Guy Ritchie a du talent, certes, il l’a bien prouvé à ses débuts avec Lock, Stock and Two smoking barrels ainsi que Snatch. Mais depuis lors, il n’a jamais réussi à dépasser, même à égaler ce qu’il avait fait.
Révolver fut une grande déception de la part de beaucoup de fans et même si Rock’n’rolla était sympa, on sentait bien que c’était du « réutilisé ».
C’est donc avec une certaine appréhension que j’ai été voir Sherlock Holmes. Je me suis dis que Guy Ritchie en avait finit avec ses innovations dans le septième art, et qu’il allait maintenant se contenter de faire des superproductions comme beaucoup de réalisateurs.
Quelque part, ce n’est pas faux. Le film est doté d’un très bon casting avec en vedette Robert Downey Jr (Iron. Man), Jude Law et Mark Strong (déjà présent dans Rock’n’Rolla). Philippe Rousselot en directeur de la photographie ayant déjà obtenu 4 Césars. Le tout produit par Warner. Bref, tout pour faire un bon film à l’américaine.
Fort heureusement, je peux vous annoncer que Guy Ritchie n’a pas perdu la main et qu’il revient avec un film qui vaut vraiment le détour !
Ce qu’on aime à voir dans le style de Guy Ritchie, c’est sa façon de raconter ses films. Un sujet sérieux tourné en situations souvent loufoques qui laissent place à un humour très british, le tout joué par des acteurs jusqu'à maintenant très convaincants. Sans oublier un rythme hors pair qui a souvent tendance a enchaîner les situations rapidement et simplement, mais très efficacement.
Sherlock Holmes fut pour moi ce qu’on appelle un vrai moment de détente au cinéma. Le film passe comme une lettre à la poste, on ne s’ennuie pas une seule seconde. Robert Downey est très convaincant dans la peau du détective et Jude Law (bien que j’ai certains problèmes avec l’acteur), rempli tout à fait son rôle du Dr Watson. Le scénario est une bonne adaptation de l’œuvre originale et les énigmes sont de tailles.
J’avoue ne pas être un expert en tant que détective, mais je n’ai pas réussi une seule fois à résoudre les énigmes en procédant avec la logique de Sherlock Holmes... je n’ai donc rien vu venir ! On se demande comment le héros pourra nous bluffer un peu plus a la prochaine énigme et il y arrive a chaque fois jusqu’au coup de théâtre, je ne dirais pas magistral mais presque, de la scène finale où tout est dévoilé.
Les fans des nouvelles de Sherlock Holmes bouderont peut-être le côté trop peu sérieux du détective, laissant assez souvent place à la bagarre qu’à la logique (même si dans les nouvelles, Holmes est très souvent amené à se battre), mais avec du recul, les deux côtés du personnage sont répartis comme il le faut.
Un autre point qui fut en quelque sorte la cerise sur le gâteau a été la BO incroyable de Hans Zimmer. On en parlait lors d'une propa antérieure où certains aimaient Hans Zimmer quand celui-ci ne faisait pas du Hans Zimmer. Et bien ici c’est exactement le cas. Cette BO est doté du même rythme que celui du film, de la même atmosphère british du début de ce siècle, ajouté à cela un côté de suspens qui fait tenir en haleine... Bref, impeccable!
NB : un lien de la BO en générique de fin
Pour conclure, ce film m’a vraiment réconcilié avec Guy Ritchie, j’appréhendais cette tendance à mettre entre les mains des gros projets tel que celui-ci à de petits réalisateurs novateurs mais il n’en est rien. Guy Ritchie est très à l’aise même dans ce genre de production et ça ne fait que plus plaisir à ceux comme moi qui espérait son retour.
La fin du film laisse clairement croire qu’il y aura une suite, en espérant qu’elle ne se fasse pas trop attendre !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire