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lundi 25 octobre 2010

Les meilleurs clichés du cinéma d'horreur (création) by Violetta

Pour ma première propa en ces lieux, je vous propose un petit panorama des meilleurs clichés du cinéma d'horreur, que j'ai recensé pour vous en fervente amatrice de ce genre de films ! Si vous vous lassez parfois de certaines scènes, lieux ou procédés vus et revus, ou si au contraire vous avez beau les revoir cent fois et trouvez qu'ils ne perdent jamais leur piment, alors vous et moi avons beaucoup de choses à nous dire!

Commençons par le genre fantastique/épouvante, au sens large :


(Fragile, de Jaume Balaguero)

1/ L'ami imaginaire:

Prenons un couple-type avec un gamin (ou une gamine) de nature plutôt solitaire : inévitablement, si le couple s'installe dans une maison isolée et/ou proprette, spacieuse et lumineuse, il adviendra un moment où le gamin restera prostré à regarder quelque chose qu'on ne peut pas voir dans un couloir sombre, se mettra à chuchoter tout seul dans sa chambre ou dans la salle de bains, puis commencera à dessiner des petits personnages louches. Lorsque les parents, ne pouvant se résoudre en adultes bornés à accepter les phénomènes survenant dans la maison, engueuleront le gamin, celui-ci plaidera alors: « Mais c'est pas moi, c'est lui (ou elle) ! » S'ensuivra bien souvent:
-Qui est lui/elle ?...
-C'est mon/ma nouvel(le) ami(e). Il/Elle habitait dans la maison avant nous. »

2/ Le miroir:

Lorsque Machin ou Machine est en train de prendre ses cachets/se démaquiller/se mirer en réfléchissant à la situation, il y a environ 95% de chances qu'un truc baroque apparaisse dans le miroir, juste derrière sa tronche. En général Machin/Machine se retourne brusquement, saisi(e) de trouille, mais le truc a bien sûr déjà disparu.

3/ Le grenier (ou presque aussi souvent la cave):

Machin/Machine a entendu un bruit bizarre, a un doute ou une intuition soudaine, cherche un de ses camarades de galère ? C'est parti mon kiki: vous pouvez parier qu'il/elle montera au grenier ou descendra à la cave tout(e) seul(e), de nuit, et souvent muni(e) d'une pauvre bougie, d'un briquet ou d'un téléphone portable. Jamais de lampe-torche digne de ce nom ni d'éclairage aux normes; il/elle risquerait alors d'y voir à plus de deux centimètres de son pif, et ça serait dommage.

4/ L'ampoule qui sature ou qui vient de griller:

Lorsque le protagoniste appuie sur l'interrupteur, pour peu qu'il y en ait un, soit la lumière s'allume pour grésiller peu de temps après et s'éteindre, soit elle ne s'allume pas. Dans ce cas-là il arrive qu'il se rabatte sur la bougie, mais attention alors au mystérieux courant d'air qui risque de la souffler.

5/ Le chemin de sang qui tourne à l'angle du couloir:

Au cas où le protagoniste chercherait quelqu'un qui se serait absenté depuis un petit moment déjà, le bon souvenir de cette personne se rappellera souvent à lui au détour d'un couloir sombre, qui semble déjà avoir été traversé par une énorme limace rouge. En effet, la piste dessinée par le corps traîné est toujours d'une épaisseur exemplaire et le tournant très net, tellement parfois qu'un panneau lumineux et fléché aurait été moins grotesque à la place...

6/ Le dessin ou le jouet d'enfant:

Si le protagoniste est en train de chercher des indices, que ce soit dans n'importe quelle pièce de la maison/de l'hôpital/du motel, il finira souvent par tomber sur un dessin esquissé par un mioche ou sur un jouet tel qu' une poupée, une boîte à musique ou un pantin à moitié déchenaillé ayant appartenu au mioche en question.

6 bis (variante)/ La photo:

Bien plus présente dans les films d'horreur fantastiques, la photographie, qu'elle soit en noir et blanc ou en couleur un peu défraîchie, apparaîtra quant à elle dans 98% des cas. Cependant elle n'est pas incompatible avec les indices précédents... Si le mioche de la famille est présent sur la photo, ses affaires peuvent tout aussi bien traîner dans le coin.

