Jane Eyre, orpheline, mal aimée, maltraitée, battue, insultée, aurait pu devenir une jeune femme au cœur de pierre, dont l’esprit ne serait alimenté que par la vengeance. Vengeance découlant d’une douleur, d’une révolte, d’une injustice. Alors que née sous de bons auspices, la jeune femme n’a connu que la modestie forcée, la pauvreté. Elevée par une tante peu intéressée par son bien-être, l’orpheline se retrouve dans une école austère, où les châtiments corporels et psychologiques rythment ses journées. Mais, à force de retenue et d’ambition, elle trouve un travail dans une demeure inquiétante, tenue par un Edward Fairfax Rochester mystérieux, lunatique, et impétueux. Face à cette rencontre déconcertante, la virginale Jane Eyre ne peut qu’être intriguée et éprouver des sentiments contraires à sa raison.
Un roman osé pour l’époque, qui sonne précurseur du féminisme, de l’émancipation de la femme. Un roman certes moins noir et violent que celui d’Emily Brontë, sœur de Charlotte, qui s’annonce comme une tempête sur la lande : néanmoins, le roman de Charlotte Brontë, Jane Eyre, remporte un succès immédiat et ensorcèle littéralement les esprits, même si la cruauté inhérente à sa trame ne peut laisser de marbre. Publié en 1847 (la même année que Wuthering Heights d’Emily Brontë), Jane Eyre, de Charlotte Brontë, développe des thématiques qui s’apparentent aussi bien au romantisme qu’au roman gothique : les sentiments et émotions occupent une place importante, et Thornfield, la demeure de Rochester, apparaît comme une bâtisse recelant des secrets et des vices qui empoisonnent les occupants de l’édifice. Une ombre fantomatique se dessine sur les visages, et derrière chaque mur. Une oppressante présence qui se joue de tout, qui voit tout, qui décide de tout. Mais Jane Eyre est une héroïne qui ne manque pas de s’affranchir de tout ce qu’on voudrait exiger d’elle, qui se revendique dans toute son humanité et sa sensibilité. Un portrait féministe d’une jeune femme qui se prend en charge, qui se contrôle et qui tresse elle-même son chemin. Une femme libre, autonome, réfléchie.
A l’instar de sa sœur Emily, Charlotte Brontë fait de la romance une intrigue principale de son livre, mais avec un sens du tragique et de l’interdit qu’on ne verrait plus aujourd’hui. Dans Wuthering Heights, l’idylle entre les deux protagonistes, Catherine et Heathcliff est vouée à la souffrance, à l’impossible, à une douleur et une passion aussi cruelles que désespérées. Dans Jane Eyre, la trame romantique entre Jane et Rochester est certes moins pessimiste, mais se veut truffée d’obstacles insurmontables. La retenue est de mise, et les sentiments se gardent pour soi. Il y a un fossé entre les deux personnages : deux classes sociales différentes, deux tempéraments qui semblent incompatibles, de plus, les secrets rongent et entravent toute possibilité de sincérité.
Adapté plus d’une dizaine de fois au cinéma et à la télévision – tout comme Wuthering Heights – Jane Eyre est une histoire plus que connue et plébiscitée par tous. Mais quel était l’intérêt, en 2011, de le porter à nouveau sur grand écran ? Déjà, une nouvelle relecture du roman. En effet, en 1996, l’histoire avait été amputée de certaines scènes intéressantes – intéressantes parce qu’elles s’inscrivaient dans la dialectique principale du film, entre éloignement et retour – et dès lors, une nouvelle adaptation se devait de rester fidèle au roman, à ses grandes thématiques et mouvements internes. Moira Buffini a donc écrit un script reprenant les grands moments du livre, en respectant ce qui était important dans la symbolique de l’histoire. Il en découle que l’enfance de Jane Eyre est réduite au minimum, à l’essentiel, à ce qui aide à comprendre parfaitement la suite de l’intrigue, puisque ce qui est fondamental, c’est ce qui passe dès l’arrivée à Thornfield. Le fait que l’histoire n’est d’ailleurs pas présentée chronologiquement – on ne commence pas par l’enfance de Jane Eyre – permet aussi de ne pas tomber dans l’ennui et le prévisible. Cette non-linéarité bien orchestrée est un vecteur (de regain) d’intérêt. En outre, l’intrigue se partage avec brio entre la solitude, le mystère et l’amour ; mais pas l’amour au sens de sentiments et d’effusions puériles, l’amour au sens d’attente, de souffrance et d’interdit.
Cependant, là où on reste bouche bée, c’est devant la photographie signée Adriano Goldman : la lumière, exaltée, chaleureuse, froide, épurée, se joue des mots. Cette photographie inoubliable épouse parfaitement la réalisation de Cary Fukunaga, entre scènes intimistes, tableaux romantiques et sensations décuplées. Car le film est dans une mouvance définitivement à fleur de peau, les plans pénètrent le monde intérieur de Jane Eyre, la suivent, et embrasent ses regards. La sensibilité, le monde des émotions, la passion, les grands thèmes romantiques sont ici sublimés. Pour la noirceur de l’histoire, on procède aussi avec de la luminosité : à la lueur de bougies malveillantes, les fantômes glissent et se cachent. Toute cette mise en scène délicate ne sert qu’à embellir Mia Wasikowska, pleine de grâce, douce, au regard limpide. La jeune australienne étincelle dans l’obscurité de son personnage, prend possession d’une retenue maîtrisée avec une force incroyable. Et sa solitude ne fait que renforcer sa grandeur d’esprit. Pour mieux la mettre en valeur, Michael Fassbender, désinvolte, au caractère trempé dans l’énigme, prend son envol. Il est un Rochester inquiétant, fuyant, sans doute parent éloigné d’un certain Heatcliff, mais, ça, c’est une autre histoire. On le découvre sous toutes ses coutures, dans toutes les couleurs qui dessinent son visage. Et c’est ici qu’on admire Fassbender, grand acteur, promis au grandiose, propulsé meilleur espoir de sa génération, en une poignée de rôles prépondérants.
