Dernier article de ma série sur Takeshi Kitano il est à présent temps de se pencher plus sur le côté drôle et insensé de l'homme.
Pour cela j'ai décidé de vous présenter Glory to the Filmmaker.
Glory to the Filmmaker est un film de Takeshi Kitano, avec Takeshi Kitano et racontant les aventures de... Takeshi Kitano.
Mais qu'est-ce-que, en pratique ça peut bien raconter ?
Le film nous raconte en fait les difficultés de Kitano dans sa quête : réaliser le film ultime pour les amateurs de cinéma.
Pour cela il va donc étudier toutes les pistes et les genres possibles ; quel va être le genre du film ? ah tiens, peut-être un film d'amour parce qu'il n'en a jamais fait ! Ou un film d'horreur, car ces dernières années ça marche bien les films d'horreur ! Voici la démarche de base du film, se questionnant, montrant Kitano et sa doublure en pleins déboires, face aux doutes et parfois fonçant dans le mur.
Mais au final Kitano trouve l'idée et une idée absurde mettant en scène des personnages on ne peut plus absurdes justement !
Tellement que je n'arrive pas à vous en faire un vrai résumé digne de ce nom.
En gros un brin de n'importe quoi, un autre d'humour et surtout beaucoup de non sens et d'autodérision.
Glory to the Filmmaker donne rapidement le ton, dans les premières scènes on se retrouve dans un hôpital où des médecins font des examens sur un mannequin.
Examen se soldant par un "Dites lui qu'il vienne en personne la prochaine fois".
Car ce mannequin c'est la doublure de Kitano dont je vous ai parlé un peu plus haut.
Ensuite on a droit à plusieurs projets, de plusieurs tentatives de Kitano pour réaliser ce film ultime, toutes se soldant par un échec.
Dont une par la phrase "Qui veut voir des films pesants où des gens boivent du thé ou de l'alcool pendant une demi-heure ?".
Kitano se moque avec tendresse du cinéma japonais mais aussi de son propre cinéma dans ce métrage.
On y croise du tout et du n'importe quoi : comme des catcheurs qui tiennent un restaurant et démolissent tous ceux qui se plaignent de la nourriture, un méchant savant fou aux inventions dingues qui rit en permanence, une pseudo parodie de Matrix et encore beaucoup d'autres choses toujours plus cocasses les unes que les autres.
La force et la faiblesse de Glory to the Filmmaker c'est d'être toujours sur la corde raide entre l'humour et le n'importe quoi, ce qui rend le film parfois légèrement dur d'accès si on cherche à suivre "l'histoire" tant elle part dans le flou et dans tous les sens.
Glory to the Filmmaker peut être pris comme un exercice de l'auteur mais aussi un demi aveu d'un manque d'inspiration tout comme l'inverse.
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