J'inaugure une nouvelle thématique – influencée par mon goût pour l'Histoire – concernant la représentation de la royauté au cinéma depuis ces dernières dix années : pour la première partie, nous explorerons le portrait du célèbre Henry VIII en passant par la série The Tudors et le film The Other Boleyn Girl. La deuxième partie se centrera sur les deux films dépeignant la reine Elizabeth I (la fille du roi Henri VIII pour ceux qui ont du mal à suivre), tandis que la troisième partie sera sur le film The Young Victoria. Enfin, la quatrième partie parlera du film Marie-Antoinette, pour la représentation franco-autrichienne.
Pour ceux qui ont séché les cours d'Histoire :
La situation politique de l'Angleterre, avant le règne d'Henry VII, ressemblait à un casse-tête chinois : la guerre des Deux Roses (une histoire de succession au trône) ne prit fin qu'en 1485, année où le père d'Henry VIII, appelé très sobrement Henry VII, triompha à la bataille de Bosworth Field contre Richard III. Après cette victoire, l'ère des souverains Tudors débuta (elle se termine avec le décès d' Elizabeth I en 1603).
Henry VIII n'était pas promis au destin de roi : son frère aîné, Arthur (sans table ronde) devait porter la couronne ; la vie en décida autrement puisqu'Arthur décéda en 1502, alors que son père Henry VII régnait toujours. Le roi demanda au Pape une exemption pour que Catherine d'Aragon – qui se déclarait toujours vierge -, la veuve d'Arthur, puisse épouser le nouveau promis au trône, Henry VIII.
Henry VIII devint roi à dix-huit ans, en 1509.
Des six mariages qu'Henry contracta, il eut seulement trois héritiers (qui montèrent tous sur le trône) : Mary I, Elizabeth I, et Edward VI.
Que retient-on du règne d'Henry VIII?
Aujourd'hui, le nom du monarque renvoie inéluctablement à ses six épouses dont deux furent, sous ses ordres, décapitées.
En dehors de cette tendance à se marier à tort et à travers, il s'agit d'un des règnes les plus sanguinolents : nombreux furent les sujets accusés de « haute trahison » (et ici, haute trahison est synonyme de décapitation, de bûcher, de pendaison, de torture et même pire). Tout ceci se passait bien sûr à la Tour de Londres (Tower of London), l'antre du massacre politique; parmi les plus célèbres victimes du règne d'Henry Tudor, on peut citer ses deux femmes, Anne Boleyn et Catherine Howard, l'humaniste Thomas More, Thomas Cromwell (qui fut ministre du roi pendant presque dix ans), etc.
Henry VIII est peut-être un des rois les plus notoires, mais pas pour de bonnes raisons : au moment de son décès, ses caprices avaient réussi à faire de l'Angleterre un cavalier solitaire (puisque le roi avait été excommunié par Rome, suite à son divorce avec Catherine d'Aragon pour épouser Anne Boleyn) du point de vue religieux, et sa mégalomanie égoïste avait ruiné le pays.
Pour l'anecdote, la vie sentimentale d'Henry VIII a inspiré le conte sanglant « Barbe Bleue ».
The Tudors – une série haute en couleurs
Michael Hirst est un nom qui ne devrait pas vous être inconnu si vous aimez les films sur l'Histoire d'Angleterre : il est le créateur de la série des Tudors, mais avant cela, jouissait d'une réputation dans l'écriture de scénarios de films historiques comme Elizabeth (1998) ou Elizabeth : the Golden Age (2007). Le but de la série est de dresser un portrait d'Henry VIII, en allant de sa rencontre avec Anne Boleyn en 1525, jusqu'à sa mort en 1547. Décrivant les histoires sentimentales d'Henry, la décadence de la cour, la situation politique internationale, et bien sûr, les guerres de religion ; en plus d'avoir un aperçu sur la vie du monarque, c'est un véritable diaporama de l'époque des Tudors qui se déploie sous les yeux du spectateur.
Les costumes, les décors ont été conçus avec un soin particulier du détail, pour sembler plus réalistes, crédibles.
The Tudors se compose de quatre saisons, trente-huit épisodes d'en moyenne cinquante minutes : c'est une série longue, qui a demandé d'importants moyens. Outre son budget conséquent digne de la production d'un film (ou même plusieurs), la série se targue de son casting alléchant notamment composé de Jonathan Rhys-Meyers (Henry VIII), Henry Cavill (Charles Brandon, duc de Suffolk), Callum Blue (Sir Anthony Knivert), Jeremy Northam (Thomas More), Sam Neill (Cardinal Wolsey), Peter O'Toole (le Pape Paul III), Alan Van Sprang (Sir Francis Bryan), etc.
Comment Henry VIII est-il décrit dans la série?
Sa psychologie s'empire, au fur et à mesure des saisons. Dès la première saison, le mot d'ordre est donné : Henry VIII a un foutu caractère, est capricieux, et profite bien de sa position dans la société. Il ne « visite plus la couche » de sa femme Catherine d'Aragon qui lui est entièrement dévouée, et partage son temps entre la chasse et la drague intempestive dirons-nous. Sa politique internationale est gérée par le cardinal Wolsey, et le roi a beaucoup de mal à accepter de faire la paix avec l'Empereur (le neveu de sa femme), et François I.
Henri VIII manigance son premier divorce parce qu'il désire faire des galipettes et avoir des enfants légitimes – un héritier mâle - avec Anne Boleyn et évince donc Catherine d'Aragon en tirant la langue à Rome. La réforme religieuse peut donc commencer, et l'entourage du monarque se fait protestant. L'Angleterre entre dans une phase d'instabilité générale, rythmée par les différentes épouses du roi, ses différents conseillers, et sa peur de vieillir, de mourir sans une descendance masculine.
La série évoque aussi le caractère versatile des relations que les gens de la cour entretiennent : un jour ils s'aident, le lendemain ils se tirent dans les pattes. Le roi est bien évident pareil : il agit souvent par hypocrisie, et par intérêt, il change d'avis comme de chemise en matière de politique internationale, en fonction de ce que les français et les espagnols font.
Pour témoigner d'un point de vue « privé » de cette nature lunatique, il suffit d'observer comment Henry VIII agit vis-à-vis de ses deux filles, Mary (aka Bloody Mary, fille de Catherine d'Aragon), et Elizabeth (aka The Virgin Queen, fille d'Anne Boleyn) : il les traite en princesses royales, les répudie, ne leur verse plus rien, puis les rappelle à la cour.
