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dimanche 20 janvier 2013
Extrêmement fort & incroyablement près by Ärnø
… il y a plus de gens vivants aujourd’hui qu’il n’en est mort dans toute l’histoire de l’humanité.
C’est sur ces mots du jeune Oskar que débutent Extrêmement fort & incroyablement près.
Et pas besoin de s’en cacher La Mort sera le thème principal de ce film. La mort, mais perçue par un enfant pas comme les autres, Oskar, petit bonhomme, inventeur, entomologiste, francophile, et astronome entre autre, rajoutez la mention ‘amateur’ après chacune de ces fonctions mais aussi collectionneur de monnaies rares, de papillons morts de mort naturelle et autres choses bizarres.
Pour résumer, un petit gars très (trop ?) intelligent donc, qui perçoit et comprend le monde mieux que certains adultes, mais complexe puisqu’il a une peur maladive de ce monde extérieur et encore plus depuis la mort de son père. Cet homme qui le comprenait le plus au monde et qui à l’aide de petits jeux d’Expédition cherchait à pousser son fils à s’émanciper et aller vers l’autre, ce qui au final lui donne ce petit côté aventurier fantasque que l’on retrouvera juste après qu’…
Un vase tombe, se brise et entrouvre les portes d’une nouvelle quête : à quoi sert cette clé qui était cachée à l’intérieur ?
Cette aventure humaine va l’entrainer aux quatre coins de New York, à demander aux divers Black (patronyme) s’ils savent quelle serrure ouvre cette clé. Dès lors, je me dois de vous parler de la magnifique interprétation des acteurs, un des atouts majeurs de ce film.
Car oui, le jeune Oskar (dont je me rappelle honteusement plus du vrai nom) pour son premier rôle au cinéma porte le film à bout de bras et je lui promettrai bien un bel avenir devant les caméras mais je ne veux pas lui porter la guigne. Bien aidé, dans sa Grande Expédition par Max Von Sydow et ce visage des plus expressifs, impeccable en vieil homme muet, qui griffonne ses carnets pour communiquer ou lève sa main ‘oui’ ou sa main ‘non’. Ce personnage du locataire de la grand-mère paternelle, qui devient le confident parfait du petit Oskar, et lui permet enfin de surmonter ses nombreuses phobies, sa peur du monde qui l’entoure et s’exprimer à cœur ouvert sur son ressenti, la douleur extrême sans en faire souffrir sa mère…
… remarquablement incarnée par Sandra Bullock, que j’avais jusque-là toujours vu cantonnée dans des rôles insipides au mieux, de nunuches ou dans des comédies du pauvre (oh mon dieu, je me souviens encore de Miss FBI), et peut enfin exprimer son potentiel dramatique et a même réussi à m’arracher quelques larmes.
En ce qui concerne Tom Hanks, je reste assez mitigé, on l’a vu briller dans tellement de films que sa prestation ici est limite en deça, il faut dire que le rôle de défunt père d’Oscar n’intervenant que par les souvenirs de l’enfant lui laisse finalement très peu de place à côté des autres magistraux seconds rôles, le plus fort émotionnellement restant sûrement les messages laissés sur le répondeur à l’intention d’Oskar.
Stephen Daldry (The Hours) revisite librement le premier livre de Jonathan Safran Foer (déjà deuxième adaptation ciné de cet auteur après Tout est illuminé) avec maestria et nous offre au-delà de cette très belle (et triste) histoire, de belles images accompagnées d’une très belle photo, de magnifiques ralentis.
Comme le soulignait il y a quelque temps, Léonard dans le V&T de son ex-coloc, la grande différence entre le livre et le film est très certainement l’approche des circonstances de la mort du père d’Oskar, victime des attentats du 11 septembre, sans focaliser sur cette tragédie nationale.
Les relations parents-enfant sont très bien abordés, privilégié avec papa (qui essaie de l’extirper de son côté asocial) /conflictuel mais protecteur avec maman et l’approche psychologique de l’enfant un brin plus approfondie dans le livre même si le fait d’utiliser une voix off pour ses pensées est plutôt bien vu, pourtant le film se concentre uniquement sur Oscar là où le livre comporte trois trames narratives, et de ce fait des personnages sont moins mis en avant. Et deux ou trois autres choses dont je ne parlerai pas par peur de gâcher votre plaisir des yeux.
Les compositions d’Alexandre Desplat apportent cette petite touche d’émotion supplémentaire, je n’ai malheureusement pas d’extraits à vous proposer, désolé !
Bon vous l’avez compris, je vous recommande extrêmement de visionner ce film (mais en VO, le doublage de l’enfant en VF est incroyablement atroce !) mais encore plus la lecture du bouquin…
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