Jane Eyre, tantôt sombre et mystérieux, tantôt intimiste. Un film qui se laisse bercer par deux excellents rôles principaux, assistés de rôles secondaires intéressants (Judi Dench, Jamie Bell), dans une atmosphère résolument gothico-poétique. Une belle adaptation d’un roman intemporel.
trailer VOSTFR
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mardi 31 juillet 2012
lundi 23 juillet 2012
Shame de Steve McQueen by Jim
Brandon, bel homme, la trentaine, propre sur lui, avec un bon boulot, joli garçon, séducteur, vit à New-York. Son quotidien, côté pile, métro, boulot, dodo, ne pas répondre aux messages de sa soeur. Côté face, sexe avec des prostituées, masturbation intensive à toute heure du jour et de la nuit en tous lieux, drague distinguée intempestive dans le but d’avoir des relations sexuelles éphémères avec des femmes, visionnage de films à caractère pornographique, live chat avec des hôtesses dénudées prêtes à tout pour son plaisir, magazines avec gros plans sur vagins, seins, clitoris, anus. Le sexe, voilà tout ce qui intéresse Brandon, victime de ses pulsions irrésistibles qui lui gâchent, socialement parlant, sa vie. A sa sœur, il ne parle pas. Aux femmes, il ne parle pas vraiment, il se contente de les allumer et de les déguster bestialement. Brandon est accro au sexe. Dépendant de son corps, de son sexe, de ses désirs charnels. Une femme, pourquoi l’aimer quand on peut déjà la baiser ? Couvrir sa peau de baisers langoureux, lécher chaque recoin de son corps, recevoir sa langue dans ses parties les plus intimes, pénétrer son corps, lui donner des spasmes, et surtout, aller au-delà de soi, entrer dans la performance, dans le plaisir purement érotique, presque masturbatoire dans le sens où la seule chose qui intéresse Brandon, c’est son plaisir à lui, sa propre jouissance, brute, dense, intense, infinie.
La femme ne devient plus qu’un objet, un moyen d’obtenir le plaisir. La séduction, une étape obligatoire pour déshabiller du regard, enlever chaque bout de tissu, et prendre, oui, prendre le sexe, étroit, ouvert, accueillant des femmes. Dans le regard de Brandon, on ne voit que des vagins béants, des corps de femmes qui s’épuisent dans des gémissements de plénitude. Et si les femmes ne sont plus disponibles, que leurs hommes se font jaloux, protecteurs, il reste les autres hommes. Les personnes rencontrées par Brandon ne sont plus que des corps, des masturbateurs géants, des jouets sexuels qui ne servent qu’une chose : le besoin obsessionnel de s’envoyer en l’air, de sentir ses sens en extase et de combler ses envies lascives.
La corporéité est le grand thème de ce film du britannique Steve McQueen. Shame explore un moment dans la vie de Brandon, un instant où sa routine sexuelle bascule, la faute à l’arrivée de sa sœur, Sissy, dans son appartement. Brandon est victime de ses sens, totalement dépendant du rythme de son sexe, de ses habitudes luxurieuses, mises à mal par l’arrivée impromptue de sa sœur. Mais ce qui choque, qui reste dans les mémoires, c’est ce thème de la corporéité : les mouvements, les regards qui en disent plus long que les mots, la façon de Brandon d’aborder son propre corps, et celui des autres. Le corps, objet de désir, de plaisir, de fin en soi. Le corps de l’abandon, le corps de la souffrance. Car l’abstinence et les provocations entraînent irrémédiablement une douleur, un élancement, un besoin de combler ce vide, ce besoin définitivement corporel, inscrit dans la chair : en témoignent les scènes où Brandon se « défonce » en courant dans la rue afin de parer au fait qu’il ne peut avoir de rapport sexuel parce que sa sœur squatte son appartement. Notons aussi une scène où Brandon semble presque jouir de se faire tabasser, de faire ressentir à son corps ce que lui-même ne ressent plus. Mise à part une scène presque tragique où sa sœur chante « New-York » de Sinatra, Brandon ne semble rien ressentir. Pas d’émotions, pas d’attachement, pas de sentiments. Brandon est une machine qui a besoin d’être alimentée, d’être contentée, mais jamais aimée ; il ne ressent que la jouissance sexuelle. Quand on est qu’un corps et qu’on perçoit les autres comme de simples autres corps, il n’y a plus de sentiments, plus rien. Brandon est définitivement dans le pathologique, mais il y a une lueur d’espoir, qui transparaît dans la question finale du film :est-ce que Brandon va s’en sortir ?