On pourrait résumer l'esprit du roi en ces quelques mots : il s'aime, il se considère comme digne, et ne tolère pas qu'on le salisse, même d'une éclaboussure microscopique et involontaire.
De quoi parle le film « The Other Boleyn Girl »?
Contrairement à la série the Tudors qui parle d'une grande partie de la vie d'Henry VIII, The Other Boleyn Girl se centre sur un passage de la vie de l'illustre roi, et même plutôt d'un passage des vies d'Anne et de Mary Boleyn, respectivement sa femme et sa maîtresse.
Le film raconte comment Mary et Anne Boleyn se sont disputées les faveurs du roi ; alors qu'au début de l'histoire, Mary devient la maîtresse du roi et agit de façon discrète, Anne est en France. Quand Anne apparaît à la cour anglaise, elle subjugue par son esprit, son physique et son charme Henri VIII qui tombe fou amoureux d'elle, au point de rompre toute relation avec sa soeur, Mary (qui vient de mettre au monde un fils, conçu sur la couche du roi) et de mettre l'Angleterre à feu et à sang en se détachant de Rome.
Est-ce historiquement valable?
En grande partie, non. The Other Boleyn Girl est d'abord un livre de Phillipa Gregory, très romancé : la rencontre entre Anne et Henry VIII ne s'est pas passée du tout comme dans le livre, et le portrait de Mary Boleyn n'est certes pas très ressemblant à celui dont les historiens parlent.
Il semblerait qu'en effet, Henry VIII ait usé sa royale couche avec Mary, mais contrairement à ce que le film laisse croire, la jeune femme était loin d'être innocente : toute la cour française, et même François I himself, étaient déjà montés sur la jeune anglaise.
Henry VIII, dans le film, est interprété par le séduisant Eric Bana, qui arrive tout à fait à convaincre de son poste royal. Néanmoins, en comparaison avec le Henry VIII de la série, celui du film fait pâle figure : il est terne et extrêmement malléable. A l'époque d'Henry VIII, certains ont pu tirer les ficelles du royaume, comme par exemple, la famille Boleyn, qui a influencé le roi, bien que celui-ci a toujours eu le dernier mot.
Un Henry VIII bien faible comparé à celui de la réalité, une Anne Boleyn jouée par une Nathalie Portman très orgueilleuse, une Mary Boleyn souillée d'inutilité et de niaiserie par une Scarlett Johansson pathétique: voilà le résumé de ce film, inégal, certes esthétiquement beau mais scénaristiquement à chier. Le majeur problème de The Other Boleyn Girl n'est finalement pas son casting féminin décevant (sauf Kristin Scott Thomas), ni son manque de véracité historique, mais le rythme avec lequel les évènements se succèdent : on insiste sur les fadaises sentimentales, et on éclipse complètement le bordel socio-politique qui découla de la décision du roi d'envoyer Rome se faire enculer par un baobab. C'est donc pour cela que le spectateur non-averti ne pigera pas pourquoi Henry VIII adopte vers la fin du film une gueule de prisonnier de goulag: les dernières vingt minutes du film abordent une période de quatre ans, riche en tragédies, qui sera résumée sommairement. On pourrait donc faire l'hypothèse que le film dresse un portrait psychologique des deux soeurs, plutôt qu'une description des faits : erreur et damnation, une coquille ne fut jamais aussi vide. La force de la série des Tudors est la richesse de la présentation psychique des personnages : ils évoluent, se transforment sous nos yeux. Même si la véracité historique n'est pas parfaite à cause de ce point de vue, la série se défend brillamment grâce à la profondeur de ses personnages, à leur complexité.
Au final, que faire si on veut en savoir plus sur Henry VIII?
Un nombre considérable d'ouvrages est disponible, que ce soit sur Henry VIII ou les Tudors. Pour les curieux qui ne veulent pas user leurs rétines sur des pages blanches, on peut vous conseiller de vous attarder sur la série des Tudors, un maximum fidèle à la « véracité historique ». Attention, ça décoiffe : scènes de sexe très suggestives, et tortures affreusement réalistes!
Si les Tudors n'est pas entièrement parfaite pour l'histoire d'Henry VIII*, elle donne un aperçu très réaliste de l'époque.
*Par exemple, les scénaristes ont choisi volontairement de changer le nom de Mary Tudor (la soeur d'Henry) en Margaret, afin d'éviter une quelconque confusion avec Mary, la fille d'Henry.
The Tudors 1
The Tudors 4
The Other Boleyn Girl
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lundi 28 février 2011
dimanche 20 février 2011
Vendredi 13 part 3 : Meurtres en 3D by Wayne
La 3-D, ça ne date pas d'hier, même si on ne voit qu'elle au cinéma ces derniers temps. En témoigne ce troisième volet des Vendredi 13, saga culte mettant en scène le tueur à la machette Jason ! Une saga qui contient pour l'instant 12 volets, et je suppose que le 13eme sera en 3D, mais j'espère surtout qu'il nous mettra une grosse baffe dans la figure.
Ce « Meurtres en 3-D », réalisé par Steve Miner, est sorti en 1982, et a été présenté en relief dans les salles. C'était donc une excuse à une débauche de meurtres et d'effets spéciaux bien gourmands héhé...et ça l'est ! Le réalisateur lui même avouera plus tard que voulant trop faire dans le technique, il a pas trop cherché à innover dans le scénario (entre nous, c'est pas trop grave hein). Il faut dire qu'à l'époque, je résultat était apparemment très réussi et impressionnant ! Tellement, que pour l'instant, c'est l'épisode de la série qui a le plus rapporté !
En voici le générique bien kitch : (clique!)
Je suis bien content d'aborder ce Vendredi 13 part 3, car pour moi, c'est le plus fun de la série. Le manque d'audace du scénario pour se concentrer sur la technique, permet à ce Vendredi 13 d'être le plus bourrin de la saga, le plus bas du front sans être complètement nul à chier. Évidemment, toute la saga est nulle, mais si on cherche un peu de fun, c'est tout bonnement parfait ! Par contre, certains volets comme « Jason va en enfer » ou « Jason à New York » et surtout « Jason X » sont eux allé jusqu'au paroxysme de la nullité, même pas fun ou bourrin pour un sou.
