Hop Hop Hop les cinéens !
Pendant les fêtes de noël, c’est en général la période où à la télé y’a
beaucoup de films qui passent. Depuis quelques années je vous l’accorde,
ça tend à toujours être la même chose, et surtout pas mal de
niaiseries.
Les années d’avant, quand j’étais petit, il y avait toujours, je dis
bien toujours, un film que j’attendais (et que je ratais pas du coup).
Le film date de 1981 et est réalisé par Desmond Davis.
Au casting nous avons :
- Dans le rôle du héros Harry Hamlin (qui n’a pas fait autre chose de bien connu)
- Laurence Olivier en Zeus
- La délicieuse Judi Bowker pour Andromède (je dis délicieuse parce que je la trouve vraiment belle cette fille)
- Maggie Smith (Harry potter) en Thétis
- Burgess Meredith (Rocky)
L’histoire est mythologique (un peu transformée), et raconte les
aventures de Persée qui doit trouver un moyen pour sauver Andromède, sa
femme. En effet, sa mère a provoqué la colère de la déesse Thétis et
celle-ci a ordonné qu’Andromède soit livrée en sacrifice au Kraken ou
bien la ville de Joppé sera détruite.
Il rencontrera les Sorcières du Styx, la Gorgone Méduse, capturera
Pégase (c’est utile un cheval qui vole), combattra des scorpions géants
et Dioskilos (un chien à deux têtes).
Enfin bref, vous avez compris, et puis raconter la mythologie prendrait
beaucoup de temps, donc je ne vous embêterai pas plus avec ça.
Le film m’a toujours plu et jamais ennuyé, je crois qu’il y a une sorte
de magie qui fait que j’en suis vraiment fan. D’une part une attirance
au niveau de l’histoire, mais d’une autre le film en lui-même, ses
effets spéciaux (j’y arrive) un peu kitch. Certains personnages me
faisaient aussi un peu peur quand j’étais petit.
(Comment ne pas avoir peur (ou être impressionné) quand on est petit)
Et oui, les effets spéciaux ne sont pas dus à n’importe qui, mais à Ray Harryhausen, un génie pour moi de la production manuelle (Sinbad, La vallée de Gwangi, Jason et les Argonautes). Mais parler de Ray Harryhausen
peut tenir une propa (à voir). En tout cas, aujourd’hui ça fait un peu
kitch, mais quand on sait le temps de travail que chacune des
productions où il a travaillé a demandé... un temps fou. Je le regarde
donc comme une œuvre à part entière et je trouve que c’est plein de
charme.
(Le Kraken avec Andromède en sacrifice)
La musique n’est pas en reste aussi. Enfin moi j'aime bien, ça colle avec l'ensemble du film.
Il y eu un remake en 2010, que je n’ai pas vu (juste la scène du combat
contre Méduse). Je le regarderais peut être, pour en faire une critique
négative. En tout cas pour ceux qui l’on vu et qui n’ont pas vu le
vieux, la petite chouette Bubo n’est que la copie conforme.
(Bubo la Chouette)
L’avez-vous vu amis Cinéens ? Qu’en avez-vous pensé ?
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mercredi 27 février 2013
mardi 19 février 2013
Gomez et Morticia Addams by Wommy
S’il y a un couple fictif à qui l’expression « A la vie, à la mort ! » colle parfaitement à la peau, il s’agit bien selon moi du couple formé par Gomez et Morticia ADDAMS.
John Astin et Carolyn Jones dans la série de 1964
Gomez et Morticia Addams sont des personnages créés par l’américain Charles Addams. Grand adepte d’humour noir et de personnages décalés, il donne son propre nom à la famille qu’il vient de créer et révèlera que le personnage de Morticia est directement inspiré par sa première épouse Barbara.
Cette famille hors du commun, car fascinée par un univers morbide et composée de personnages tous plus cinglés les uns que les autres, sera mise en scène dans une série télévisée diffusée de 1964 à 1966. En 1991 la série est adaptée sur grand écran, une suite verra le jour en 1993 et enfin un dernier film (direct to DVD et plutôt passé inaperçu) sortira en 1998.
La famille Addams s’est également déclinée en deux séries d’animation et une nouvelle série en 1998. Mais au bout d’un moment je pense qu’il faut savoir arrêter et ne garder que les basics !
Multi-millionnaire, Gomez Addams a exercé de nombreuses professions, notamment homme d’affaire dans de nombreux domaines ou encore avocat de la défense. Fantasque et exubérant, il reste classe en toutes circonstances dans ses costumes et prend extrêmement soin de son apparence et de sa moustache, il est l’archétype du latin lover. Il pratique plusieurs sports de combat, l’escrime et le yoga, ce qui fait de lui une personne tout à fait athlétique et acrobatique.
Morticia Frump épouse Addams quant à elle est l’archétype de la vamp', une vraie beauté fatale, serrée dans la longue robe noire qui met en valeur sa silhouette longiligne. Elle a la main verte et passe beaucoup de son temps dans sa serre à s’occuper, entre autres, de Cléopatra, une plante étrangleuse africaine carnivore. Son personnage est probablement celui qui a le plus évolué. Dans la série plutôt discrète et effacée s’occupant principalement de son foyer, elle s’affirme d’avantage dans les films et cherche même un emploi. Cette évolution est tout simplement due à l’évolution des mœurs qui a eu lieu au cours des 30 années séparant la série du film.