La plus grande force de Shame est l’interprétation magistrale, définitivement corporelle, de Michael Fassbender. L’acteur se dépasse, se quitte, part dans un endroit où il n’y a plus de limites. Révélé en 2008 par Steve McQueen dans l’excellentissime Hunger, Fassbender peut se targuer d’être définitivement un des meilleurs acteurs actuellement. Mais si la force de Shame tient dans l’acteur principal, la faiblesse tient dans la façon de traiter le thème du film : Shame apparaît plus comme un documentaire intimiste stylé sur l’addiction sexuelle et ses répercussions sociales et personnelles. C’est ici qu’on aimerait savoir si ce choix est dû à une sorte de pudeur, ou un désir de ne pas trop en dévoiler, de ne pas s’approprier tous les tenants et aboutissants d’une histoire trop complexe pour être résolue comme une équation à une inconnue. Néanmoins, cette faiblesse est éclipsée par les acteurs, et également la réalisation fluide de McQueen.
La question de l’addiction sexuelle, fort débattue actuellement, a donc son importance majeure et est extrêmement crédible dans le film : en effet, on considère que pour parer à ce comportement d’addiction, il faut procéder comme avec les alcooliques ou drogués : supprimer l’addiction à la source, en s’arrangeant pour que la personne ne « consomme » plus de relations sexuelles, le temps que la personne travaille sur elle-même et puisse envisager que l’autre n’est pas un objet à sa disposition, pour son simple plaisir. Ce genre de traitement demande un grand investissement personnel, et bien entendu, beaucoup de temps. Mais l’addiction sexuelle est un véritable problème en termes de relations interpersonnelles, de rendement au travail (nombreux sont les accros au sexe qui sont licenciés, qui démissionnent de leur boulot et/ou collectionnent un grand nombre de boulots). D’ailleurs, l’addiction sexuelle ne figure pas dans le DSM IV (Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders, le manuel de référence utilisé par les psychiatres et psychologues pour tout ce qui est psychodiagnostic donc), mais, elle devrait figurer dans le DSM V. Ce problème est donc actuel et mérite l’attention et la considération de tous, dans l’optique où le cinéma sert à amener des problématiques, et à ouvrir le regard sur le monde.
Shame n’a pratiquement reçu que des éloges, amplement méritées, mais malgré son caractère majestueux, le film recèle une part de mystère, indispensable ou dispensable, telle est la question. C’est ainsi qu’est bâti Shame : sur les sous-entendus, les suppositions, ce qui peut potentiellement déranger certains. Mais pour les autres, le voyage risque de laisser en suspens des questions et un effroyable sentiment d’incompréhension : comment aborder le pathologique ?
En conclusion, Shame, c’est un Michael Fassbender au sommet de son jeu d’acteur, un sujet traité à la fois avec délicatesse et franchise, et une embardée infernale vers les abysses du psychisme humain. Grandiose et classe.
trailer
La femme ne devient plus qu’un objet, un moyen d’obtenir le plaisir. La séduction, une étape obligatoire pour déshabiller du regard, enlever chaque bout de tissu, et prendre, oui, prendre le sexe, étroit, ouvert, accueillant des femmes. Dans le regard de Brandon, on ne voit que des vagins béants, des corps de femmes qui s’épuisent dans des gémissements de plénitude. Et si les femmes ne sont plus disponibles, que leurs hommes se font jaloux, protecteurs, il reste les autres hommes. Les personnes rencontrées par Brandon ne sont plus que des corps, des masturbateurs géants, des jouets sexuels qui ne servent qu’une chose : le besoin obsessionnel de s’envoyer en l’air, de sentir ses sens en extase et de combler ses envies lascives.
La corporéité est le grand thème de ce film du britannique Steve McQueen. Shame explore un moment dans la vie de Brandon, un instant où sa routine sexuelle bascule, la faute à l’arrivée de sa sœur, Sissy, dans son appartement. Brandon est victime de ses sens, totalement dépendant du rythme de son sexe, de ses habitudes luxurieuses, mises à mal par l’arrivée impromptue de sa sœur. Mais ce qui choque, qui reste dans les mémoires, c’est ce thème de la corporéité : les mouvements, les regards qui en disent plus long que les mots, la façon de Brandon d’aborder son propre corps, et celui des autres. Le corps, objet de désir, de plaisir, de fin en soi. Le corps de l’abandon, le corps de la souffrance. Car l’abstinence et les provocations entraînent irrémédiablement une douleur, un élancement, un besoin de combler ce vide, ce besoin définitivement corporel, inscrit dans la chair : en témoignent les scènes où Brandon se « défonce » en courant dans la rue afin de parer au fait qu’il ne peut avoir de rapport sexuel parce que sa sœur squatte son appartement. Notons aussi une scène où Brandon semble presque jouir de se faire tabasser, de faire ressentir à son corps ce que lui-même ne ressent plus. Mise à part une scène presque tragique où sa sœur chante « New-York » de Sinatra, Brandon ne semble rien ressentir. Pas d’émotions, pas d’attachement, pas de sentiments. Brandon est une machine qui a besoin d’être alimentée, d’être contentée, mais jamais aimée ; il ne ressent que la jouissance sexuelle. Quand on est qu’un corps et qu’on perçoit les autres comme de simples autres corps, il n’y a plus de sentiments, plus rien. Brandon est définitivement dans le pathologique, mais il y a une lueur d’espoir, qui transparaît dans la question finale du film :est-ce que Brandon va s’en sortir ?