Pour revenir sur le film dont il est question, il est important de faire remarquer que c'est à partir de cet épisode que Jason revêt un masque de hockey, ce qui sera son signe distinctif pour toute une génération. C'est aussi dans celui ci du coup, qu'on voit le plus le vrai visage de Jason... et c'est vraiment très moche. Je comprends la nécessité de se cacher. Dans ce volet, nous avons donc 12 meurtres, score honorable : un meurtre toutes les 8 minutes environ. Le tout entrecoupé de pas mal de plans nichons et de nanas à poil, ce qui permet de ne pas s'ennuyer, mais alors pas du tout !
Comme je disais, niveau scénario, c'est un peu le vide absolu, on prend le lieu de Crystal Lake, Jason, et une bande de jeunes et ça charcute ! Mais pour les curieux, je vous mets le synopsis :
Jason Voorhees est de retour cette fois-ci dans une petite ferme pas loin de Crystal Lake où se rend un groupe d'adolescents qui seront sauvagement tués par Jason.
Le film comporte de très jolies scènes de meurtres, dont celle de la tête écrasé dont l'œil surgit sur le spectateur, bien fun, ou encore la scène où un des mecs marche sur les mains dans un couloir...et PAF ! Un grand coup de machette entre les jambes, avec un bon vieux gros CHLARK en audio, histoire de. Autant vous dire que moi j'étais aux anges.
Certains diront que Jason il est pas tip top, il parle pas, il ne fait que marcher, respirer fort et taper sur les gueules... Mais JUSTEMENT ! C'est ça qui est magnifique. Jason il n'aime pas les blagueurs alors il ne fait pas de blague. Jason n'aime pas les gens qui ont des relations sexuelles, alors il les baise avec sa machette. Jason n'aime pas les fumeurs. Jason n'aime pas le rock'n'roll. Jason n'aime pas les gros imbéciles de jeunes. Alors Jason il fait ce qu'on attend de lui : il tue, brutalement ; il va pas chercher midi à 14h, il prend ce qu'il a sous la main et hop ! La simplicité même ! L'efficacité !
D'ailleurs, pour ceux qui n'ont pas peur du SPOIL : la video Bodycount !
Voilà pourquoi j'aime les Vendredi 13, et en particulier ce « Meurtres en 3D », grâce à son caractère bourrin et fun !
Trailer.
Ce « Meurtres en 3-D », réalisé par Steve Miner, est sorti en 1982, et a été présenté en relief dans les salles. C'était donc une excuse à une débauche de meurtres et d'effets spéciaux bien gourmands héhé...et ça l'est ! Le réalisateur lui même avouera plus tard que voulant trop faire dans le technique, il a pas trop cherché à innover dans le scénario (entre nous, c'est pas trop grave hein). Il faut dire qu'à l'époque, je résultat était apparemment très réussi et impressionnant ! Tellement, que pour l'instant, c'est l'épisode de la série qui a le plus rapporté !
En voici le générique bien kitch : (clique!)
Je suis bien content d'aborder ce Vendredi 13 part 3, car pour moi, c'est le plus fun de la série. Le manque d'audace du scénario pour se concentrer sur la technique, permet à ce Vendredi 13 d'être le plus bourrin de la saga, le plus bas du front sans être complètement nul à chier. Évidemment, toute la saga est nulle, mais si on cherche un peu de fun, c'est tout bonnement parfait ! Par contre, certains volets comme « Jason va en enfer » ou « Jason à New York » et surtout « Jason X » sont eux allé jusqu'au paroxysme de la nullité, même pas fun ou bourrin pour un sou.
Pour revenir sur le film dont il est question, il est important de faire remarquer que c'est à partir de cet épisode que Jason revêt un masque de hockey, ce qui sera son signe distinctif pour toute une génération. C'est aussi dans celui ci du coup, qu'on voit le plus le vrai visage de Jason... et c'est vraiment très moche. Je comprends la nécessité de se cacher. Dans ce volet, nous avons donc 12 meurtres, score honorable : un meurtre toutes les 8 minutes environ. Le tout entrecoupé de pas mal de plans nichons et de nanas à poil, ce qui permet de ne pas s'ennuyer, mais alors pas du tout !
Comme je disais, niveau scénario, c'est un peu le vide absolu, on prend le lieu de Crystal Lake, Jason, et une bande de jeunes et ça charcute ! Mais pour les curieux, je vous mets le synopsis :
Jason Voorhees est de retour cette fois-ci dans une petite ferme pas loin de Crystal Lake où se rend un groupe d'adolescents qui seront sauvagement tués par Jason.
Le film comporte de très jolies scènes de meurtres, dont celle de la tête écrasé dont l'œil surgit sur le spectateur, bien fun, ou encore la scène où un des mecs marche sur les mains dans un couloir...et PAF ! Un grand coup de machette entre les jambes, avec un bon vieux gros CHLARK en audio, histoire de. Autant vous dire que moi j'étais aux anges.
Certains diront que Jason il est pas tip top, il parle pas, il ne fait que marcher, respirer fort et taper sur les gueules... Mais JUSTEMENT ! C'est ça qui est magnifique. Jason il n'aime pas les blagueurs alors il ne fait pas de blague. Jason n'aime pas les gens qui ont des relations sexuelles, alors il les baise avec sa machette. Jason n'aime pas les fumeurs. Jason n'aime pas le rock'n'roll. Jason n'aime pas les gros imbéciles de jeunes. Alors Jason il fait ce qu'on attend de lui : il tue, brutalement ; il va pas chercher midi à 14h, il prend ce qu'il a sous la main et hop ! La simplicité même ! L'efficacité !
D'ailleurs, pour ceux qui n'ont pas peur du SPOIL : la video Bodycount !
Voilà pourquoi j'aime les Vendredi 13, et en particulier ce « Meurtres en 3D », grâce à son caractère bourrin et fun !
Trailer.
lundi 14 février 2011
Certains l'aiment chaud (1959) by Dylan
Some like it hot aka Certains l'aiment chaud est un classique du cinéma Américain. C'est un film qui était déjà en avance sur son époque et qui est rapidement devenu une référence de la comédie Hollywoodienne. C'est pourtant un remake de Fanfaren der Liebe, film allemand sorti en 1951. Le réalisateur du film est un Monsieur que j'apprécie grandement, étant donné qu'il a réalisé un de mes films préférés: Sunset Boulevard. Son nom? Billy Wilder. Il s'attaque ici à un genre complètement différent et réalise un film comique. Malgré le fait que les acteurs du film ne correspondent absolument pas aux choix du réalisateur, j'ai trouvé qu'ils correspondent parfaitement aux rôles et que sans eux, le film aurait sûrement été bien moins bon. Car ce film est vraiment une tuerie. 5 nominations aux Oscars, le BAFTA du meilleur film, Prix du meilleur réalisateur par la Director's Guild of America... Cela fait partit, à mes yeux, des films qu'il faut ABSOLUMENT avoir vu lorsqu'on aime un minimum le cinéma. Le film a également fait l'objet d'une comédie musicale appelée "Sugar".