Gomez et Morticia forment donc un couple bourgeois aux mœurs tout simplement peu habituelles.
Gomez : [about Morticia] "I would die for her. I would kill for her. Either way, what bliss."
[A propos de Morticia] "Je mourrais pour elle. Je tuerais pour elle. Dans tous les cas, quel bonheur."
Anjelica Huston et Raul Julia dans le film de Barry Sonnenfeld en 1991
En décalage total avec le monde dans lequel ils vivent, un monde noir, lugubre où la mort est presque synonyme de vie, Gomez et Morticia Addams s’aiment d'un amour indéfectible et n’hésitent pas à se le montrer, souvent… très souvent, un véritable couple de petits tourtereaux qui s’aiment comme au premier jour. Morticia ne se rappelle pas exactement le jour de sa rencontre avec Gomez mais ce dont elle se souvient c’est qu’elle en est instantanément tombée amoureuse. En fait Gomez était fiancé à Ophelia, la sœur de Morticia. Quelques jours avant le mariage il rencontra Morticia et ce fut le coup de foudre, ils se marièrent ensemble peu de temps après.
Ils se donnent constamment des petits surnoms comme le font souvent les amoureux. Tous deux passionnés de langues, Gomez parle à Morticia en espagnol et en italien, Querida, Cara Mia, Cara Bella sont les surnoms qu’il lui donne. Morticia, quant à elle, parle plutôt en français pour désigner son mari adoré, elle l’appelle Mon chéri, Mon sauvage. Gomez ne peut s’empêcher d’embrasser Morticia tout le long de son bras lorsque celle-ci parle en français et ce geste est récurrent tout au long de la série et dans les films.
Gomez et Morticia sont rarement l’un sans l’autre et partagent de nombreuses passions. La danse, notamment la valse et le tango, est un de leur passe-temps préféré. Tout prétexte est bon pour danser ensemble, sur fond d’orgue joué par leur majordome Lurch, et se dire des mots doux dans le creux de l’oreille. Sportif accompli, Gomez est un fou d’escrime et Morticia n’hésite pas à prendre l’épée pour affronter son mari, elle gagne bien souvent en le touchant au cœur. Elle se prête également volontiers comme cible humaine quand Gomez s’essaye au lancer de couteaux. De son côté Gomez rejoint souvent Morticia dans sa serre où elle s’occupe de ses plantes carnivores et lui tient la laine lorsque celle-ci se met à tricoter. Ils sont inséparables !
Gomez : "To live without you, only that would be torture."
Morticia : "A day alone, only that would be death."
"G : Vivre sans toi, ça ne serait que torture.
M : Une journée toute seule, ça ne serait que la mort."
De leur amour sont nés deux charmants bambins Pugsley et Wednesday, un garçon et une fille turbulents, toujours prêts à faire les pires bêtises avec leurs jouets préférés : de la dynamite, une guillotine, des couteaux et même une chaise électrique. Un troisième enfant prénommé Pubert fera son apparition dans le film Les valeurs de la famille Addams. A la fin du premier film, Morticia dévoilait une grenouillère qu’elle venait de finir de tricoter laissant donc penser qu’elle attendait un heureux événement.
En plus d’être un couple qui s’adore, Gomez et Morticia sont des parents aimant leurs enfants. Morticia est très maternelle, on sent un véritable amour pour ses enfants. Gomez s’en occupe également très bien et joue régulièrement avec eux, son activité favorite avec Pugsley est de faire sauter un pont alors que le train miniature de Gomez était justement en train de passer dessus. Des jeux à la Addams en somme…
En conclusion, Gomez et Morticia Addams… un couple atypique certes, mais un couple qui s’aime d’un amour véritable ! Et on ne le reconnait pas assez souvent !
John Astin et Carolyn Jones dans la série de 1964
Gomez et Morticia Addams sont des personnages créés par l’américain Charles Addams. Grand adepte d’humour noir et de personnages décalés, il donne son propre nom à la famille qu’il vient de créer et révèlera que le personnage de Morticia est directement inspiré par sa première épouse Barbara.
Cette famille hors du commun, car fascinée par un univers morbide et composée de personnages tous plus cinglés les uns que les autres, sera mise en scène dans une série télévisée diffusée de 1964 à 1966. En 1991 la série est adaptée sur grand écran, une suite verra le jour en 1993 et enfin un dernier film (direct to DVD et plutôt passé inaperçu) sortira en 1998.
La famille Addams s’est également déclinée en deux séries d’animation et une nouvelle série en 1998. Mais au bout d’un moment je pense qu’il faut savoir arrêter et ne garder que les basics !
Multi-millionnaire, Gomez Addams a exercé de nombreuses professions, notamment homme d’affaire dans de nombreux domaines ou encore avocat de la défense. Fantasque et exubérant, il reste classe en toutes circonstances dans ses costumes et prend extrêmement soin de son apparence et de sa moustache, il est l’archétype du latin lover. Il pratique plusieurs sports de combat, l’escrime et le yoga, ce qui fait de lui une personne tout à fait athlétique et acrobatique.
Morticia Frump épouse Addams quant à elle est l’archétype de la vamp', une vraie beauté fatale, serrée dans la longue robe noire qui met en valeur sa silhouette longiligne. Elle a la main verte et passe beaucoup de son temps dans sa serre à s’occuper, entre autres, de Cléopatra, une plante étrangleuse africaine carnivore. Son personnage est probablement celui qui a le plus évolué. Dans la série plutôt discrète et effacée s’occupant principalement de son foyer, elle s’affirme d’avantage dans les films et cherche même un emploi. Cette évolution est tout simplement due à l’évolution des mœurs qui a eu lieu au cours des 30 années séparant la série du film.
Gomez et Morticia forment donc un couple bourgeois aux mœurs tout simplement peu habituelles.
Gomez : [about Morticia] "I would die for her. I would kill for her. Either way, what bliss."
[A propos de Morticia] "Je mourrais pour elle. Je tuerais pour elle. Dans tous les cas, quel bonheur."
Anjelica Huston et Raul Julia dans le film de Barry Sonnenfeld en 1991
En décalage total avec le monde dans lequel ils vivent, un monde noir, lugubre où la mort est presque synonyme de vie, Gomez et Morticia Addams s’aiment d'un amour indéfectible et n’hésitent pas à se le montrer, souvent… très souvent, un véritable couple de petits tourtereaux qui s’aiment comme au premier jour. Morticia ne se rappelle pas exactement le jour de sa rencontre avec Gomez mais ce dont elle se souvient c’est qu’elle en est instantanément tombée amoureuse. En fait Gomez était fiancé à Ophelia, la sœur de Morticia. Quelques jours avant le mariage il rencontra Morticia et ce fut le coup de foudre, ils se marièrent ensemble peu de temps après.
Ils se donnent constamment des petits surnoms comme le font souvent les amoureux. Tous deux passionnés de langues, Gomez parle à Morticia en espagnol et en italien, Querida, Cara Mia, Cara Bella sont les surnoms qu’il lui donne. Morticia, quant à elle, parle plutôt en français pour désigner son mari adoré, elle l’appelle Mon chéri, Mon sauvage. Gomez ne peut s’empêcher d’embrasser Morticia tout le long de son bras lorsque celle-ci parle en français et ce geste est récurrent tout au long de la série et dans les films.
Gomez et Morticia sont rarement l’un sans l’autre et partagent de nombreuses passions. La danse, notamment la valse et le tango, est un de leur passe-temps préféré. Tout prétexte est bon pour danser ensemble, sur fond d’orgue joué par leur majordome Lurch, et se dire des mots doux dans le creux de l’oreille. Sportif accompli, Gomez est un fou d’escrime et Morticia n’hésite pas à prendre l’épée pour affronter son mari, elle gagne bien souvent en le touchant au cœur. Elle se prête également volontiers comme cible humaine quand Gomez s’essaye au lancer de couteaux. De son côté Gomez rejoint souvent Morticia dans sa serre où elle s’occupe de ses plantes carnivores et lui tient la laine lorsque celle-ci se met à tricoter. Ils sont inséparables !
Gomez : "To live without you, only that would be torture."
Morticia : "A day alone, only that would be death."
"G : Vivre sans toi, ça ne serait que torture.
M : Une journée toute seule, ça ne serait que la mort."
De leur amour sont nés deux charmants bambins Pugsley et Wednesday, un garçon et une fille turbulents, toujours prêts à faire les pires bêtises avec leurs jouets préférés : de la dynamite, une guillotine, des couteaux et même une chaise électrique. Un troisième enfant prénommé Pubert fera son apparition dans le film Les valeurs de la famille Addams. A la fin du premier film, Morticia dévoilait une grenouillère qu’elle venait de finir de tricoter laissant donc penser qu’elle attendait un heureux événement.
En plus d’être un couple qui s’adore, Gomez et Morticia sont des parents aimant leurs enfants. Morticia est très maternelle, on sent un véritable amour pour ses enfants. Gomez s’en occupe également très bien et joue régulièrement avec eux, son activité favorite avec Pugsley est de faire sauter un pont alors que le train miniature de Gomez était justement en train de passer dessus. Des jeux à la Addams en somme…
En conclusion, Gomez et Morticia Addams… un couple atypique certes, mais un couple qui s’aime d’un amour véritable ! Et on ne le reconnait pas assez souvent !
mardi 12 février 2013
Holy Motors by Ärnø
Le cinéma est là pour nous raconter des histoires, plus ou moins belles, à travers des films, plus ou moins réussis. Le film de Léos Carax
est lui-même rempli d'histoires mais est surtout entouré de plusieurs
histoires. En effet lui qui n'avait plus tourné de long-métrage depuis
plus de dix ans, aurait bien pu de ne pas se lancer dans le tournage de Holy Motors suite au décès de sa compagne quelques jours avant la date fatidique.
Personnellement, je n'avais pas prévu de voir ce film jusqu'à ce que j'en entende une très bonne critique (je sais plus où) et que je tombe sur la tronche si atypique de l'acteur principal, Denis Lavant. Où avais-je bien pu voir cette tête qui me rappelait clairement quelque chose... mais c'est bien sûr : ce mec perturbé dans ce clip d’UNKLE feat. Thom Yorke.
Du fait, je commence à me hasarder sur les sites de cinéma pour en savoir un peu plus, la presse est unanime et encense le retour de Carax derrière la caméra... Il n'en fallait pas plus !
Ticket dans la poche, la projection commence avec une scène d'introduction des plus intrigantes où Carax himself nous ouvre littéralement les portes de son esprit, de son cinéma...
De l'aube à la nuit, quelques heures dans l'existence de Monsieur Oscar, un être qui voyage de vie en vie. Tour à tour grand patron, meurtrier, mendiante, créature monstrueuse, père de famille... M. Oscar semble jouer des rôles, plongeant en chacun tout entier - mais où sont les caméras ? Il est seul, uniquement accompagné de Céline, longue dame blonde aux commandes de l'immense machine qui le transporte dans Paris et autour. Tel un tueur consciencieux allant de gage en gage. À la poursuite de la beauté du geste. Du moteur de l'action. Des femmes et des fantômes de sa vie. Mais où est sa maison, sa famille, son repos ? (1)
... Je ne vous cache pas que sans avoir lu le synopsis, le flux des images a de quoi déconcerter les spectateurs, d'ailleurs les plus sceptiques de la salle n'ont pas attendu longtemps pour la quitter... Par contre comme dit précédemment dans un V&T, ce film est une expérience à part entière, je vous déconseille fortement de voir la bande-annonce qui dévoile trop de choses !
Monsieur Oscar (magistralement interprété par Lavant) est devenu par la force des choses un acteur que je qualifierai de mercenaire, qui accumule les contrats, se transformant au gré des contrats en personnages haut en couleurs, de manière éblouissante, quitte à jouer parfois plusieurs rôles simultanément.
... Bon je ne peux pas m'empêcher de vous parler du fameux personnage qui répond au doux nom de Monsieur Merde. Homme, bête, farfadet, je ne sais trop comment le définir, à part qu'il aime les fleurs à tel point qu'il adore en manger, déjà présent dans l'univers de Carax via le segment qu'il avait réalisé pour Tokyo triptyque avec ses acolytes Michel Gondry et Bong Joon-Ho
... car oui, la seule chose que l'on pourrait reprocher à Carax dans cette parabole sur le cinéma, la place de l'acteur et le futur de ceux-ci est d'être un brin nombriliste (et encore !). Il n'hésite pas à reprendre à plusieurs reprises des thèmes ou personnages déjà abordés durant sa carrière. Peu importe finalement, tout cela fonctionne à merveille !
Tout au long de ces différents segments-contrats, ponctués à chaque fois par les retours par la case Limousine (tiens, il faudrait que je vous parle un peu plus de cette voiture dans un article annexe), Monsieur Oscar se dévoile, sur son métier sur sa non-vie, que cela soit via les échanges avec sa chauffeur (Edith Scob), ou les dialogues avec les quelques personnes croisées (Kylie Minogue entre autres) à travers ses pérégrinations entre deux "rendez-vous". Le plus révélateur étant certainement cette réponse faite à son producteur venu le voir, un Michel Piccoli totalement méconnaissable :
Je continue comme j’ai débuté : pour la beauté du geste
on a même droit à un entracte musical à mi-film, chose rare dans les productions de notre époque (exception faite pour les productions Bollywood) mais je vous en ai déjà parlé... Resterait à vous présenter cet épilogue fantastique où les acteurs ne sont plus des humains mais les fameuses limousines mais je ne voudrai pas gâcher votre plaisir. Alors juste un dernier mot sur le générique de fin, Le Temps qui Reste de Serge Reggiani des textes magnifiques et une douce mélodie, qui apportent une touche supplémentaire en terme d'émotion.
Vous l'aurez compris, Holy Motors est un OFNI dans le paysage des productions cinématographiques de notre époque. Il ne fait pas que dévoiler des images qui se succèdent, il interroge le spectateur, un véritable travail jubilatoire ! Comme dit précédemment, mon petit bijou de l'année 2012 !
(1) synopsis honteusement pompé sur Allociné, mais pour une fois je l'ai trouvé plutôt pas trop mal
Personnellement, je n'avais pas prévu de voir ce film jusqu'à ce que j'en entende une très bonne critique (je sais plus où) et que je tombe sur la tronche si atypique de l'acteur principal, Denis Lavant. Où avais-je bien pu voir cette tête qui me rappelait clairement quelque chose... mais c'est bien sûr : ce mec perturbé dans ce clip d’UNKLE feat. Thom Yorke.
Du fait, je commence à me hasarder sur les sites de cinéma pour en savoir un peu plus, la presse est unanime et encense le retour de Carax derrière la caméra... Il n'en fallait pas plus !
Ticket dans la poche, la projection commence avec une scène d'introduction des plus intrigantes où Carax himself nous ouvre littéralement les portes de son esprit, de son cinéma...
De l'aube à la nuit, quelques heures dans l'existence de Monsieur Oscar, un être qui voyage de vie en vie. Tour à tour grand patron, meurtrier, mendiante, créature monstrueuse, père de famille... M. Oscar semble jouer des rôles, plongeant en chacun tout entier - mais où sont les caméras ? Il est seul, uniquement accompagné de Céline, longue dame blonde aux commandes de l'immense machine qui le transporte dans Paris et autour. Tel un tueur consciencieux allant de gage en gage. À la poursuite de la beauté du geste. Du moteur de l'action. Des femmes et des fantômes de sa vie. Mais où est sa maison, sa famille, son repos ? (1)
... Je ne vous cache pas que sans avoir lu le synopsis, le flux des images a de quoi déconcerter les spectateurs, d'ailleurs les plus sceptiques de la salle n'ont pas attendu longtemps pour la quitter... Par contre comme dit précédemment dans un V&T, ce film est une expérience à part entière, je vous déconseille fortement de voir la bande-annonce qui dévoile trop de choses !
Monsieur Oscar (magistralement interprété par Lavant) est devenu par la force des choses un acteur que je qualifierai de mercenaire, qui accumule les contrats, se transformant au gré des contrats en personnages haut en couleurs, de manière éblouissante, quitte à jouer parfois plusieurs rôles simultanément.
... Bon je ne peux pas m'empêcher de vous parler du fameux personnage qui répond au doux nom de Monsieur Merde. Homme, bête, farfadet, je ne sais trop comment le définir, à part qu'il aime les fleurs à tel point qu'il adore en manger, déjà présent dans l'univers de Carax via le segment qu'il avait réalisé pour Tokyo triptyque avec ses acolytes Michel Gondry et Bong Joon-Ho
... car oui, la seule chose que l'on pourrait reprocher à Carax dans cette parabole sur le cinéma, la place de l'acteur et le futur de ceux-ci est d'être un brin nombriliste (et encore !). Il n'hésite pas à reprendre à plusieurs reprises des thèmes ou personnages déjà abordés durant sa carrière. Peu importe finalement, tout cela fonctionne à merveille !
Tout au long de ces différents segments-contrats, ponctués à chaque fois par les retours par la case Limousine (tiens, il faudrait que je vous parle un peu plus de cette voiture dans un article annexe), Monsieur Oscar se dévoile, sur son métier sur sa non-vie, que cela soit via les échanges avec sa chauffeur (Edith Scob), ou les dialogues avec les quelques personnes croisées (Kylie Minogue entre autres) à travers ses pérégrinations entre deux "rendez-vous". Le plus révélateur étant certainement cette réponse faite à son producteur venu le voir, un Michel Piccoli totalement méconnaissable :
Je continue comme j’ai débuté : pour la beauté du geste
on a même droit à un entracte musical à mi-film, chose rare dans les productions de notre époque (exception faite pour les productions Bollywood) mais je vous en ai déjà parlé... Resterait à vous présenter cet épilogue fantastique où les acteurs ne sont plus des humains mais les fameuses limousines mais je ne voudrai pas gâcher votre plaisir. Alors juste un dernier mot sur le générique de fin, Le Temps qui Reste de Serge Reggiani des textes magnifiques et une douce mélodie, qui apportent une touche supplémentaire en terme d'émotion.
Vous l'aurez compris, Holy Motors est un OFNI dans le paysage des productions cinématographiques de notre époque. Il ne fait pas que dévoiler des images qui se succèdent, il interroge le spectateur, un véritable travail jubilatoire ! Comme dit précédemment, mon petit bijou de l'année 2012 !
(1) synopsis honteusement pompé sur Allociné, mais pour une fois je l'ai trouvé plutôt pas trop mal
mercredi 6 février 2013
Des camions et des hommes : Maximum Overdrive by tonsexe
Salut bande de petits camionneurs en herbe (j'ai entendu dire que Wommy et Herwen en rêvaient), pompistes en devenir (Supergna étudie dur pour ça, quant à Arno il a déjà acheté la salopette pleine de cambouis) et autres futures playmates de calendriers de routiers (Mammouth et deckard signeraient des deux mains toute proposition, avis aux amateurs...),
Aujourd'hui je vous emmène dans un monde où l'homme n'est qu'une faible proie entourée de tueurs obsessionnels dédiés à sa perte et où le danger rôde de manière omniprésente en faisant "vroum-vroum", "VROOOOOUUUUM" mais jamais "biiib" (ben oui : s'il klaxonne à tout va, il ne peut plus nous prendre par surprise, le danger). Dans le sujet de cette propa l'humanité fait face à de féroces camions tueurs !
Le scénario, la réalisation
Mais je vais trop vite, comme un camion sans frein. Pour contextualiser un peu, sachez que le film dont je vais vous parler est tiré d'une nouvelle de Stephen King : "Trucks". Les gens de LIRE vous diraient sans doute que la nouvelle vaut son pesant de papiers autant qu'un calendrier Pirelli ; et vous cinéphiles savez que certains écrits de Stephen King ont été adaptés au cinéma avec talent, brio et voire même parfois génie, donc... Donc autant casser tout de suite vos illusions : ici on se trouve dans un de ces films tirés de King faits sans talent, sans génie mais plutôt faits avec les pieds. Et encore : le gauche. Et pas tout le pied mais seulement le bout d'ongle du gros orteil. Et cet ongle était incarné.
Cet ongle incarné donc, n'appartenait à personne d'autre que Stephen King lui-même. Ce sera son premier (et dernier) passage derrière la caméra, et il se permettra même une petite apparition comme acteur (quelques secondes, au début, le temps de se faire traiter d'asshole) un peu à la façon de Hitchcock. Avait-il en tête l'ambition de l'égaler un jour ? Voulait-il simplement saluer l'illustre Alfred ? (A force de recevoir son bonjour, qui n'a pas eu un jour envie de lui rendre la pareille ?) A-t-il fait ça sans raison ? Nul ne le sait, mais compte-tenu du fait que ce film a crevé l’œil du directeur photo au lieu de crever l'écran, et que tout ce qu'il a cassé c'est une caméra (le cameraman aurait été sauvé de justesse) et pas la baraque, on espère très fort pour Stephen King qu'il ne misait pas trop sur la suite de sa carrière en tant que réalisateur.