La plus grande force de Shame est l’interprétation magistrale, définitivement corporelle, de Michael Fassbender. L’acteur se dépasse, se quitte, part dans un endroit où il n’y a plus de limites. Révélé en 2008 par Steve McQueen dans l’excellentissime Hunger, Fassbender peut se targuer d’être définitivement un des meilleurs acteurs actuellement. Mais si la force de Shame tient dans l’acteur principal, la faiblesse tient dans la façon de traiter le thème du film : Shame apparaît plus comme un documentaire intimiste stylé sur l’addiction sexuelle et ses répercussions sociales et personnelles. C’est ici qu’on aimerait savoir si ce choix est dû à une sorte de pudeur, ou un désir de ne pas trop en dévoiler, de ne pas s’approprier tous les tenants et aboutissants d’une histoire trop complexe pour être résolue comme une équation à une inconnue. Néanmoins, cette faiblesse est éclipsée par les acteurs, et également la réalisation fluide de McQueen.
La question de l’addiction sexuelle, fort débattue actuellement, a donc son importance majeure et est extrêmement crédible dans le film : en effet, on considère que pour parer à ce comportement d’addiction, il faut procéder comme avec les alcooliques ou drogués : supprimer l’addiction à la source, en s’arrangeant pour que la personne ne « consomme » plus de relations sexuelles, le temps que la personne travaille sur elle-même et puisse envisager que l’autre n’est pas un objet à sa disposition, pour son simple plaisir. Ce genre de traitement demande un grand investissement personnel, et bien entendu, beaucoup de temps. Mais l’addiction sexuelle est un véritable problème en termes de relations interpersonnelles, de rendement au travail (nombreux sont les accros au sexe qui sont licenciés, qui démissionnent de leur boulot et/ou collectionnent un grand nombre de boulots). D’ailleurs, l’addiction sexuelle ne figure pas dans le DSM IV (Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders, le manuel de référence utilisé par les psychiatres et psychologues pour tout ce qui est psychodiagnostic donc), mais, elle devrait figurer dans le DSM V. Ce problème est donc actuel et mérite l’attention et la considération de tous, dans l’optique où le cinéma sert à amener des problématiques, et à ouvrir le regard sur le monde.
Shame n’a pratiquement reçu que des éloges, amplement méritées, mais malgré son caractère majestueux, le film recèle une part de mystère, indispensable ou dispensable, telle est la question. C’est ainsi qu’est bâti Shame : sur les sous-entendus, les suppositions, ce qui peut potentiellement déranger certains. Mais pour les autres, le voyage risque de laisser en suspens des questions et un effroyable sentiment d’incompréhension : comment aborder le pathologique ?
En conclusion, Shame, c’est un Michael Fassbender au sommet de son jeu d’acteur, un sujet traité à la fois avec délicatesse et franchise, et une embardée infernale vers les abysses du psychisme humain. Grandiose et classe.
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mardi 17 juillet 2012
Moonrise Kingdom de Wes Anderson by Jim
Cette année, en ouverture du festival de Cannes, nous avions le plaisir de retrouver le réalisateur le plus décalé, le plus onirique, le plus français des texans, le génialissime Wes Anderson. Plus encore, son nouveau film, Moonrise Kingdom, promettait une aventure décapante et rafraîchissante: une escapade amoureuse pré-adolescente sous la grisaille estivale d’une île de la Nouvelle-Angleterre durant les années soixante, avec, bien sûr, les conséquences de ladite escapade sur l’entourage des enfants (é)perdus. L’histoire de Sam, le scout, de Suzy, son amour, la fille qui ne quitte jamais ses jumelles, des parents de Suzy, du chef scout de Sam, des scouts de la troupe de Sam, d’un policier, d’un chat, et d’une femme des services sociaux.
Depuis ses débuts avec Bottle Rocket en 1996, Wes Anderson n’a jamais fini de nous fasciner. Son monde visuel, sémantique, ses références cinématographiques – et par extension artistiques, sont telles que le réalisateur américain est lui-même, une référence, un visionnaire. Le monde de Wes Anderson est codé, parsemé de symboles récurrents, de figures de style qui font qu’on reconnaît sa patte, et qu’on ne peut que l’apprécier davantage ; son obsession pour les plans stylés, qui décrivent des lieux infiniment petits dans l’infiniment grand (ou l’inverse), ses personnages aux antipodes des standards actuels – ou comment être plus décalé que le décalé lui-même, son humour particulier, qui titille intérieurement, car personne ne sait s’il faut rire ou sourire : toutes ces petites choses font l’univers riche et extravagant d’un des meilleurs réalisateurs et, surtout, scénaristes de sa génération. Parce que Wes Anderson est un artiste complet : il tresse les toiles de son cosmos, il ajuste chaque détail en fonction de ce que lui ressent, voit : il ne se contente pas de dévoiler un univers, il le crée de toute pièce, de l’idée à l’image.
Moonrise Kingdom, un vrai film d’auteur, un bijou intemporel et un vent d’air frais dans ce cinéma américain – au sens large, qui prend l’eau à une vitesse démente. Moonrise Kingdom, c’est cet espoir enfantin que le cinéma reste une évasion orchestrée d’une main de maître par un visionnaire, quelqu’un qui ne tombe pas dans les clichés (actuels) en termes de romance, d’humour. En seize ans de carrière, trois courts et sept longs-métrages, Wes Anderson montre clairement qu’il peut toujours se renouveler, et continuer sur sa lancée créative ; à l’ère des remakes intempestifs et des adaptations perpétuelles de romans, Moonrise Kingdom fait figure d’une œuvre novatrice et ingénieuse.