► Le film se passe à Chicago en 1929. La prohibition fait rage, l'alcool est jugé illégal et la police fait constamment des raids pour arrêter les bars clandestins. C'est dans un des bars que deux musiciens sans le sous ont l'habitude de jouer. Leur noms: Joe (Tony Curtis) et Jerry (Jack Lemmon). Et lorsque la police débarque, ils se retrouvent une fois de plus sans argent, sans travail, et sans manteaux. De plus, la chance n'est pas vraiment leur tasse de thé. Ils perdent aux jeux, et se retrouvent malgré eux témoins d'une fusillade. Alors qu'ils allaient eux aussi se faire tuer, ils arrivent par miracle à s'échapper, et réalisent rapidement qu'ils feraient mieux de quitter la ville s'ils ne veulent pas finir six pieds sous Terre. La seule solution est de trouver un travail rapidement, mais la seule offre qui pourrait leur correspondre est un travail... pour les femmes. Une troupe de musiciennes recherche effectivement deux musicien...nes. Une idée exquise leur traverse alors l'esprit: pourquoi ne pas simplement se travestir, aller avec le groupe jusqu'à Miami, puis vivre la belle vie là bas ? Après quelques hésitations, les deux musiciens finissent par se travestir et par rejoindre le groupe. C'est là qu'ils feront la connaissance de Sugar, interprétée par Marilyn Monroe. Evidemment, nos deux "musiciennes" vont tous les deux craquer pour la belle Sugar, mais vont se retrouver prit à leur propre piège: officiellement, ce sont des femmes, et non des hommes. Une fois arrivés en Floride, chacun va essayer de séduire Sugar à sa façon. (Il faut dire aussi qu'elle n'est pas très futée). Joe (devenu "Joséphine") va se déguiser une troisième fois et se faire passer pour un riche héritier (tout en continuant à se faire passer pour Joséphine), tandis que Jerry (devenu "Géraldine" puis "Daphné"), va devenir proche d'elle en tant qu'amie. En parallèle, Jerry/Daphné va taper dans l'oeil d'un homme riche et complètement farfelu qui va tenter de la séduire sans savoir que c'est un homme. Tout ça avec en parallèle des gangsters aux trousses des musiciens qui vont comme par hasard se retrouver dans la même ville.
► Ce que je retiendrai de ce film est avant tout le fait qu'il était bien en avance sur son temps. Le fait de voir des hommes se travestir dans un film sortit avant les années 60 est plutôt grandiose, et ajoute à ce film un petit côté extraverti qui n'est pas pour me déplaire. Les deux acteurs principaux, Jack Lemmon et Tony Curtis, sont tous deux excellents et arrivent à allier jeu classique et un jeu qui se rapprocherait plus du théâtre burlesque. Le burlesque, c'est clairement ce qui a inspiré les personnages tant tout le film peut se comprendre sans mots. Tony Curtis est saisissant dans ses trois personnages et Jack Lemmon est incroyable dans le rôle du bon copain qui se laisse toujours entraîner dans des aventures pas possibles. Chacun fait une femme avec un caractère bien différent, mais les deux restent totalement plausibles. Les premières scènes ou on les voit en femmes sont pour moi les meilleures, essentiellement pour une scène dans le train ou la pauvre Jerry/Daphné se retrouve entouré de tonnes de jeunes femmes dans des tenues sexy alors qu'il essaye de se retenir d'en draguer.
► "Le travestissement est avant tout utilisé par Wilder comme artifice de comédie. Il crée des personnages caricaturaux, comiques dans leur façon d’assimiler et de retranscrire les stéréotypes de la féminité. Ainsi, même si les deux hommes sont dotés de déguisements invraisemblables, le traitement parodique qui en est fait permet de rendre l’histoire plus crédible. De plus, Wilder mélange à ce comique-là des ficelles plus classiques, comme le comique de répétition et des répliques cinglantes qui tombent toujours juste. Le meilleur exemple de tout ceci étant la scène où Jerry, déguisé en Daphne, annonce à Joe habillé en Junior qu’il va se marier avec Osgood. Jerry/Daphne y développe une répartie des plus fantasques – alors que Joe lui demande "Why would a guy marry a guy?", il lui répond "Security" – entrecoupant le tout de sons de maracas sur un rythme de tango." (Filmdeculte.com)
► Les effets comiques de situation sont essentiellement ceux auxquels on peut s'attendre: des quiproquos, les travestis qui se font draguer par des hommes et qui trouvent ça honteux, le fait qu'ils se servent des confidences des femmes à leur avantage, etc. Les dialogues sont également parfaits, comme d'habitude. Chaque scène ou presque est filmée et présentée avec soin, comme celle-ci ou Joe se fait passer pour un homme riche tandis que la pauvre Sugar essaye de le draguer. Ca s'enchaîne rapidement, trop rapidement peut-être, mais on en perds pas une seule miette.Le rôle de Marilyn Monroe est très secondaire et, comparée aux autres, elle n'a rien d'extraordinaire malgré sa beauté. Elle est pourtant très douée dans le rôle de la chanteuse un peu cruche qui crois tout ce qu'on lui dit. J'adore ce style de rôle, surtout lorsqu'il est interprété par une jeune femme habituée à des rôles plus sérieux. Le film est efficace et peut se voir sans aucun problème, même pour les gens réticents au fait que ce soit en noir et blanc. Le noir et blanc est d'ailleurs un choix du réalisateur qui voulait respecter l'esthétique de l'époque. Le réalisateur, Billy Wilder, a l'art de faire des films certes Hollywoodiens, mais extrêmement bien construits. Le film est en réalité une multitude de petites histoires et c'est au spectateur de s'imaginer ce qui va se passer par la suite. Le sujet aurait pu être traité de façon dramatique mais c'est bel et bien une comédie, et pas des moindre ! Alors pour tous ceux qui ne l'aurait pas encore vu, c'est un très, très bon film que je conseille vivement. Du vrai cinéma.
► Trailer.
dimanche 6 février 2011
Pourquoi TOP GUN, c'est génial... by Wayne
Alors, pourquoi Top Gun est un film génial ? Tout simplement parce qu'il y a des avions, des motos, des bêtes de sexe, de pilotes, des scènes de volley imberbes et des porte-avions. Déjà.