Stephen King en caméo dans son propre film.
Plus tard, quand un journaliste lui demandera "pourquoi n'avez-vous plus rien réalisé depuis Maximum Overdrive ?", King répondra "regardez simplement Maximum Overdrive".
Les acteurs
De leur côté, à une exception près (j'y reviens), les acteurs sont une belle brochette de plus ou moins inconnus, bien qu'une recherche IMDB façon "j'ai pas de job, j'ai pas de copine, j'ai pas de vie" vous apprendra que certains d'entre eux ont eu des seconds rôles minables dans des films qui vous évoqueront vaguement quelque chose.
L'exception que j'évoquais est le rôle principal. Le héros, le beau, celui qui sent l'cacao chaud : Emilio Estevez. Le petit Emilio est le fils de Martin Sheen, l'inoubliable capitaine Willard d'Apocalypse Now et le frère de Charlie Sheen. Sheen étant un nom de scène pour Martin et Charlie(1), Estevez est le seul à avoir gardé son nom de baptême afin de ne pas subir la notoriété de son père. Il a réussi au-delà de ses espérances puisqu'il ne subit aucune notoriété, ni celle de papa ni la sienne : Emilio est passé de prometteur à oublié, sans être passé par la case star reconnue (il n'est même pas hasbeen, pourtant au moins ça l'occuperait...).
Toutefois, j'ai une certains sympathie pour lui car il a eu une aventure avec Demi Moore (waouw) et fut marié deux ans avec Paula Abdul (kof! kof! La greluche prototype!): la vie affective de ce gars est à la fois l'une des plus classe et l'une des plus minables de l'histoire de toute sa génération!
Le pitch
Maintenant que vous savez tout de l'origine du scénario, du réalisateur et des acteurs, il ne vous reste qu'à découvrir comment prend la mayonnaise. Tournez la clef dans le démarreur, passez en première (attendez que Supergna cale une fois ou deux avant d'y arriver, elle conduit vraiment comme une jeunette de 17 ans, la petite) et suivez-moi...
Un jour, on ne sait trop quoi donne une folle envie à certains objets de se révolter contre les humains et de leur en foutre plein la tronche. Comme ça. Sans raison. Après que quelques pont hydraulique, couteau électrique et autre bulldozer aient fait leur quota de victimes un peu partout à travers le monde(2) (qui se résume ben sûr aux USA) on se met rapidement à suivre un groupe de survivants barricadés dans une station service encerclée par de nombreux camions. Comme de par hasard y a un camion avec une tête (oui une tête, j'y peux quoi moi s'il a une tête, ce camion ?) de diable vert qui fait peur, un homme qui possède un lance-roquette (on est aux USA mais quand même, un lance-roquette ?...) et qui fume de gros cigares, un autre avec un chapeau de cow-boy et quelques camionneurs bourrus mais gentils avec moustache et marcel plein de cambouis (j'ai tenté de repérer Mammouth, sans succès).
Les survivants parviendront-ils à échapper au camion avec une tête de monstre vert ? Atteindront-ils la côte afin de s'échapper sur un voilier (en parlant de ça, je dis quand même chapeau pour cette idée : un voilier avec 10 pékins poursuivi par tous les hors-bords et paquebots du monde, c'est CA le plan du héros ?!? Je crois que je préférerais encore tenter ma chance avec les camions, armé de ma seule planche à roulette...)?
Le camion avec un visage, et en bonus on aperçoit les jambes d'un cameraman dans le pare-choc chromé de la machine.
La scène culte
Vous aurez compris que le scénario de ce film n'en est pas le point fort, ni sa réalisation, et son jeu d'acteurs encore moins. Toutefois, si Stephen King n'est pas un bon réalisateur de film, il a un réel talent pour certaines scènes courtes (mais il merde tout ce qui les rattacherait entre elles, c'est à dire 97% du film...), et évidemment ces scènes sont gores. Celle d'ouverture d'ailleurs mériterait d'être culte : un entraîneur de baseball se fait tuer par un distributeur de canettes qui les lui crache à la tête avec une force incroyable, avant qu'un rouleau compresseur ne poursuive ses joueurs d'une dizaine d'années sur le terrain. "Splotch"... Selon moi, cette scène est quasiment aussi cool que Leatherface s'en prenant à un pauvre gars en chaise roulante : on a là des scènes gores et cruelles, sans concession au politiquement correct.
Le blabla autour du film
On pourrait faire un parallèle entre ce film et "la révolte d'Hop Frog", BD dans laquelle les objets se révoltent, mais bon, je dis plutôt ça pour vous montrer que je lis aussi des BD, parce que franchement le parallélisme ne va pas plus loin : il y a un scénario dans "Hop Frog".
Sinon les philosophes de comptoirs pourront discuter de la critique du monde moderne amenée par ce film (révolte de la technologie, blabla... si ça avait été mieux traité, c'eut été réellement intéressant), et ça plaira aux écolos qui boivent leur tisane à la table à côté. Mais dès que les alcoolos insisteront sur le fait que posséder des armes de gros calibre est nécessaire, à l'aune des idées traitées par le film, les écolos vont contester et recevoir des coups de tesson. Si vous êtes écolo, sachez donc changer de sujet au bon moment si un beau soir vous discutez avec moi de ce film.
