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lundi 19 mars 2012

Scream 4 by Oren

4ème du nom de la saga, Scream 4 apparaît 10 ans après le troisième opus.

Comme dans la réalité, l’histoire se passe 10 ans après les derniers meurtres perpétrés par Ghostface. Wes Craven est encore une fois aux commandes, nous retrouvons Neve Campbell, David Arquette ou encore Courteney Cox. Bien que présents, ces trois personnages ne sont plus les seuls au centre de l’histoire, cette fois-ci, c’est la cousine de Sidney, Jill (Emma Roberts, la nièce de Julia) et ses amis qui sont les cibles du meurtrier.



Tu n’as jamais vu un film de la saga Scream ? Lis l’article en entier.
Tu as vu les trois films ? Passe directement au 2/.


1/ Résumé de la saga
La saga la plus horrifique des adolescents t’est passée sous le nez ? Ne t’inquiète pas, je t’en fais un bref résumé.
Scream : L’action se passe à Woodsboro, l’héroïne s’appelle Sidney, elle est au lycée et sa mère a été assassinée par un homme il y a un an. Seulement voilà, un tueur tient à massacrer les camarades de lycée de Sidney et elle-même. En parallèle, Dewey, un adjoint du shérif de la ville pas très doué, mène l’enquête. Une journaliste très connue, Gale tient elle aussi à découvrir l’assassin et fait son reportage sur le sujet.
Bilan : beaucoup de morts, pas un mais deux tueurs très proches de Sidney qui seront tués par elle-même. Le premier de la saga est accrocheur, Sidney est niaise mais le film est plutôt bon.
Scream 2 : Sidney est maintenant à la fac et tente de se reconstruire après la vague de meurtres qu’elle a vécue. Mais Ghostface réapparaît. Même schéma que le premier, les mêmes sont agressés (Sidney et ses amis), les mêmes mènent l’enquête et fricottent ensemble (Dewey et Gale).
Bilan : un peu moins de morts (mais l’un des meilleurs personnages est tué), une histoire moins bonne, encore une fois, deux tueurs au lieu d’un avec des raisons de tuer largement plus bêtes que celles du premier. Mais le film reste bon à mon goût.
Scream 3 : maintenant, l’histoire se passe à Hollywood, Sidney s’est retirée de la société et personne ne sait où elle est. Ghostface réapparaît (sans blague ?) et cherche Sidney. Comme l’histoire se passe à Hollywood, l’histoire et les meurtres se font sous les projecteurs, on nous en met plein la vue.
Bilan : un fiasco, l’histoire est bâtie sur on ne sait quoi, aucune crédibilité (je veux dire : encore moins que les deux précédents) et ici, il n’y a qu’un seul tueur. Le moins bon de la trilogie selon moi.

Cette saga est donc inégale. Les suites n’échappent pas aux « on-dit » : elles sont moins bonnes et ne viennent pas égaler le premier film. On retrouve notre trio charismatique (Sidney, Gale et Dewey) sur lequel tout repose, mais cela ne suffit pas…




2/ Le quatrième du nom, sorti en 2011 (Ce passage contient quelques spoilers)
Sincèrement, ayant vu et revu les trois films, je ne voulais pas voir ce quatrième opus. J’avais peur de voir un énième bain de sang gratuit bâti sur une histoire écrite dans un métro en heure de pointe. De plus, comme je l’ai dit, les suites sont (trop) souvent mauvaises, quelques exceptions surviennent, mais je ne pensais pas que Scream 4 relèverait la saga, quatrième du nom, je voyais le film chiant venir. Seulement voilà, Scream 4 fait partie de ces exceptions.

Bien entendu, on retrouve le même schéma : une jolie fille avec une bande d’amis, un ex bizarre, des spécialistes en cinéma (ici, ils sont trois dont une fille), une police incompétente, une journaliste qui veut revenir au devant de la scène et tout ce petit monde est pourchassé par Ghostface.
Si vous comptez sur Scream 4 pour échapper à ces clichés, autant casser votre rêve tout de suite : Scream 4 a la même charpente que ses prédécesseurs.



