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lundi 25 octobre 2010

Green Zone de Paul Greengrass (2010) by Matt

A la fin de la Vengeance dans la Peau, on s'attendait à une suite. Rumeurs sur Matt Damon dans un nouveau Paul Greengrass. Un nouveau Bourne ? Des images arrivent, Damon en militaire. Jason Bourne retourne dans l'armée après le 3ème volet ? Un prequel ? Pleins de questions.



Et puis Greengrass sort en interview qu'il voulait sortir deux films. Un sur le 11 septembre qu'il a fait avec brio sur Vol 93. Et un sur l'Irak. Green Zone est né. Matt Damon a dit que le projet Green Zone était déjà dans la tête de Greengrass durant la présentation du 3ème Bourne au festival de Deauville en 2007. Convaincu, Damon signe et c'est parti.



Le challenge pour Damon était de jongler entre son rôle de « gros » dans The informant puis d'enchainer sur Green Zone en récupérant du muscles. Comme un Christian Bale, Damon se met en route physiquement. Entrainement intensif, mise en situation et préparation militaire. Jason Bourne renait en moins fort puisqu'il n'est qu'un simple commandant mais il répond présent.



Green Zone n'est pas de l'imaginaire de Greengrass ( Herbe verte ) Avec un nom pareil il n'y avait que lui pour réaliser ce film ... Blague à part. Non Green Zone est une adaptation de Imperial Life in the Emerald City de Rajiv Chandrasekaran à vos souhait.



L'histoire ? Elle se déroule à Baghdad, entre la Zone Vert et Zone Urbaine. Le film parle du Commandant Miller interprété par Matt Damon qui excelle dans ce rôle. (je ne dis pas ça parce que j'admire le bonhomme). Le commandant Miller est de l'unité ADM (armes de destruction massive). Au cour d'une mission dans un endroit précis il découvre que celui-ci est vide. Aucune trace d'ADM. On apprendra que ça fait 3 fois déjà que l'unité ne trouve aucune arme. Miller commence à en avoir marre et questionne sa hiérarchie sur la source des renseignements des sites d'ADM.. Réponse ? Faites votre boulot et fermez là.
Mais lui ne voit pas la chose de la même façon. Interpellé par le patron sur place de la CIA Martin Brown interprété par le grand Brendan Gleeson qui m'a ému dans Bon Baiser de Bruges, Miller et son unité décide de découvrir la source tant secrète répondant au nom de Magellan. Au cour d'une mission de recherche d'ADM, un Irakien du nom de Freddy informe Miller qu'une réunion entre des hauts dirigeant dont Al Rawi le Colonel en Chef des armées de Sadam Hussein est entrain d'avoir lieu. Miller prend cette information au sérieux et lance l'assaut. Al Rawi s'échappe mais l'unité de Miller capture certains participants de cette réunion. Au cour d'un interrogatoire un de prisonnier annonce qu'il est prêt à dire ou se trouve Al Rawi. Les forces spéciales dirigé par le Major Briggs aka le surprenant Jason Isaacs déboulent d'hélicoptères, ils prennent les prisonniers et se cassent. Miller retrouve alors Martin Brown qui lui annoncera que le meilleur moyen de découvrir la source est de capturer Al Rawi qui lui seul détient la clef sur les fameuses questions : Qui est Magellan ? Et y'a-t-il réellement des armes de destruction massive ? Nouvelle mission pour Miller. En mode Jason Bourne à la recherche de la vérité. Une mission compliquée puisqu'elle dérange un haut responsable de la Maison Blanche Clark Poundstone joué par Greg Kinnear (le frangin de Matt Damon dans Deux en Un des Farrelly) qui fera tout pour lui mettre dans bâtons dans les roues.




Le film attaque fort avec son thème : La manipulation médiatique et militaire autour des armes de destruction massive . Motif principal justifiant l'entrée en guerre des États-Unis.

Dès le début Greengrass annonce le ton. Ca pète de partout, c'est la guerre et ça va chier. Comme d'habitude, respect des personnages, de leurs origines et de leurs langues. Le film navigue entre l'Irakien et le Français. Le petit plus qui rend le film encore plus réaliste. De plus mention spéciale pour le traducteur de Freddy.




Le film est d'une réalité parfaite. Pourquoi ? Greengrass est un ancien reporter de guerre. A vrai dire il n'y avait que lui pour tourner un tel film. L'expérience est là et elle se ressent. Les décors sont parfaits aussi. On retrouve une Irak dévastée en plein conflit. Matt Damon est entouré de soldats qui sont et il faut le rappeler de véritables soldats que Green Grass a engagé afin d'apporter encore plus de réalisme.

Coté casting, Matt Damon est parfait. Un rôle à la Jason Bourne en beaucoup moins physique question combat puisqu'il n'est qu'un simple mais déjà Commandant et non un agent spécial surentrainé. Il gagne en maturité à chaque film et s'impose véritablement comme l'un des meilleurs acteurs de sa génération.

Il est assisté de seconds rôles avec un Brendan Gleeson impeccable, un Greg Kinnear bien enfoiré sur les bords, Jasson Issacs épatant dans un rôle de Soldat bien bourrin et bien physique et la touche féminine du film, une journaliste jouée par Amy Ryan qui souhaite tout comme Miller découvrir l'identité de la source. Bref une belle brochette pour un très bon film.

Le film s'annonce comme à la fois un thriller et un film de guerre. Les deux genres sont excellemment maitrisés. L'histoire tient bien la route. Le sujet est tabou certes mais nécessaire et démontre même si on le savait que les raisons de l'engagement américain en Irak étaient bien bidon. Mais je ne rentrerai pas dans le sujet.
Niveau Guerre. Ça pète de partout. Comme la Chute du Faucon Noir mais en beaucoup moins patriotique. Car contrairement à celui-ci, Greengrass critique bel et bien le système américain, les raisons de la guerre et montre le vrai visage actuel de l'Irak. Un bel effort dont le bilan aux USA au Box Office est très mitigé. Pourquoi ? Les Ricains n'aiment pas qu'on abime l'image de leurs armées. Greengrass le fait et tant mieux. Non il ne critique pas l'armée US. Il rend hommage à ces hommes et femmes qui se sont engagés comme le dit si bien Miller « pour sauver des vies » qui ne sont rien face à une hiérarchie parfois ingrate tenue en laisse par des Hauts Responsables qui comme le dit à son tour si bien Al Rawi « votre gouvernement ne voit que ce qu'il veut voir »,

2h de complots, de Matt Damon qui court, de castagnes, de pan pan, de cascades, d'une BO parfaitement en harmonie avec le déroulement de l'histoire. Merci John Powell.

Fin du film ... Jason Bourne en Irak ? Un peu mais que c'était bon .


Allez hop on remballe tout, vers un Bourne 4 ?

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