Anecdotes
La musique de ce film est d'ACDC, un groupe de collégiens, d'après ce que j'en sais. Cela dit, y a un morceau de Wagner qui passe lorsqu'on voit un avion survoler un paysage. Je sais pas s'il faut y voir un hommage au film célèbre du père Estevez. Wagner ne fait pas de la musique de collégien, que je sache.
Le film a été doublement nommé à la cérémonie des Razzie Awards 1987 : pire acteur pour Emilio Estevez et pire réalisateur pour Stephen King. Les deux catégories ont toutefois été remportées par Prince lui-même, pour avoir réalisé et joué dans "Under the Cherry Moon".
Les plus gentils esquisseront un sourire quand je soulignerai qu'il est amusant que Prince aie battu King.
Il y a quelques temps, pendant que je regardais ce film en buvant du vin, une de ces scènes pas effrayante mais dont une variation brusque du volume de la musique ferait sursauter les plus braves (moi-même...) m'a fait renverser cette bonne bibine toscane(3) sur mon divan. Pour ceux que mon divan intéresse : oui il reste une petite trace de l'accident.
(1) Je crois que ça fait rire que moi, mais lire "Martin et Charlie" me fait irrémédiablement penser aux livres "Martine à..." et "Où est Charlie?".
(2) Rien qu'en y repensant j'ai peur que mon portable se referme sur mes mains et me broie les doigts. Il me faut tout mon courage pour continuer la rédaction de cette propa, je vous prie donc d'être admiratives.
(3) Montepulciano, je bois pas de la merde, vous croyez que c'est dans l'eau qu'on trouve l'inspiration pour de belles propas comme ça?
Aujourd'hui je vous emmène dans un monde où l'homme n'est qu'une faible proie entourée de tueurs obsessionnels dédiés à sa perte et où le danger rôde de manière omniprésente en faisant "vroum-vroum", "VROOOOOUUUUM" mais jamais "biiib" (ben oui : s'il klaxonne à tout va, il ne peut plus nous prendre par surprise, le danger). Dans le sujet de cette propa l'humanité fait face à de féroces camions tueurs !
Le scénario, la réalisation
Mais je vais trop vite, comme un camion sans frein. Pour contextualiser un peu, sachez que le film dont je vais vous parler est tiré d'une nouvelle de Stephen King : "Trucks". Les gens de LIRE vous diraient sans doute que la nouvelle vaut son pesant de papiers autant qu'un calendrier Pirelli ; et vous cinéphiles savez que certains écrits de Stephen King ont été adaptés au cinéma avec talent, brio et voire même parfois génie, donc... Donc autant casser tout de suite vos illusions : ici on se trouve dans un de ces films tirés de King faits sans talent, sans génie mais plutôt faits avec les pieds. Et encore : le gauche. Et pas tout le pied mais seulement le bout d'ongle du gros orteil. Et cet ongle était incarné.
Cet ongle incarné donc, n'appartenait à personne d'autre que Stephen King lui-même. Ce sera son premier (et dernier) passage derrière la caméra, et il se permettra même une petite apparition comme acteur (quelques secondes, au début, le temps de se faire traiter d'asshole) un peu à la façon de Hitchcock. Avait-il en tête l'ambition de l'égaler un jour ? Voulait-il simplement saluer l'illustre Alfred ? (A force de recevoir son bonjour, qui n'a pas eu un jour envie de lui rendre la pareille ?) A-t-il fait ça sans raison ? Nul ne le sait, mais compte-tenu du fait que ce film a crevé l’œil du directeur photo au lieu de crever l'écran, et que tout ce qu'il a cassé c'est une caméra (le cameraman aurait été sauvé de justesse) et pas la baraque, on espère très fort pour Stephen King qu'il ne misait pas trop sur la suite de sa carrière en tant que réalisateur.
Stephen King en caméo dans son propre film.
Plus tard, quand un journaliste lui demandera "pourquoi n'avez-vous plus rien réalisé depuis Maximum Overdrive ?", King répondra "regardez simplement Maximum Overdrive".
Les acteurs
De leur côté, à une exception près (j'y reviens), les acteurs sont une belle brochette de plus ou moins inconnus, bien qu'une recherche IMDB façon "j'ai pas de job, j'ai pas de copine, j'ai pas de vie" vous apprendra que certains d'entre eux ont eu des seconds rôles minables dans des films qui vous évoqueront vaguement quelque chose.
L'exception que j'évoquais est le rôle principal. Le héros, le beau, celui qui sent l'cacao chaud : Emilio Estevez. Le petit Emilio est le fils de Martin Sheen, l'inoubliable capitaine Willard d'Apocalypse Now et le frère de Charlie Sheen. Sheen étant un nom de scène pour Martin et Charlie(1), Estevez est le seul à avoir gardé son nom de baptême afin de ne pas subir la notoriété de son père. Il a réussi au-delà de ses espérances puisqu'il ne subit aucune notoriété, ni celle de papa ni la sienne : Emilio est passé de prometteur à oublié, sans être passé par la case star reconnue (il n'est même pas hasbeen, pourtant au moins ça l'occuperait...).
Toutefois, j'ai une certains sympathie pour lui car il a eu une aventure avec Demi Moore (waouw) et fut marié deux ans avec Paula Abdul (kof! kof! La greluche prototype!): la vie affective de ce gars est à la fois l'une des plus classe et l'une des plus minables de l'histoire de toute sa génération!