Alors en quoi Scream 4 est différent ?
Parce que ce film renouvelle la saga à lui tout seul ! Le début du film lui-même nous met dans le bain : Wes Craven nous livre une charmante parodie de ces précédents films, ça étonne, ça fait sourire, ça fait du bien. Le film lui-même est une mise en abyme : les experts en cinéma du film expliquent en effet les règles que le tueur établit.
Scream 4 devient Scream premier du nom. Je m’explique, ce quatrième opus devient le premier opus car il nous présente de nouveaux personnages, nous montre de nouvelles règles en chamboulant les premières et surtout, tout est permis dans ce film, et surtout, il offre une bonne retranscription de la société actuelle.

Tout change : le tueur est ici plus sadique, plus joueur, les meurtres sont plus brutaux.
Sidney est moins vulnérable et apparaît comme une véritable héroïne forte et assumée.
Les deux personnages comiques (Charlie et Robie) sont deux fans de cinéma qui sont certes losers, mais très intéressants : ce sont eux qui dévoilent les futures actions de Ghostface.
Les filles sont moins niaises : Jill, la cousine de Sidney semble moins sympathique et moins naïve que l’a été Sidney. Sa copine, Kirby est elle aussi experte en cinéma et plus officieusement, ironique et dotée d’un bon sens de la répartie.
Ces personnages sont, comme je l’ai dit, proches de notre génération : ironiques, drôles et plutôt acides.
Les acteurs sont assez talentueux, malgré leur manque d’expérience (pour les jeunes) et donc l’interprétation est plutôt réussie.

Je disais plus haut que le tueur est plus sadique et j’approfondis ce point. Effectivement, ici, Ghostface s’évertue à filmer ses meurtres et à les retransmettre directement sur Internet. Le but : les futures victimes doivent voir leurs proches mourir et donc voir ce qui les attend. Les meurtres sont donc brutaux dans le sens où ils sont visibles.
On voit là encore le reflet de l’actualité : tout se passe sur Internet et ce média devient l’objet principal de la transmission de l’information.
L’objectif du tueur, pour tuer ses victimes (c’est peut-être le point noir du film, car cette raison est un peu brouillonne). Cet objectif est une sorte de morale, la morale encore une fois, de notre société actuelle et de l’un de ses nombreux défauts, à savoir la célébrité facile. En effet, en passant ses meurtres sur Internet, le tueur cherche une reconnaissance et tient à se faire passer pour une victime, à la manière de Sidney, sa quête est d’être célèbre. Cette célébrité nous rappelle les effets de la téléréalité ou la facilité à se faire un nom grâce à la télévision ou à Internet et ce sans véritable talent. Mais cette morale n’est pas assez travaillée, elle reste assez superficielle et n’explore pas assez ce thème.

Un autre défaut serait peut-être dans la fin, encore une fois : le film étant assez noir et novateur dans la saga, j’imaginais plus de pessimisme, il aurait été tout à fait normal et légitime de voir la mort des personnages principaux, mais non, tout se passe comme prévu : les méchants meurent, les gentils vivent.

La musique est assez intéressante un exemple ici.

Les répliques sont elles aussi notables. Que ce soit les conversations entre les victimes et Ghostface, les prévisions des apprentis experts en cinéma du film ou même des conversations simples.

Une chute qui nous retourne. Je ne m’y attendais pas du tout (contrairement aux trois précédents où les tueurs des trois films étaient calculés dès le départ). J’ai donc été agréablement surprise et ai poussé un gros « NAN SÉRIEUX ????? » au cinéma.




3/ Petite conclusion
Pour moi, la meilleure suite de la franchise. Quelques défauts à déplorer (problèmes de crédibilité, morale assez brouillonne…) mais je ne regrette pas d’avoir été le voir et fait partie des meilleurs films que j’ai vu lors de l’année 2011.

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