7/ L'ombre qui file devant la caméra:

Le protagoniste est en train de s'engager dans une pièce (laborieusement, parce qu'il a la trouille), est en train de pisser ou est penché sur un bricolage quelconque... Et là banco, c'est l'infarctus : une silhouette noire passe en un éclair juste derrière lui (accompagnée bien sûr d'un bref son strident). Le protagoniste ne se retourne pas toujours... Cependant lorsqu'il le fait, il s'avance vers le point de fuite de l'apparition, tout seul comme un con, en demandant à la cantonade: « Machin/Machine... C'est toi ? » ou « Y'a quelqu'un... ? »

7 bis (variante)/ La personne prostrée de dos dans un coin:

Tout le monde sait pertinemment qu'il ne faut pas la toucher en lui mettant une main sur l'épaule, mais le protagoniste le fera quand même. En général, il n'est alors pas déçu du voyage (surtout si la personne est encore vivante).

8/ Le fantôme haut en couleur:

Le meilleur moment du film, si celui-ci est bien mené, survient lorsque la victime de l'histoire, animée d'intentions plus ou moins vengeresses, apparaît franchement à une ou plusieurs reprises sous la forme d'un fantôme mochissime. Les approches les plus réussies :
-En saccadée : l'image du fantôme gagne du terrain par à-coups, rapidement, comme des flashs succincts, jusqu'à ce qu'on subisse un gros plan de sa tronche dont on se rappellera longtemps.
-Au ralentie/Montée sur rails : particulièrement traumatique, le procédé consiste en un rapprochement impitoyablement lent du fantôme, pendant qu'on se demande désespérément si oui ou non il va sauter à la tronche du protagoniste en temps voulu. Le fantôme glisse parfois tout raide, en trajectoire parfaitement linéaire, donnant l'impression de progresser sur des rails ou d'être poussé sur un skateboard. Sueurs garanties.
-Directe : sans aucun préambule, le fantôme qui demeurait planqué quelque part apparaît en sautant à la face du protagoniste. Plus rare, mais néanmoins efficace.

9/ Le flash-back:

De nature stressante, il est généralement constitué d'une série de plans stroboscopiques, pleins de cris, de coups et d'images choc. C'est parfois à la suite d'un de ces flashes-back que le protagoniste comprend le terrible secret de l'histoire.

Voyons maintenant le thriller et sa pathétique variante, le slasher...


(Résurrection, de Russell Mulcahy)

1/ Le flic qui s'avance sans vérifier dans les recoins avant:

En théorie, les instructeurs du FBI ou de l'école de police apprennent à leurs élèves à bien se méfier lorsqu'ils pénètrent dans une zone suspecte... Honnêtement, c'est à se demander parfois si l'enquêteur ne ferait pas mieux de retourner réviser un bon coup ses leçons avant de se lancer à la poursuite du tueur. Car lorsqu'il se retourne (si il le fait) pour réaliser sa bourde une fois embringué dans les tunnels d'égouts/l'entrepôt désaffecté/l'atelier glauque, il est déjà trop tard: le tueur lui balance son poing dans la gueule.

2/ La voix gutturale ou trafiquée:

Parfois, un psychopathe machiavélique qui ne tient pas à se faire coffrer rapidement contrefera sa voix au téléphone ou sur les enregistrements (ce qui lui conférera par la même occasion un certain charisme et renforcera l'angoisse du mystère qui plane autour de lui). La voix menace habituellement les protagonistes, lorsqu'elle ne se perd pas en spéculations intellectuelles ou en énigmes casse-bonbons.

3/ Le masque glauque:

Lorsque le psychopathe se cache derrière un masque moche ou sportif, il a tendance à en imposer davantage... Certes, mais dommage que les réalisateurs de slashers aient misé sur cet unique aspect, en croyant qu'il suffirait à faire oublier le bouffon insipide qui se trouvait derrière...