Ensuite parce qu'il y'a Tom Cruise « Maverick », ; alors oui, j'aurais pu faire une propa sur Cocktail (« C'est l'histoire d'un homme qui fait des cocktails »), mais non, ça n'a pas la portée de Top Gun et c'est pas une grosse claque non plus... donc... revenons à nos moutons.
Il y a aussi Val Kilmer « Iceman », le pilote de glace, qui ne ressent rien quand il pilote. Une bête de combat, prêt à décimer quelques Mig-28 Soviets (d'ailleurs, les Mig-28 ça n'existe pas). Kelly McGillis « Charlie », Michael Ironside « Jester » et Meg Ryan « Carole » en plus, et paf, nous avons un film de référence.
Synopsis :
Pete Mitchell, nom de code 'Maverick', est un jeune pilote fougueux, remarquable par son talent comme par son non-respect des ordres. Avec son navigateur Goose, il va s'entraîner à Top Gun, où il va côtoyer l'élite des pilotes, avant de partir sur le terrain. Dans cette école, il va devoir prouver qu'il est le meilleur, en affrontant notamment Iceman, et assumer sa relation avec Charlie, l'un de ses instructeurs.
Ca fait rêver hein, une vie pareille à tenir un manche, trépidante et aventureuse ?
Le film a été réalisé en 1986 par Tony Scott a qui nous devons notamment Le flic de Beverly Hills, True Romance ou encore Jour de Tonnerre et Enemi d'Etat... les fans de Bruce Willis compléteront évidemment ! C'est une production de Bruckheimer, donc un gros gros budget, avec des plans assez énormes et des cascades, des explosions... enfin du blockbuster quoi.
D'ailleurs, j'ai beau me marrer en me moquant du film, mais c'est clair que toutes les séquences où l'on suit les avions, dans les airs ou sur les porte-avions, sont réellement époustouflantes. C'est d'ailleurs un des intérêts majeurs du film, si toutefois vous aimez les combats aériens. Là où beaucoup de super-productions auraient fait de très moches simulations en 3D, là nous avons vraiment quelque chose d'excellent, beau, et survolté. Bref, c'est ce que moi je retiens de ce film principalement.
Bon, parallèlement, si vous vous intéressez à Tom Cruise, vous saurez que c'est principalement avec ce film qu'il deviendra mondialement connu. Acteur qui divise désormais, mais dont les qualités d'acteur sont quand même indéniables ! Indéniables sur les superbes films qu'il fera après, car Top Gun étant si caricatural, que forcément les acteurs aussi. Tom Cruise joue donc un jeune pilote tout foufou, ayant perdu son père, lui même pilote de chasse ; un jeune pilote qui devra apprendre à mûrir, devenir adulte tout simplement. Sortir de l'ombre de son père, surmonter la mort de son meilleur pote GOOOOOOOSE (et la moustache), tout en étant en compétition avec Iceman qui est un peu son opposé.
Et oui, ça c'est bien ringard, et en plus ringard type 80's ! Un autre point fort du film pour certains aussi oui.
Mais il y a un autre aspect du film qu'il nous faut retenir : Top Gun, est-ce un film gay ? Ce n'est pas Philadelphia, Hard, ou Harvey Milk, mais il y a quelques scènes qui nous mettent bien le doute. Des indices que nous ne pouvons éviter de voir...
D'abord, il y a évidemment cette scène de volleyball, avec les acteurs torses nus, imberbes, muscles bandés plein de sueur. Une scène d'anthologie, où les ralentis sur les smashes et les contres font la part belle aux corps de nos jeunes acteurs en short. Vous remarquerez qu'ils jouent tous avec des Ray Ban, et ça c'est la classe. (D'ailleurs, Top Gun c'est un peu la vitrine des Ray Ban Aviator, ou disons le même style de modèle)
Il y aussi cette scène où le chef moustachu vient consoler Maverick dans les vestiaires où une grosse claque sur les fesses n'aurait choqué personne, ou bien encore la scène de la sortie de douches où l'on voit tous les pilotes en serviette en train de recoiffer... de grands moments !
Quant à la relation entre Charlie et Maverick, qui nous vaudra une magnifique scène d'amour sur le morceau emblématique « Take my breath awaaaaay tadaaaam tadamm », mais bon, souvent, elle est vêtue comme un homme avec la jolie casquette Top Gun et le blouson d'instructeur.
Une hypothèse soutenue par Quentin Tarantino dans Sleep With Me : [ATTENTION SPOIL]
"Dans un bon scénar', tout repose sur la subversion. Tu sais quel est le meilleur script jamais écrit a Hollywood? C'est Top Gun. Non sérieusement... Tu sais pourquoi? Tu crois peut-être que c'est un film sur des pilotes de chasse. Et ben non, mec, en fait c'est l'histoire d'un type qui se débat contre sa propre homosexualité. Regarde: d'un côté tu as Maverick, un type qui est toujours sur le fil du rasoir, toujours au bord du précipice. De l'autre tu as Iceman et ses potes: beaux, musclés, bronzés... Ils représentent l'esprit gay. Et ils sont là, à tenter Maverick, à lui dire de façon insidieuse: "Viens, viens, rejoins-nous dans la voie gay." Et puis il y a Kelly McGillis. Elle, elle symbolise l'hétérosexualité. Et elle lui dit: "Non, non, prend la voix normale, obéis aux règles." Et eux ils disent "Viens, viens, rejoins-nous dans la voie gay..." C'est ça qui se passe pendant tout le film... Bon, après il y a la scène où il va chez elle. On croit qu'ils vont baiser, elle croit qu'ils vont baiser, et puis en fait, que dalle, il se casse en moto. Elle comprend pas, elle se dit "Mais bon sang, c'est quoi ce bordel ?!" Scène suivante, ils se croisent dans un ascenseur et... elle est habillée en mec ! Elle a une casquette, des lunettes de soleil et elle a même poussé le vice à mettre un blouson comme celui d'Iceman. Elle s'est dit "D'accord, ce mec est en train de virer gay, c'est comme ça que je vais l'avoir." Et elle a raison: ils finissent par baiser. Bon, je pourrais continuer comme ça longtemps, mais je zappe à la fin. Finalement, Iceman et les autres gays ont réussi à l'embarquer dans leur bande et, chevauchant leur pénis volant, ils vont se taper toute une escadrille de Russes. Epilogue: tout le monde se retrouve sur le pont du porte-avions. Maverick et Iceman se jettent dans les bras l'un de l'autre. Et là tu te souviens de ce qu'il dit Iceman ? Il dit: "Tu peux farter ma queue quand tu veux !" Et l'autre, il répond: "Non, tu peux farter la mienne !!!" Tu vois ce que je veux dire ?!!!"
