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dimanche 15 septembre 2013
Stoker par Izo
Produit par Ridley et Tony Scott, Stoker, le dernier film en date de Park Chan Wook et aussi son entrée dans le cinéma occidental nous narre l'histoire des Stoker.
Le jour des 18 ans d'India, son père, Richard, décède dans un accident de voiture des plus suspect.
C'est le jour de l'enterrement que India et sa mère Evelyn font la rencontre de Charlie, le frère cadet de Richard.
Charlie est un être mystérieux dont Evelyn ne sait pas grand chose et dont India ne connaissait pas même l'existence, celui ci va se proposer d'habiter quelques temps avec elles pour les aider et apporter une présence masculine dans leur grande demeure retirée.
Si India est mal à l'aise en sa présence et doute de ses bonnes intentions elle est cependant tout aussi attirée par celui ci.
Le film, durant tout le long nous montre une ambiance froide, de malaise et étrange, si India est en plein deuil cela ne semble pas être réellement le cas de sa mère, ce que India, avec qui elle a des rapports très froids, ne manque pas de lui faire constater.
Nous avons donc affaire à un film où beaucoup repose sur cette ambiance lourde, pesante. La relation oscillant entre dégout et attirance malsaine.
Le personnage d'India, interprété à merveille par Mia Wasikowska, est bien développé et nous montre une jeune fille qui était très attachée à son père et qui ne l'est pas du tout à sa mère, jeune femme désormais celle ci à beaucoup de mal à se faire des amis et ses comportements sont pour le moins étranges.Nicole Kidman nous offre une Evelyn qui ne trouve pas sa place de mère avec India, repoussée par celle ci.
Elle est aussi attirée par l'oncle Charlie, qui n'est pas sans lui rappeler son défunt mari Richard. J'ai beau ne pas être très fan de Kidman mais je dois reconnaitre que son interprétation est bonne.
Charlie est quant à lui un homme mystérieux, charismatique, d'apparence très gentille et cultivé, il sait se faire apprécier bien que son large sourire laisse présager quelque chose de louche en lui. Matthew Goode remplit bien son rôle d'oncle étrange, mais à mon sens celui ci affiche un trop large sourire dès le début pour qu'on ne devine pas l'anguille sous roche ou du moins qu'il y en aie une !
Coté scénario, si le film a certains temps morts ceux ci ne sont pas préjudiciables pour le film, renforçant l'ambiance lourde, qui est celle de cette "famille", par contre certaines facilités scénaristiques voir quelques petites erreurs de logique sont présentes, mais minimes et n'arrivent pas à gâcher la vision de ce film.
Les émotions provoquées par Stoker sont beaucoup moins fortes que celles des autres films de Park Chan Wook, qui m'avait habituée à me foutre une barre dans la poitrine et la larme à l’œil, mais par contre pour Stoker j'en ai pris plein mes yeux, car la photographie et les plans sont justes magnifiques, du Park Chan Wook au plus haut de sa forme de ce coté là.
La bande originale du film, signée Clint Mansell, est d'une grande qualité et colle très bien au film.
Notons en particulier la scène du duo au piano de/entre Charlie et India, scène forte dont la musique est superbe.
En définitive, je dirais que Stoker n'est pas le meilleur des films du réalisateur dans son ensemble mais qu'au niveau de la photographie il est tout au moins égal aux meilleures œuvres de l'homme.
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