Le pitch
Maintenant que vous savez tout de l'origine du scénario, du réalisateur et des acteurs, il ne vous reste qu'à découvrir comment prend la mayonnaise. Tournez la clef dans le démarreur, passez en première (attendez que Supergna cale une fois ou deux avant d'y arriver, elle conduit vraiment comme une jeunette de 17 ans, la petite) et suivez-moi...
Un jour, on ne sait trop quoi donne une folle envie à certains objets de se révolter contre les humains et de leur en foutre plein la tronche. Comme ça. Sans raison. Après que quelques pont hydraulique, couteau électrique et autre bulldozer aient fait leur quota de victimes un peu partout à travers le monde(2) (qui se résume ben sûr aux USA) on se met rapidement à suivre un groupe de survivants barricadés dans une station service encerclée par de nombreux camions. Comme de par hasard y a un camion avec une tête (oui une tête, j'y peux quoi moi s'il a une tête, ce camion ?) de diable vert qui fait peur, un homme qui possède un lance-roquette (on est aux USA mais quand même, un lance-roquette ?...) et qui fume de gros cigares, un autre avec un chapeau de cow-boy et quelques camionneurs bourrus mais gentils avec moustache et marcel plein de cambouis (j'ai tenté de repérer Mammouth, sans succès).
Les survivants parviendront-ils à échapper au camion avec une tête de monstre vert ? Atteindront-ils la côte afin de s'échapper sur un voilier (en parlant de ça, je dis quand même chapeau pour cette idée : un voilier avec 10 pékins poursuivi par tous les hors-bords et paquebots du monde, c'est CA le plan du héros ?!? Je crois que je préférerais encore tenter ma chance avec les camions, armé de ma seule planche à roulette...)?
Le camion avec un visage, et en bonus on aperçoit les jambes d'un cameraman dans le pare-choc chromé de la machine.
La scène culte
Vous aurez compris que le scénario de ce film n'en est pas le point fort, ni sa réalisation, et son jeu d'acteurs encore moins. Toutefois, si Stephen King n'est pas un bon réalisateur de film, il a un réel talent pour certaines scènes courtes (mais il merde tout ce qui les rattacherait entre elles, c'est à dire 97% du film...), et évidemment ces scènes sont gores. Celle d'ouverture d'ailleurs mériterait d'être culte : un entraîneur de baseball se fait tuer par un distributeur de canettes qui les lui crache à la tête avec une force incroyable, avant qu'un rouleau compresseur ne poursuive ses joueurs d'une dizaine d'années sur le terrain. "Splotch"... Selon moi, cette scène est quasiment aussi cool que Leatherface s'en prenant à un pauvre gars en chaise roulante : on a là des scènes gores et cruelles, sans concession au politiquement correct.
Le blabla autour du film
On pourrait faire un parallèle entre ce film et "la révolte d'Hop Frog", BD dans laquelle les objets se révoltent, mais bon, je dis plutôt ça pour vous montrer que je lis aussi des BD, parce que franchement le parallélisme ne va pas plus loin : il y a un scénario dans "Hop Frog".
Sinon les philosophes de comptoirs pourront discuter de la critique du monde moderne amenée par ce film (révolte de la technologie, blabla... si ça avait été mieux traité, c'eut été réellement intéressant), et ça plaira aux écolos qui boivent leur tisane à la table à côté. Mais dès que les alcoolos insisteront sur le fait que posséder des armes de gros calibre est nécessaire, à l'aune des idées traitées par le film, les écolos vont contester et recevoir des coups de tesson. Si vous êtes écolo, sachez donc changer de sujet au bon moment si un beau soir vous discutez avec moi de ce film.
Anecdotes
La musique de ce film est d'ACDC, un groupe de collégiens, d'après ce que j'en sais. Cela dit, y a un morceau de Wagner qui passe lorsqu'on voit un avion survoler un paysage. Je sais pas s'il faut y voir un hommage au film célèbre du père Estevez. Wagner ne fait pas de la musique de collégien, que je sache.
Le film a été doublement nommé à la cérémonie des Razzie Awards 1987 : pire acteur pour Emilio Estevez et pire réalisateur pour Stephen King. Les deux catégories ont toutefois été remportées par Prince lui-même, pour avoir réalisé et joué dans "Under the Cherry Moon".
Les plus gentils esquisseront un sourire quand je soulignerai qu'il est amusant que Prince aie battu King.
Il y a quelques temps, pendant que je regardais ce film en buvant du vin, une de ces scènes pas effrayante mais dont une variation brusque du volume de la musique ferait sursauter les plus braves (moi-même...) m'a fait renverser cette bonne bibine toscane(3) sur mon divan. Pour ceux que mon divan intéresse : oui il reste une petite trace de l'accident.
(1) Je crois que ça fait rire que moi, mais lire "Martin et Charlie" me fait irrémédiablement penser aux livres "Martine à..." et "Où est Charlie?".
(2) Rien qu'en y repensant j'ai peur que mon portable se referme sur mes mains et me broie les doigts. Il me faut tout mon courage pour continuer la rédaction de cette propa, je vous prie donc d'être admiratives.
(3) Montepulciano, je bois pas de la merde, vous croyez que c'est dans l'eau qu'on trouve l'inspiration pour de belles propas comme ça?
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