Et puis, on peut dire – ou manifestement écrire- ce qu’on veut, mais l’appréciation de Moonrise Kingdom, était courue d’avance : on savait qu’on allait craquer, parce que c’était l’occasion de retrouver Edward Norton dans un bon film depuis quelques années, parce que Bruce Willis allait camper le genre de personnages qu’il ne joue jamais, parce que Françoise Hardy et le temps de l’amour, parce que les compositions splendides (et rétros) de Benjamin Britten, parce que Bill Murray (et ça se passe de justifications), parce que la photographie impeccable comme dans tout film de Wes Anderson. En parlant de photographie, comme d’habitude depuis Bottle Rocket, c’est Robert D. Yeoman qui assure une image parfaite et définitivement rétro, de quoi émerveiller par une esthétique générale intense et majestueuse.
Il n’y avait que des raisons tangibles de fondre devant un casting rondement mené, emmené par un Roméo (Jared Gilman) et une Juliette (Kara Hayward) aux problèmes relationnels et psychiatriques détonants. Des enfants qui jouent avec une justesse et une classe incroyable. On aime tout finalement dans ce Moonrise Kingdom ; comment l’intrigue romantique laisse place aux scènes absurdes, comment les thématiques plus graves et sérieuses (la famille, l’engagement) fluctuent en rythme avec une succession d’évènements imprévisibles et décalés. C’est le temps de l’amour, le temps des copains, et de l’aventure. Wes Anderson nous gratifie de son goût esthétique et scénaristique certain, et, nous avons encore le plaisir de déguster son film grâce à des petits détails qui le caractérisent bien : il n’y a qu’à regarder les tenues sixties de Suzy, la coiffe et les lunettes de Sam, le personnage de Bill Murray, le gueulophone de Frances McDormand, les tournes-disques, le look de Jason Schwartzman, le caméo hilarant de mister Harvey Keitel.
Le plus grand mérite de Moonrise Kingdom, c’est de nous emporter là où nous sommes restés à douze ans. L’aventure, le grand air, l’amour. Les promesses susurrées à l’oreille de l’autre, les sentiments et émotions qu’on exagérait : on ne se remettrait jamais d’une histoire d’amour, il fallait aller au-delà de ce qu’on vivait, là, où il n’y avait plus rien que la plénitude, l’infini. Et c’est ce qu’on retrouve avec Suzy et Sam : un amour innocent et romantique, où demain n’est qu’un autre jour ne nécessitant pas tellement de préparations, où l’amour rime avec toujours, et, surtout, où on ne peut vivre l’un sans l’autre – mais sans jamais tomber dans la romance rose bonbon mielleuse. Quel étourdissement, quelle rêverie, quel sentiment. Si dans le film, les adultes se comportent comme ce qu’on attend des enfants, avec légèreté, sans aucune maturité, les enfants sont sérieux, prêts à tout pour vivre heureux, amoureux. Mention spéciale à la scène magique où les enfants jouent aux adultes sur la chanson intemporelle de Françoise Hardy, Le temps de l’amour ; Wes Anderson filme comme personne d’autre l’innocence amoureuse, et les épanchements pré-adolescents.
Au royaume du fantasque, Wes Anderson est roi : Moonrise Kingdom ne déroge pas à la règle, et est bien dans la lignée des films précédents du texan dans le sens où ce nouveau chef d’oeuvre respire le style si spécial, définitivement unique du créateur de The Royal Tenenbaums. Qu’on aime Anderson ou qu’on ne l’aime pas (est-ce possible ?), on peut lui reconnaître sa capacité décapante à amener dans un autre univers le spectateur, et ce, grâce à une histoire extraordinaire, une adéquation parfaite entre la musique du film et les scènes, des travellings tout simplement géniaux (comme à l’ordinaire), une mise en scène originale et … décalée. Nous l’attendions avec une impatience infantile ce Moonrise Kingdom, et il a certainement comblé l’enfant qui sommeillait en nous.
La bande annonce avec des vrai morceaux de VOST c'est ici
Depuis ses débuts avec Bottle Rocket en 1996, Wes Anderson n’a jamais fini de nous fasciner. Son monde visuel, sémantique, ses références cinématographiques – et par extension artistiques, sont telles que le réalisateur américain est lui-même, une référence, un visionnaire. Le monde de Wes Anderson est codé, parsemé de symboles récurrents, de figures de style qui font qu’on reconnaît sa patte, et qu’on ne peut que l’apprécier davantage ; son obsession pour les plans stylés, qui décrivent des lieux infiniment petits dans l’infiniment grand (ou l’inverse), ses personnages aux antipodes des standards actuels – ou comment être plus décalé que le décalé lui-même, son humour particulier, qui titille intérieurement, car personne ne sait s’il faut rire ou sourire : toutes ces petites choses font l’univers riche et extravagant d’un des meilleurs réalisateurs et, surtout, scénaristes de sa génération. Parce que Wes Anderson est un artiste complet : il tresse les toiles de son cosmos, il ajuste chaque détail en fonction de ce que lui ressent, voit : il ne se contente pas de dévoiler un univers, il le crée de toute pièce, de l’idée à l’image.
Moonrise Kingdom, un vrai film d’auteur, un bijou intemporel et un vent d’air frais dans ce cinéma américain – au sens large, qui prend l’eau à une vitesse démente. Moonrise Kingdom, c’est cet espoir enfantin que le cinéma reste une évasion orchestrée d’une main de maître par un visionnaire, quelqu’un qui ne tombe pas dans les clichés (actuels) en termes de romance, d’humour. En seize ans de carrière, trois courts et sept longs-métrages, Wes Anderson montre clairement qu’il peut toujours se renouveler, et continuer sur sa lancée créative ; à l’ère des remakes intempestifs et des adaptations perpétuelles de romans, Moonrise Kingdom fait figure d’une œuvre novatrice et ingénieuse.