Bref, c'est une voie d'interprétation, il faut vous faire la vôtre. En tout cas, c'est un film qui a attiré beaucoup de nanas dans les salles... comme quoi, un bon uniforme et des gros n'avions, ça peut faire l'affaire.
Vous l'aurez compris, Top Gun, c'est du grand spectacle, du divertissement avec des scènes d'action impressionnantes, et aussi son lot de scènes kitch, comme celle du bar au début, son thème musical par Steve Stevens et encore ses répliques cultes.
Le film remplit parfaitement ses objectifs et sera un énorme succès dans le monde entier, ce qui fera de Top Gun un classique des Blockbusters, et même ceux qui ne l'ont pas vu se sont déjà trouvé devant une des scènes ou le connaissent de noms. Et ça c'est fort !
Je terminerai par cette réplique culte, que chaque nana devrait dire à son mec quand il l'emmène faire des tours de Moto avec des Rayban :
"[Inserez votre nom], bête de sexe, fais-moi l'amour ou je ne réponds plus de mon corps".
Trailer.
Ensuite parce qu'il y'a Tom Cruise « Maverick », ; alors oui, j'aurais pu faire une propa sur Cocktail (« C'est l'histoire d'un homme qui fait des cocktails »), mais non, ça n'a pas la portée de Top Gun et c'est pas une grosse claque non plus... donc... revenons à nos moutons.
Il y a aussi Val Kilmer « Iceman », le pilote de glace, qui ne ressent rien quand il pilote. Une bête de combat, prêt à décimer quelques Mig-28 Soviets (d'ailleurs, les Mig-28 ça n'existe pas). Kelly McGillis « Charlie », Michael Ironside « Jester » et Meg Ryan « Carole » en plus, et paf, nous avons un film de référence.
Synopsis :
Pete Mitchell, nom de code 'Maverick', est un jeune pilote fougueux, remarquable par son talent comme par son non-respect des ordres. Avec son navigateur Goose, il va s'entraîner à Top Gun, où il va côtoyer l'élite des pilotes, avant de partir sur le terrain. Dans cette école, il va devoir prouver qu'il est le meilleur, en affrontant notamment Iceman, et assumer sa relation avec Charlie, l'un de ses instructeurs.
Ca fait rêver hein, une vie pareille à tenir un manche, trépidante et aventureuse ?
Le film a été réalisé en 1986 par Tony Scott a qui nous devons notamment Le flic de Beverly Hills, True Romance ou encore Jour de Tonnerre et Enemi d'Etat... les fans de Bruce Willis compléteront évidemment ! C'est une production de Bruckheimer, donc un gros gros budget, avec des plans assez énormes et des cascades, des explosions... enfin du blockbuster quoi.
D'ailleurs, j'ai beau me marrer en me moquant du film, mais c'est clair que toutes les séquences où l'on suit les avions, dans les airs ou sur les porte-avions, sont réellement époustouflantes. C'est d'ailleurs un des intérêts majeurs du film, si toutefois vous aimez les combats aériens. Là où beaucoup de super-productions auraient fait de très moches simulations en 3D, là nous avons vraiment quelque chose d'excellent, beau, et survolté. Bref, c'est ce que moi je retiens de ce film principalement.
Bon, parallèlement, si vous vous intéressez à Tom Cruise, vous saurez que c'est principalement avec ce film qu'il deviendra mondialement connu. Acteur qui divise désormais, mais dont les qualités d'acteur sont quand même indéniables ! Indéniables sur les superbes films qu'il fera après, car Top Gun étant si caricatural, que forcément les acteurs aussi. Tom Cruise joue donc un jeune pilote tout foufou, ayant perdu son père, lui même pilote de chasse ; un jeune pilote qui devra apprendre à mûrir, devenir adulte tout simplement. Sortir de l'ombre de son père, surmonter la mort de son meilleur pote GOOOOOOOSE (et la moustache), tout en étant en compétition avec Iceman qui est un peu son opposé.
Et oui, ça c'est bien ringard, et en plus ringard type 80's ! Un autre point fort du film pour certains aussi oui.
Mais il y a un autre aspect du film qu'il nous faut retenir : Top Gun, est-ce un film gay ? Ce n'est pas Philadelphia, Hard, ou Harvey Milk, mais il y a quelques scènes qui nous mettent bien le doute. Des indices que nous ne pouvons éviter de voir...
D'abord, il y a évidemment cette scène de volleyball, avec les acteurs torses nus, imberbes, muscles bandés plein de sueur. Une scène d'anthologie, où les ralentis sur les smashes et les contres font la part belle aux corps de nos jeunes acteurs en short. Vous remarquerez qu'ils jouent tous avec des Ray Ban, et ça c'est la classe. (D'ailleurs, Top Gun c'est un peu la vitrine des Ray Ban Aviator, ou disons le même style de modèle)
Il y aussi cette scène où le chef moustachu vient consoler Maverick dans les vestiaires où une grosse claque sur les fesses n'aurait choqué personne, ou bien encore la scène de la sortie de douches où l'on voit tous les pilotes en serviette en train de recoiffer... de grands moments !
Quant à la relation entre Charlie et Maverick, qui nous vaudra une magnifique scène d'amour sur le morceau emblématique « Take my breath awaaaaay tadaaaam tadamm », mais bon, souvent, elle est vêtue comme un homme avec la jolie casquette Top Gun et le blouson d'instructeur.