4/ La bobonne et les gosses de l'enquêteur agressés:

A tous les coups, lorsque l'enquête en est à un stade avancé, le flic revient chez lui et trouve sa femme et/ou son/ses gosses en train de chialer parce qu'ils se sont fait menacer par le tueur (à moins qu'il ne soit déjà trop tard, mais c'est quand même plus rare). Résultat, branle-bas de combat dans la baraque, toute la petite famille se tire chez un oncle ou un collègue à Paumé-sur-Loin. Bien fait pour le tueur, il n'a qu'à s'acheter un GPS maintenant.

5/ La fille pourchassée:

Dans un slasher ou un film dit « gore », en plein cœur de l'action où la fille essoufflée court à travers un sous-bois, elle se prend les pieds dans une racine ou trébuche sur une pierre au moins une ou deux fois. Si elle ne se fait pas violer par l'arbre, elle regarde alors derrière elle pour voir si elle a toujours le tueur aux fesses... et c'est en se relevant qu'elle s'aperçoit qu'il est juste devant.

6/ L'escapade solo:

Il fait nuit noire, il pleut, l'inspecteur et son coéquipier décident d'une petite escapade (sans mandat) en plein milieu d'un complexe de vieux entrepôts moisis avec des bâches en plastique qui pendent... Et à ce moment-là, l'inspecteur lance souvent cette brillante idée : « Séparons-nous. Toi tu prends par là, moi par l'escalier », ou bien « Attends-moi ici. Si je ne suis pas revenu dans une heure, préviens la brigade. » C'est sûr qu'en voulant faire son malin en solo, on a plus de chances de se faire rétamer par Monsieur Ketchup...

7/ « C'est pas moi, c'est Charlie », ou « C'est ma mère » ou « C'est la volonté de Dieu »:

Certains psychopathes à tendance schizophrène, après s'être fait coffrer ou étant sur le point de se faire abattre par l'enquêteur, sortent quelquefois cette excuse-type pour justifier leurs actes abomiffreux. Suivant les situations, ils peuvent être coupés en plein monologue par le coéquipier couillon du flic qui leur tire une balle par derrière.

Et pour terminer en beauté, un petit tour d'horizon du Kaidan eiga, le film de fantôme asiatique :


(The Wig, de Won Shin-yeon)

1/ Les lieux humides:

Si Machin-wa ou Machine-ko se penche sur l'évier, la baignoire, ou commence à patauger dans des flaques d'eau pour traverser un endroit moisi... Alors c'est qu'il/elle court allègrement au-devant des emmerdes.

2/ Les longs cheveux bruns:

Le protagoniste, pour ainsi dire, n'y échappe quasiment jamais : indémodable élément du Kaidan eiga (et le pire étant qu'il fonctionne à chaque fois), la touffe de cheveux noirs qui reste collée entre les doigts ou qui frôle la tronche au passage n'a pas son pareil pour donner la chair de poule.

3/ La télé brouillée:

Souvent, lorsque le protagoniste s'autorise un petit détour par le salon, la télévision, si elle n'est pas déjà en marche, s'allume toute seule pour crépiter de parasites blancs. Évidemment, les tentatives pour essayer de l'éteindre sont inutiles...

4/ Les bruits de pas rapides:

Cliché de la bande-son par excellence, tantôt légers tantôt éléphantesques, le protagoniste les entend venir de l'étage au-dessus de lui. Ils vont crescendo puis decrescendo, juste pour mettre la pression... Tout ce que vous espérez alors est que le propriétaire des pas ne daigne pas descendre.

5/ Le(s) fantôme(s) extrêmement tenace(s):

Se déplaçant fréquemment en rampant, parfois vers et/ou sur les lits, ou bien au plafond, le fantôme presque toujours de sexe féminin a souvent un prénom finissant en -ko si il est japonais. Mais plus grave encore, il est la plupart du temps tellement coriace que le ou les protagonistes devront s'y reprendre au minimum à deux fois pour s'en débarrasser... à condition qu'ils arrivent à le faire, sous peine d'en ressortir ruinés sans avoir pu mettre fin à la malédiction.

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