Et puis, on peut dire – ou manifestement écrire- ce qu’on veut, mais l’appréciation de Moonrise Kingdom, était courue d’avance : on savait qu’on allait craquer, parce que c’était l’occasion de retrouver Edward Norton dans un bon film depuis quelques années, parce que Bruce Willis allait camper le genre de personnages qu’il ne joue jamais, parce que Françoise Hardy et le temps de l’amour, parce que les compositions splendides (et rétros) de Benjamin Britten, parce que Bill Murray (et ça se passe de justifications), parce que la photographie impeccable comme dans tout film de Wes Anderson. En parlant de photographie, comme d’habitude depuis Bottle Rocket, c’est Robert D. Yeoman qui assure une image parfaite et définitivement rétro, de quoi émerveiller par une esthétique générale intense et majestueuse.
Il n’y avait que des raisons tangibles de fondre devant un casting rondement mené, emmené par un Roméo (Jared Gilman) et une Juliette (Kara Hayward) aux problèmes relationnels et psychiatriques détonants. Des enfants qui jouent avec une justesse et une classe incroyable. On aime tout finalement dans ce Moonrise Kingdom ; comment l’intrigue romantique laisse place aux scènes absurdes, comment les thématiques plus graves et sérieuses (la famille, l’engagement) fluctuent en rythme avec une succession d’évènements imprévisibles et décalés. C’est le temps de l’amour, le temps des copains, et de l’aventure. Wes Anderson nous gratifie de son goût esthétique et scénaristique certain, et, nous avons encore le plaisir de déguster son film grâce à des petits détails qui le caractérisent bien : il n’y a qu’à regarder les tenues sixties de Suzy, la coiffe et les lunettes de Sam, le personnage de Bill Murray, le gueulophone de Frances McDormand, les tournes-disques, le look de Jason Schwartzman, le caméo hilarant de mister Harvey Keitel.
Le plus grand mérite de Moonrise Kingdom, c’est de nous emporter là où nous sommes restés à douze ans. L’aventure, le grand air, l’amour. Les promesses susurrées à l’oreille de l’autre, les sentiments et émotions qu’on exagérait : on ne se remettrait jamais d’une histoire d’amour, il fallait aller au-delà de ce qu’on vivait, là, où il n’y avait plus rien que la plénitude, l’infini. Et c’est ce qu’on retrouve avec Suzy et Sam : un amour innocent et romantique, où demain n’est qu’un autre jour ne nécessitant pas tellement de préparations, où l’amour rime avec toujours, et, surtout, où on ne peut vivre l’un sans l’autre – mais sans jamais tomber dans la romance rose bonbon mielleuse. Quel étourdissement, quelle rêverie, quel sentiment. Si dans le film, les adultes se comportent comme ce qu’on attend des enfants, avec légèreté, sans aucune maturité, les enfants sont sérieux, prêts à tout pour vivre heureux, amoureux. Mention spéciale à la scène magique où les enfants jouent aux adultes sur la chanson intemporelle de Françoise Hardy, Le temps de l’amour ; Wes Anderson filme comme personne d’autre l’innocence amoureuse, et les épanchements pré-adolescents.
Au royaume du fantasque, Wes Anderson est roi : Moonrise Kingdom ne déroge pas à la règle, et est bien dans la lignée des films précédents du texan dans le sens où ce nouveau chef d’oeuvre respire le style si spécial, définitivement unique du créateur de The Royal Tenenbaums. Qu’on aime Anderson ou qu’on ne l’aime pas (est-ce possible ?), on peut lui reconnaître sa capacité décapante à amener dans un autre univers le spectateur, et ce, grâce à une histoire extraordinaire, une adéquation parfaite entre la musique du film et les scènes, des travellings tout simplement géniaux (comme à l’ordinaire), une mise en scène originale et … décalée. Nous l’attendions avec une impatience infantile ce Moonrise Kingdom, et il a certainement comblé l’enfant qui sommeillait en nous.
La bande annonce avec des vrai morceaux de VOST c'est ici
lundi 9 juillet 2012
Super Gna héroïne à mi-temps
Bonjour,
Il y a deux types d’héroïnes dans la vie, celle qu’on s’injecte dans les veines et les autres.
La première n’est pas une héroïne cool et détruit des vie. La deuxième peut parfois être cool ( En général quand elle porte des fringues moulant et qu’elle fait pas chier les vrais super héros ) et ne détruit pas de vie ( encore que ?) Nous parlerons donc de ce deuxième type d’héroïne puisque la drogue, c’est pas bien m’voyez ?
Maintenant que nous savons de quel type d’héroïne nous allons parler il faut en choisir une parmi toutes les autres. Et là, mes amis, le choix est cornélien. Doit-on parler d’une super voiture Russe, ou d’une japonaise qui tire des Lasers avec son vagin ? (1) D’une super-héroïne terrestre choisie par une bague en faux Jade qui clignote la nuit ? (2) Ou d’une dont tout le monde se fout et qui est bourrées de complexe ? (3)
Rien de tout ça. Je vais parler la dernière création de DC Comics : Super Gna.