Une hypothèse soutenue par Quentin Tarantino dans Sleep With Me : [ATTENTION SPOIL]
"Dans un bon scénar', tout repose sur la subversion. Tu sais quel est le meilleur script jamais écrit a Hollywood? C'est Top Gun. Non sérieusement... Tu sais pourquoi? Tu crois peut-être que c'est un film sur des pilotes de chasse. Et ben non, mec, en fait c'est l'histoire d'un type qui se débat contre sa propre homosexualité. Regarde: d'un côté tu as Maverick, un type qui est toujours sur le fil du rasoir, toujours au bord du précipice. De l'autre tu as Iceman et ses potes: beaux, musclés, bronzés... Ils représentent l'esprit gay. Et ils sont là, à tenter Maverick, à lui dire de façon insidieuse: "Viens, viens, rejoins-nous dans la voie gay." Et puis il y a Kelly McGillis. Elle, elle symbolise l'hétérosexualité. Et elle lui dit: "Non, non, prend la voix normale, obéis aux règles." Et eux ils disent "Viens, viens, rejoins-nous dans la voie gay..." C'est ça qui se passe pendant tout le film... Bon, après il y a la scène où il va chez elle. On croit qu'ils vont baiser, elle croit qu'ils vont baiser, et puis en fait, que dalle, il se casse en moto. Elle comprend pas, elle se dit "Mais bon sang, c'est quoi ce bordel ?!" Scène suivante, ils se croisent dans un ascenseur et... elle est habillée en mec ! Elle a une casquette, des lunettes de soleil et elle a même poussé le vice à mettre un blouson comme celui d'Iceman. Elle s'est dit "D'accord, ce mec est en train de virer gay, c'est comme ça que je vais l'avoir." Et elle a raison: ils finissent par baiser. Bon, je pourrais continuer comme ça longtemps, mais je zappe à la fin. Finalement, Iceman et les autres gays ont réussi à l'embarquer dans leur bande et, chevauchant leur pénis volant, ils vont se taper toute une escadrille de Russes. Epilogue: tout le monde se retrouve sur le pont du porte-avions. Maverick et Iceman se jettent dans les bras l'un de l'autre. Et là tu te souviens de ce qu'il dit Iceman ? Il dit: "Tu peux farter ma queue quand tu veux !" Et l'autre, il répond: "Non, tu peux farter la mienne !!!" Tu vois ce que je veux dire ?!!!"
Bref, c'est une voie d'interprétation, il faut vous faire la vôtre. En tout cas, c'est un film qui a attiré beaucoup de nanas dans les salles... comme quoi, un bon uniforme et des gros n'avions, ça peut faire l'affaire.
Vous l'aurez compris, Top Gun, c'est du grand spectacle, du divertissement avec des scènes d'action impressionnantes, et aussi son lot de scènes kitch, comme celle du bar au début, son thème musical par Steve Stevens et encore ses répliques cultes.
Le film remplit parfaitement ses objectifs et sera un énorme succès dans le monde entier, ce qui fera de Top Gun un classique des Blockbusters, et même ceux qui ne l'ont pas vu se sont déjà trouvé devant une des scènes ou le connaissent de noms. Et ça c'est fort !
Je terminerai par cette réplique culte, que chaque nana devrait dire à son mec quand il l'emmène faire des tours de Moto avec des Rayban :
"[Inserez votre nom], bête de sexe, fais-moi l'amour ou je ne réponds plus de mon corps".
Trailer.
Félicitations, c’est un beau bébé de 68min ! by zuff
J'ai écrit cet article il y a un peu plus de deux ans. À l'époque, je finissais le montage du premier long sur lequel il m'a été donné de travailler.
Aujourd'hui, avec un peu plus de recul et d'expérience, je pourrais être tentée de retravailler certains passages ou de plus développer certaines idées mais dans l'ensemble, me trouvant en ce moment même dans une situation assez similaire (j'attaque demain l'avant-dernière séance de montage d'un long-métrage, en docu cette fois, sur lequel je bosse depuis début novembre), je trouve toujours une certaine pertinence dans cette métaphore de la sage-femme pour parler du métier de monteur.
Et cette pointe de mélancolie à la fin d'un projet, bien souvent proportionnelle au temps et à l'investissement qu'on y a mis (et au plaisir qu'on y a pris aussi) revient à chaque fois également.
Bien sûr, il existe certains à-côtés et de mauvaises expériences, mais relire ce texte ce soir m'a rappelé l'une des raisons pour lesquelles j'aime ce métier.
Participer à la création d'un film me procure un plaisir non comparable au simple fait de le regarder en tant que spectatrice.
J'aime la création, j'aime la réflexion, j'aime le montage, j'aime les films... Tout simplement, j'aime le cinéma.
*****************
Le montage est une étape particulière dans le processus de création d’un film.
Il faut imaginer les réalisateurs comme de futurs parents ; le film, c’est leur petit bébé !
L’écriture du scénario correspond au moment de la conception du futur enfant (sauf qu’aux dernières nouvelles, aucun scénariste n’a jamais eu d’orgasme en écrivant, enfin pour ce que j’en sais…). Ensuite il y a tout le tournage, c’est la grossesse. Petit à petit, les différents organes et membres du bébé que sont les scènes d’un film apparaissent et grandissent. Mais sur l’écran de monitoring (c’est quand même pas anodin si ce terme s’utilise aussi bien pour parler d’une échographie que des moniteurs de retour image en tournage), on ne fait que deviner le bébé, il ne ressemble par encore à ce qu’il sera réellement.
Et enfin arrive l’heure de l’accouchement, autrement dit du montage.
Le film est là, il est prêt à sortir. Le réal le porte en lui depuis un petit bout de temps maintenant et le monteur, à l’image d’une sage-femme, va l’aider pour la naissance.
C’est à ce moment du processus que le film prend enfin sa vraie forme de film.
Dimanche 07 Septembre : première séance de montage.
Dimanche 30 Novembre : dernière séance de montage.
Le dernier accouchement en date auquel j’ai pris part a duré près de 3 mois.
Entre ces deux dates, 12 semaines de travail.
Près de 600 heures nécessaires à l’accouchement (heureusement pour les mères du monde entier que les durées ne sont pas les mêmes pour nous autres humains…).
Des heures durant lesquelles j’ai parfois haïs les comédiens quand ils ne me donnaient pas ce qu’il me fallait. Ces mêmes comédiens que j’ai aussi souvent aimés quand leurs répliques sonnaient justes et que la scène que je montais prenait tout son sens et sa force, juste sous mes yeux.
Des heures durant lesquelles j’ai parfois pesté contre le cadreur, le perchiste, la scripte ou tout autre membre de l’équipe parce que là vraiment on a un putain de faux raccord et comment je rattrape ça moi ?! Et non, vraiment cette prise de son c’est n’importe quoi (il va s’amuser le mixeur !!). Ces mêmes techniciens que je voulais aussi souvent embrasser parce que là vraiment la lumière, elle est magnifique et ce mouvement de caméra, bon sang, il me donne des frissons !
Une fois passées toutes ces émotions contradictoires (et quelques crampes au poignet) :
Ça y est, le film est né !
