vivre quelques semaines avec eux.

" Le film de Bertolucci mêle habilement deux révolutions : celle de l’Histoire qui a lieu dans la rue et celle des adolescents qui est une révolution domestique et intime. L’initiation de la chair se vit parallèlement aux soubresauts de l’Histoire."(http://penserlecinema.over-blog.fr)

La musique du film est exactement tout ce que j’aime: Janis Joplin, Jimi Hendrix, Bob Dylan, The Doors, The Grateful Dead… Elle est très présente pendant le film et cela lui donne un sentiment très…rock and roll ! En bonus, Michael Pitt nous offre également sa version de *Hey Joe* de Hendrix, utilisée pour la B.O du film. Joli…

Les plans sont fluides et nous transportent à travers cet immense appartement Parisien. La déco est parfaite, la lumière aussi. , très bien filmés, toujours très proche des acteurs. Et quels acteurs ! Même Louis Garrel, souvent énervant, joue mieux que jamais. Peut-être parce que son look et sa façon de parler colle parfaitement à l’esthétique du film, pour une fois. Peut-être aussi parce qu’il fait une belle équipe aux côtés de Michael Pitt et Eva Green. Il y a une réelle profondeur dans ce film : les personnages discutent entre eux et nous amènent dans leur monde, celui de la Nouvelle Vague, de Mai 68.



En Conclusion, c’est un film que je conseille à tous les cinéphiles, ou à tous les gens qui aiment Bertolucci. J'aime ce film car il démontre que l'amitié et l'amour peuvent prendre bien des formes, et qu'il faut savoir trouver la beauté partout. Et **The Dreamers**, c'est toute la beauté de la jeunesse, de la découverte, de la rébellion.

Sinon, vous pouvez toujours le voir pour voir Eva Green toute nue. Plein de fois. <3


►Trailer: http://www.youtube.com/watch?v=YU1brBVMBkM

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