Super Gna s’inscrit dans cette volonté de DC d’exister en dehors des Etats-Unis ( Même si ça avait déjà été fait avec Brousse Wayne/ NightWing (4) et ses cowecte de fond qui wappote plein de noix de coco miam miam.) et d’opposer de nouvelles problématiques à des héros plus humains et moins manichéens. On peut y voir également une tentative de relancer une franchise un peu essoufflée et distancée en popularité par Marvel et sa cohorte de… Tony Stark ! (5)
Super Gna donc, affronte la Sécu le jour et combat le crime la nuit. Crise oblige elle prend les transports en commun et/ou se déplace avec des Rollers, quand il faut intervenir rapidement. Pas de supers-pouvoirs, par ailleurs, DC restant dans cette tradition qui veut que ce qui importe ce n’est pas les pouvoirs, mais la personne sous le costume. Et quel costume !
Concernant le film, puisque c’est bien ça qui nous intéresse : Peu d’informations ont filtré mais on parle d’un tournage qui commencerait au printemps 2013 pour une sortie l’année suivante. Mais on annonce déjà du très lourd niveau casting.
Sont pressentis : « Ellen Page is so Hot LOL » dans le rôle de Super Gna et deux acteurs français Bankable pour les méchants ; Kad Mérad incarnant DeathStroke et Omar Sy, Lex Luthor. Ou l’inverse.
En attendant d’en savoir plus, on se console avec l’affiche et on se précipite dans les salles pour voir les films de super-héroïnes actuellement à l’affiche genre Blanche-Neige ou De Rouille et d’Os, avec Marion Cotillard dont le super pouvoir et de ne super-pas avoir de jambes.
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-Le facebook
-Le Tumblr
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(1)DA ! Parti communiste rendre sociale ta voiture pour faire argent ! Da ! et OH MON DIEU DES ZOMBIES ATTAQUENT LE CLUB DE NATATION SEXY, deux films à voir.
(2) On me dit dans l’oreillette que Green Lantern est un homme. Désolé, je n’ai vu que le film et c’est un truc qui change par rapport au comic.
(3) Jeu de mot Antique.
(4) I BLESS THE RAINS DOWN IN AFRICA.
(5) Tony Stark et ses Side Kick des Avengers.
Il y a deux types d’héroïnes dans la vie, celle qu’on s’injecte dans les veines et les autres.
La première n’est pas une héroïne cool et détruit des vie. La deuxième peut parfois être cool ( En général quand elle porte des fringues moulant et qu’elle fait pas chier les vrais super héros ) et ne détruit pas de vie ( encore que ?) Nous parlerons donc de ce deuxième type d’héroïne puisque la drogue, c’est pas bien m’voyez ?
Maintenant que nous savons de quel type d’héroïne nous allons parler il faut en choisir une parmi toutes les autres. Et là, mes amis, le choix est cornélien. Doit-on parler d’une super voiture Russe, ou d’une japonaise qui tire des Lasers avec son vagin ? (1) D’une super-héroïne terrestre choisie par une bague en faux Jade qui clignote la nuit ? (2) Ou d’une dont tout le monde se fout et qui est bourrées de complexe ? (3)
Rien de tout ça. Je vais parler la dernière création de DC Comics : Super Gna.
Super Gna s’inscrit dans cette volonté de DC d’exister en dehors des Etats-Unis ( Même si ça avait déjà été fait avec Brousse Wayne/ NightWing (4) et ses cowecte de fond qui wappote plein de noix de coco miam miam.) et d’opposer de nouvelles problématiques à des héros plus humains et moins manichéens. On peut y voir également une tentative de relancer une franchise un peu essoufflée et distancée en popularité par Marvel et sa cohorte de… Tony Stark ! (5)
Super Gna donc, affronte la Sécu le jour et combat le crime la nuit. Crise oblige elle prend les transports en commun et/ou se déplace avec des Rollers, quand il faut intervenir rapidement. Pas de supers-pouvoirs, par ailleurs, DC restant dans cette tradition qui veut que ce qui importe ce n’est pas les pouvoirs, mais la personne sous le costume. Et quel costume !
Concernant le film, puisque c’est bien ça qui nous intéresse : Peu d’informations ont filtré mais on parle d’un tournage qui commencerait au printemps 2013 pour une sortie l’année suivante. Mais on annonce déjà du très lourd niveau casting.
Sont pressentis : « Ellen Page is so Hot LOL » dans le rôle de Super Gna et deux acteurs français Bankable pour les méchants ; Kad Mérad incarnant DeathStroke et Omar Sy, Lex Luthor. Ou l’inverse.
En attendant d’en savoir plus, on se console avec l’affiche et on se précipite dans les salles pour voir les films de super-héroïnes actuellement à l’affiche genre Blanche-Neige ou De Rouille et d’Os, avec Marion Cotillard dont le super pouvoir et de ne super-pas avoir de jambes.
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-blank href="http://www.margaux-saltel.com">Le site
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(1)DA ! Parti communiste rendre sociale ta voiture pour faire argent ! Da ! et OH MON DIEU DES ZOMBIES ATTAQUENT LE CLUB DE NATATION SEXY, deux films à voir.
(2) On me dit dans l’oreillette que Green Lantern est un homme. Désolé, je n’ai vu que le film et c’est un truc qui change par rapport au comic.
(3) Jeu de mot Antique.
(4) I BLESS THE RAINS DOWN IN AFRICA.
(5) Tony Stark et ses Side Kick des Avengers.
lundi 2 juillet 2012
Le Roller Derby ou le retour de la vraie meuf au cinéma by Gna
En 2010, Drew Barrymore décide de passer derrière la caméra. Elle tourne le film "Whip it" ("Bliss" en français..) avec l'actrice Ellen Page qui devenait de plus en plus connue après le film "Juno".
