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samedi 1 juin 2013

Do The Right Thing (1989) by Dylan



'Spike Lee filme le racisme et la montée de la violence, en s’attachant à révéler à la fois l’aspect inévitable de cette violence et son absurdité.'
(Cndp.fr)

Do The Right Thing (1989) est une comédie sociale et psychologique écrite et réalisée par Spike Lee. C’est également un bon film sur la ville de Brooklyn, même si c’est axé sur un seul quartier : Bedford-Stuyvesant. Le film se concentre sur les interactions entre les personnages lors de la journée la plus chaude de l’année. On y découvre la vie de quartier et ses conflits interraciaux. C’est également un film qui montre deux idées opposées : Communauté VS Individualisme. Ceux qui se battent pour la communauté, et ceux qui foutent le bordel. Mais le film amène une idée forte, celle de vivre tous ensemble. Même si chacun ne semble exister qu’à travers ses origines. C’est d’ailleurs pour cela que le film montre à quel point cela est, en fin de compte, impossible de vivre sans conflit dans ce genre de quartier.



'Ce petit univers constitue une sorte de miroir où converge le racisme ordinaire de la société américaine.'
(Cndp.fr)

Do the right thing. Faire le bon choix. Mais qu’est ce qui est ‘bon’ ou ‘mauvais’ ? Voilà la question à laquelle le film tente de répondre à travers le personnage de Mookie, interprété par Spike Lee lui même. Mais chaque personnage y répond à sa façon. Chacun fait de son mieux, avec ses valeurs. Mais le film se déroule lors d’une journée très chaude : la chaleur fait monter la tension, on la ressent dans les images, dans la transpiration des acteurs, et dans le fait que le film se passe essentiellement à l’extérieur. On y cite également les grands noms de la cause noire comme Martin Luther King et Malcolm X. Mais on parle aussi de Mike Tyson. Il y a du conflit dans l’air, un besoin de s’affirmer. Il y a également un côté théâtral, surtout dans la scène de fin avec la police. Cela donne un petit sentiment d’inattendu aux scènes. On a donc l’impression de voir un film réaliste d’un côté, mais de voir du Shakespeare urbain de l’autre. Mais tout ça se mélange parfaitement grâce au talent de Spike Lee, et moi, j’adore. J’adore aussi les nombreux regards caméras complètement assumés, on a l’impression de passer d’un film classique à une vidéo faite entre amis ou à du documentaire. L’art de mélanger les genres. Pour vous donner un petit exemple, une petite scène du film : l’histoire de Love & Hate. Fight the power !



Le film n’est jamais violent en soit, les scènes de violences sont même plutôt comiques. Mais l’essentiel à retenir est pourtant ce message contre la violence inutile, qui a tendance à éclater sans prévenir. C’est ce qui arrive dans le film. C’est également un message positif contre l’oppression. Que ce soit celle des inconnus dans la rue, celle de gens qu’on connaît. Le meilleur exemple serait le personnage de Sal (Danny Aiello), qui ne se laisse jamais faire malgré la pression de certains jeunes. Mais pour une fois, ce n’est pas que le cliché de l’Italien de base. C’est un personnage qui a du caractère et une âme. C’est aussi mon personnage préféré dans ce film. Danny Aiello : respect. Il y a d’ailleurs une scène impressionnante au niveau du jeu d’acteur dans la pizzeria : Sal’s pizzeria is here to stay. Je retiendrai donc aussi Giancarlo Esposito dans le rôle de Buggin' Out (le petit mec énervé). Balèze, des deux côtés. Surtout quand on se dit que c'est devenu Gus Fring dans Breaking Bad...

J’apprécie tout particulièrement ce film de Spike Lee car il me rappelle le mois que j’ai passé à Harlem, NY. J’ai vraiment retrouvé pas mal de personnages qui me rappellent des gens que j’ai vu dans la rue ou rencontré, au point que ça en est impressionnant. Un exemple ? L’homme alcoolique en costard qui raconte des phrases philosophiques… C’est une des premières rencontres que j’ai faite à NY, et c’est exactement le même genre qu’un des personnages du film, Da Mayor (Ossie Davis). Mais tout dans ce film me rappelle cette période : l’ambiance hot de NY quand on crève de chaud, l’eau dans les rues, les gosses qui jouent dehors, les couleurs, les mecs qui restent assis dehors toute la journée à discuter ou à ne rien faire, les bandes de jeunes etc…



'The fuck is wrong with you? This ain't about money.
I could give a fuck about money.
You see this fucking place?
I built this fucking place with my bare fucking hands.
Every light socket, every piece of tile - me, with these fucking hands.'


• WE LOVE RADIO

Il y a comme un narrateur dans cette histoire, et c’est le personnage de Samuel L. Jackson, présentateur radio charismatique. Je vous laisse voir ce que ça donne ici: Love Daddy !. Là aussi, assez mythique.

Le seul personnage qui m’énerve dans ce film étant l’autiste, je dois dire que c’est dans l’ensemble un film que j’apprécie particulièrement. J’aime beaucoup les personnages de la pizzeria italienne (avec entre autres John Turtorro), qui travaillent dur et doivent quand même gérer des conflits. Tout cela va très bien avec la fin du film, à la Shakespeare, on se croirait presque dans une rue de Vérone, en plus...ghetto. Le film a été nominé aux Oscars pour meilleur Scénario et pour Meilleur Second Rôle pour Danny Aiello. A voir pour tous les fans de Spike Lee, et puis, pour tous les autres aussi ?

Trailer

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