J’écris cette propa pendant que les exports sont en train de se faire. Demain j’irais les livrer au mixeur, puis à l’étalonneur et le film va partir en post-production son et image.
Ce qui va arriver par la suite ne dépend plus vraiment de moi.
Et même si on est content quand c’est fini, je dois avouer que je ressens un certain vide en moi. Ça me fait ça à chaque fois…
J’ai passé tellement de temps avec ces rushes (on appelle « rushes » les vidéos du tournage) que je les connais par cœur. Je pourrais vous réciter le scénario dans l’ordre avec toutes les répliques de tous les personnages. Je pourrais même vous dire de tête combien de prises ont été nécessaires pour chaque scène. Et les musiques du film résonnent encore dans ma tête.
Mais le bébé est né, le réal a accouché de son enfant. Et après ?
Après, le film va vivre sa propre vie, de visionnages en projections. Tout au long de sa petite vie de film, il va rencontrer plein de spectateurs (en tout cas je l’espère pour lui), certains vont l’apprécier (ça aussi je l’espère bien !), d’autres non (ça par contre je l’espère pas !!).
Mais comme je l’ai dit plus haut, ce qui va arriver par la suite ne dépend plus vraiment de moi. Après tout, je ne suis que la sage-femme !
Le vide va rester quelque temps et puis un jour, un coup de fil !
Un(e) autre réalisateur(trice) est enceint(e) et comme son dernier accouchement s’est bien déroulé, on me propose de prendre en charge le suivant.
Et ce sera reparti pour un tour…
Aujourd'hui, avec un peu plus de recul et d'expérience, je pourrais être tentée de retravailler certains passages ou de plus développer certaines idées mais dans l'ensemble, me trouvant en ce moment même dans une situation assez similaire (j'attaque demain l'avant-dernière séance de montage d'un long-métrage, en docu cette fois, sur lequel je bosse depuis début novembre), je trouve toujours une certaine pertinence dans cette métaphore de la sage-femme pour parler du métier de monteur.
Et cette pointe de mélancolie à la fin d'un projet, bien souvent proportionnelle au temps et à l'investissement qu'on y a mis (et au plaisir qu'on y a pris aussi) revient à chaque fois également.
Bien sûr, il existe certains à-côtés et de mauvaises expériences, mais relire ce texte ce soir m'a rappelé l'une des raisons pour lesquelles j'aime ce métier.
Participer à la création d'un film me procure un plaisir non comparable au simple fait de le regarder en tant que spectatrice.
J'aime la création, j'aime la réflexion, j'aime le montage, j'aime les films... Tout simplement, j'aime le cinéma.
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Le montage est une étape particulière dans le processus de création d’un film.
Il faut imaginer les réalisateurs comme de futurs parents ; le film, c’est leur petit bébé !
L’écriture du scénario correspond au moment de la conception du futur enfant (sauf qu’aux dernières nouvelles, aucun scénariste n’a jamais eu d’orgasme en écrivant, enfin pour ce que j’en sais…). Ensuite il y a tout le tournage, c’est la grossesse. Petit à petit, les différents organes et membres du bébé que sont les scènes d’un film apparaissent et grandissent. Mais sur l’écran de monitoring (c’est quand même pas anodin si ce terme s’utilise aussi bien pour parler d’une échographie que des moniteurs de retour image en tournage), on ne fait que deviner le bébé, il ne ressemble par encore à ce qu’il sera réellement.
Et enfin arrive l’heure de l’accouchement, autrement dit du montage.
Le film est là, il est prêt à sortir. Le réal le porte en lui depuis un petit bout de temps maintenant et le monteur, à l’image d’une sage-femme, va l’aider pour la naissance.
C’est à ce moment du processus que le film prend enfin sa vraie forme de film.
Dimanche 07 Septembre : première séance de montage.
Dimanche 30 Novembre : dernière séance de montage.
Le dernier accouchement en date auquel j’ai pris part a duré près de 3 mois.
Entre ces deux dates, 12 semaines de travail.
Près de 600 heures nécessaires à l’accouchement (heureusement pour les mères du monde entier que les durées ne sont pas les mêmes pour nous autres humains…).
Des heures durant lesquelles j’ai parfois haïs les comédiens quand ils ne me donnaient pas ce qu’il me fallait. Ces mêmes comédiens que j’ai aussi souvent aimés quand leurs répliques sonnaient justes et que la scène que je montais prenait tout son sens et sa force, juste sous mes yeux.
Des heures durant lesquelles j’ai parfois pesté contre le cadreur, le perchiste, la scripte ou tout autre membre de l’équipe parce que là vraiment on a un putain de faux raccord et comment je rattrape ça moi ?! Et non, vraiment cette prise de son c’est n’importe quoi (il va s’amuser le mixeur !!). Ces mêmes techniciens que je voulais aussi souvent embrasser parce que là vraiment la lumière, elle est magnifique et ce mouvement de caméra, bon sang, il me donne des frissons !
Une fois passées toutes ces émotions contradictoires (et quelques crampes au poignet) :
Ça y est, le film est né !
J’écris cette propa pendant que les exports sont en train de se faire. Demain j’irais les livrer au mixeur, puis à l’étalonneur et le film va partir en post-production son et image.
Ce qui va arriver par la suite ne dépend plus vraiment de moi.
Et même si on est content quand c’est fini, je dois avouer que je ressens un certain vide en moi. Ça me fait ça à chaque fois…
J’ai passé tellement de temps avec ces rushes (on appelle « rushes » les vidéos du tournage) que je les connais par cœur. Je pourrais vous réciter le scénario dans l’ordre avec toutes les répliques de tous les personnages. Je pourrais même vous dire de tête combien de prises ont été nécessaires pour chaque scène. Et les musiques du film résonnent encore dans ma tête.
Mais le bébé est né, le réal a accouché de son enfant. Et après ?
Après, le film va vivre sa propre vie, de visionnages en projections. Tout au long de sa petite vie de film, il va rencontrer plein de spectateurs (en tout cas je l’espère pour lui), certains vont l’apprécier (ça aussi je l’espère bien !), d’autres non (ça par contre je l’espère pas !!).
Mais comme je l’ai dit plus haut, ce qui va arriver par la suite ne dépend plus vraiment de moi. Après tout, je ne suis que la sage-femme !
Le vide va rester quelque temps et puis un jour, un coup de fil !
Un(e) autre réalisateur(trice) est enceint(e) et comme son dernier accouchement s’est bien déroulé, on me propose de prendre en charge le suivant.
Et ce sera reparti pour un tour…
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