Résumé
Pas si loin de son rôle d'ado rebelle perdue enceinte, elle incarne cette fois une ado, perdue, intello avec des parents coincés. Bliss Cavendar vit dans une ville du Texas sans avenir professionnel et enchaîne les concours de beauté pour faire plaisir à sa mère.
Un jour qu'elle part à Austin avec sa copine Pash, elle découvre le Roller Derby. Un sport de contact et d'équipe exclusivement pour les filles. Elle va décider de devenir sa propre héroine en enfilant les patins (quad).
Le Roller Derby
Ce film est surtout finalement l'histoire d'une ado qui trouve en ce sport, le moyen de s'échapper. S'échapper de sa ville, de sa mère, de sa timidité mais aussi du modèle féminin coincé du bip.
Le roller derby est un sport né aux Etats Unis dans les années 30. D'abord sport mixte de course, il devient sport de contact réservé aux filles pour plaire au public masculin. Cet engouement se tassera dans les années 70, sûrement les hippies et mai 68 qui ont du tout casser.
Je ne vais pas vous expliquer les règles en détail, car le bouquin fait plus de 50 pages. En résumé, le roller derby est un sport de contact se pratiquant sur une piste ovale (le rink). Deux équipes s'affrontent, constituées chacunes de 3 bloqueuses et une jammeuse. La jammeuse est celle qui marque les points de son équipe, elle est censée passer les membres adversaires, chaque passage devant un adversaire rapporte un point.
Les bloqueuses doivent empêcher son passage, on peut utiliser les hanches, les bras (jusqu'au coude), le devant du torse et le dos (interdiction de taper la colonne vertébrale).
Le match dure deux fois 30 minutes et il est constitué de manches (jam) de deux minutes maxi.
Depuis un peu plus de deux ans en France le sport est revenu au goût du jour (et dans d'autres pays). En même temps que cette envie de vouloir faire revivre la mode rockabilly et punk. Le roller derby c'est aussi un style et un mode de vie. Il y a d'ailleurs aussi des équipes hommes, avec un tournoi en Angleterre en juillet.
Critique
Si vous connaissez le roller derby, le film est drôle, mais n'est pas juste au niveau des règles (utilisation des coudes etc), mais montre bien l'univers, le style et finalement le mode de vie.
Le film est vraiment pas mal, les actrices sont étonnantes dans leurs rôles de meufs qui assument voire qui ont des couilles.
Ellen Page est encore une fois excellente en ado timide mais qui en cache :D
La musique et l'esthétique colle parfaitement à l'univers.
Seul regret, que le film soit court et je le trouve à la limite entre docu et film mielleux avec l'histoire d'amour qui va toujours bien.
Alors prêts à enfiler vos vieux patins Fisher Price ?
L'équipe de Montpellier
Bande Annonce
Résumé
Pas si loin de son rôle d'ado rebelle perdue enceinte, elle incarne cette fois une ado, perdue, intello avec des parents coincés. Bliss Cavendar vit dans une ville du Texas sans avenir professionnel et enchaîne les concours de beauté pour faire plaisir à sa mère.
Un jour qu'elle part à Austin avec sa copine Pash, elle découvre le Roller Derby. Un sport de contact et d'équipe exclusivement pour les filles. Elle va décider de devenir sa propre héroine en enfilant les patins (quad).
Le Roller Derby
Ce film est surtout finalement l'histoire d'une ado qui trouve en ce sport, le moyen de s'échapper. S'échapper de sa ville, de sa mère, de sa timidité mais aussi du modèle féminin coincé du bip.
Le roller derby est un sport né aux Etats Unis dans les années 30. D'abord sport mixte de course, il devient sport de contact réservé aux filles pour plaire au public masculin. Cet engouement se tassera dans les années 70, sûrement les hippies et mai 68 qui ont du tout casser.
Je ne vais pas vous expliquer les règles en détail, car le bouquin fait plus de 50 pages. En résumé, le roller derby est un sport de contact se pratiquant sur une piste ovale (le rink). Deux équipes s'affrontent, constituées chacunes de 3 bloqueuses et une jammeuse. La jammeuse est celle qui marque les points de son équipe, elle est censée passer les membres adversaires, chaque passage devant un adversaire rapporte un point.
Les bloqueuses doivent empêcher son passage, on peut utiliser les hanches, les bras (jusqu'au coude), le devant du torse et le dos (interdiction de taper la colonne vertébrale).
Le match dure deux fois 30 minutes et il est constitué de manches (jam) de deux minutes maxi.
Depuis un peu plus de deux ans en France le sport est revenu au goût du jour (et dans d'autres pays). En même temps que cette envie de vouloir faire revivre la mode rockabilly et punk. Le roller derby c'est aussi un style et un mode de vie. Il y a d'ailleurs aussi des équipes hommes, avec un tournoi en Angleterre en juillet.
Critique
Si vous connaissez le roller derby, le film est drôle, mais n'est pas juste au niveau des règles (utilisation des coudes etc), mais montre bien l'univers, le style et finalement le mode de vie.
Le film est vraiment pas mal, les actrices sont étonnantes dans leurs rôles de meufs qui assument voire qui ont des couilles.
Ellen Page est encore une fois excellente en ado timide mais qui en cache :D
La musique et l'esthétique colle parfaitement à l'univers.
Seul regret, que le film soit court et je le trouve à la limite entre docu et film mielleux avec l'histoire d'amour qui va toujours bien.
Alors prêts à enfiler vos vieux patins Fisher Price ?
L'équipe de Montpellier
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